Augustin Louis Cauchy
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Augustin Louis, baron Cauchy (21 août 1789 à Paris - 23 mai 1857 à Sceaux (Hauts-de-Seine)) est un mathématicien français. Il fut l'un des mathématiciens les plus prolifiques, derrière Euler, avec près de 800 parutions. Malgré tout, la négligence dont fit preuve Cauchy envers les travaux d'Évariste Galois et de Niels Abel, perdant leurs manuscrits, a entaché son prestige.
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[modifier] Biographie
Il est le fils de Louis François Cauchy, archiviste de la Chambre des Pairs. Après être entré à 16 ans à l'École polytechnique, soutenu par les amis de la famille Lagrange et Laplace, il intégre ensuite le corps prestigieux des Ponts et Chaussées. Après avoir participé à la construction du port de Cherbourg en 1810, il abandonne en 1813 le travail d'ingénieur pour se consacrer exclusivement aux mathématiques.
Il devient professeur à l'École polytechnique et intégre l'académie des sciences (1816), avant de devoir abandonner ce poste en 1830 et de s'exiler à Turin. Royaliste dévoué, il refusa de prêter serment au nouveau roi Louis-Philippe ; il suit Charles X en exil et fait l'éducation scientifique du duc de Bordeaux.
Il regagne Paris en 1838 et redevient professeur à l'École polytechnique jusqu'à sa mort. En 1849, il devient, après Jean-Baptiste Biot, titulaire de la chaire d'astronomie mathématique à la Faculté des sciences de Paris ; Victor Puiseux lui succède à sa mort. Il refuse de prêter serment en 1852, mais n'en fut pas moins maintenu dans ses fonctions.
[modifier] Travaux
Ses premiers travaux furent une démonstration de la formule de Descartes-Euler, concernant les nombres de sommets, de faces et d'arêtes d'un polyèdre convexe.
Mais la plus grande œuvre de Cauchy est la mise en place de la théorie des fonctions holomorphes d'une variable complexe, qu'il applique entre autres aux calculs d'intégrales définies et aux développements en série et en produit infini.
Cauchy a également beaucoup travaillé à assainir et rendre plus rigoureuse l' analyse, redéfinissant les concepts de fonction, de limite, de continuité de dérivée et d'intégrale que l'on retrouve dans son Cours d'analyse qu'il donnait à l'École polytechnique. Il a également introduit ses fameux critères qui permettent beaucoup plus facilement qu'auparavant de démontrer la convergence d'une suite. Certaines imprécisions sont présentes, entraînant de faux raisonnements, comme par exemple sur les continuités uniformes.
On lui doit également des travaux sur les équations différentielles, notamment en s'intéressant à l'existence des solutions.
[modifier] Publications
Cauchy a composé une foule de Mémoires, parmi lesquels le Dictionnaire Bouillet remarque :
- sa Théorie des ondes, couronnée en 1815 par l'Institut ;
- ses Mémoires sur la polarisation de la lumière ;
- sa Théorie des nombres.
En outre, il a publié :
- Cours d'analyse, 1821 ;
- Leçons sur les applications du calcul infinitésimal à la géométrie, 1826 ;
- Exercices de mathématiques, 1827.
[modifier] Sources
- « Augustin Louis Cauchy », dans Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), Dictionnaire universel d'histoire et de géographie, 1878 [détail des éditions] (Wikisource)
[modifier] Voir aussi
[modifier] Articles connexes
- Suite de Cauchy
- Formule intégrale de Cauchy
- Théorème intégral de Cauchy
- Inégalité de Cauchy-Schwarz
- Théorème de Cauchy-Lipschitz
- Loi de Cauchy
[modifier] Liens externes