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Guerre d'Algérie - Wikipédia

Guerre d'Algérie

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La guerre d'Algérie se déroule de 1954 à 1962 et débouche sur l'indépendance de l'Algérie.

Cette « guerre » est surtout, sur le plan militaire, une guérilla. Elle oppose l'armée française dans toute sa diversité, faisant cohabiter commandos de troupes d'élites (parachutistes, légionnaires) et appelés du contingent à des commandos combattants du FLN très mobiles. Elle se double d'une guerre civile, meurtrière, qui voit la victoire du FLN sur ses rivaux algériens, notamment le MNA (Mouvement National Algérien). Le régime militaire qui se met en place alors a empêché le pluralisme jusqu'en octobre 1988.

Suite au commencement des négociations entre le gouvernement et le FLN à partir de 1960, certains européens créent en février 1961 l'OAS qui mène une campagne d'attentats terroristes, de février 1961 à juin 1962. Cette campagne anti-terroriste se traduit notamment par un affrontement avec l'armée française et un attentat contre le général De Gaulle (le Petit Clamart).

Cette guerre s'achève par la proclamation de l'indépendance de l'Algérie le 3 juillet 1962 (suite au référendum d'autodétermination du 1er juillet), sans qu'aient été ratifiés par les représentants algériens les fameux accords d'Évian du 18 mars 1962. L'armée française refuse d'intervenir tandis que sont massacrés des dizaines de milliers de harkis (combattants musulmans aux côtés de la France, qu'elle a elle-même désarmés, abandonnés aux mains des nationalistes algériens, voire refoulés s'ils étaient parvenus en France).

Sommaire

[modifier] Les divergences de qualification juridique et enjeux politiques

La guerre d'Algérie est aussi nommée, selon les points de vue, guerre d'indépendance algérienne, guerre de libération nationale, révolution algérienne ou événements d'Algérie.

En droit, seuls peuvent faire la guerre ceux qui ont la personnalité juridique en droit international (en partie parce qu'une déclaration de guerre est un traité et qu'il faut avoir la capacité juridique pour le signer). Refuser de qualifier juridiquement les événements d'Algérie de guerre revient donc à refuser de reconnaître le caractère d'État à l'Algérie antérieurement à 1962.

À partir de cette réalité juridique, deux positions s'opposent :

  • la position dominante française a pendant longtemps été celle de refuser la qualification de guerre. Le terme de guerre fut donc employé par les autorités françaises que très tardivement, par un discours en juin 1999 de M. le Président de la République Jacques Chirac. Auparavant, l'expression consacrée dans le discours politique français était événements d'Algérie.
  • la position dominante algérienne (largement majoritaire aujourd'hui), au contraire, estime que même si la qualité d'État n'avait pas été reconnue en droit, antérieurement à la colonisation, les faits étaient tels que l'Algérie était un État souverain. Le droit ne devant être que l'expression du politique, il doit donc s'y soumettre ; ainsi, la guerre d'indépendance n'aurait pas permis de trouver la souveraineté de l'État algérien, mais de la retrouver.

À noter que la qualification des Accords d'Évian relève de la même problématique.

[modifier] Contexte

[modifier] La fin de la Seconde Guerre mondiale et la décolonisation de l'Empire français

Ce conflit s'inscrit dans le cadre du processus de décolonisation qui se déroule après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Pour la France, cela concerne entre autres l'Algérie, l'Indochine, Madagascar, le Maroc, la Tunisie, l'Afrique équatoriale française et l'Afrique occidentale française. Le cas de l'Algérie se différencie des autres en ce sens qu'elle appartenait officiellement au territoire français, avec un million de citoyens (les « Pieds-Noirs ») qui y vivent, souvent depuis plusieurs générations et près de neuf millions de non-citoyens appelés « indigènes ». L'Algérie - sous administration française depuis 1830 - est considérée comme faisant partie du territoire national. De 1954 à 1962, l'Algérie compte :

Le drame de la guerre d’Algérie a été que l’Algérie fut une colonie de peuplement, en contraste aux colonies d’exploitation d’Afrique et d’Indochine dont la perte entraînait moins de conséquences humaines.

Prémices de cette guerre, le massacre de Sétif, le 8 mai 1945 alors qu'en Europe on fête la victoire des Alliés contre le nazisme, fait entre 10 et 45 000 morts à la suite de manifestations. Certains colons organisés en milices pratiquent une répression aveugle et sont responsables d'un véritable massacre. L'armée française qui a reçu l'ordre de rétablir l'ordre le fait sans ménagement pour la population civile. Elle couvre les colons : aucune enquête sérieuse n'a été menée par la France pour retrouver et punir les coupables.

[modifier] L'impossibilité des réformes sous la IVe République

La principale cause du déclenchement de cette guerre réside dans le blocage de toutes les réformes, dû au fragile équilibre du pouvoir sous la IVe République. Alors que des dizaines de milliers d’Algériens, estimés à 68 000 combattants, ont participé à la libération de la France et que plusieurs intellectuels revendiquent l’égalité des droits, les Algériens musulmans sont à l'époque considérés comme des citoyens de seconde zone, alors même que le régime de l'indigénat est abrogé en théorie en 1945. Les représentants des colons au Parlement français constituent une minorité de blocage. Les douze mois qui précèdent le déclenchement du 1er novembre, ce ne sont pas moins de 53 attentats qui sont recensés [1].

[modifier] Front de libération nationale

Article détaillé : Front de libération nationale

La lutte pour l'égalité des droits est engagée depuis longtemps par des intellectuels. Le mouvement des oulémas. Le recours à la violence est initié par le « Front de libération nationale » (FLN), une organisation nationaliste algérienne basée en Algérie et à l'extérieur. Le FLN commence ses actions en 1954, seulement deux ans avant que la Tunisie et le Maroc obtiennent leur totale indépendance par la négociation (la Tunisie et le Maroc n'étaient pas des colonies mais des protectorats).

Quelques hommes politiques français d'extrême gauche (envoi d'armes et d'argent) appelés les « porteurs de valise », soutinrent ce mouvement.

Dès 1954, le combat armé pour l'indépendance de l'Algérie par le FLN se traduit par des exactions contre les populations civiles d'origine européenne et arabe ainsi que par une guérilla, des maquis et des affrontements avec l'armée française, qui comprend également des unités de supplétifs musulmans appelés « Harkis ». Minoritaire au début, le FLN utilise la terreur (menaces de mort pour les "traîtres") pour contrôler les populations civiles musulmanes, qui sont ainsi très tôt prises pour cibles dans des attentats ou des massacres comme à El Halia, en août 1955, et pour susciter chez les européens des répressions qui écarteront définitivement les deux communautés. Les représailles de l'armée sont extrêmement dures: on a pu noter ainsi ponctuellement le recours à la torture pour des opérations de renseignement anti-terroristes (prévention des attentats), au moment de la bataille d'Alger (1957). Dans le même temps le FLN s'attaque férocement à toutes les autres organisations nationalistes musulmanes.

[modifier] Appel au peuple algérien

Le 1er novembre 1954, le Secrétariat général du Front de Libération Nationale diffuse un appel radiophonique destiné « au peuple algérien » et écrit afin d'« éclairer sur les raisons profondes qui [les] ont poussés à agir en […] exposant [le] programme [du FLN], le sens de [son] action, le bien-fondé de [ses] vues dont le but demeure l’indépendance nationale dans le cadre nord-africain. ». Il décrit son action comme « dirigée uniquement contre le colonialisme, seul ennemi aveugle, qui s’est toujours refusé à accorder la moindre liberté par des moyens de lutte pacifique. » Le FLN exige donc que les « autorités françaises […] reconnaissent une fois pour toutes aux peuples qu’elles subjuguent le droit de disposer d’eux-mêmes » sans quoi il annonce « la continuation de la lutte par tous les moyens jusqu’à la réalisation de [son] but […] la restauration de l’État algérien souverain, démocratique et social dans le cadre des principes islamiques. »

[modifier] Chronologie

[modifier] Début des hostilités

Tôt le matin du 1er novembre 1954, les hommes du FLN déclenchent des attaques dans diverses régions de l'Algérie contre des installations militaires, commissariats, entrepôts, équipements de communications, et des bâtiments publics. Plusieurs soldats et des civils français sont ciblés faisant du FLN une organisation bien organisée. Parmi les premières victimes, dans les gorges de Tighanimine Aurès, à 7 heures du matin, les maquisards bloquent l'autocar et font descendre ses deux passagers français, un couple d'instituteurs, les Monnerot, et le caïd de la localité voisine de M'chounèche, Hadj Sadok. Ce dernier, ancien officier de l'armée française, est abattu lorsqu'il veut sortir un pistolet de sa gandoura. La rafale tue Guy Monnerot qui se tient à ses côtés. Sa femme est grièvement blessée. Depuis Le Caire, le FLN diffuse une émission radiophonique invitant le peuple d'Algérie à s'associer dans une lutte nationale pour la « restauration de l'État algérien, souverain, démocratique et social, dans le cadre des principes de l'islam » et de mettre fin à une colonisation qui dura près d'un siècle et demi :

« Pour prouver notre désir réel de paix, limiter les pertes en vies humaines et les effusions de sang, nous avançons une plate-forme honorable de discussion aux autorités françaises si ces dernières reconnaissent une fois pour toutes aux peuples le droit à disposer d'eux-mêmes.

  1. La reconnaissance de la nationalité algérienne par une déclaration officielle abrogeant les édits, décrets et lois faisant de l'Algérie une terre française en déni de l'histoire, de la géographie, de la langue, de la religion et des mœurs du peuple algérien.
  2. L'ouverture des négociations avec les porte-parole autorisés du peuple algérien sur les bases de la reconnaissance de la souveraineté algérienne. » 
Devant ces attentats, le ministre de l'Intérieur, François Mitterrand (UDSR) répond alors que « la seule négociation possible est la guerre ». C'est également la réaction du président du Conseil Pierre Mendès France, qui, quelques mois auparavant, a négocié à Genève la fin de la présence française en Indochine, ces positions reflètent la tonalité de la politique française pendant les cinq années à venir. Le 12 novembre, il déclare à l'Assemblée nationale :

« À la volonté criminelle de quelques hommes doit répondre une répression sans faiblesse. Qu'on n'attende de nous aucun ménagement à l'égard de la sédition, aucun compromis avec elle. On ne transige pas lorsqu'il s'agit de défendre la paix intérieure de la Nation et l'intégrité de la République. Les départements d'Algérie font partie de la République, ils sont français depuis longtemps. Jamais la France, jamais aucun parlement, jamais aucun gouvernement ne cédera sur ce principe fondamental. L'Algérie, c'est la France et non un pays étranger que nous protégeons. » 

Pendant la guerre d'indépendance, plusieurs États arabes reconnaissent le gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) comme représentant l'Algérie. Parmi les pays non arabes, la République populaire démocratique de Corée (ou Corée du Nord) est le premier État à reconnaître officiellement le GPRA, auquel elle a apporté un soutien politique et militaire.

[modifier] 1955, l'état d'urgence et la mobilisation du contingent

  • Le 25 janvier, Jacques Soustelle est nommé gouverneur général avec pour mission de négocier des réformes avec les modérés algériens. Arrivé en Algérie (15 février), il est fraîchement accueilli par les pieds-noirs d'Alger.
  • Le 28 mars, il rencontre clandestinement une délégation du FLN.
  • Le 3 avril, Edgar Faure promulgue l’état d'urgence en Algérie.
  • Le 8 juillet, le FLN crée l'UGEMA (Union Générale des Étudiants Musulmans d'Algérie).
  • 20 août 1955 : Des combattants du FLN massacrent plusieurs centaines de pieds-noirs dans le Constantinois (notamment à El Halia). La répression fera officiellement 1 273 morts.
  • Le 23 août, le gouvernement risposte en décidant le rappel du contingent libéré et avril 1955 ainsi que le rappel du premier contingent de 1954.
  • Le 30 septembre, le problème de la « question algérienne » a été inscrit à l’ordre du jour de l'Assemblée générale des Nations unies.

La France tente d’éviter l’internationalisation sous le prétexte des « opérations de police à l’intérieur des départements français » sous la juridiction et l’autorité du ministère de l’Intérieur français. Si c’était le cas, du point de vue juridique, seuls les corps de police et de la gendarmerie nationale pouvaient être utilisés. Il était alors illégal de faire appel au contingent en dehors d’une guerre et à la légion étrangère française qui pouvait combattre seulement en dehors du territoire français et en guerre qui est un État de droit avec ses lois et règles juridiques.

[modifier] 1956, les pouvoirs spéciaux, le congrès de la Soummam

Les élections anticipées en France, remportées par la gauche, font naître un espoir de négociations. En fait, le nouveau président du Conseil, Guy Mollet, se rallie rapidement à une politique de force contre le FLN et ses soutiens extérieurs (Crise de Suez).

  • Le 7 janvier, les oulémas publient un manifeste en faveur de l'indépendance.
  • Le 22 janvier, Albert Camus appelle en vain à la trêve civile.
  • Le 6 février, « Journée des tomates » : lors de l'installation du nouveau gouverneur, le général Catroux, Mollet est conspué à Alger. Il recule et place Robert Lacoste,plus proche des pieds-noirs.
  • Le 12 mars, le gouvernement Mollet vote la loi sur les "pouvoirs spéciaux" de l'armée. Cette dernière prend de plus en plus de pouvoirs jusque-là tenus par des civils (police, justice).
  • Le 11 avril, alors que l'Assemblée algérienne est dissoute, de nouveaux soldats du contingent sont envoyés. Il y a 400 000 soldats en juillet 1956 contre 200 000 en janvier 1956.
  • Le 22 avril, Ferhat Abbas, Ahmed Francis et Tewfik El Medani rejoignent le FLN.

Le congrès de la Soummam est tenu le 20 août 1956 à Ifri-Ouzellaguen dans une petite maison berbère, dans le département de Béjaïa, une région montagneuse très difficile d'accès en Kabylie. C'est à ce congrès que les fondements de l'État algérien sont posés dans la plate-forme politique de la Soummam adoptée par le Front de libération nationale, organisé principalement par Abane Ramdane.

Le gouvernement Mollet se trouve embourbé dans un engrenage infernal : aux exactions de l'armée française, répondent les attentats du FLN, désormais aveugles.

  • 30 septembre : Attentats du Milk Bar et de la Cafétéria.
  • Le 22 octobre, l’avion d’Air Maroc, conduisant de Rabat à Tunis quatre des chefs historiques du FLN, est illégalement détourné dans l'espace international sur Alger. Ahmed Ben Bella, Mohammed Boudiaf, Mohamed Khider, Hocine Aït Ahmed sont arrêtés et demeurent emprisonnés jusqu’en 1962. Le général Salan est nommé commandant en chef de l'armée en Algérie (15 novembre).

[modifier] 1957, la bataille d'Alger, la torture, les barrages aux frontières, affrontement FLN-MNA

Les patrouilles des « forces de l’ordre » constituent la routine quotidienne de la gendarmerie pour protéger les grandes fermes isolées au début du conflit armé. Celui-ci s’intensifie en déplaçant la lutte vers le terrorisme urbain.

Le terrain aride et montagneux, allié à une faible densité de population, ne permet pas des combats de « partisans » avec la mobilité des dispersions et concentrations dans les batailles de la Guerre d’Indochine. Il y a donc une tentation pour le FLN de déplacer les combats vers les centres urbains.

Le premier attentat à l’explosif est commis par les extrémistes de l’« Algérie française » pour maintenir les musulmans dans la peur. L'ALN commet des attentats en représailles. S'ensuit une spirale d'attentats et de contre-attentats.

Le pouvoir civil, dépassé, fait appel à l'armée pour ramener le « calme » à Alger. C'est la Bataille d'Alger, menée par le général Massu, qui voit les parachutistes (24 000 suspects arrêtés, plusieurs milliers d'exécutions sommaires (« corvée de bois »)). L'utilisation massive de la torture est révélée par le livre La question[2] qui sera interdit (18 février 1957). Courageusement, le général Pâris de la Bollardière demande à être relevé de son commandement le 28 mars 1956 pour protester contre les méthodes employées par l'armée. Il écopera d'une peine de 60 jours de forteresse (15 avril 1956).

Les 29 et 30 mai, un commando du FLN massacre tous les hommes du village de Melouza en petite-Kabylie (300 morts). Le FLN se débarrasse des ses concurrents en liquidant les rares maquis MNA et en s'en prenant à ses militants (ce que les journaux français appellent des « règlements de comptes entre nord-africains »).

Le 11 juin : arrestation et disparition de Maurice Audin, assisant en mathématiques à l'université d'Alger, communiste et sympathisant du FLN.

Le 19 juillet, l'Assemblée nationale vote des pouvoirs spéciaux au gouvernement de Guy Mollet. Dans Le Socialisme trahi, A. Philip constate amèrement : « La droite se tait parce que ses idées sont au pouvoir, la gauche se tait parce que ses hommes y sont… »

Les grands partis parlementaires sont dominés par les partisans de l'Algérie française: la SFIO avec Guy Mollet, le MRP avec Georges Bidault, les radicaux avec Martineau-Desplat, élu de Marseille où le grand négoce est attaché au marché algérien, les gaullistes avec Michel Debré, les indépendants (CNIP) avec le sénateur Borgeaud, un des plus riches propriétaires d'Algérie.

L'opposition à la torture et à la guerre est d'abord le fait d'intellectuels isolés, puis de petits groupes. Le PCF, au début hésitant, ne prendra position que dans les dernières années du conflit.

Le 1er septembre, l'armée française exerce un droit de suite en Tunisie. Sur la frontière avec la Tunisie, l'armée française construit une ligne de fortins reliés par des lignes de fer barbelées, des champs de mines et patrouillés par des trains blindés ("la ligne Maurice").

[modifier] 1958, le 13 mai, l'arrivée du général de Gaulle, le GPRA, la bataille des frontières, le pétrole

Le 8 février, l'armée française fait bombarder le village tunisien de Sakhiet-Sidi-Youssef (à la frontière algéro-tunisienne) sous prétexte que des membres de l'ALN y ont trouvé refuge. On compte 70 morts et 150 blessés. La Tunisie adresse un recours devant l'ONU. Le gouvernement Félix Gaillard chute le 15 avril. Alors que la situation devient explosive à Alger, personne ne se présente pour être Président du Conseil.

Les manifestations conduisent à la formation d'un Comité de Salut Public et à la fin de la IVe république. Le 13 mai 1958, les gaullistes poussent les militaires à rappeler le général de Gaulle. Celui-ci devient le nouveau Président du Conseil.

Le 3 octobre, de Gaulle propose le plan de Constantine afin d'instaurer à terme une égalité entre les différentes communautés d'Algérie. Puis il offre la « paix des braves » aux insurgés le 23 octobre.

Ceux-ci la refusent et réagissent en formant le GPRA sur le modèle du GPRF.

[modifier] 1959, le droit à l'autodétermination, le plan Challe

Le général Challe lance le plan du même nom qui aboutit à une victoire militaire sur le terrain sans que la situation politique ne s'améliore, le fossé se creusant entre les communautés et les critiques internationales continuant. Le FLN constitue une armée des frontières en Tunisie.

Dès 1959 le général De Gaulle commence à envisager publiquement une autre voie que la seule victoire militaire, parlant dans un discours, en septembre, du « droit des Algériens à l'autodétermination. » et proposant trois solutions : sécession, francisation ou association, ce qui va enflammer les milieux Algérie française.

[modifier] 1960, l'affaire Si Salah, les premières négociations à Melun

Semaine des barricades à Alger - Fin janvier 1960
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Semaine des barricades à Alger - Fin janvier 1960

De manifestations en contre-manifestations, les européens tentent d'infléchir la politique de de Gaulle. C'est notamment le cas lors de la semaine des barricades, le 28 janvier 1960. Des anciens combattants algériens de l’armée française se rassemblent et sont photographiés près de barricades pour faire croire aux ralliements à une « Algérie française ». La France maintient une armée de 400 000 hommes en Algérie (les États-Unis avaient 500 000 hommes au Viêtnam au plus fort des opérations militaires), la solution militaire s’avère une impasse. La façade des « ralliements » ne peut plus cacher une guerre souterraine sanglante.

Une tentative de paix des braves a lieu : trois représentants des wilaya de l'intérieur (Si Salah, Si Lakhdar et Si Mohammed) rencontrent de Gaulle le 10 juin à l'Élysée. Rien ne débouchera mais Si Salah mourra quelque temps plus tard dans une escarmouche. Certains jusqu'auxboutistes accuseront alors le pouvoir gaulliste de liquider toute solution maintenant l'Algérie française. En fait, d'autres combattants opposés à ce projet avaient mis fin à cette tentative.[3]

Des négociations sont entamées avec le GPRA. En novembre De Gaulle annonce la tenue d’un référendum sur l’autodétermination.

[modifier] 1961, l'OAS, le putsch, les négociations à Lugrin, arrêt des opérations offensives

La nouvelle orientation de la politique française eût pour effet d’exaspérer les pieds-noirs ainsi que l’armée et de pousser un certain nombre de partisans de l’Algérie française à entrer dans la clandestinité.

Le pouvoir militaire tente un putsch afin de renverser de Gaulle sur le modèle du 13 mai 1958 (Putsch des généraux). L'opération Renaissance prévoit le débarquement de parachutistes en Corse puis en métropole. Le putsch échoue après que de Gaulle en appelle aux civils et aux appelés.

En février, des déserteurs déçus du raté du putsch s'allient avec des ultras civils afin de fonder l’Organisation armée secrète (OAS) qui va lancer une violente campagne de meurtres et d'attentats, surtout à Alger et Oran.

[modifier] 1962, les accords d'Évian, le chaos, l'indépendance et l'exode

[modifier] Les accords d'Évian

Article détaillé : Accords d'Évian.

Les accords d'Évian sont finalement signés et mettent officiellement fin aux combats entres les troupes française et les fellaghas de l'ALN.

[modifier] Les derniers feux de l'OAS

L'OAS tente d'empêcher l'indépendance en multipliant les meurtres et les attentats, en interdisant aux pieds-noirs de déménager. Alger se polarise définitivement entre quartiers européens et musulmans suite à ce déchaînement de violence. Le but inavoué est de pousser la masse musulmane excédée à s'en prendre aux européens afin de faire « basculer » l'armée.

Les assassinats d'appelés par l'OAS excèdent la métropole. Finalement, le quartier de Bab-el-Oued est bloqué par l'armée. Cependant des officiers favorables à l’Algérie française laissent les commando Delta de l'OAS fuir le quartier. Les militaires procèdent ensuite à la fouille du quartier. Les mois de tension (attentats, meurtres de copains) conduisent à quelques violences contre les civils. L'OAS pousse les européens à manifester pour forcer le blocus militaire. La situation dérape quand des membres de l'OAS tirent sur des soldats musulmans. L'armée réplique, c'est la fusillade de la rue d'Isly.

[modifier] L'exode des pieds noirs

En 1959, les « pieds noirs » sont au nombre de 1 025 000, ils représentent 85 % de la population d’ascendance européenne et 15 % de juifs et comptent pour 10,4 % de la population totale algérienne. En 1962, ils sont 900 000 à quitter en quelques mois seulement l’Algérie, suivant le slogan « la valise ou le cercueil ».

Le gouvernement français n’a pas prévu un phénomène d'une telle ampleur, ayant estimé un transfert de population de 200 000 à 300 000 personnes qui auraient choisi temporairement la Métropole. Environ 100 000 choisissent de rester en Algérie, qu’ils quitteront progressivement dans les années 1960 et 70.

Le drame des « Harkis » est encore plus douloureux. Ces Algériens musulmans ayant servi les autorités françaises(service militaire comme combattant et service civil comme administrateur) combattent comme supplétifs de l'armée française d’Algérie. D’après les estimations françaises, en 1962, ils sont environ 236 000. D’autres estimations donnent un nombre plus élevé en prenant en compte le personnel civil ou administratif. Ce qui donnerait une totalité d’environ 400 000. En 1962, environ 91 000 Harkis sont amenés en France malgré la politique française qui s’y oppose. Ils sont méprisés par les Français et considérés comme traîtres par les Algériens. Ceux qui sont restés sont massacrés sans pitié après que l'armée française les a désarmés.

Cet exode concerne trois groupes :

  • les « colons » sont des propriétaires de grands domaines céréaliers ou viticoles avec leurs ramifications dans les « grandes affaires » et la « haute administration ». Ils se reconvertissent en France ainsi que dans d’autres pays dans les industries agroalimentaires ;
  • les « pieds noirs » forment la classe moyenne des « petites gens », fermiers, commerçants, artisans et employés ;
  • les Harkis continuent de souffrir, des décennies après, de leur choix.

Les enfants des Harkis sont encore rejetés et exclus pour la « faute » de leurs parents.

[modifier] Bilan

Mémorial de la guerre d'Algérie à Paris
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Mémorial de la guerre d'Algérie à Paris

D'après Jean Paul Mari, le Nouvel Observateur du 28 février 2002.

[modifier] Le rapatriement des pieds noirs

Article détaillé : #L'exode des pieds noirs.
Article détaillé : Massacre du 5 juillet 1962.

La très grande majorité des pieds-noirs fuient l'Algérie à la veille de son indépendance. La plupart des harkis sont abandonnés sur place et le gouvernement interdit de les rapatrier en métropole. Une partie des harkis et des juifs séfarades s'exilent néanmoins en France métropolitaine avec les pieds-noirs.

[modifier] Les pertes françaises

Françaises - Français de métropole et d’Algérie, « Français musulmans », légionnaires - sont les mieux connues : 27 500 militaires tués et disparus. Pour les civils est de 2 788 tués et 875 disparus jusqu’au cessez-le-feu. Il faut y ajouter 2 273 disparus entre le 19 mars - date de l’entrée en vigueur du cessez-le-feu - et le 31 décembre 1962, dont plus de la moitié sont officiellement décédés.

[modifier] Les pertes de la population algérienne

Elles sont très difficiles à évaluer, car les sources sont divergentes.

Le général de Gaulle parlait de 145 000 victimes en novembre 1959, et de 200 000 en novembre 1960.

Du côté algérien, le FLN compte en 1964 « plus d’un million de martyrs ».

Des historiens se sont penchés sur la question : Guy Pervillé s’est appuyé sur des données démographiques - notamment les recensements de 1954 et 1966 - pour conclure à une fourchette de 300 000 à 400 000 victimes. Xavier Yacono, dans un article paru en 1983, estime les pertes algériennes à 250 000 morts environ. Il n'est pas précisé ici par qui et dans quelles circonstances sont mortes ses victimes

Le nombre de Harkis massacrés après le cessez-le-feu, les estimations varient entre 30 000 et 100 000 personnes.

- Pour être complet, il faudrait ajouter à ce bilan quelques milliers de tués - au Maroc et en Tunisie, dans les conflits frontaliers (Sakhiet), en France, du fait des différents terrorismes (OAS, FLN), des règlements de compte, de la répression policière (Charonne ou le 17 octobre 1961), et de l’exécution des condamnés à mort.

[modifier] Commandants en chef en Algérie

  • général Raoul Salan : 16 décembre 1956-décembre 1958
  • général Maurice Challe : 12 décembre 1958-30 mars 1960
  • général Fernand Gambiez : février 1961-

[modifier] Zone d'ombre

Le 20 août 2006, à l'occasion du cinquantième anniversaire du congrès de la Soummam, le président algérien Abdelaziz Bouteflika a reconnu dans un message lu : « Notre guerre de libération nationale a été menée par des hommes et des femmes que l'élan libérateur portait le plus souvent à un haut niveau d'élévation morale, mais elle comporte des zones d'ombre à l'instar de tous les processus de transformation violente et rapide des sociétés humaines ».

C'est la première fois que l'État algérien reconnait publiquement l'existence de faits jusque-là tabous et occultés par l'histoire officielle.

[modifier] Notes et références

  1. Jean-Charles Jauffret (dir.) La Guerre d'Algérie par les documents, t. 2, Les Portes de la guerre 1946-1954, Service Historique de l'Armée de Terre, Vincennes, 1998, in 4°, 1023 p.
  2. La Question Éditions de Minuit, 1958. ISBN 2-7073-0175-2
  3. cf Courrière et [1]

[modifier] Bibliographie

  • Yves Courrière, La guerre d'Algérie, 4 tomes (Les fils de la Toussaint, Le temps des Léopards, Le temps des colonels et Les feux du désespoir), Fayard, 1969,
  • Guy Hennebelle, Mouny Berrah, Benjamin Stora, La Guerre d'Algérie à l'écran, Cinémaction, 1997.
  • La bataille d'Alger, ASIN : B0006391RE, de Gillo Pontecorvo, Docu-drama DVD. sur Amazon
  • Abdelmadjid Maâlem, "Les Témoignages de Bézouiche" Tomes 1, 2 et 3, Editions ANEP, Algérie, 2004.
  • Pierre Miquel, la Guerre d'Algérie, Fayard, 1993.
  • Le Monde, La guerre d'Algérie, Librio-Document.
  • Guy Pervillé, Pour une histoire de la guerre d'Algérie, Picard, 2002.
  • Irwin Wall, Les États-Unis et la guerre d'Algérie, Soleb [2], 2006 sur Amazon
  • Jean-Pierre Rioux (ed), la Guerre d'Algérie et les Français, Fayard, 1990.
  • Benjamin Stora, Histoire de la Guerre d'Algérie, 1954-1962, la Découverte, 1993.
  • Michel Winock, Nationalisme, antisémitisme et fascisme en France. Points-Histoire, 1982.
  • Michel Winock, La Fièvre hexagonale. Les Grandes crises politiques 1871-1968. Points-Histoire, 1986.

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