Garde nationale (1789)

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La garde nationale est le nom donné lors de la Révolution française à la milice de citoyens formée dans chaque ville, à l’imitation de la garde nationale créée à Paris.

Sommaire

1 Création
2 Organisation
3 Rôle durant la Révolution française
4 Histoire durant l’Empire et sous la Restauration
5 Sources

[modifier] Création

Les désordres et les pillages proliférant dans Paris, le 13 juillet 1789, les électeurs de la capitale se réunissent à l'hôtel de ville et optent pour la création d'une milice composée de bourgeois pour assurer le maintien de l'ordre et la défense des droits constitutionnels.

Le 15 juillet 1789, La Fayette est élu par des citoyens actifs au poste de commandant en chef de cette milice qu'il nomma garde nationale.

Chaque ville de France désire posséder sa propre garde nationale.

[modifier] Organisation

Les officiers de la garde nationale étaient élus, la loi du 14 octobre 1791 oblige tous les citoyens actifs ainsi que leurs enfants âgés d'au moins dix-huit ans à incorporer la garde nationale. Leur rôle est le maintien de l’ordre public, et accessoirement la défense du territoire. Les citoyens gardent leurs armes et leur uniforme chez eux, et les sortent quand le besoin s’en fait sentir. Au début de la Révolution les gardes nationaux furent appelés habits bleus en raison de l'uniforme bleu de roi qu'ils portaient.

[modifier] Rôle durant la Révolution française

Elle succède au guet royal dans son rôle de maintien de l’ordre. D’ailleurs, c’est le dernier chevalier du guet, de La Rothière, qui est élu à sa tête en 1791.

Après la l'abolition de la royauté (21 septembre 1792), la garde nationale prend parti pour la Révolution.

La garde nationale de Paris eut un rôle important pour affermir la dictature de la capitale sur l'Assemblée nationale qui fut dans l'obligation de plier devant la force des baïonnettes «patriotiques».

Après le 9 thermidor an II (27 juillet 1794), la garde nationale fut soumise au contrôle des royalistes et chercha à renverser le Directoire lors de l' Insurrection royaliste du 13 vendémiaire an IV (5 octobre 1795). Battue par Napoléon Bonaparte, ses armes lui furent retirées et elle perdit toute son ascendance.

[modifier] Histoire durant l’Empire et sous la Restauration

Napoléon se méfie de cette force bourgeoise, autant capable de maintenir l’ordre et de réprimer les émeutes que de renverser le pouvoir établi. C’est pourquoi il crée la garde municipale de Paris, fortement militarisée. Toutefois, il ne supprime pas la Garde nationale, et se contente de la désarmer. Il la garde en réserve et peut la mobiliser pour la défense du territoire, en 1809 et 1814.

Sous la Restauration, la garde nationale est maintenue par Louis XVIII. Mais les bourgeois qui la composent manifestant une certaine hostilité à la monarchie réactionnaire, Charles X la dissout en 1827. Mais il néglige de la désarmer, et ses fusils ressortent en 1830 lors des Trois Glorieuses.