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Anne de Bretagne - Wikipédia

Anne de Bretagne

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Anne de Bretagne, née le 25 janvier 1477 (1476 ancien style) à Nantes, morte le 9 janvier 1514 à Blois, est duchesse de Bretagne de 1488 à 1514 et, par ses mariages, archiduchesse d'Autriche et reine des Romains (1490-1491), puis reine de France (1491-1498) et reine de Sicile et de Jérusalem en droit, puis de nouveau reine de France (1499-1514) et duchesse de Milan.

Elle était la fille de François II (1435-1488), duc de Bretagne, et de sa seconde épouse Marguerite de Foix (v. 1449-1486), princesse de Navarre.

Elle est un enjeu central dans les luttes d'influence qui aboutiront après sa mort à l'union de la Bretagne à la France. Elle a également une place à part dans l'imaginaire collectif breton comme celle qui défendit le duché face à l'appétit de ses voisins.

Statue d'Anne de Bretagne à l'entrée du château de Nantes par Jean Fréour.
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Statue d'Anne de Bretagne à l'entrée du château de Nantes par Jean Fréour.

Sommaire

[modifier] Enfance

[modifier] Éducation

Il est probable qu’elle reçoit l’éducation d’une jeune noble de son temps : elle apprend à lire et à écrire en français, plus un peu de latin[1]. Elle est élevée par une gouvernante : Françoise de Dinan, dame de Laval et de Chateaubriant ; son maître d’hôtel est le poète Jean Meschinot. On lui enseigne donc la danse, le chant et la musique. De plus elle doit faire preuve d'élégance, et on lui enseigne poésie et peinture, broderie et dentellerie[2].

[modifier] Héritière de Bretagne

Pour la succession du duc François II, le manque d'un héritier mâle menaçait de replonger la Bretagne dans une crise dynastique. Son père la fait donc reconnaître héritière par les États de Bretagne en 1486. Cette qualité d'héritière était auparavant discutable à cause d'une loi successorale imprécise, établie par le premier traité de Guérande en 1365 et ne prévoyant pas l’absence d’héritier mâle dans les deux familles, Montfort et Penthièvre, ayant des droits à la couronne ducale.

[modifier] Fiançailles

En mariant sa fille, François II compte renforcer sa position contre le roi de France. La perspective de joindre le duché à leur domaine a ainsi permis successivement d'obtenir l'alliance de plusieurs princes d'Europe :

  • elle est d'abord fiancée officiellement en 1481 au prince de Galles Édouard, fils du roi Édouard IV d'Angleterre. À la mort de son père, il est brièvement roi sous le nom d’Édouard V et tué peu après.
  • Henri Tudor, futur roi Henri VII d'Angleterre (alors détenu en Bretagne, mais ce mariage ne l'intéressait pas)
  • Maximilien Ier d'Autriche, roi des Romains (veuf de Marie de Bourgogne, héritière de Charles le Téméraire)
  • Alain d'Albret
  • Louis, duc d'Orléans, cousin germain du roi Charles VIII et futur roi Louis XII, mais il était déjà marié à Jeanne de France
  • Jean de Châlons, prince d'Orange

[modifier] Mariages

En 1488, la défaite des armées de François II à Saint-Aubin-du-Cormier qui conclut la guerre folle le contraint à accepter le traité du Verger dont une clause stipule que les filles de François II ne pourront se marier sans l'assentiment du roi de France.

À la mort de François II, s’ouvre une nouvelle période de crise qui mène à une dernière guerre franco-bretonne. À Rennes le 19 décembre 1490 Anne, devenue duchesse, épouse en premières noces et par procuration le futur Maximilien Ier, (devenu par la suite empereur romain germanique) qui était alors titré roi des Romains. Ce faisant, elle devient reine et la belle-mère par alliance de Charles VIII qui avait été marié à Marguerite d'Autriche (fille de Maximilien).

En dépit de renforts anglais et castillans venus soutenir les troupes ducales, le printemps 1491 voit de nouveaux succès de La Trémoille (déjà vainqueur à Saint-Aubin-du-Cormier), et, se posant en héritier, Charles VIII vient mettre le siège devant Rennes où se trouve Anne, afin de s'emparer de l'héritière et de l'épouser[3].

Après un long siège, sans assistance et n'ayant plus aucun espoir de résister, la ville se rend. Les fiançailles d’Anne avec Charles VIII sont aussitôt célébrées à la chapelle des Jacobins de Rennes. Puis elle est escortée jusqu'à Langeais pour les noces des deux fiancés. L'Autriche combattra désormais sur le terrain diplomatique (notamment devant le Saint-Siège), soutenant que la duchesse vaincue a été enlevée par le roi de France et que leur descendance est donc illégitime.

Le 6 décembre 1491, Anne épouse en deuxièmes noces au château de Langeais le roi de France Charles VIII. Ce mariage fut conclu en urgence, de peur d'un coup de main autrichien pour libérer la duchesse, trois mois avant que le pape Innocent VIII (le 15 février 1492) ne se décide à adresser à la cour de France l’acte d’annulation antidaté du premier mariage d'Anne. Entretemps elle fut considérée comme bigame. Les époux s'échangent par contrat leurs droits (réels ou prétendus) sur la Bretagne. En cas d'absence d'héritier mâle, il est convenu qu'elle doit épouser le successeur de Charles VIII. De cette union naissent six enfants, tous morts en bas âge.

Après la mort de Charles VIII, elle épouse en troisièmes noces Louis XII, le 8 janvier 1499, à Nantes. Là aussi, l’acte d’annulation du mariage du roi avec Jeanne de France n’était pas parvenu quand le mariage a lieu, mais la décision du pape était cette fois-ci certaine.

[modifier] Reine de France

Par le mariage de 1491, Anne de Bretagne est reine de France. Son contrat de mariage précise qu’il est conclu pour assurer la paix entre le duché de Bretagne et le royaume de France. Il fait de Charles VIII son procureur perpétuel. Le 8 février 1492, Anne fut couronnée et sacrée reine de France à Saint-Denis.

Elle passe beaucoup de temps en grossesses (avec un enfant tous les quatorze mois en moyenne). Lors des guerres d’Italie, la régence est attribuée à Anne de Beaujeu, qui a déjà brillamment tenu ce rôle de 1483 à 1491. Anne de Bretagne était encore jeune, et sa belle-sœur la suspectait[4]. Elle n'a aucun rôle ni aucune influence politique autre qu'honorifique en France comme en Bretagne, doit résider où il lui est requis d'être, doit accepter d'être séparée de ses enfants en bas-âge. Anne vécut essentiellement dans les châteaux royaux d'Amboise, de Loches et du Plessis ou dans les villes de Lyon, Grenoble ou Moulins (lorsque le roi était en Italie).

Elle devient reine de Sicile et de Jérusalem lors de la conquête de Naples par Charles VIII.

Dès la mort de Charles VIII, elle reprend la tête de l'administration du duché. Elle restaure notamment la chancellerie de Bretagne au profit du fidèle Philippe de Montauban, nomme lieutenant général de Bretagne son héritier le prince d'Orange, convoque les États de Bretagne, émet un monnayage à son nom[5]. Trois jours après la mort de son premier époux, le principe du mariage avec Louis XII est acquis[6], à la condition que Louis obtienne l'annulation de son mariage avant un an. Elle retourne pour la première fois en Bretagne en octobre 1498, après avoir avoir échangé une promesse de mariage avec Louis XII à Étampes, le 19 août, et quelques jours après le début du procès en annulation de l’union entre Louis XII et Jeanne de France[7]. Elle est veuve, et fait le tour du duché, visitant bien des lieux qu’elle n’avait jamais pu fréquenter enfant. Ses vassaux la reçoivent fastueusement et elle se fait connaître du peuple à l'occasion de festivités, de pélerinages et d'entrées triomphales dans les villes du duché.

Le contrat de son troisième mariage, en 1499 est conclu dans des conditions radicalement différentes du second. A l'enfant vaincue a succédé une jeune reine douairière et duchesse souveraine désormais incontestée, en face de qui l'époux est un ancien allié, ami et prétendant. Conformément aux dispositions du contrat de mariage avec Charles VIII, le nouveau lui reconnaît l'entièreté des droits sur la Bretagne comme seule héritière du duché et la titre duchesse de Bretagne. Par contre, le pouvoir régalien en Bretagne est exercé par Louis XII, qui prend alors le titre de duc consort, quoi que les décisions soient prises au nom de la duchesse.

Leur fille Claude de France, héritière du duché, est fiancée à Charles de Luxembourg en 1501, pour faciliter la conduite de la 3e guerre d’Italie en renforçant ainsi l’alliance espagnole, et pour convenir au dessein d'Anne de lui faire épouser le petit-fils de son premier mari Maximilien d'Autriche. Les fiançailles sont annulées quand l’absence d’un dauphin, qui aurait hérité de la Bretagne, fait craindre un encerclement plus complet du royaume. C’est désormais au futur François Ier que sa fille est fiancée. Anne refusera jusqu'au bout ce mariage, qui n'aura lieu qu'après sa mort, et tentera de revenir à l'alliance matrimoniale avec le futur Charles Quint.

[modifier] Descendance

Des huit enfants issus de son deuxième mariage, seules survécurent :

  • Claude de France (1499-1524), duchesse de Bretagne et reine de France (1515-1524) par son mariage avec François Ier, roi de France — Grand-mère notamment de Henri III (1551-1589), qui fit assassiner son cousin Henri de Guise (voir ci-dessous) ;
  • Renée de France (1510-1575), dame de Montargis, duchesse de Chartres (1528-?) - Mariée en 1528 avec Hercule II d'Este (1508-1559), duc de Ferrare, de Modène et de Reggio — Grand-mère notamment de Henri Ier (1550-1588), 3e duc de Guise, assassiné sur l'ordre de son cousin Henri III de France...

[modifier] Sépulture

Reliquaire du cœur d'Anne, Musée Dobrée, Nantes
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Reliquaire du cœur d'Anne, Musée Dobrée, Nantes

La reine Anne de Bretagne fut inhumée dans la basilique et nécropole royale de Saint-Denis. Ses funérailles sont d’une ampleur exceptionnelle : elles durent quarante jours, et inspirent toutes les funérailles royales jusqu’au XVIIIe siècle.

Selon sa volonté, son cœur a été placé dans un reliquaire en or rehaussé d’émail puis transporté à Nantes en grande pompe pour être déposé, le 19 mars 1514, en la chapelle des Carmes, dans le tombeau qu’elle a fait réaliser pour ses parents et transféré plus tard à la cathédrale Saint-Pierre.

Le reliquaire du cœur de la duchesse Anne de Bretagne est une boîte ovale, bivalve, en tôle d’or repoussée et guillochée, articulée par une charnière, bordée d’une cordelière d’or et sommée d’une couronne de lys et de trèfles. Ce précieux vaisseau est cerné d’inscriptions en lettres d’or rehaussées d’émail vert, bleu, rouge, à la gloire du cœur d’Anne « en France, deux fois reine, duchesse des Bretons, royale et souveraine ».

Il fut exécuté par un orfèvre anonyme de la cour de Blois, peut-être dessiné par Jean Perréal.

En 1792, pour répondre à une instruction de la Convention Nationale, le reliquaire fut exhumé, vidé, saisi puis, au titre de la collecte des métaux précieux appartenant aux églises, envoyé à la monnaie de Nantes pour y être fondu. Transféré à la monnaie de Paris comme joyau remarquable, il fut déposé au Cabinet des médailles de la Bibliothèque Nationale. Il fut rendu à Nantes en 1819 où il est désormais conservé par les Musées départementaux de Loire-Atlantique (au Musée d’Archéologie de l’Oratoire depuis le 25 juin 1886, puis au Musée Dobrée où il se trouve toujours, depuis le 18 avril 1896).

[modifier] Ses emblèmes

Anne avait hérité de ses prédécesseurs les emblèmes dynastiques bretons : hermine passante (de Jean IV), semé d'hermine (de Jean III), cordelière (de François Ier). Elle fit usage aussi de son chiffre, la lettre A couronnée, de la devise "Non mudera", et d'une forme particulière de la cordelière paternelle, nouée en 8. Ses emblèmes furent joints dans la décoration de ses châteaux et manuscrits avec ceux de ses maris : l'épée enflammée pour Charles VIII et le porc-épic pour Louis XII.

[modifier] Les représentations d'Anne de Bretagne

Anne de Bretagne recevant d'Antoine Dufour un manuscrit à l'éloge des femmes célèbres. Miniature attribuée à Jean Perréal, vers 1508.
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Anne de Bretagne recevant d'Antoine Dufour un manuscrit à l'éloge des femmes célèbres. Miniature attribuée à Jean Perréal, vers 1508.

Du physique d'Anne de Bretagne nous sont parvenus quelques descriptions de chroniqueurs, d'assez nombreux portraits sur bois ou dans des manuscrits enluminés, son profil sur des médailles, les statues des Justi sur le monument funéraire de St-Denis et peut-être son visage scupté par Michel Colombe sur l'allégorie de la Justice, au coin du tombeau de François II à Nantes. À l'époque, la beauté physique était encore peu estimée, et n'était que le reflet de la beauté morale. Portraits et statues présentent une femme au visage régulier et agréable, répondant à des canons universels dans l'Europe des XVe et XVIe siècles. Ceux-ci sont tous des travaux de commande, et comportent peu de signes distinctifs :

  • sous le règne de Charles VIII, toutes ses représentations sont sans personnalité : elle n’est qu’une reine aux côtés de son époux ;
  • sous le règne de Louis XII, elle incarne la paix, l’union entre la Bretagne et la France : on lui donne les traits de la Vierge Marie.

Anne de Bretagne est toutefois généralement représentée comme blonde. Les descriptions contemporaines et toutes les représentations qui en sont faites la parent des vêtements dignes de son rang : robes de brocart réhaussées de fourrure, colliers et bijoux, hennin. Zaccaria Contarini, ambassadeur de Venise, la décrit ainsi en 1492 :

« La reine a 17 ans, elle est de petite taille, fluette, et elle boite visiblement d'une jambe, bien qu'elle porte des chaussures à haut talon pour cacher sa difformité. Elle a le teint foncé et elle est assez jolie. Sa finesse d'esprit est remarquable pour son âge et une fois qu'elle a décidé de faire quelque chose, elle s'efforce d'y parvenir par n'importe quel moyen et à n'importe quel prix. » 

[modifier] Symbole de l’Union entre la France et la Bretagne

L’image qu’Anne répand d’elle, par ses commandes (portraits, histoires), est celle d’une reine incarnant l’union entre la France et la Bretagne. Jusqu’à ce que le rattachement de la Bretagne soit assuré[8], elle est appelée Reine de Sure Alliance[9]. Elle se dévoue, comme toutes les reines de France, pour son royaume. Elle apparaît comme un symbole de paix et d’union entre la Bretagne et la France, surtout après son mariage avec Louis XII, ce qui lui vaut le surnom de "Dame Union" après son troisième mariage[10].

Dans les arts, la France est alors représentée comme un jardin enchanté (tradition depuis le début du XIVe siècle), où courent porc-épics (symbole de Louis XII) et hermines (symbole d’Anne de Bretagne)[11]. On la dote des vertus convenant à la reine de France : elle est libérale, pieuse et aimante, et contribue par ces trois qualités au gouvernement (générosité, prière et amour du roi), exemple vivant pour les sujets du royaume.

Ces manifestations publiques d’attachement renforcent l'alliance entre les Bretons et les Français. L’épisode de la Marie la Cordelière[12] (10 août 1512), lors de la guerre contre l’Angleterre démontre d'un rapprochement même si certains Bretons sont réticents à se battre pour « un monarque excommunié ».[13] C'est une flotte franco-bretonne unie qui combat la marine anglaise, la nef Marie la Cordelière (battant pavillon breton) en tête.

Anne de Bretagne commande trois histoires de Bretagne au cours de sa vie :

  • la première commande est passée en 1498 à Pierre le Baud (il en avait déjà écrite une en 1480 pour Jean de Derval), et retrace l’histoire de la province de Conan Meriadec à François II, et qui est éditée en 1505 ;
  • la deuxième est commandée à Alain Bouchard, conseiller de François II et avocat au Parlement ; elle est achevée et éditée en 1514, puis rééditée en 1518, 1531, 1532 et 1541. Chaque édition comporte des ajouts (sur les règnes des rois de France à partir de Charles VIII) ;
  • la troisième est commandé en 1512 à Jean Lemaire de Belges, mais jamais éditée.

[modifier] Évolution de l’image d’Anne de Bretagne

Dans son essai sur les biographies de la reine, Anne de Bretagne, Didier Le Fur reprend l'image d'Anne que donnent certains écrivains et historiens au cours des siècles qui ont suivi sa mort et la compare aux sources dont il dispose. Il en conclut que l'histoire d'Anne de Bretagne s'est enrichie d'éléments hagiographiques ou dépréciateurs non relatés par les écrits contemporains à la duchesse, difficiles à démontrer ou inventés. Les paragraphes ci-dessous résument l'essentiel des arguments de son livre. l'"Anne de Bretagne" de Georges Minois brosse au contraire un portrait sans complaisance du personnage d'Anne par une lecture critique des sources.

[modifier] Anne, « orpheline héroïque » pour Didier Le Fur[14], et duchesse aimée des Bretons

La réédition de l’Histoire de Bretagne de Bouchard de 1518 comprend un ajout sur son voyage en Bretagne de 1505 (lors de la maladie du roi, et qui comprend un pèlerinage) pour insister sur l’atmosphère de fête lors du voyage, et l’amour réciproque entre la reine et le duché (ce qui est une figure obligée des comptes-rendus de voyages royauxréf. nécessaire, l’affection populaire étant la meilleure manifestation de la légitimité des rois). Le gouvernement de la Bretagne par Louis XII n’est pas évoqué par Bouchard, qui affirme au contraire que Anne de Bretagne gouvernait seule le duché, et défendait les privilèges de la Bretagne. Ces ajouts sont supprimés en 1531 (lors de la négociation du Traité d’Union) et restitués en 1532 et 1541. Cette histoire est là pour défendre les privilèges de la noblesse bretonne, et comme une incitation, un rappel au roi à les respecterModèle:Référence nécessaires. Quatre ans après sa mort, Anne est présentée comme une personne aimée de son peuple. Bien qu'il n'y ait pas de trace de cela de son vivant, cette relation affective sera reprise en permanence au cours des siècles suivants.

En 1577, les États de Bretagne s’opposent à la levée de nouveaux impôts. Ils se basent pour cela sur le second contrat de mariage d’Anne, et commandent pour se justifierréf. nécessaire les Annales de Bretagne à Bernard d’Argentré, juriste breton et petit-neveu de Le Baud. Ces Annales, éditées à Rennes en 1582 et à Paris en 1588, 1605, 1611, 1618 et 1668, font scandale (d’Argentré est accusé de soutenir les prétentions du duc de Mercœur au duché de Bretagne), sont partiellement censurées, et ouvrent un débat sur la suzeraineté du roi de France sur la Bretagne. Henri III commande une réfutation à Nicolas Vignier (qui meurt en 1596 ; son histoire n’est publiée qu’en 1619). Se basant sur les quelques actes signés par Anne entre 1489 et 1491, et sur deux citations[15], il crée l’image d'une jeune fille que Didier Le Fur appelle l’"orpheline héroïque" :

  • qui dirige l’État breton de 1488 à 1491 (de onze à quatorze ans) ;
  • et qui doit faire face à une campagne brutale de Charles VIII.

Cette image est reprise et amplifiée par la suite. François de Mézeray, historien royal, ajoute en 1646 qu’elle mène campagne seule, refuse qu’on gouverne à sa place (en 1489-91) et rejette le mariage qu’on veut lui imposer, et reprend la thèse de sa volonté de gouverner seule la Bretagne par la suite. Il le fait pour justifier la capacité d’une femme, Anne d’Autriche alors régente de Louis XIV, à gouverner la France, peu avant la Fronderéf. nécessaire.

Une seconde contestation de la levée de nouveaux impôts royaux a lieu en Bretagne à la fin du XVIIe siècle, avec la révolte du papier timbré. Cet épisode provoque un renouvellement des histoires de la Bretagne, et notamment une commande des États de Bretagne aux bénédictins de Saint-Maur. Commencée par Dom Audren, qui meurt lors de la rédaction, elle est achevée par Dom Lobineau, Elle reprend les thèses d’Argentré, et fait également scandale, sans être censurée. Elle est réfutée par l’abbé Vertot[16]. Lobineau transforme les précédentes considérations privéesréf. nécessaire sur le refus d’épouser Alain d’Albret en volonté politique ; elle se sacrifie durant la guerre de 1489-1491 pour le bonheur de son peuple.

Au début du XVIIIe siècle, l’image d’Anne de Bretagne plus duchesse que reine devient celle d’une Anne plus attachée à son duché qu'au royaume de France, notamment avec l’Histoire de Bretagne de l’abbé Desfontaines (1739), qui est souvent repris par la suite : celui-ci affirme que le titre de duchesse lui était plus cher que celui de reine ; il multiplie les voyages de la reine en Bretagne ; Anne de Bretagne est peinée du rattachement de la Bretagne à la France. Pour Le Fur, sa volonté de gouverner seule devient une évidence[17]. L’image d’"orpheline héroïque"[18] se développe par la suite : elle mène campagne seule avec son peuple contre le roi de France, des épisodes patriotiques nombreux sont inventés.

Au XIXe siècle, le caractère de défenderesse de la Bretagne s’accentue : dans un ouvrage, elle apparaît à la bataille de Saint-Aubin-du-Cormier[19], elle n’a d’amour que pour son pays natal[20], ses voyages sortent les Bretons de leur léthargie, suscitent fondations de couvents et constructions d’édifices religieux[21]. Ses biographies du XIXe sont consacrées pour moitié à sa jeunesse (jusqu’à 1491), partie de sa vie sur laquelle existent très peu de sources. Après 1850, dans les histoires régionalistes et quelquefois dans les histoires républicaines, Anne de Bretagne n’est plus jamais présentée comme française ; c’est elle qui conserve l’autonomie de la Bretagne après 1491. Cela en devient une évidence, même pour les historiens français, comme Le Moyne de la Borderie[22].

Avec la création du mouvement séparatiste en 1911, Anne sacrifie sa vie pour que le nom et l’indépendance de la Bretagne soient préservés. Elle ne fait rien pour l’union du duché à la France, France qui devient coupable du non-respect de ses engagements. En 1934, un historien peu connu, Bardin, la compare même à Jeanne d'Arc[23].

Enfin, Didier Le Fur retrouve systématiquement les caractères de l'autonomisme dans toutes les descriptions qui sont faites de la duchesse Anne dans les histoires de Bretagne d'après 1945.

[modifier] Le mariage forcé

De cette image de duchesse bretonne, attachée à l’indépendance et au bonheur de son duché, découle un autre mythe : celui du mariage forcé, un mariage consenti devenant incompatible avec une lutte contre le roi de France et la défense de l’autonomie du duché. L’histoire du mariage forcé repose sur un passage de Jean de Molinet, chroniqueur bourguignon attaché à Marguerite d'Autriche, délaissée par Charles VIII au profit d’Anne de Bretagne, passage où Anne avait plus d’affection pour Maximilien d’Autriche que pour le roi de France. Il fait de ce dernier l’ennemi mortel d’Anne. La seule raison du mariage est la raison d’État.

Cette thèse est corroborée par le chroniqueur royal Philippe de Commines[24].

Cette vision est reprise par Bernard d’Argentré : les histoires de Bretagne, à sa suite, font de Maximilien un mari accepté car lointain (donc préservant l’autonomie du duché), mais le condamnent car il ne défend pas son épouse ; le mariage avec Charles VIII répugne à Anne, pour des raisons religieuses (son engagement avec Maximilien d’Autriche, thème qui donne naissance à la légende de sa piété, puis de sa bigoterie) et politique : elle se sacrifie. Ce sacrifice devient de plus en plus important dans les histoires du XIXe siècle, et même le mariage avec Maximilien en devient un.

Le thème du rapt, issu de la propagande autrichienne des années 1491-1492, réapparaît au milieu du XIXe siècle, puis est repris abondamment par les séparatistes (qui affirment tirer l’histoire du rapt d’une tradition populaire[25]), le rapt délégitimant le rattachement de la Bretagne. Il est également repris dans les années 1940, les nationalistes bretons manifestant leur sympathie envers l’empire hitlérien et voyant dans l’union de la Bretagne avec le Saint-Empire un signe précurseurréf. nécessaire.

[modifier] Mauvais caractère et traître à la France

Cette partie de l’image posthume d’Anne est plus le fait des histoires royales, puis nationales.

Sa réputation de mauvais caractère vient d’un passage des Mémoires de Commynes, où elle montre de la rancune à Louis d’Orléans, d’humeur joyeuse malgré la mort du fils qu’elle avait eu de Charles VIII peu de temps auparavant. Cet aspect est ignoré jusqu’au XVIIe siècle, puis repris et amplifié par Brantôme. Avec une lecture partielle de quelques sources (le procès du Maréchal de Gié), elle devient cynique, calculatrice, dévorée d’ambition ; ce procès « révèle » son désir de fuir en Bretagne. À partir du XVIIIe, elle domine Louis XII, amoureux : ses conseils auraient provoqué les défaites de 1512-13, elle aurait voulu voler le trésor royal (épisode de Gié lors de la fuite inventéeréf. nécessaire, est prête à s’allier aux ennemis de la France. Cette description culmine avec Michelet, qui fait de Louis XII un roi faible dominé par sa femme ; à sa suite, les histoires de France la dotent de nombreux défauts, causés par son amour de la Bretagneréf. nécessaire.

[modifier] Anne, "duchesse en sabots", une image d'Epinal

Pour Didier Le Fur, les régionalistes bretons cherchent, dès la fondation de l’Association bretonne, un personnage capable d’incarner leur idéal de renouveau agraire et régional[26], tout en manifestant leur attachement à la nation française[27]. Leur choix se porte sur Anne de Bretagne, qui est progressivement dotée, dans les histoires de Bretagne, du costume breton[28]. Comme le veut la bienséance au XVe siècle, la duchesse porte une coiffe en permanence[29] (cf. les représentations contemporaines de la duchesse). Pour Didier Le Fur, les régionalistes se servent de cet accessoire vestimentaire pour rattacher Anne à leur race[30], démontrant la simplicité des goûts nationaux (bretons)réf. nécessaire. Ensuite, Didier Le Fur rapporte que les régionalistes font porter à Anne des vêtements simples et sombres (sauf lors des occasions officielles, où elle porte des habits somptueux tels qu’on les voit sur l’iconographie officielle). Mais la coiffe est adoptée par les bourgeoises fin XIXe, ce qui ôte du caractère paysan d’Anne de Bretagne.

Fin XIXe siècle se répand l'expression "Anne de Bretagne, duchesse en sabots" qui s'appuie sur la comptine Les Sabots d’Anne de Bretagne. Le Fur décrit cette chanson comme un pastiche d’En passant par la Lorraine. Cette chanson apparaît en 1880, grâce à Adolphe Orain qui dit l'avoir recueillie en Ille-et-Vilaine et a rajouté un couplet. La chanson est popularisée d'abord dans la presse enfantine[31]. Elle est ensuite adoptée par les participants aux banquets celtiques de Paris qui la chantent dès 1884 à la fin des repas, ce qui la porte au rang de Marseillaise des Bretons réf. nécessaire. Historiquement cette image de duchesse en sabots n'a jamais été justifiée. Elle n'a jamais non plus été présentée comme une vérité historique. Elle est remise en cause par les historiens à partir de 1976[32]. L'expression, bien connue en France au début du XXe siècle, est encore été utilisée de nos jours dans certains livres d'histoire[33][34][35] ainsi que dans la littérature enfantine[36] et sur des dépliants touristiques[37].

[modifier] 1991

Le cinq-centième anniversaire du mariage d'Anne de Bretagne et de Charles VIII de France fut célébré en 1991 à Langeais. À Rennes qui avait payé le prix de ce mariage d'un siège, de disette, et d'une occupation il fut à peine mentionné.

[modifier] Autres références à Anne de Bretagne

  • Une chanson de Gilles Servat évoque sa vie : Koc'h ki gwenn ha koc'h ki du
  • Quelques lignes dans la chanson du groupe Soldat Louis, C'est un pays
  • Duchesse Anne, nom d'une bière produite en Bretagne
  • Le trois-mâts carré Duchesse Anne, amarré dans le Port de Dunkerque.

[modifier] Popularité d'Anne de Bretagne en Bretagne

Anne de Bretagne est le personnage historique le plus populaire de Bretagne, si l'on met à part saint Yves. En témoignent le nombre de noms de rues, d'hôtels et de divers commerces.

À ce fait il y a plusieurs explications :

  • le destin de cette duchesse qui épousa trois rois, dont deux rois de France, et n'était qu'une enfant quand elle dut épouser le premier (même si les fiancailles précoces étaient lot commun à cette époque) ;
  • le rôle historique charnière d'Anne dans l'union du duché au royaume de France ;
  • le fait que très peu de l'histoire de Bretagne soit enseigné dans les écoles de Bretagne. Les programmes scolaires officiels étant rédigés à Paris pour tout le territoire français (territoires d'outremer compris), ceux-ci ne retiennent que ce seul personnage. Cet état de fait conduit certains à considérer que l'Histoire de Bretagne commence et finit avec Anne de Bretagne.

[modifier] Maisons, hôtels

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

Histoire de France ~ Union de la Bretagne à la France ~ Liste des ducs de Bretagne ~ Valois ~ Tombeau de François II ~ Château des ducs de Bretagne

[modifier] Sites historiques

  • Le château de Langeais, en Touraine, ouvert aux visites : une pièce dans le château met en scène le mariage d'Anne de Bretagne et de Charles VIII. Voir le site (partiellement en flash)

Complément d'information

La Duchesse Anne fit cadeau de 3 couronnes. Une couronne d'or à Guérande (44), une couronne d'argent à la paroisse de Saillé (commune de Guérande) et une "de bronze" (en réalité en cuivre) à la paroisse de Trescallan qui faisait à cette époque partie de Guérande et se trouve aujourd'hui sur la commune de La Turballe (44). De ces 3 couronnes, seule celle de La Turballe existe toujours. La tradition voulait que la couronne soit déposée sur la tête de la mariée lors de la cérémonie à l'église. Dorénavant, c'est à la mairie de La Turballe que la couronne sera posée sur la tête de la mariée, si elle le souhaite.

[modifier] Liens externes

[modifier] Bibliographie

[modifier] Sources contemporaines à Anne de Bretagne

[modifier] À lire sur Anne de Bretagne

  • Collectif, Pour en finir avec Anne de Bretagne. Archives départementales, Nantes 2004.
  • Collectif d’universitaires des universités de Brest, Nantes, Rennes, Toute l’histoire de Bretagne, dans l'Ile de Bretagne et sur le continent, ouvrage in-8°, 800 pages, éditions Skol- Vreizh, Morlaix 1996
  • Ant. Dupuy, Histoire de l' Union de la Bretagne à la France, 2 vol. de 447 p et 501 p., Librairie Hachette, Paris, 1880.
  • Jean Kerhervé, L'État breton aux XIVe et XVe siècles, 2 vol., Maloine, 1987. ISBN 2-22401703-0. 2-224-01704-9
  • Arthur Le Moyne de la Borderie, Membre de l' Institut, Histoire de la Bretagne, 6 volumes in-quarto, Plihon Editeur, Imprimerie Vatar, Rennes 1905-1914.
  • Jean-Pierre Legay et Hervé Martin, Fastes et malheurs de la Bretagne ducale 1213-1532, Éditions Ouest-France Université, 435 pages, Rennes, 1982
  • Leroux de Lincy, Vie de la reine Anne de Bretagne, femme des rois de France, Charles VII et Louis XII. 1858
  • Geneviève-Morgane Tanguy.,Les jardins secrets d'Anne de Bretagne, F. Sorlot --F. Lanore, 1991.
  • Geneviève-Morgane Tanguy, Sur les pas d'Anne de Bretagne, Éditions Ouest-France, 2003.

[modifier] Sources utilisées

  • Philippe Tourault, Anne de Bretagne, Paris 1990, 1996, 2004, 2006.
  • Hervé Le Boterf, Anne de Bretagne. Éditions France-Empire, 1976-1996.
  • Georges Minois, Anne de Bretagne, Édition Fayard, 1999
  • Didier Le Fur. Louis XII : un autre César ?. Paris : Perrin, 2001
  • Didier Le Fur. Anne de Bretagne.Paris : éditions Guénégaud, 2000. ISBN 2850231037

[modifier] Notes et références

  1. Qu’elle n’a jamais maîtrisé au point d’écrire en latin : voir à ce sujet Didier Le Fur. Louis XII : un autre César. Paris : Perrin, 2001. p 139-144
  2. Philippe Tourault. Anne de Bretagne. Perrin, Paris, 1990. p 14
  3. « le Roi [Charles VIII] renonça à la fille du roi des Romains, la sœur de l'archiduc [d'Autriche] qui était bien jeune [13 ans, Anne de Bretagne en avait 14...] et il prit pour femme la fille du duc François de Bretagne, pour tenir en paix le duché de Bretagne que, au moment du traité, il possédait presque en entier, sauf la ville de Rennes [qui résistait et qu'il assiégeait] et la fille du duc qui était là [dans Rennes]… » Philippe de Commines
  4. Georges Minois. Anne de Bretagne. p 359
    Le Boterf p.148
  5. Anne, reine de France et duchesse de Bretagne. Philippe Tourault, p 196
  6. Didier Le Fur. Louis XII : un autre César ?. Paris : Perrin, 2001. p 38
  7. Didier Le Fur. Louis XII : un autre César ?. Paris : Perrin, 2001. p 48 : il débute le 26 septembre
  8. Avec la signature des traités d'Étaples avec l’Angleterre (novembre 1492) et de Barcelone avec l’Espagne (janvier 1493)
  9. Didier Le Fur, p 26
  10. Didier Le Fur, Anne de Bretagne, éditions Guénégaud, 2000. p 27
  11. Didier Le Fur, p 29
  12. Didier Le Fur, p 34-35
  13. Henry Poisson et Jean Pierre le Mat, p 241
  14. Expression de Didier Le Fur
  15. #dans la Généalogie de Disarvoez Penguern, publiée quand Anne est reconnue comme duchesse, et de manière à justifier son choix comme reine, on trouve après la mort de François II :

    « Ces (Ses)deux filles faisaient grande douleur

    Dame Anne étoit la successeresse
    Et commença à penser en son cœur
    De ses affaires comme vraie duchesse
    Tout le monde parloit de sa sagesse
    Nul ne pouvoit, à droit, apercevoir
    Sa grande vertu, prudence, noblesse
    C’est un abysme que de le concevoir. » 
    et dans une histoire de Louis XII, de Jean de Saint-Gelais (parue en 1511), on trouve, après la prise de Nantes, et lors de la rencontre de Rieux et d’Albret

    « où estoit pour l'heure la duchesse en croupe derrière Monseigneur Dunois, ores son chancelier » 

    .
  16. Traité historique de la mouvance de Bretagne, publié en 1710
    et Histoire critique de l’établissement des Bretons en Gaule, publié en 1720
  17. Didier Le Fur, p 161
  18. Expression de Didier Le Fur
  19. Didier Le Fur, p 169
  20. Jamin : La Bretagne, 1844
  21. de Courson : Histoire du peuple de Bretagne, 1846
  22. Voir son cours d’histoire de Bretagne
  23. Bardin. L’autonomisme breton. 1815-1930. Poitiers, 1934. Il la juge supérieure grâce, outre ses qualités d’honneur et de bonté, à « la ténacité raisonnableme de son caractère breton », et « à la volonté de toute la race celtique dont elle était l’interprète ».
  24. « le Roi [Charles VIII] renonça à la fille du roi des Romains, la sœur de l'archiduc [d'Autriche] qui était bien jeune [13 ans, Anne de Bretagne en avait 14...] et il prit pour femme la fille du duc François de Bretagne, pour tenir en paix le duché de Bretagne que, au moment du traité, il possédait presque en entier, sauf la ville de Rennes [qui résistait et qu'il assiégeait] et la fille du duc qui était là [dans Rennes]… » Philippe de Commines
  25. Trévaz. Histoire de Bretagne et des Celtes. 1910
  26. Le Fur, p 188
  27. Didier Le Fur. p 188
  28. Didier Le Fur. p 187 et suivantes
  29. Toutes les représentations contemporaines d'Anne la montrent portant une coiffe, à l'époque partie habituelle du vêtement des femmes de toutes conditions dans toute l'Europe. Cette coiffe ne ressemble pas aux coiffes bretonnes de la fin du XIXe siècle.
  30. Didier Le Fur, p 162, 197-199
  31. Elle paraît pour la première fois en 1881 dans une revue enfantine, La Poupée Modèle, citée par Didier Le Fur
  32. Hervé Le Boterf, Anne de Bretagne, 1976 : il trouve cette image pitoyable
  33. Didier Le Fur : Cette image, sans être expliquée, sert de titre aux chapitre des monographies quand on évoque son règne breton, p 198
  34. Joël Cornette. Histoire de la Bretagne et des Bretons, tome 1. Paris : Seuil, 2005. p 408 et précédentes
  35. Philippe Tourault. Anne de Bretagne. Paris : Perrin, 1990. Réédité en 2004, 2006. Chapitre 3 : Quand une duchesse en sabots devient reine de France.
  36. Anne-Sophie Silvestre. Duchesse en sabots. Paris : Père Castor Flammarion, 2005
  37. [1], [2] (1997), [3], [4] (2005)

Précédé par Anne de Bretagne Lui a succédé
François II
1458-1488
duchesse de Bretagne
thum
Anne
1488-1514
Claude de France
1514-1524
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