Cahors
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Cahors | |
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Pays | France |
Région | Midi-Pyrénées |
Département | Lot |
Arrondissement | Cahors (préfecture) |
Canton | chef-lieu de 3 cantons |
Code INSEE | 46042 |
Code postal | 46000 |
Maire Mandat en cours |
Marc Lecuru 2003-2008 |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Cahors |
Latitude | 44° 26’ 53’’ Nord |
Longitude | 01° 26’ 29’’ Est |
Altitude | 105 m (mini) – 332 m (maxi) |
Superficie | 6 472 ha = 64,72 km2 |
Population sans doubles comptes |
20 003 hab. (1999) |
Densité | 309 hab./km2 |
Cahors (en occitan Caors [kaˈurs, ˈkɔws, ˈkɔw]) est une commune française, située dans le département du Lot et la région Midi-Pyrénées.
Ses habitants sont appelés les Cadurciens (autrefois Cahorsins).
La ville est connue pour ses vignobles (voir Vignoble de Cahors)
Sommaire |
[modifier] Héraldique
De gueules au pont d’argent maçonné de sable posé sur des ondes aussi d’argent chargé de cinq tours couvertes du même maçonnées et ajourées de sable, sommées de cinq fleurs de lis d’or rangées en chef.
[modifier] Géographie
La commune se situe à 115 km au nord de Toulouse, sur l'axe RN 20 / A 20 reliant la ville rose à Paris. La densité de la population y est assez élevée (309 habitants au km2). Confrontée à plusieurs obstacles naturels, la ville, limitée dans son expansion géographique a densifié son territoire. La croissance de l’urbanisation de la ville doit en effet prendre en compte la topographie très tourmentée de la vallée du Lot. La barre de relief constituée par l’isthme de la boucle du Lot, s’apparente de fait à un pont supplémentaire : Cahors est une presqu'île. C’est une première spécificité. Le relief extrêmement accentué est la donnée majeure du site de Cahors. Le site construit de Cahors a pris possession du site naturel et lui a donné sa forme urbaine originale.
En effet, il joue un rôle déterminant dans l'organisation de l'espace de la ville. Le développement de Cahors, entravé par les contraintes du site, est resté longtemps contenu dans les limites de la presqu'île. La ville est isolée doublement d'une part par la ceinture d'eau que constitue le cingle du Lot renfermé autour de ses murs, d'autre part, par les parois abruptes que constitue le cirque des Cévennes qui cernent la boucle de toutes parts. Les Cévennes sont des versants raides, arides, aujourd'hui désertés par le vignoble au profit d'une maigre végétation de maquis, qui sont autant de limites naturelles à l'urbanisation de la ville.
Le site ne paraît pas favorable au développement d'une grande agglomération. La vallée ne s'élargit qu'à l'est avec les terrasses de Cabessut et de Terre Rouge, à l'ouest avec la terrasse de Labéraudie : là, l'expansion est possible bien que limitée par les risques d'inondation et par la persistance d'activités maraîchères. Au sud, on se heurte aux versants abrupts du Mont Saint Cyr et du Pech d'Angely. Trois avantages faisaient pourtant la valeur du site : une défense facile, la rivière navigable, souvent dangereuse mais plus sûre que les chemins dans l'Antiquité, la situation de carrefour, confluence du Bartassec, étape commode sur la voie Toulouse-Rodez. Le développement de la ville s’est fait essentiellement sur un axe nord/sud.
[modifier] Histoire
Le Quercy, dont le département du Lot est un des composants, était habité il y a 40.000 ans, comme le montrent les grottes du Val du Célé (Pech Merle par exemple à Cabrerets ). Puis vinrent s'installer sur les hauteurs, les "oppida" fortifiés, des Cadurques, gaulois tributaires des Arvernes. Leur place-forte Uxellodunum, que l'on situe mal ( Le Puy d'Issolu, Luzech, Murcens ? ), mais dont le nom signifie "haute-citadelle" et qui fut en 51 avant J.-C. l'un des derniers bastions résistant à César.
La capitale des Cadurques romanisés était "Divona Cadurcorum" (Divona signifie "divine") devenue Cadurca puis Cahors. Ce fut une cité opulente avec un pont sur le Lot, un aqueduc amenant les eaux du Vers, des villas, des temples, un théâtre susceptible d'accueillir plusieurs milliers de spectateurs et des thermes, dont seul subsiste près de la gare l'arc de Diane et plusieurs pierres sculptées au musée Henri Martin. Cahors exportait jusqu'à Rome ses étoffes de lin. Elle fut incendiée en 571 par Théodobert, roi d'Austrasie.
Relevée de ses ruines par l'évêque saint Didier, dit aussi saint Géry, (celui-ci y fit édifier la première cathédrale en 650), la cité fut à nouveau pillée par les Sarrasins en 732, puis par les Vikings et les Hongrois.
La ville de Cahors a longtemps été disputée, et assiégée plus souvent qu'à son tour : du romain Jules César ou du franc Théodebert au roi de Navarre Henri IV en passant par les prétentions anglaises de Richard Cœur de Lion, plus tard du Prince Noir. Au sein même de la cité le conflit s'éternise entre évêques, consuls puis sénéchaux pour s'arroger le pouvoir.
Le 2 septembre 1272, l'évêque de Cahors, Barthélémy, et les consuls de la ville s'entendent pour nommer des « arbitres et amiables compositeurs » chargés de régler les différends survenus entre eux au sujet des anciennes coutumes et des coutumes nouvelles.
Le 23 juillet 1304, dans une déclaration faite publiquement dans l'église cathédrale de Cahors, Raymond, évêque de la ville, reconnaît qu'il tient les consuls et habitants de cette ville pour bons et vrais catholiques, aumoniers, prieurs et dévots.
[modifier] L'accueil des Pèlerins
La ville est traversée par un des chemins du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle La Via Podiensis.
[modifier] Le Pèlerinage de Compostelle
Sur la Via Podiensis du Pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Les jacquets arrivaient de Saint-Cirq-Lapopie pour ceux qui avaient emprunté la vallée du Célé, ou de Varaire pour ceux qui avaient emprunté la vallée du Lot.
La prochaine commune est Labastide-Marnhac.
Cahors eut plusieurs hôpitaux dont celui de Saint-Jacques qui fut d'abord près de l'actuelle place Galdémar. En 1683, il fut transféré au lieudit la Croix des Capucins. Une chapelle dédiée à l'apôtre de l’Espagne fut appelée au XVIe siècle Saint-Jacques des Pénitents à partir du moment où elle fut le siège d'une confrérie de Pénitents Bleus, un très intéressant retable y était conservé.
La sortie de la ville et la traversée du Lot qui se faisait aux premiers siècles de l'ère chrétienne comme de nos jours en face du quartier Saint-Georges, il se fit aussi à partir du XIVe siècle par le pont Valentré.
Les pèlerins remontaient alors par un chemin assez raide jusqu'à la Croix de Magne et de là, après un dernier regard sur le panorama de l'ancienne cité des Cadurques, reprenaient leur chemin dans la direction que leur indiquait toujours la Voie Lactée.
[modifier] Jean XXII, un pape cadurcien
Il faut rappeler qu'au XIV ème siècle Cahors bénéficia des largesses du Pape Jean XXII , né Jacques Duèze ( ou D'euze?) ,en 1245, à Cahors dans une famille bien établie dans la ville et liée aux notables. Mort à Avignon en 1334, Jean XXII s'était beaucoup soucié de sa ville natale, de sa famille et de ses concitoyens. Il construisit un palais, dont il reste encore quelques éléments et un tour, nommée "du Pape Jean XXII". C'est lui qui fit aussi ouvrir à Cahors une Université, qui fut l'une des premières créées en France. Elle attrira de grands professeurs de droit notamment comme Cujas.
À l'époque médiévale, elle est une place financière, où affluent les banquiers lombards, et une place forte de la chrétienté.
Pendant la Guerre de Cent Ans, la ville fut un temps sous domination anglaise. Le 8 janvier 1362, elle doit se rendre au lieutenant du roi d'Angleterre, Chandos, en présence du maréchal français Boucicaut. Le 5 février 1369, les consuls de Cahors jurent de porter secours au roi de France Charles V déclarant que, « même sous la domination anglaise, ils n'avaient jamais cessé d'avoir le cœur français ».
À la Renaissance, Cahors demeure une ville artisanale et industrielle active. Ses vins, connus depuis les Romains et appréciés dans le monde de l'époque, qui lui assurent des revenus, seront concurrencés par ceux de Bordeaux, soutenus par les Anglais. Au cours des siècles, la ville perdra de son lustre et de son prestige. L'Université sera fermée au XVII ème siècle. Le département du Lot, dont elle est le chef-lieu, sera amputé, au XIX ème siècle, de sa partie sud au profit du Tarn-et-Garonne et de Montauban. Au XX ème siècle, Cahors, satisfaite de son statut de petite ville provinciale, eut notamment pour maire et député Anatole de Monzie qui fut maintes fois ministre sous la III ème république et Maurice Faure , ministre de la IV ème république, l'un des signataires du traîté de Rome créant la Communauté européenne..
[modifier] Administration
Liste des maires successifs | ||||
Période | Identité | Parti | Qualité | |
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depuis janvier 2003 | Marc Lecuru | UMP | ||
2001-janvier 2003 | Michel Roumegoux | UMP | Député | |
1990-2001 | Bernard Charles | MRG | ||
1965-1990 | Maurice Faure | MRG | ||
Les données antérieures ne sont pas encore connues. |
[modifier] Démographie
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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16 980 | 19 128 | 20 226 | 19 707 | 19 735 | 20 003 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes |
[modifier] Économie
L'agglomération cadurcienne a souvent été présentée comme une petite ville périphérique de Toulouse, au milieu d'un territoire « vide ». C'est une ville qui tire sa raison d'être de son rôle directif de préfecture sur un espace lotois dévitalisé. Le Lot, qui est longtemps resté en marge des grands courants d'échange et de communication, est un département fortement marqué par sa ruralité et par un terroir sans véritable tradition industrielle et dépourvu d'armature urbaine structurante. Actuellement, l'agriculture,la vigne et le tourisme sont ses principales ressources, mais le département abrite aussi des festivals culturels de qualité : Gindou (cinémas du sud), Cajarc (Africajarc), Assier (musiques), Belaye (violoncelle) etc. Son influence extra-départementale est réduite; elle est assujettie à l'ordre économique régional et national.
Malgré cela, grâce à son rôle de préfecture du Lot, la ville a pu subsister dans une région rurale en déclin où elle a pris une place de plus en plus importante. Cahors est aussi une de ces villes de Midi-Pyrénées qui, derrière une façade de ville administrative de province, cachent une activité industrielle d’un niveau technologique assez élevé. Les caractéristiques urbaines, le niveau des services peuvent ensemble favoriser l’implantation de nouvelles entreprises et plus précisément de PME et PMI qui trouveraient ici une société urbaine et un environnement à leur échelle. De plus, Cahors possède un port fluvial sur le Lot géré par la Chambre de commerce et d'industrie.
En 1997, le magazine l'Entreprise avait classé Cahors comme étant, parmi les villes de 20 000 habitants, la plus performante en création d’emplois industriels. Face à la crise des grandes villes, Cahors s’approprie progressivement l’image d’un centre urbain resté à taille humaine et préservant au mieux une certaine qualité de vie. Cahors a enfin trouvé sa place en tant que pôle urbain relais de la capitale régionale qu’est Toulouse.
Cahors est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie du Lot. Elle gère le Centre consulaire de formation, la Base Technique d’entretien et d’hivernage à bateaux de Saint Géry, le port fluvial de Cahors, le port de Douelle, le port de Luzech, le port de Bouzies. Elle gère aussi des Hôtels d’entreprises et le ZI Cahors Sud.
La ville, qui compte déjà une École de Musique pourvue d'une salle de concert, s'est dotée en 2003 d'une Médiathèque et a organisé la réouverture du Théâtre.
Les Docks sont un lieu voué à la jeunesse où se côtoient un pan d'escalade, des ateliers musicaux et des ateliers de nouvelles technologies.
Le Marché près de la Cathédrale reste un lieu de rencontre animé pour les Cadurciens.
Parallèlement à ces nouvelles infrastructures, la population est vieillissante. En effet, Cahors figurait parmi les villes du Sud de moins de 20 000 habitants les plus jeunes de France dans les années 1990. Mais face au manque de travail proposé, une majorité de jeunes quittent la ville pour rejoindre Toulouse. Ce vieillissement de la population est d'autant plus marqué que la ville devient une place de choix pour les retraités aussi bien français qu'étrangers. L'animation culturelle de Cahors a vue ces dernières années le déplacement géographique de festivals prestigieux comme le Printemps de la Photo (aujourd'hui situé à Toulouse) ou Le Chaînon Manquant, qui attiraient beaucoup de touristes et d'artistes. Petit à petit, l'affluence touristique stagne alors qu'elle comptait pour beaucoup dans le dynamisme économique de la ville. La ville compte néanmoins toujours son important festival de Blues et a vu depuis 2003 un nouveau festival (dédié à la culture d'un pays etranger).
[modifier] Personnages célèbres nés à Cahors
- Lucterius
- Jean XXII
- Clément Marot
- Olivier de Magny
- Guillaume Lacoste
- Léon Gambetta
- Francis Maratuech
- Philippe Gaubert
- André Girard
- Raymond Coly
- Georges Héreil
- André Nouyrit
- Didier Chamizo
- Alfred Roques
- Charles Dumont
- Denis Charvet
- Philoxène Boyer
- Pierre Laville
[modifier] Monuments et lieux touristiques
Les monuments dont le nom est suivi de la mention MH sont classés à l'Inventaire des monuments historiques
- Le Pont Valentré (MH), emblème de la ville qui figure sur ses armoiries ;
- Barbacane (MH), La Barbacane protégeait la porte de la Barre ;
- Tour des pendus (MH).
- Église Saint-Barthélémy (MH), XIVe siècle (L'église s'est appelée Saint-Étienne de Soubiroux (Sancti Stephani de Superioribus) jusqu'au XIIIe siècle, par opposition à la cathédrale qui était dans le quartier bas).
- Palais Duèze (MH) ;
- Tour du pape Jean XXII. La tour est le seul vestige du palais de Pierre Duèze, frère du pape Jean XXII.
- Collège Pélegry, tour d'escalier crénelée (MH), fin XVe siècle (Le collège Pélegry a été fondé en 1368 et fut, jusqu'au XVIIIe siècle, l'un des établissements les plus importants de la ville) ;
- Quartier de la Daurade : on y trouve :
- la maison Hérétié (XIVe siècle-XVIe siècle) ;
- la maison Dolive (XVIIe siècle) ;
- la maison du Bourreau (XIIIe) ;
- Cathédrale Saint-Étienne (MH) ;
- Cloître (MH) ;
- Archidiaconé (MH) ;
- Maison Henri IV ou Hôtel de Roaldès (XVe siècle) (MH) (voir images 1 2) ;
- Le boulevard Gambetta aujourd'hui, construit sur l'emplacement du fossé des remparts ;
- Hôtel de ville, architecte Malo (1837-1847) ;
- La Maison du Tourisme, place François Mitterrand (Le bâtiment abrite également les Fonds ancien et Fonds Quercy de la bibliothèque municipale) ;
- L'Arc de Diane, vestige des thermes gallo-romains ;
- Statue de Léon Gambetta, place François Mitterrand;
- Fontaine et Horloge Monumentale à billes par Michel Zachariou.
[modifier] Ouvrages
- Le Diable du Pont Valentré, de Joël Polomski, adapté du Légendaire du Quercy de Robert Martinot, ISBN 2-9518 916-0-1
[modifier] Jumelages
[modifier] Voir aussi
Galerie de photographies sur la ville de Cahors.
[modifier] Étape
Étape précédente Saint-Cirq-Lapopie par la vallée du Célé Varaire par la vallée du Lot |
Pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle Via Podiensis |
Étape suivante Labastide-Marnhac |
[modifier] Liens externes
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