Héloïse
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Les lettres d'Héloïse (1101 - 1162) et d'Abélard sont parmi les mieux connues et les plus anciennes de l'amour romantique. Bien qu'Héloïse soit une jeune femme très éduquée peu de choses nous sont connues de sa famille sauf que dans ses lettres elle indique, étant probablement de la famille Garlande qui avait de l'argent et des membres influents, qu'elle est d'un niveau social inférieur à celui d'Abélard qui était noble.
Ce qui est connu est qu'elle a passé son enfance au monastère d'Argenteuil et était sous la garde de son oncle le chanoine Fulbert à Paris, qui la logera chez un professeur, un intellectuel même et l'un des plus populaire, Abélard.
Dans ses écrits, celui-ci explique comment il a séduit cette femme savante, la naissance d'un fils, Astrolabe (confié à sa sœur), son mariage, sa séparation, sa castration après quoi Héloïse entre au couvent d'Argenteuil. Aidée par ses relations, elle s'impose parmi les rares femmes qui dominent leur temps par leur sagesse, leur force et leur habileté à gérer une communauté religieuse.
En 1129, lorsque l'abbé Suger qui la traite de bas bleu les expulse elle entraîne ses compagnes dans un petit oratoire dans le diocèse de Troyes, près de Quincy, qui appartient à Abélard, qui y a enseigné mais l'a quitté, en 1127, pour devenir abbé de Saint-Gildas-de-Rhuys (Morbihan). Il donne le prieuré aux moniales, avec l'arrière-pensée d'en faire un monastère de femmes placé sous la tutelle d'un homme - lui-même en l'occurrence mais sans y réussir. Elle ne laissera aucun autre écrit. Son corps sera inhumé à côté de celui de Pierre.
Pendant la période romantique un monument spécial leur est construit au Cimetière du Père Lachaise.
