Néolibéralisme

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Le néoliberalisme est une doctrine économique encourageant le laissez-faire et prônant la limitation de l'intervention de l'État dans l'économie.

Sommaire

1 Origine et historique du terme
2 L'école néoclassique
3 Nouvel usage en Europe
- 3.1 Le néolibéralisme, version moderne du capitalisme ?
4 Processus, acteurs et moyens pour obtenir les réformes néolibérales
- 4.1 Citations
5 Articles connexes
6 Références
7 Voir aussi
- 7.1 Liens internes
- 7.2 Liens externes

[modifier] Origine et historique du terme

Le terme « néolibéralisme » désigne originellement^[1] en économie diverses écoles libérales, telles l'école autrichienne et l'école de Chicago monétariste, s'étant inspirées des travaux de l'école néoclassique, qui fait elle-même suite à l'école classique de la fin du XIX^e siècle et du début du XX^e. Ce courant est plus fréquemment appelé l'école néoclassique.

le terme « néolibéralisme » est utilisé dans un sens se référant à Milton Friedman et Friedrich Hayek comme principaux théoriciens.

[modifier] L'école néoclassique

Article détaillé : école néoclassique.

Une figure de proue du « néolibéralisme » compris au sens originel est l'économiste Milton Friedman, titulaire du Prix Nobel d'économie et monétariste, de même que l'école de Chicago qu'il a fondée. Il poursuivit dans les années 1970 les travaux de l'école néoclassique, en inversant les objectifs de l'interventionnisme monétaire, à la différence de ce que les néoclassiques acceptaient. Il créea la pensée monétariste.

[modifier] Nouvel usage en Europe

Article détaillé : antilibéralisme.

Depuis quelques années en Europe, et plus particulièrement en Europe de l'Ouest, le terme « néolibéralisme » est repris, en France, en association avec le mot « ultra-libéralisme », pour qualifier des politiques libérales sur le plan économique, et aussi diverses que celles de Margaret Thatcher au Royaume-Uni et Ronald Reagan aux États-Unis dans les années 1980, et à Pinochet au Chili, ainsi que celles du FMI, de l'OMC, de la Banque mondiale et de l'Union européenne aujourd'hui. Les personnes employant ces mots sont généralement de gauche, mais peuvent aussi faire partie de la droite dite « conservatrice ». Ils affirment que le « néolibéralisme » accroît les inégalités sociales^{réf. nécessaire}, réduit la souveraineté des États^{réf. nécessaire} et nuit au développement du tiers monde^{réf. nécessaire}.

[modifier] Le néolibéralisme, version moderne du capitalisme ?

Le capitalisme moderne tend à reposer sur une plus grande liberté de commerce par négociation au sein de grandes institutions internationales comme l'Organisation mondiale du commerce^[2] permettant une ouverture des marchés mondiaux élargie, qui ne se limite plus aux marchandises, mais s'étend à d'autres domaines. La déréglementation, prônée par ces organismes, consiste en la suppression de barrières réglementaires nationales. Les services, bien sûr, avec le développement des accords AGCS, mais également l'ouverture de nouveaux marchés, comme la santé et l'éducation et les services sociaux^[3], autrefois dévolus aux États. Ainsi, le capitalisme s'étend à de nouveaux domaines de la vie humaine. Certains utilisent l'expression « marchandisation du monde » pour marquer leur hostilité à ce développement du capitalisme.

Le capital est moins centré qu'avant sur la détention d'entreprise d'un pays donné^{réf. nécessaire}. La version moderne, qui serait un effet du "néolibéralisme" est la capacité à échanger et faire circuler du capital dématérialisé (les actions) sur un marché mondial : ces échanges de capitaux n'impliquent aucun déplacement physique, et sont une simple écriture électronique dans les ordinateurs des banques du monde^{réf. nécessaire}. Le marché des actifs négociables a pris une place dans de nouveaux domaines, comme par exemple l'eau, l'électricité, etc. Elle tend à en couvrir de plus en plus, comme par exemple l'extension des transactions aux droits à polluer, comme la Bourse du carbone.

[modifier] Processus, acteurs et moyens pour obtenir les réformes néolibérales

[modifier] Citations

« Les adversaires du libéralisme - ceux qui se sont si lourdement et tragiquement trompés pendant des décennies - ne pouvaient cacher leurs erreurs qu'en pratiquant la fuite en avant : au lieu de célébrer la chute du mur de Berlin comme le symbole d'un retour à la liberté individuelle, ils ont proclamé la victoire de la démocratie (c'est-à-dire d'un mode d'organisation de la société politique) et ils sont partis en guerre contre les fictions que sont l'ultra-libéralisme et le néo-libéralisme, deux concepts construits de toutes pièces par les collectivistes et dans lesquels les libéraux ne se reconnaissent pas ». (Pascal Salin).

[modifier] Articles connexes

[modifier] Références

↑ L'économiste britannique John Maynard Keynes s'est lui-même qualifié de "new liberal". Cependant il faut distinguer ce "New Liberalism" du néolibéralisme, puisque celui-ci était opposé au monétarisme de l'école néoclassique, mais sa théorie est parfois qualifié de sociale-démocrate par des néolibéraux (Hayek).
↑ Lire l'article OMC pour comprendre son rôle dans la libéralisation du commerce.
↑ Concernant la santé et l'éducation, lire l'article AGCS.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes

Néo-conservatisme, courant plus politique qu'économique, qui a intégré des éléments attribués au néo-libéralisme et influencé diverses présidences républicaines aux États-Unis, cela depuis Ronald Reagan.

[modifier] Liens externes

[pdf] Libéralisme ou néolibéralisme, continuité ou rupture ?, par Éric Mulot. Cet article universitaire interprète le mot néolibéralisme comme désignant la pensée de Milton Friedman, et vise à montrer qu'il y a divorce entre les pensées libérale et néolibérale.