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Samaritains - Wikipédia

Samaritains

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Samaritains sur le Mont Garizim, en 2006.
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Samaritains sur le Mont Garizim, en 2006.

Les Samaritains (autoethnonyme Shamerim : les observants, ou ceux qui gardent ; Shomronim שומרונים en hébreu moderne) sont un petit peuple apparenté aux Juifs et vivant en Israël et en Cisjordanie. On appelle parfois leur religion le samaritanisme.

Les Samaritains offrent le paradoxe d’être à la fois une des plus petites populations du monde, puisqu’ils sont moins de 700 en 2006, et une des plus anciennes dotées d’une histoire écrite, puisque leur existence est attestée au 1er millénaire avant l’ère chrétienne, et qu’ils ont dominé la Samarie jusqu’au VIe siècle après Jésus-Christ, dans le nord de l’actuel Israël.

Leur religion est basée sur le Pentateuque, comme le Judaïsme. Contrairement à celui-ci, cependant, ils refusent la centralité religieuse de Jérusalem. Bien qu’ils soient apparus avant le développement du Judaïsme rabbinique et que cette différence ne soit donc pas à l’origine de leur divergence, ils n’ont pas de rabbins et n’acceptent pas le Talmud des Juifs orthodoxes.

Ils ne se considèrent pas comme Juifs, mais comme des descendants des anciens Israélites du royaume antique de Samarie. A l’inverse, les Juifs orthodoxes les considèrent comme des descendants de populations étrangères, ayant adopté une version illégitime de la religion hébraïque, et à ce titre refusent de les considérer comme Juifs, ou même comme des descendants des anciens Israélites. Ils sont reconnus comme Juifs par l’État d’Israël.

Sommaire

[modifier] Origines

Judaïsme
Courants théologiques
du judaïsme
et apparentés

Yahwisme(s)
judéen et samaritain

Israël Antique
Sadducéens, Esséniens,
Pharisiens,
Zélotes et Sicaires

Judaïsme rabbinique
(orthodoxe, "traditionnaliste"
réformé, reconstructionniste
hassidique et
"ultra-orthodoxe")

Karaïsme
(Ananisme, Benjaminisme,
Ashérisme, Talmidisme)

Les Israélites des environs de l’an 1000 avant l’ère commune vivaient semble-t-il sur les hautes terres se trouvant à l’ouest du Jourdain, et un peu au-delà, sur le territoire de l’actuelle Jordanie. D’après la Bible (qu’on pense avoir été rédigée quelques siècles plus tard, et qui n’est peut-être pas historiquement très précise), ils auraient été divisés en 12 tribus plus ou moins rivales.

Toujours d’après la Bible, ils auraient été unifiés[1] vers l’an 1000 avant Jésus-Christ par le roi Saül, puis par le roi David, auquel aurait succédé son fils Salomon.

Après la mort de Salomon, vers 930 avant Jésus-Christ, les 10 tribus du Nord auraient fait sécession, et formé le Royaume d’Israël, aussi appelé royaume de Samarie, du nom de la ville qui devint sa capitale au IXe siècle av. J.-C.. Ce royaume est alors devenu le voisin et parfois l’adversaire du royaume du Sud : le royaume de Juda, autour de Jérusalem.

[modifier] Les deux royaumes israélites

Frontières estimées des états du levant vers -800.
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Frontières estimées des états du levant vers -800.

Le royaume de Samarie et le royaume de Juda se sont définis de façon ambiguë l’un par rapport à l’autre. Ils faisaient partie d’une même communauté religieuse israélite, mais ils étaient aussi en concurrence territoriale, politique et au final religieuse. On peut lire dans cette concurrence l’origine des Samaritains.

Dans un contexte où religion et politique ne sont pas séparées, le contrôle de la religion est un aspect important du contrôle du pouvoir, et des lieux de culte respectifs ont été mis en place par les deux royaumes. Celui de Juda a été installé à Jérusalem, tandis que le royaume de Samarie en installait plusieurs, les deux principaux étant situés « aux extrémités nord et sud du royaume, à Béthel et à Dan[2] ». Dans les premiers siècles, cette diversité des temples n’a cependant pas semblé poser trop de problèmes, et n’a en tout cas pas entraîné de schisme officiel. Il faut rappeler que, jusqu’aux alentours de l’an mille avant Jésus-Christ, il n’y avait pas d’après la Bible de lieux de culte permanents et fixes. Le prophète Samuel est ainsi un prêtre du sanctuaire de Silo. C’était la traduction d’une absence de centralisation historique remontant à l’existence de tribus séparées. Avec la structuration en royaumes, la concurrence a commencé à se faire sentir, et chaque lieu de culte a été progressivement mis en avant par le royaume qui le gérait.

La Bible « nous dépeint immanquablement les tribus du Nord [...] désespérément enclines au péché[3] ». Les temples de Samarie sont accusés d’avoir été ouverts aux rites païens, et de n’être pas vraiment israélites :

« Les enfants d’Israël firent en secret contre l’Éternel, leur Dieu, des choses qui ne sont pas bien. Ils se bâtirent des hauts lieux[4] [...]. Ils se dressèrent des statues et des idoles sur toute colline élevée [...]. Ils fabriquèrent des idoles d’Astarté, ils se prosternèrent devant toute l’armée des cieux, et ils servirent Baal. Ils firent passer par le feu[5] leurs fils et leurs filles[6]. » 

Les livres « historiques » de la Bible concernant les périodes avant la destruction du premier Temple en -586, appelé généralement « histoire deutéronomiste », sont datés du règne de Josias (-639 à -609), après la destruction de Samarie, mais intègrent des sources plus anciennes, pour certaines nordistes (comme les prophètes Amos ou Osée).

« L’historien deutéronomiste transmet à ses lecteurs un double message, plutôt contradictoire. D’un coté il dépeint Juda et Israël [Samarie] comme deux états jumeaux. De l’autre, il les décrit comme férocement antagonistes. Josias ambitionne de s’étendre au Nord. [...] La Bible, à l’appui de son ambition, répète donc à satiété [...] que sa population est composé d’israélites qui auraient dû accomplir leurs dévotions à Jérusalem, [...]. La Bible se devait d’ôter toute légitimité aux cultes nordistes - principalement celui du sanctuaire de Béthel - et de montrer que les traditions religieuses du royaume du Nord étaient impies[7] ». « Violence, idolâtrie, cupidité caractérisent le portrait peu édifiant du royaume nordiste d’Israël que nous brossent les deux Livres des Rois[8] » 

Il est impossible de savoir si toutes ces accusations sont fondées, mais elles montrent une forte hostilité envers le royaume et les pratiques religieuses du nord, bien avant l’apparition « officielle » des Samaritains.

Carte de la région après l’expansion Assyrienne. La Samarie et Juda font partis de l’empire, Juda avec un statut de vassal et non de simple province.
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Carte de la région après l’expansion Assyrienne. La Samarie et Juda font partis de l’empire, Juda avec un statut de vassal et non de simple province.

Le royaume de Samarie a été envahi et détruit par l’Assyrie en 722 avant l’ère commune, qui en a fait une de ses provinces. Le royaume de Juda accepta par contre la suzeraineté assyrienne, et survécu donc. Juda ne reprit une pleine indépendance que sous le règne de Josias (de -639 à -609)[9], jusqu’à sa destruction par les Babyloniens et à la déportation de sa population en 586-587 avant l’ère commune.

[modifier] L’origine des Samaritains : la thèse juive orthodoxe

D’après la Bible (Deuxième livre des Rois), qu’on estime rédigé vers le milieu du VIe siècle av. J.-C. (soit au moins 150 ans après les évènements[10]), la population du royaume de Samarie aurait été déportée vers d’autres régions de l’empire assyrien en punition de ses péchés. Elle aurait ensuite mystérieusement disparu. Ce seraient les "dix tribus perdues d’Israël".

La Bible affirme que des populations étrangères auraient été déplacées pour les remplacer sur leur territoire. Ces étrangers auraient créé une religion mélangeant influences israélite et païennes, donnant ainsi naissance aux Samaritains.

« Et Israël a été emmené captif loin de son pays en Assyrie, où il est resté jusqu’à ce jour. Le roi d’Assyrie fit venir des gens [...] et les établit dans les villes de Samarie à la place des enfants d’Israël. [...] Lorsqu’ils commencèrent à y habiter, ils ne craignaient pas l’Éternel, et l’Éternel envoya contre eux des lions qui les tuaient.
On dit au roi d’Assyrie: Les nations que tu as transportées et établies dans les villes de Samarie ne connaissent pas la manière de servir le dieu du pays, et il a envoyé contre elles des lions qui les font mourir [...].
Le roi d’Assyrie donna cet ordre: Faites-y aller l’un des prêtres que vous avez emmenés de là en captivité [...] et qu’il leur enseigne la manière de servir le dieu du pays.
Un des prêtres qui avaient été emmenés captifs de Samarie vint s’établir à Béthel, et leur enseigna comment ils devaient craindre l’Éternel.
Mais les nations firent chacune leurs dieux dans les villes qu’elles habitaient, et les placèrent dans les maisons des hauts lieux bâties par les Samaritains[11].
[...] Ils craignaient aussi l’Éternel [...] et ils servaient en même temps leurs dieux d’après la coutume des nations d’où on les avait transportés.
[...] Ils suivent encore aujourd’hui leurs premiers usages.
[...] L’Éternel avait fait alliance avec eux, et leur avait donné cet ordre: Vous ne craindrez point d’autres dieux.
[...] Et ils n’ont point obéi, et ils ont suivi leurs premiers usages. Ces nations craignaient l’Éternel et servaient leurs images ; et leurs enfants et les enfants de leurs enfants font jusqu’à ce jour ce que leurs pères ont fait[12]. » 

On note une contradiction dans le second livre des rois : les nouveaux habitants de l’ancien royaume de Samarie (devenu province assyrienne) sont décrits comme des étrangers, mais il est aussi indiqué que « l’Éternel avait fait alliance avec eux », comme s’ils étaient les descendants des anciens Israélites.

D’un coté ils « craignaient l’Éternel », de l’autre « ils servaient en même temps leurs dieux ». La population maintenant identifiée comme « samaritaine » devient ainsi une population ambiguë, mélange d’étrangers païens et d’influences israélites, globalement rejetée de la communauté.

La littérature rabbinique postérieure est également partagée. Le Talmud parle ponctuellement des Samaritains, en des termes divergents, mais qui tranchent parfois avec le rejet total. Le traité Chullin accepte la viande des animaux qu’ils ont tués comme casher, si un juif a été témoin de l’abattage[13], et le traité Orlah du Talmud de Jérusalem admet leur pain[14] sous certaines réserves. Dans un autre traité du Talmud de Jérusalem, qui daterait du Ier siècle, leur nourriture est considérée comme légale[15]. Un traité mineur (Massecheth Kuthim) confirme leur acceptation partielle : « quand pourront-ils être reçus dans la communauté juive ? Quand ils auront renoncé à Har Garizim (le mont Garizim) et reconnu Jérusalem et la résurrection des morts »[16]. Le même traité reconnaît que dans la plupart de leurs usages, ils ressemblent à des israélites. Ainsi, dès le début de l’ère chrétienne, l’accusation de paganisme est-elle abandonnée par certains religieux juifs.

[modifier] L’origine des Samaritains : la thèse alternative

[modifier] Les faits

Sargon Ⅱ et un haut dignitaire. Bas-relief du palais de Dur-Sharrukin
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Sargon Ⅱ et un haut dignitaire. Bas-relief du palais de Dur-Sharrukin

Les archéologues ont exhumé une bonne partie des archives de l’empire assyrien. Les chroniques assyriennes de Sargon Ⅱ, le roi qui a vaincu le royaume de Samarie, indiquent :

« J'ai assiégé et occupé la ville de Samarie, et ai emmené 27 280 de ses habitants captifs. Je leur ai pris 50 chars, mais leur ai laissé le reste de leurs affaires[17]. » 

Certains traducteur ne sont pas d'accord avec la précision apportée (« ville de Samarie »), considérant que le texte original laisse planer le doute entre la ville et l'État de Samarie.

Teglath-phalasar III, bas-relief provenant de son palais à Nimrud, fin du VIIIe siècle av. J.-C., musée du Louvre
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Teglath-phalasar III, bas-relief provenant de son palais à Nimrud, fin du VIIIe siècle av. J.-C., musée du Louvre

Il y a un point commun avec les Livres des Rois : la déportation des Israélites a bien eu lieu. Mais il y a aussi une différence importante : le nombre des déportés. Pour le Second livre des Rois, c’est toute la population ou presque qui a été déportée. Pour Sargon II, c’est une minorité. Les archéologues estiment en effet la population du royaume de Samarie à 200 000 personnes, d’après les villes et villages retrouvés. Il y avait bien eu une première déportation 10 ans plus tôt, quand le roi assyrien Teglath-Phalasar III avait conquis la Galilée. Mais elle aussi a été chiffrée par les textes assyriens. Le total des deux déportations atteint environ 40 000 personnes, soit 20% seulement du total des habitants. Sans doute essentiellement l’élite. Les historiens pensent que certains Israélites du Nord seraient également partis en tant que réfugiés vers le Royaume de Juda[18].

L’implantation de colons étrangers est indiqué plusieurs fois dans le reste du texte[19], mais à propos d'autres conquêtes. Cette politique d'implantation était manifestement courante, et a donc peut-être été faite en Samarie, comme l'indique le livre des rois. On a retrouvé, à Gézér et dans les environs, des textes cunéiformes du VIIe siècle av. J.-C. contenant des noms babyloniens. La déportation de populations allogènes en Samarie (au moins dans certaines zones), affirmée par les Livres des Rois, est donc bien confirmée. L’archéologie indique par contre que ce repeuplement est loin d’être massif. Les poteries, inscriptions, villages, etc... montrent une grande continuité avec la période antérieure[20]. Le Livre de Jérémie rapporte que 150 ans après la chute du royaume du Nord, juste après la chute de Jérusalem en -586, des Israélites du Nord se sont présentés avec des offrandes pour le temple de Jérusalem : « quatre-vingts hommes vinrent de Sichem, de Silo et de Samarie, la barbe rasée, les vêtements déchirés, la peau tailladée d’incisions[21]. Ils apportaient des offrandes de céréales et de l’encens pour les offrir dans le Temple de l’Éternel[22]. »

Dernier fait en contradiction avec la Bible : la religion actuelle des Samaritains, strictement basée sur le Pentateuque, ne présente pas de trace de paganisme. Les traités rabbiniques datant du début de l’ère chrétienne et précédemment cités indiquent que ce strict monothéisme est très ancien. Au VIe siècle av. J.-C., le livre de Jérémie, déjà cité, les montrent faisant des offrandes au temple. On manque toutefois de source autonomes pour parler de la religion des Samaritains aux IVe et Ve siècles av. J.-C. Il est donc possible, mais non prouvé, qu’il y ait eu une période de quelques siècles où la religion samaritaine aurait été un syncrétisme pagano-israélite, conformément à l’accusation des Livres des Rois.

[modifier] L’interprétation des faits

La thèse dominante chez les historiens est donc plutôt que 80% des habitants de l’ancien royaume de Samarie sont restés sur place, et sont devenus les Samaritains (au sens religieux du terme) cités par le livre des rois[23].

Dans cette optique, les 10 tribus d’Israël mystérieusement disparues ne seraient qu’un mythe inventé pour justifier l’exclusion des Samaritains de la communauté israélite : on ne rompait pas avec d’autres Israélites, on constatait leur disparition mystérieuse et leur remplacement par des étrangers.

Les raisons de cette rupture définitive seraient surtout :

  • La question de la centralité du temple de Samarie ou de celui de Jérusalem dans le culte.
  • La place de la Torah orale (plus tard compilée dans la Mishna, la Gémara puis le Talmud) chez les Judéens, et refusée par les Samaritains.

[modifier] L’origine des Samaritains : la thèse des Samaritains

Les Samaritains se considèrent comme les descendants des 10 tribus vivant dans le royaume de Samarie avant sa destruction en -722. Cette vision est donc assez proche de celle de la majorité des historiens.

Ils ajoutent que « ce sont les Juifs qui se sont séparés d’eux au moment du transfert de l’Arche au XIe siècle » avant Jésus-Christ[24].

[modifier] Datation de la rupture

Cyrus II le Grand et les Hébreux
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Cyrus II le Grand et les Hébreux

En 586 avant Jésus-Christ, le royaume de Juda tombe à son tour, et une partie de sa population est déportée à Babylone. Après la libération des exilés par Cyrus II en -537, ceux-ci décident de rebâtir le temple de Jérusalem détruit en -586. Les samaritains proposent alors leur aide :

« Les ennemis de Juda et de Benjamin[25] apprirent que les fils de la captivité bâtissaient un temple à l’Éternel, le Dieu d’Israël. Ils vinrent auprès de Zorobabel et des chefs de familles, et leur dirent : Nous bâtirons avec vous ; car, comme vous, nous invoquons votre Dieu, et nous lui offrons des sacrifices depuis le temps d’Ésar Haddon, roi d’Assyrie, qui nous a fait monter ici. Mais Zorobabel, Josué, et les autres chefs des familles d’Israël, leur répondirent : Ce n’est pas à vous et à nous de bâtir la maison de notre Dieu ; nous la bâtirons nous seuls à l’Éternel, le Dieu d’Israël, comme nous l’a ordonné le roi Cyrus, roi de Perse. Alors les gens du pays découragèrent le peuple de Juda ; ils l’intimidèrent pour l’empêcher de bâtir[26]. » 

L’exode a en effet modifié les identités ethno-religieuses. Comme l’écrit le rabbin Josy Eisenberg « Le VIe siècle av. J.-C.. a été décisif dans l’histoire des juifs. En fait, on peut dire qu’il en constitue le véritable commencement, car il voit s’opérer une mutation fondamentale : la fin du temps des Hébreux et de l’hébraïsme, la naissance du temps des Juifs et du Judaïsme[27] ». Pour les anciens exilés de Babylone, la terre sainte est mal connue. Les anciennes définitions sont réinterprétées. La captivité de Babylone a créé les Juifs au sens actuel du terme[28]. Elle crée donc par opposition les Samaritains « modernes », rejetés du corps israélite .

D’après la citation du Livre d’Esdras rapporté ci-dessus, la rupture religieuse avec les Samaritains semble donc consommée dès 500 avant Jésus-Christ. Mais de nombreuses incertitudes subsistant sur les dates de rédaction des textes, l’évolution de leur contenu et la façon dont ils étaient appliqués en pratique, aucune certitude n’est possible. D’autres sources confirment une rupture définitive vers -330. Ursula Schattner-Rieser indique « aujourd’hui, la majorité des spécialistes en samaritain est d’avis que la “secte” des Samaritains s’est séparée du groupe religieux judéen à l’époque perse, lors du retour de Néhémie en 445 avant J.-C. et que le début de l’histoire des Samaritains proprement dite se situe à la veille de l’époque hellénistique[29] avec la construction d’un temple rival de celui de Jérusalem, sur le mont Garizim[24] », à Sichem, actuelle Naplouse.

La question du Temple semble effectivement importante dans la rupture. Tant le royaume de Juda que celui du Nord avaient maintenu des lieux de culte diversifiés. La Bible s’en offusque d’ailleurs, et certains rois du Sud, comme Josias, avaient lutté contre. Après le retour des exilées vers -537, le débat est définitivement réglé : seul le temple de Jérusalem est légitime. Le refus de « Zorobabel, Josué, et les autres chefs des familles d’Israël » de laisser les habitants du Nord se lier au Temple les amènent inévitablement à créer leur propre centre religieux, et à parachever la rupture. Ce temple sera construit un peu avant[24] la conquête d'Alexandre le grand, ou juste après[30].

Il est à noter que la construction du temple sur le mont Garizim est en rupture avec la diversité cultuelle ancienne de la Samarie : les lieux de culte de Béthel et de Dan disparaissent. On peut supposer qu’il s’agit d’une influence Judéenne, une volonté de répondre à l’exclusion par une légitimité inverse.
Il est aussi important de noter que la rupture n’empêche pas la reprise du Pentateuque, issu de sources diverses, mais compilé dans sa forme définitive dans le Sud, en Judée, vers le VIe siècle av. J.-C.. On peut donc la supposer postérieure à cette rédaction, malheureusement mal datée.

[modifier] L’origine des Samaritains : conclusions

Des divergences religieuses et politiques croissantes ont d’abord éloigné Israélites du Nord et du Sud, comme les accusations bibliques contre les pratiques religieuses du Nord en témoignent. On ne sait pas exactement de quand date la rupture définitive entre Juifs et Samaritains. Au plus tôt elle se produit vers -520, lors de la construction du second temple de Jérusalem par certains des anciens exilés juifs à Babylone. Au plus tard, elle est attestée vers -330.

Quelles que soient les raisons de la rupture entre les communautés, et sa date exacte, les Samaritains et les Judéens (qui donnèrent les Juifs) ne se considèrent plus comme un seul peuple, alors même qu’ils se réclament tous deux de la descendance des Hébreux et qu’ils suivent le Pentateuque.

[modifier] Après la séparation

Les Samaritains semblent être restés une population assez nombreuse (au moins quelques centaines de milliers de personnes) dans le nord de l’actuel territoire israélo-palestinien jusqu’à la fin de l’empire byzantin, au VIe siècle. Mais ils n’ont jamais plus été un peuple indépendant.

Comme les Juifs, ils sont passés sous le contrôle des empires qui ont succédé à l’empire assyrien, puis sous la souveraineté du royaume juif des hasmonéens, puis de l’empire romain, de l’empire byzantin et de l’empire omeyyade.

[modifier] Relations avec les Juifs dans l’antiquité

Une inscription antique en hébreu samaritain.
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Une inscription antique en hébreu samaritain.

Les relations avec les Juifs sont globalement restées mauvaises pendant toute l’antiquité.

D’après les livres des Maccabées, des troupes samaritaines se seraient jointes en -166 à l’armée séleucide pour combattre Israël lors de la révolte des frères Maccabées : « Apollonius rassembla une troupe importante de Samarie pour faire la guerre à Israël[31] » .

Après le succès de la révolte juive, le nouveau royaume juif des hasmonéens, alors dirigé par Jean Hyrcan Ier conquiert Sichem et détruit, vers -108 av. J.-C., le temple samaritain sur le Mont Garizim, puis la ville de Samarie.

Les Samaritains deviennent des sujets d’un État qui ne les considèrent pas comme juifs. Flavius Josèphe indique cependant que jusqu’au procurat romain de Coponius (6-8 apr. J.-C.), les Samaritains pouvaient accéder au temple de Jérusalem.

Les provinces du royaume d’Hérode Ier le Grand, sous protectorat romain, vers -25.
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Les provinces du royaume d’Hérode Ier le Grand, sous protectorat romain, vers -25.

Après la conquête par les Romains (protectorat dès -63 avant Jésus-Christ), la Samarie eut plusieurs rattachement, fluctuants selon les époques. L’empereur Auguste la rattache au royaume client d’Hérode Ier le Grand en - 30. Par la suite, la province de Samarie et les villes de la côte sont rattachées à la province romaine de Syrie (ou de Phénicie, selon les périodes), et donc échappent à un pouvoir juif. L’empire romain est tolérant avec les religions des peuples conquis, et la situation des Samaritains s’en est donc sans doute trouvé améliorée.

Les relations avec les Juifs restent difficiles. Un crise éclate ainsi sous le procurat de Coponius (6-8 apr. J.-C.), lorsque « des Samaritains, entrés en secret à Jérusalem, jetèrent des ossements humains sous les portiques[32]. Dés lors on interdit à tous les Samaritains l’accès du Temple, ce dont on n’avait pas l’habitude auparavant[33] ».

Vingt-cinq ou trente ans après l’évènement, l’Évangile selon Jean témoigne des mauvaises relations entre Samaritains et Juifs : le dialogue entre Jésus et la Samaritaine rappelle que les Juifs n’ont pas de relations avec les Samaritains (Jean 4,9). Des Juifs utilisent aussi l’accusation de « Samaritain » contre Jésus : « N’avons-nous pas raison de dire que tu es un Samaritain et que tu as un démon ? » (Jean 8,48). Jésus apporte aussi une petite révolution en milieu juif lorsqu’il développe devant des docteurs de la Loi la parabole du Bon Samaritain, mettant en scène un Samaritain agissant plus moralement qu’un prêtre et qu’un lévite.

La Judée romaine et le rattachement de la Samarie au sud de la province de Syrie.
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La Judée romaine et le rattachement de la Samarie au sud de la province de Syrie.

Peu après la mort du Christ, Josèphe rapporte des affrontements armés directs en Galilée, sous l’empereur Claude : « Entre les Samaritains et les Juifs s’élevèrent aussi des haines pour la raison suivante. Les Galiléens avaient coutume, pour se rendre aux fêtes dans la ville sainte, de traverser le pays de Samarie. Alors, pendant qu’ils étaient en route, des habitants d’un bourg appelé Ginae, situé aux confins du pays de Samarie et de la grande plaine, engagèrent un combat avec eux et en tuèrent beaucoup [...]. Les Galiléens décidèrent la masse des Juifs à courir aux armes [...]. Ils pillèrent et incendièrent certains bourgs samaritains. Lorsque Cumanus eut connaissance de cet acte, il prit avec lui l’escadron de Sébaste et quatre cohortes de fantassins, fit armer les Samaritains et marcha contre les Juifs ; il les attaqua, en tua un grand nombre [...]. Cumanus et les premiers des Samaritains, envoyés à Rome, obtinrent, de l’empereur un jour d’audience pour parler des litiges qui les divisaient [...]. Claude [...] après avoir ouï les débats, reconnaissant que les Samaritains avaient été les premiers auteurs de ces maux, ordonna d’exécuter ceux d’entre eux qui s’étaient présentés à lui[34] ».

[modifier] Relations avec l’empire romain

L’arrivée de l’empire dans la région en -63 avait permis aux Samaritains de se libérer progressivement des Juifs. Mais les relations avec l’empire furent cependant parfois conflictuelles.

Pendant le soulèvement Juif de 67-73, l’empereur Vespasien craint de voir les Samaritains rallier les Juifs, car « ils semblaient à deux doigts de se révolter [...]. Il envoya contre eux Cérialis, légat de la cinquième légion, avec six cents chevaux et trois mille hommes de pied. Le légat [...] se borna [...] à cerner avec sa troupe toute la base du mont Garizim [...]. Or il arriva que les Samaritains manquaient d’eau [...]. Cérialis [...] gravit alors la montagne et, ayant disposé sa troupe en cercle autour des ennemis, les invita tout d’abord à traiter et à songer à leur salut : il leur promettait la vie sauve s’ils rendaient leurs armes. Comme il ne put les convaincre, il les chargea et les passa tous au fil de l’épée, au nombre de 11 600[35] ».

Sous le règne d’Hadrien (de 117 à 138), « Juifs et Samaritains auraient été frappés d’interdiction des sabbats, des fêtes, de la circoncision, ainsi que des bains rituels. Les chroniques samaritaines attribuent à Hadrien la destruction de tous leurs livres sacrés, à l’exception du Pentateuque et de la généalogie des prêtres[24] ».

Malgré ces affrontements sporadiques, qui se produisent d’ailleurs régulièrement dans beaucoup de provinces romaines, les Samaritains semblent d’abord avoir bénéficié d’une situation satisfaisante. Ainsi, le temple du mont Garizim détruit par les hasmonéens vers -108 est reconstruit peu après la révolte avortée juive de Bar-Kokheba (132-135)[30]. Mais l’empire devient chrétien au IVe siècle, et la traditionnelle tolérance romaine prend fin.

[modifier] Les relations avec l’empire byzantin

L’empire romain se scinde définitivement en 395 de l’ère chrétienne. Il y a désormais un empire romain d’Occident, qui disparaît en 476, et un empire romain d’Orient, qu’on appelle aujourd’hui « empire byzantin » (du nom de sa capitale, Byzance, devenue par la suite Constantinople puis Istanbul).

L’empire byzantin a tenté de convertir de force les minorités (Chrétiens hétérodoxes ou non-Chrétiens) à sa version du christianisme.

Ainsi, l’empereur Zénon Ier (né en 427 - règne de 474 à sa mort en 491) s’en prend aux Juifs et aux Samaritains. Sous son règne, le temple samaritain est une seconde fois détruit (en 484, semble t'il)[30], et ce de façon définitive. Il ne sera jamais reconstruit.

Justinien Ier

Sous la conduite d’un leader charismatique et messianique, nommé Julianus ben Sabar (ou ben Sahir), les Samaritains se soulèvent en 529. Avec l’aide des Arabes Ghassanides (des Chrétiens), l’empereur Justinien écrase la révolte. Des dizaines de milliers de Samaritains sont tués ou vendus comme esclaves. D’autres se convertissent, sans doute pour échapper à la répression. D’une population d’au moins quelques centaines de milliers de personnes, on passe rapidement à une petite population résiduelle. L’empire byzantin est le principal responsable du passage des Samaritains du statut de population occupant un territoire qui lui est propre au statut de petite minorité sur sa propre terre d’origine. Procope de Césarée rapporte :

«  Une loi [...] fut alors passée contre les Samaritains, qui a jeté la Palestine dans un trouble indescriptible. [...]. Les campagnards, cependant, se réunirent ensemble et décidèrent de prendre les armes contre l'Empereur : en choisissant comme leur candidat au trône un bandit nommé Julian, fils de Sabarus. Et pendant un temps ils s'opposèrent en propre contre les troupes impériales; mais finalement, défaits dans la bataille, ont été diminués, ensemble avec leur leader. Dix myriades d'hommes[36] sont dites avoir péri dans cet engagement et le pays le plus fertile sur la terre est ainsi devenu privé de fermiers[37].  » 

Un ultime soulèvement aura lieu une soixantaine d'année plus tard, en 594, sans succès, et à sans doute contribué à achever l'effondrement démographique de la population samaritaine. L’intolérance byzantine, la christianisation puis l’islamisation des populations vivant en Palestine les ont touchés comme elles ont touché les Juifs. Mais, alors que les Juifs ont pu survivre en tant que communauté en diaspora, les Samaritains, restés essentiellement sur le territoire de la Palestine historique, n’ont pu trouver de solutions alternatives.

[modifier] Les relations avec les empires musulmans

L’arrivée des conquérants musulmans au VIIe siècle a sans doute été vécue comme une libération. Les communautés chrétiennes « hérétiques » (du point de vue byzantin) l’ont en tout cas souvent vécu ainsi : les conquérants étaient sensiblement plus tolérants pour ces groupes religieux, auxquels le statut de dhimmi donnait enfin un statut officiel, ce dont ils ne bénéficiaient même pas sous l’empire Byzantin.

Bonnes au départ, les relations entre les Samaritains et les pouvoirs en place n’ont cependant pas toujours été parfaites. Des sources parlent de destructions de lieux de culte juifs et samaritains au IXe siècle. Les Mamelouks auraient détruit des lieux de culte samaritains au XIVe siècle. Les relations avec les Ottomans auraient été assez mauvaises, du moins au début de leur règne. En 1596, le grand prêtre Pinhas VII fut obligé de s’exiler à Damas, qui ne comptait plus que cent trente-deux Samaritains[38].

En 1841, des oulémas musulmans de Naplouse lancent l’accusation selon laquelle les Samaritains sont païens. Du point de vue musulman, les païens peuvent être convertis de force. Le grand Rabbin de la Palestine de l’époque émet alors un document attestant qu’ils sont une branche des fils d’Israël, ce qui met fin à la crise[39].

Déjà très affaiblis par les Byzantins, les communautés samaritaines ont donc continué à décroître lentement, sans doute du fait d’un certain nombre de conversions au cours des siècles à la religion musulmane. Ce phénomène de conversion a touché l’ensemble des populations du Moyen-Orient et n’est donc pas spécifique aux Samaritains. On trouve, à Naplouse mais aussi dans le reste de la Cisjordanie, des Musulmans dont les noms de familles sont manifestement d’origines samaritaines.

À la fin du XIXe siècle, les Samaritains obtiennent une reconnaissance juridique des autorités ottomanes, et leur communauté est officiellement reconnue comme Millet[39].

Au XIXe siècle, les voyageurs dépeignent la petite population samaritaine comme particulièrement misérable, formée de boutiquiers, de commis et de tailleurs[39]. La Jewish Encyclopedia de 1905 parle de « lutte pour l’existence, qui peut à peine être continuée. »[30]

[modifier] Les communautés samaritaines connues

Un groupe de Samaritains, vers 1900.
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Un groupe de Samaritains, vers 1900.

Les Samaritains ont créé, avant ou après la conquête arabe, des communautés hors de l’actuel territoire israélo-palestinien, comme les Juifs, mais beaucoup moins importantes et aujourd’hui disparues.

Communautés samaritaines attestées à différentes époques :

[modifier] L’époque moderne

Le mont Garizim derrière la ville de Naplouse, vers 1900
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Le mont Garizim derrière la ville de Naplouse, vers 1900

Dans la seconde moitié du XIXe siècle, les Samaritains ne sont plus qu’environ 120, puis 146 en 1917[40]. Leur avenir semble menacé par la consanguinité (il y a un nombre anormalement élevé de handicaps héréditaires au sein de la communauté), la pauvreté et les conversions. Les observateurs de l’époque prédisent souvent leur disparition rapprochée.

Après la fondation en 1920 du foyer national juif en Palestine, les relations avec les sionistes sont bonnes. Ces derniers, largement laïcs, ne s’intéressent pas aux disputes religieuses, et reconnaissent sans grande difficulté les Samaritains comme juifs.

Samaritains sur le mont Garizim, vers 1900
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Samaritains sur le mont Garizim, vers 1900

Sous l’influence d’Yitzhak Ben-Zvi (futur président d’Israël de 1952 à 1963), et grand ami des Samaritains, une école moderne financée par les Juifs est établie pour les Samaritains sous le mandat britannique, permettant le début d’une « modernisation » culturelle de la communauté, et favorisant son rétablissement économique. Ben-Zvi convainc aussi les Samaritains d’accepter de conclure certains mariages avec des juives (sous réserve que celles-ci deviennent samaritaines). Ces mariages mixtes restent très peu nombreux. Malgré ces bonnes relations, les Samaritains restent réservés face au projet sioniste tout au long du mandat britannique sur la Palestine (1922-1948). Selon les mots d’un grand prêtre de la fin des années 1930 « Je ne suis pas l’ennemi de ce que les Juifs aient de nouveau leur propre royaume. Je suis fâché qu’ils doivent s’installer sur la terre qui est Israël, qui n’a jamais été à eux ». L’attitude officielle fut cependant moins hostile, pouvant même aller jusqu’à un « prudent encouragement »[39].

[modifier] La religion des Samaritains

Un exemple d’hébreu samaritain (ici un pentateuque).
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Un exemple d’hébreu samaritain (ici un pentateuque).

Il est à noter que, comme pour le judaïsme, les Samaritains ont eu des schismes et des disputes religieuses, mais qui sont mal connus. Il n’existe aujourd’hui plus qu’un seul courant religieux.

Les Samaritains n’acceptent que l’autorité du Pentateuque. Ils refusent les autres livres de la Bible juive et refusent la tradition orale (telle qu’exprimée dans la Mishna, puis la Gémara et le Talmud). Ils ont par contre leur propre corpus de traditions et de livres saints pour interpréter le Pentateuque.

Ils ne reconnaissent pas la centralité du temple de Jérusalem, et ont leur propre lieu saint, près de l’actuelle Naplouse, sur le mont Garizim. On ne connaît pas la date à laquelle les Samaritains ont sanctifié le mont Garizim. Celui-ci n’était pas en tout cas au centre de l’ancienne religion des Israélites du royaume de Samarie, qui avaient de multiples sanctuaires. La construction sur le mont d’un temple rival de celui de Jérusalem, source de la centralité du mont Garizim, daterait d'un peu avant[24] la conquête d'Alexandre le grand, ou de juste après[30].

Les Samaritains ont leur propre version de l’hébreu, qu’on appelle hébreu samaritain.

Contrairement aux Juifs qui l’ont abandonné, les Samaritains ont conservé le sacrifice de l’agneau pascal. Il y a aussi des divergences sur le calendrier religieux.

« Quant à leurs croyances, les Samaritains pratiquent une religion qui se veut strictement mosaïque. Leur « credo » est basé sur les cinq données suivantes :
1. L’unité et l’unicité de Dieu.
2. Moïse est le seul prophète.
3. Le Pentateuque est le seul livre inspiré, ce qui peut expliquer le rejet de l’ensemble de la littérature biblique et l’attachement au seul Pentateuque écrit en caractères samaritains, dérivant directement de l’écriture phénicienne.
4. Le mont Garizim est le seul lieu choisi par Dieu pour y recevoir un sanctuaire, siège de sa sainteté, selon Dt 11, 9 et 27, 4 où les Samaritains lisent Garizim au lieu d’Ebal.
5. La résurrection des morts pour le Jugement dernier.

[Les Samaritains attendent] l’avènement du Taheb, le messie semblable à Moïse. Il vivra cent dix ou cent vingt ans et fondera un second royaume, qui durera des siècles. Ce sera le retour de la Rahouta [la période de la faveur divine].[24]  » 

Ils utilisent des mezouzot d’un type particulier, beaucoup plus grosses que les mezouzot juives, mais refusent l’utilisation des phylactères, à la manière des anciens Sadducéens.

Les Samaritains ne sont pas reconnus comme juifs par les Juifs orthodoxes en général et par le rabbinat israélien en particulier.

Contrairement aux Juifs, pour lesquels le statut de Juif se transmet par les femmes, le statut de Samaritain se transmet par l’homme, ce qui a permis le développement limité de mariages d’hommes Samaritains avec des femmes extérieures à la communauté.

[modifier] Relation avec d’autres religions

On note dans le Nouveau Testament, l’histoire du bon Samaritain, ainsi que quelques autres allusions indiquant que Juifs et Samaritains ne se fréquentaient pas. Ces textes renvoient cependant plus à la relation entre le Samaritanisme et le Judaïsme qu’à la relation entre le Samaritanisme et le Christianisme.
Par la suite, il a été indiqué plus haut que l’empire Byzantin (chrétien), avait persécuté les Samaritains, puis les avaient pratiquement détruits suite à leur grande révolte du VIe siècle. Au delà de ces relations politiques, l’influence religieuse du Samaritanisme sur le Christianisme ou l’inverse semble faible, voire nulle.

Les Samaritains sont reconnus comme gens du livre par l’Islam, avec un statut (plus ou moins appliqué selon les époques) de dhimmi. Là aussi, les influences croisées semblent marginales. Le samaritanisme était déjà une religion résiduelle à l’avènement de l’Islam, ce qui explique aisément une absence d’influence sur la nouvelle religion. Les Samaritains ayant par contre vécu quatorze siècles sous domination musulmane, une influence inverse était plus envisageable. Mais en pratique, si la culture arabo-musulmane a profondément marquée la culture des Samaritains en tant que peuple, la religion musulmane n’a pas laissée de traces mesurables sur la théologie ou les pratiques religieuses samaritaines.

[modifier] Les Samaritains aujourd’hui

Une récente étude interne à la communauté indique que les samaritains sont « 654 au 1er janvier 2003, sur lesquels 346 (179 hommes et 167 femmes) vivent à Holon en Israël, et 308 (165 hommes et 143 femmes) vivent à Naplouse, en Cisjordanie[40] ». La communauté est très soudée. L’étude précédemment citée ne compte ainsi que 7 hommes et 15 femmes ayant quitté la communauté depuis 1938. La natalité est moyenne, impliquant une croissance démographique relativement lente : 2,2 à 2,3 enfants par famille[40].

Après la guerre de 1948-1949, la frontière avec la Jordanie se ferma, rompant les relations entre les deux branches de la communauté. De 1951 à 1967, le roi de Jordanie autorisa cependant les Samaritains d’Israël à venir à Naplouse (la Cisjordanie appartenait à l’époque à la Jordanie) une fois l’an, pour la fête de pâque[39]. La quasi séparation fut particulièrement mal vécue par une communauté minuscule déjà au bord de la disparition.

[modifier] Les Samaritains de Naplouse (Cisjordanie)

Samaritains sur le mont Garizim.
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Samaritains sur le mont Garizim.

Les Samaritains vivaient quasiment tous, il y a une centaine d’années, dans un quartier de Naplouse.

Le roi Hussein de Jordanie acheta des terres sur le mont Garizim, qu’il remit à la communauté samaritaine. Celle-ci y construisit un village du nom de Kiryat Luza. La zone est le centre de la vie spirituelle de toute la communauté. À ce titre, le grand-prêtre y réside. Pour les Samaritains, la décision de Hussein de Jordanie a donc été particulièrement importante et positive. Le village se trouve près de la ville de Naplouse (l’ancienne Shechem), en Cisjordanie. On y compte des habitations, un centre communautaire, une synagogue. Tous les habitants Samaritains de Naplouse ne vivent pas à Kiryat Luza. Sous la pression des deux Intifada, beaucoup se sont cependant installés dans la zone plus calme du Mont Garizim.

Les Samaritains de Cisjordanie parlent arabe dans la vie quotidienne, et utilisent une forme particulière d’hébreu pour la liturgie religieuse : l’hébreu samaritain.

Après la guerre des six jours, l’administration militaire israélienne de la Cisjordanie, sous la pression de la communauté des Samaritains israéliens, a mis en place une politique favorable aux Samaritains de Naplouse. Tout en en bénéficiant, ceux-ci on pris bien soin de ne pas apparaître comme des collaborateurs aux yeux des autres Palestiniens[39], et jouent régulièrement un rôle d’intermédiaire entre la population de Naplouse et l’autorité militaire. Après l’éclatement des Intifada, les Samaritains ont tenté de préserver une certaine neutralité, tout en souffrant des troubles et des couvre-feux[39].

[modifier] Les Samaritains à Holon (Israël)

Une Mezuzah au-dessus d’une porte Samaritaine.
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Une Mezuzah au-dessus d’une porte Samaritaine.

À partir de 1905 quelques familles s’installèrent dans la zone côtière de la Palestine, originellement à Jaffa, sous la direction de l’entrepreneur Abraham ben Marhiv Tsedaka. Celui-ci, qui a fait sortir la communauté de son isolement géographique et l’a ouverte sur de nouvelles opportunités économiques, a été appelé « la figure samaritaine la plus importante de ce siècle » par le journal samaritain A.B. - The Samaritan News.

En 1955, sept ans après la création de l’État d’Israël, plusieurs familles à la recherche de travail s’installèrent à Holon, au sud de Tel-Aviv. Progressivement, leur petit groupe a augmenté, et ils comptent environ 350 membres en 2005. Ils vivent autour de leur synagogue, rue Ben Amram (du nom du père de Moïse), dans un pâté de maisons qui se trouve le long de l’artère principale de la ville. Leur niveau de vie et leur niveau d’éducation s’avère plus important que celui des Samaritains de Cisjordanie. Les Samaritains de Holon se sont nettement acculturés à la société israélienne, tout en conservant très fortement leurs spécificités religieuses. Ils parlent hébreu dans la vie quotidienne, mais utilisent toujours l’hébreu samaritain pour la liturgie religieuse.

C’est la communauté de Holon qui a créé en 1969 A. B. - The Samaritan News, le premier journal samaritain.

[modifier] Organisation et rapport avec Israël

D’un point de vue religieux, les Samaritains sont dirigés par un grand-prêtre résidant à Naplouse. Les prêtres affirment descendre de la tribu sacerdotale de Levi[39]. Après la guerre de 1967, les deux communautés, celle de Naplouse et celle de Holon, ont créé chacune un conseil élu de sept membres. Ces deux conseils s’occupent des affaires civiles de la communauté, et de l’interface sur ces sujets avec les autorités officielles, palestiniennes et israéliennes.

Au plan familial, les Samaritains sont organisés en « huit "Maisons" patriarcales, dont quatre sont dérivées d’une grande "maison" originelle, les Danafis, originaire de Damas, deux autres “maisons” venant de la “maison” Marchiv, dont les origines sont à Gaza et Sarafend (Tzrifin), sur la route Tel Aviv - Ramleh[40] ». Les 8 “maisons” sont Dom Kaplanski, Tsedaka Hatsafari, Altif Danafi, Marchiv Marchivi, Sassoni-Sirrawi Danafi, Yehoshua Marchivi, Meshallema Danafi, Shalabi Danafi. Ces deux dernières sont résiduelles, puisqu’elles ne comptaient qu’une personne chacune en 2003.

La majorité des mariages traditionnels se font au sein de la même “maison”, ce qui n’améliore pas les graves problèmes de consanguinité que connaît la communauté : début 2003, 79 couples venaient de la même “maison”, 51 venaient de 2 maisons différentes, et 14 incluaient une femme venant de l’extérieur de la communauté[40].

Un Samaritain et une Torah samaritaine.
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Un Samaritain et une Torah samaritaine.

Les Samaritains sont reconnus comme juifs par l’État d’Israël, qui leur ouvre le bénéfice de la loi du retour (attribution automatique de la nationalité aux Juifs et à leurs familles). Leur carte d’identité indique « Juifs samaritains » ou simplement « Juifs »[39]. Ils ne sont cependant pas reconnus comme juifs par le rabbinat orthodoxe israélien. Les relations sont particulièrement mauvaises avec les Juifs ultra-orthodoxes, qui les rejettent absolument. En 1992, il a même été envisagé de leur retirer le bénéfice de la loi du retour, sous la pression du Shass, un parti religieux ultra-orthodoxe. Mais la Cour suprême israélienne a confirmé en 1994 leur statut officiel de Juifs, donc bénéficiant de la loi du retour.

Il est à noter que les Samaritains eux-mêmes ne se considèrent pas exactement comme Juifs (descendants des Israélites habitant le royaume de Judée), mais plutôt comme des Israélites (ou des Hébreux), descendants des habitants du royaume de Samarie. Ils reconnaissent les Juifs comme l’autre branche du peuple israélite.

Malgré les affrontements récurrents avec les religieux juifs ultra-orthodoxes, les Samaritains d’Israël sont progressivement devenus des Israéliens presque comme les autres.

Les Samaritains de Naplouse ont obtenu des papiers israéliens à la fin des années 1990, mais sans être de nationalité israélienne au sens strict. Ils continuent aussi à avoir des papiers Palestiniens. Contrairement aux Samaritains d’Israël, dont l’identification à l’État est forte, le rapport à Israël et aux Palestiniens des Samaritains de Cisjordanie est plus ambigu[39], et peut varier d’une personne à une autre :

  • La majorité tente d’affirmer sa neutralité.
  • Quelques un font le choix d’Israël.
  • D’un autre côté, le grand prêtre Saloum Imran Ishak (Shalom ben Amram en hébreu), chef spirituel de la communauté des Samaritains d’Israël et des territoires palestiniens, vivant lui-même près de Naplouse, et décédé à 83 ans en 2004, était membre du Conseil national palestinien (CNP, Parlement) depuis 1996. En juillet 2002, des affrontements ont même opposé les Samaritains de Naplouse aux soldats israéliens, en protestation contre le blocus sécuritaire de la région[41].
  • Cas extrême, la police israélienne a annoncé en 2004 avoir arrêté Nadar Tsedaka, un Samaritain de Cisjordanie entré dans les rangs du FPLP, une faction palestinienne armée. De fait, les groupes palestiniens, y compris le Hamas, les reconnaissent comme palestiniens, même si en pratique, les papiers israéliens des Samaritains de Naplouse ont tendu la situation.

[modifier] Problèmes de consanguinité

Jeunes Samaritains en 2006.
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Jeunes Samaritains en 2006.

Aujourd’hui, les problèmes de consanguinité sont tels que la plupart des naissances sont précédées par des examens génétiques à l’hôpital Tel HaShomer, en Israël. Depuis les années 20, les Samaritains acceptent d’inclure des femmes juives dans leur communauté, afin de résoudre ces problèmes. Mais même aujourd’hui, ces mariages posent problème, tant du point de vue des Juifs (le rabbinat israélien a le monopole sur le mariage de tout Juif en Israël, et il s’oppose aux mariages avec les Samaritains) que du point de vue des Samaritains, qui craignent la dissolution dans un ensemble juif bien plus important. Ces mariages sont donc peu nombreux, mais leur nombre augmente. Au 1er janvier 2003, 14 couples mixtes avec des maris Samaritains (et dont les femmes ont rejoint la communauté) étaient recensés[40].

Le problème des anomalies génétiques étant aigu, une impulsion plus forte a cette politique de mariages mixtes été donnée. Le Grand Prêtre Eleazar ben Tsedaka a ainsi autorisé les mariages avec des femmes non juives (souvent russes) : « un chef doit penser au futur. [...] le nombre des handicapés parmi nous atteint 12%. [...] C’est pourquoi j’ai publié une directive, indiquant qu’il est possible de prendre une épouse de n’importe quelle communauté, à condition que les femmes deviennent des Samaritaines avant le mariage »[42]. A ce sujet, Haaretz indique que « devenir un Samaritain [...] n’exige aucun processus spécial. Il n’y a aucun rite samaritain de conversion. Ce qui est exigé, c’est seulement l’acceptation de la foi de la communauté et de son mode de vie »[42].

[modifier] Liste des grands prêtres samaritains (depuis 1613)

Lignée d’Eleazar:

  • 1613-1624 Shelemiah ben Pinhas

Lignée d’Itamar:

Yaacov ben Aaharon ben Shalma vers 1900
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Yaacov ben Aaharon ben Shalma vers 1900
  • 1624-1650 Tsedaka ben Tabia Ha’abta’ai
  • 1650-1694 Yitzhaq ben Tsedaka
  • 1694-1732 Abraham ben Yitzhaq
  • 1732-1752 Tabia ben Yiszhaq ben Avraham
  • 1752-1787 Levi ben Avraham
  • 1787-1855 Shalma ben Tabia
  • 1855-1874 Amram ben Shalma
  • 1874-1916 Yaacov ben Aaharon ben Shalma
  • 1916-1932 Yitzhaq ben Amram ben Shalma ben Tabia
  • 1933-1943 Matzliach ben Phinhas ben Yitzhaq ben Shalma
  • 1943-1961 Abrisha ben Phinhas ben Yittzhaq ben Shalma
  • 1961-1980 Amram ben Yitzhaq ben Amram ben Shalma
  • 1980-1982 Asher ben Matzliach ben Phinhas
  • 1982-1984 Phinhas ben Matzliach ben Phinhas
  • 1984-1987 Yaacov ben Ezzi ben Yaacov ben Aaharon
  • 1987-1998 Yosseph ben Ab-Hisda ben Yaacov ben Aaharon
  • 1998- 2001 Levi ben Abisha ben Phinhas ben Yitzhaq
  • 2001- 2004 Shalom ben Amram ben Yitzhaq (Saum Is’haq al-Samiri)
  • depuis 2004 Eleazar ben Tsedaka (il est le 131e grand-prêtre samaritain)

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes

[modifier] Bibliographie

  • Alain David Crown et Jean-François Faü, Les Samaritains rescapés de 2700 ans d’Histoire, Maisonneuve & Larose, Paris, 2001, (ISBN 2706815353)
  • J.-D. Macchi, « Les Samaritains : histoire d’une légende. Israël et la province de Samarie » (Le Monde de la Bible 30), Genève, Labor et Fides, 1994.
  • Léon Poliakov et Gilles Firmin, Les Samaritains, 1991, éditions du Seuil, (ISBN 2020121565)

[modifier] Notes et références

  1. Pour certains historiens, comme Israël Finkelstein et Neil Asher Silberman, dans leur livre "La Bible dévoilée, les nouvelles révélations de l’archéologie" Bayard, 2002, le royaume unifié de Saül, David et Salomon n’est qu’un mythe. Ils notent qu’aucune archive connue des États de la région ne parle de ce royaume. Pour eux, il aurait en fait toujours existé 2 royaumes, apparus vers le Xe siècle avant notre ère. Cette thèse suscite toujours de vives controverses chez les spécialistes, mais l’existence d’un royaume de Samarie à partir du Xe siècle avant notre ère, affirmée par la Bible, est par contre acceptée par tous.
  2. La Bible dévoilée, P.180.
  3. La Bible dévoilée, P.178.
  4. Les hauts lieux sont des lieux de culte installés sur des collines, et très critiqués dans l’ancien testament.
  5. On faisait au Moyen-Orient des sacrifices humains d’enfants à Baal, généralement par le feu. Le second livre des rois accuse les Israélites de Samarie de s’être livrés à cette pratique.
  6. Rois, 17-9 à 17-17.
  7. La Bible dévoilées, PP. 196-197.
  8. La Bible dévoilée, P. 199.
  9. La Bible dévoilée, P. 287 et suivantes.
  10. Il est possible qu’il ait existé une première version du Livre des Rois dès la fin du VIIe siècle, qui aurait été complétée au VIe siècle avant Jésus-Christ.
  11. Samaritain désigne ici les anciens habitants du royaume de Samarie, pas les Samaritains postérieurs.
  12. 2 rois 17-23 à 2 rois 17-41
  13. Traité Talmudique Chullin, 3b.
  14. Talmud de Jérusalem, Orlah, ii. 7.
  15. Talmud de Jérusalem, Abhodah Zorah v. 4
  16. « Massecheth Kuthim », Kirchheim, Septem Libri parvi Talmudici, pp. 31-36.
  17. « Grandes inscriptions du palais de Khorsabad », traduction du docteur Jules Oppert. Voir la version intégrale en Anglais sur le site du projet Gutenberg, ici.
  18. Pierre Razoux, Tsahal, p.28
  19. Par exemple : « J'ai transporté Amris de Tabal à Assur, avec ses affaires, les membres des familles de ses ancêtres, et les magnats du pays, ainsi que 100 chars ; J'ai établi des Assyriens, dévoués à mon gouvernement, à leurs place ». « Grandes inscriptions du palais de Khorsabad », traduction du docteur Jules Oppert. Voir la version intégrale en Anglais sur le site du projet Gutenberg, ici.
  20. La Bible dévoilée, P. 255-256.
  21. En signe de deuil pour la chute de Jérusalem.
  22. Livre de Jérémie, 41-5
  23. La Bible dévoilée, P. 256.
  24. 24,0 24,1 24,2 24,3 24,4 24,5 Ursula Schattner-Rieser (Chargée de cours d’araméen et de grammaire comparée des langues sémitiques à l’ELCOA de l’Institut catholique de Paris, et chargée de conférences d’ "Hébreu qumrânien et dialectes araméens des premiers siècles" à l’École pratique des hautes études en Sorbonne) Des Samariens au bon Samaritain, ou le plus petit groupe ethnico-religieux
  25. Les tribus de Juda et de Benjamin étaient les deux tribus du royaume de Juda, par opposition aux 10 tribus du royaume de Samarie.
  26. Livre d’Esdras 4-1 à Esdras 4-4.
  27. Une histoire des Juifs, P. 53, Le livre de poche, 1970.
  28. Les habitants de la Judée sont les Judéens, en araméen Yehoudaïé, qui a donné Ioudaio en grec, puis Judaei en latin. Cette dernière racine a donné Juifs en français, Juden en allemand, Judios en espagnol, etc... Les Juifs sont donc les israélites de Judée, par opposition à ceux de la Samarie.
  29. Soit vers -350.
  30. 30,0 30,1 30,2 30,3 30,4 D'après l'article Samaritans de la Jewish Encyclopedia publiée entre 1901 et 1906.
  31. Premier livre des Maccabées, 3-10.
  32. Pour désacraliser le Temple.
  33. Flavius Josèphe, les Antiquités judaïques, livre XVIII
  34. Flavius Josèphe, les Antiquités judaïques, livre XX.
  35. Flavius Josèphe, La guerre des Juifs, livre III.
  36. Dix myriades : 100 000 hommes. Le chiffre est rond, et peut donc simplement signifier « beaucoup », plus qu'indiquer un recensement précis. Il faut aussi garder à l'esprit que l'histoire secrète est un pamphlet violent contre l'empereur Justinien Ier.
  37. Procope de Césarée, Histoire secrète de Justinien, chapitre 11.
  38. 39,0 39,1 39,2 39,3 39,4 39,5 39,6 39,7 39,8 39,9 Stephen Kaufman, Samaritan Political Identity, thèse de l’université de Tel Aviv, 1998. [[1]]
  39. 40,0 40,1 40,2 40,3 40,4 40,5 A.B. - The Samaritan News, mars 2003, périodique de la communauté publié sur Internet. [2]
  40. A.B. - The Samaritan News, août 2002. [3]
  41. 42,0 42,1 Lily Galili, « Leap of Faith », Haaretz, 27 octobre 2006.


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