André Girard (résistant)
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Portail Cliopédia – Accédez aux articles de Wikipédia concernant l’Histoire. |
André Girard est né à Cahors le 22 avril 1909 et décédé à Lyon le 4 juin 1993. Il était un haut fonctionnaire français et un dirigeant de la Résistance française.
Sommaire |
[modifier] Biographie
André Girard était, sous le pseudonyme "Pointer", le chef régional d'un réseau de renseignements clandestin en France occupée de 1940 à 1945, le réseau Alliance ou Arche de Noé, seul réseau dirigé par une femme, Marie-Madeleine Fourcade (Alias "Hérisson").
Ce réseau avait pour spécificité les noms d'animaux portés par la quasi-totalité de ses 3.000 agents : Bleu d'Auvergne, Setter, Labrador, Bichon, Abeille, Aigle... Découpé par régions, le réseau était dirigé pour l'actif district "Hôpital" (secteur Centre-ouest) et ce, de 1943 à septembre 1944, par André Girard. Son secteur dénombrait en juin 1944 185 agents principaux répartis sur 16 départements du sud de la Loire au nord de la Garonne, secteur particulièrement marqué par les massacres de Tulle (19) et d'Oradour-sur-Glane (87).
Ces agents étaient issus des catégories sociales les plus diverses : le colonel de réserve maire de La Rochelle Léonce Vieljeux, l'étudiant Roland Creel, le vicaire de la cathédrale de Tulle Charles Lair, le docteur usselois Jean Sirieix, le commissaire des Renseignements généraux Henry Castaing, l'employé de commerce briviste Pierre Bordes, le secrétaire général de la mairie de Guéret Roland Deroubaix, l'avocat creusois René Nouguès ou l'électricien Vincent Renaud mais aussi des fonctionnaires, paysans, chirurgiens, cheminots, architectes, huissiers...
André Jean Louis Girard est né le 22 avril 1909 à Cahors (46) ; rédacteur à l'administration des Tabacs depuis 1929, il exerçait ses fonctions, après sa capture à Dunkerque en juin 1940 et son évasion d'Allemagne en 1941, à Brive-la-Gaillarde (19) et rejoignait rapidement les rangs de l'Armée des ombres.
Le 30 juin 1945, chargé de mission de 1ère classe (assimilé au grade de capitaine) de la Direction générale des études et recherches, il était démobilisé à sa demande. Reversé dans son administration d'origine, il était muté à la manufacture des Tabacs de Riom (63) puis devenait directeur administratif et inspecteur de la manufacture des Tabacs de Lyon (63) jusqu'à sa retraite.
Décédé le 4 juin 1993 à La Mulatière, commune limitrophe de Lyon, et inhumé dans le cimetière de Saint-Sauves d'Auvergne (63), André Girard était pendant de nombreuses années le trésorier national de l'Amicale des anciens du réseau Alliance. Il a publié ses mémoires de guerre en 1965 aux éditions France-Empire sous le titre "Le temps de la Méprise".
À noter l'existence d'un homonyme, fondateur du réseau clandestin "Carte" et sans rapport avec le présent résistant.
[modifier] Décorations
- Officier de la Légion d'Honneur.
- Médaille de la Résistance. Décret du 6 avril 1944
- Croix de Guerre 1939-1945, 2 citations.
- Médaille des évadés.
- Croix du combattant volontaire.
- Croix du combattant volontaire de la Résistance.
- Insigne des blessés de guerre.
- Croix du combattant de l'Europe.
- Croix d'honneur du mérite Franco-britannique.
- King's médal for courage in the cause of Freedom (GB).
[modifier] Sources
- Le temps de la méprise, de André Girard, éditions France-Empire, 1965
- L'arche de noé, de Marie-Madeleine Fourcade, éditions Fayard, 1968
- Les SS en Limousin, Quercy et Périgord, de Georges Beau et Léopold Gaubusseau, Presses de la Cité
Centre national d'études de la Résistance et de la Déporation Edmond Michelet - 4 rue Champanatier - 19100 Brive-la-Gaillarde - téléphone : 05.55.74.06.08