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Révolte du papier timbré - Wikipédia

Révolte du papier timbré

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Un exemple d'un des premiers actes produit sur papier timbré  à Quimperlé (9 avril 1674, inventaire après décès rédigé par la juridiction de l'abbaye de Ste Croix de Quimperlé)
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Un exemple d'un des premiers actes produit sur papier timbré à Quimperlé (9 avril 1674, inventaire après décès rédigé par la juridiction de l'abbaye de Ste Croix de Quimperlé)


La Révolte du papier timbré est une révolte anti-fiscale dans le cadre du Royaume de France, sous le règne de Louis XIV (d’avril à septembre 1675), et qui prit également un tour anti-seigneurial en Basse-Bretagne, sous le nom de Révolte des Bonnets rouges. Elle est déclenchée par une hausse des taxes, dont celle sur le papier timbré, nécessaire pour les actes authentiques.

Elle est appelée Révolte des Bonnets rouges pour sa partie bretonne, car certains insurgés portaient des bonnets bleus ou rouges selon la région, et également révolte de torreben (casse lui la tête), un cri de guerre qui sert également de signature dans un des codes paysans.

Sommaire

[modifier] Contexte

[modifier] La guerre de Hollande

Louis XIV déclare la guerre aux Provinces-Unies en 1672. Mais, contrairement à la guerre de Dévolution, après une progression rapide, l’armée française est stoppée par les inondations volontaires des Hollandais, et la guerre s’éternise.

La flotte hollandaise menace les côtes françaises, et notamment la Bretagne, en croisant sur ses côtes en avril-mai (après une descente sur Belle-Île en 1673 et une autre sur Groix en 1674[1]), ce qui gêne le commerce breton.

Pour financer la guerre, de nouveaux impôts sont levés :

  • d’abord une taxe sur le papier timbré, en avril 1674, papier rendu obligatoire pour tous les les actes susceptibles d’être utilisés en justice (dont les testaments, contrats de vente et accessoirement, les registres d’état-civil), ce qui augmente le prix des actes pour les particuliers, tout en risquant de diminuer le nombre d’affaires pour les professionnels, d’où un mécontentement général ;
  • le 27 septembre 1674, la vente de tabac est réservée au roi, qui prélève une taxe, et en afferme la vente. Les personnes autorisées à revendre le tabac (fermiers et commis) rachètent les stocks aux commerçants qui en vendaient auparavant. La réorganisation des circuits de vente entraîne une interruption temporaire de la distribution de tabac à fumer et à chiquer, d’où une autre source de mécontentement ;
  • à la même période, une nouvelle taxe frappe tous les objets en étain (même achetés longtemps avant), ce qui mécontente les paysans aisés ;
  • enfin, une autre taxe, touchant moins de monde, oblige les roturiers possédant un fief noble à verser une taxe tout les vingt ans.

[modifier] Situation en Bretagne

Ces nouveaux impôts et ces menaces s’ajoutent à une situation économique difficile en Bretagne.

La Bretagne est alors très peuplée (environ 10 % de la population du royaume), et épargnée par les disettes et les épidémies depuis les années 1640[2]. À partir de 1671, une récession économique se fait sentir dans la province : diminution des deux tiers du commerce du vin et des toiles d’après le duc de Chaulnes, gouverneur de Bretagne[3], les revenus issus de la terre (fermages) diminuent eux aussi d’un tiers, entraînant une déflation généralisée, exceptée des offices[4].

De plus, le système du domaine congéable, qui régit les rapports entre paysans cultivant la terre et possesseurs, est archaïque, et conduit à et une absence d’investissement et d’améliorations des méthodes de culture, aussi bien de la part des paysans que des seigneurs[5]. Ceux-ci, par contre, devant la baisse de leurs revenus depuis 1670, exigent de façon plus pointilleuse leurs autres droits (voir réaction seigneuriale).

Enfin la Bretagne est une province privilégiée, où l’impôt sur le sel, la gabelle n'existe pas, et où les nouveaux impôts doivent en principe être acceptés par le parlement de Rennes : or depuis le début du règne de Louis XIV, et notamment depuis l’arrêt du 8 juillet 1667[6], les parlements n’ont plus leur mot à dire. Les nouvelles taxes touchent cependant plus les paysans et le petit peuple des villes que les privilégiés[7], et font craindre une introduction de la gabelle.

[modifier] Déroulement

[modifier] Émeutes urbaines

Le soulèvement débute à Bordeaux : du 26 au 30 mars, la ville est aux mains des émeutiers. Les garnisons insuffisantes empêchent César d’Albret, gouverneur de la ville, de rétablir l’ordre, les bourgeois refusent la levée des milices. À partir du 29, les paysans des environs arrivent à Bordeaux pour prêter main-forte aux émeutiers. Le parlement de Bordeaux rend un arrêt de suspension des nouvelles taxes sous la pression populaire. La nouvelle atteint rapidement Rennes et Nantes qui se soulèvent début avril ; d’autres villes du sud-ouest se soulèvent également pour les mêmes raisons (émeutes à Bergerac les 3 et 4 mai[8], etc.). Le six avril, le roi fait une déclaration d’amnistie pour les émeutes de Bordeaux, son gouverneur n’ayant pas les moyens de reprendre la ville en main.

En Bretagne, les émeutes urbaines réellement spontanées se limitent aux deux grandes villes, Rennes et Nantes[9]. Partout le schéma est le même : les bureaux de papier timbré ou de marquage de la vaisselle en étain sont pillés, des affrontements ont lieu au cri de Vive le roi sans la gabelle ! Un premier soulèvement a lieu à Rennes le 3 avril, mais le calme est vite ramené par le procureur au Parlement. Une nouvelle émeute a lieu le 18 avril (au moins dix morts), qui se propage le lendemain à Saint-Malo, puis le 23 à Nantes, et à nouveau le 3 mai à Rennes et Nantes. À Guingamp, trois émeutiers sont pendusréf. nécessaire.

Les milices bourgeoises sont peu fiables, et passent quelquefois à l’émeute. Le 8 juin, les troupes envoyées pour ramener le calme provoquent la colère de Nantes (sous l’Ancien Régime, toute troupe est logée chez l’habitant, à sa charge : or, Nantes comptait parmi ses privilèges l’exemption du logement des gens de guerre), durant trois jours (9 au 11 juin) : le duc de Chaulnes est assiégé dans son manoir, mais donne l’ordre de ne pas tirer, puis fait évacuer les troupes. Il subit des humiliations si importantes (insultes, absence de possibilité de réaction, l’évêque est pris en otage et échangé contre une émeutière prisonnière le 3 mai) qu’il cache, à partir de la fin juin, la réalité de l’agitation au roi dans ses rapports[10]. Une dernière fois, le bureau du papier timbré est mis à sac le 19 juillet à Rennes.

[modifier] Soulèvement en Basse-Bretagne

Les villes donnent l’exemple, suivi à partir du 9 juin dans les campagnes de Basse-Bretagne : la révolte connaît plusieurs foyers, de la baie de Douarnenez à Rosporden, Briec et Châteaulin. Les 3-4 juillet, la révolte atteint les environs de Daoulas et Landerneau, le 6 elle est aux alentours de Carhaix, le 12 de Braspart à Callac, et une dernière vague se manifeste les 27-28. Les villes ne participent pas, mais sont attaquées : Pontivy le 21 juin, le duc de Chaulnes, gouverneur de Bretagne, est obligé de s’abriter à Port-Louis.

Les paysans se révoltent lorsque le bruit que la gabelle va être introduite dans la province. Ils s’élèvent notamment contre le régime du domaine congéable, et la jacquerie éclate précisément là où ce régime est le plus dur[11]. Le duc de Chaulnes reconnaît que « les seigneurs les chargent beaucoup ». Les châteaux sont assiégés et pillés, ainsi que les bureaux du papier timbré ou des devoirs (taxe sur les boissons), les nobles attaqués et tués (le bilan est difficile à établir). Fin juillet, un incident se produisit au cours du pardon de Saint-Urlo en Lanvénégen.

Le maximum de violence est atteint fin juillet-début août dans le Poher, où Carhaix et Pontivy, villes non-fortifiées, sont attaquées et pillées. Les paysans sont commandés dans cette région par un notaire, Sébastien Le Balp. Début septembre, il investit et pille avec 600 Bonnets Rouges le château du Tymeur et en brûle tous les papiers et archives. Il est tué par surprise d'un coup d'épée par Charles Maurice de Percin, marquis de Montgaillard, son prisonnier, la nuit du 3 septembre. Sa mort met fin aux violences.

[modifier] Les codes-paysans

Les paysans révoltés établissent des codes-paysans, que plusieurs sources évoquent. Une seule copie de l’un d’entre eux nous est parvenue, peut-être établi à l'église Notre-Dame de Tréminou. Rédigé en français, il préfigure par son contenu les cahiers de doléances de la Révolution française, il engage les habitants de quatorze paroisses et doit être affiché aux carrefours et lu lors des sermons du dimanche (comme les proclamations royales). Il ne remet pas en cause le régime politique, mais demande que les paysans soient représentés aux États provinciaux (article 1), appelle au retour au calme et à la fin des violences (articles 2 et 3), au nom de la liberté armorique, il proclame l’abolition des droits de champart et corvée prétendus par les gentilhommes (article 4), mesures les plus audacieuses, le champart étant la principale ressource des seigneurs ; cet article reflète aussi la dégradation récente de la situation paysanne devant l’augmentation des exigences seigneuriales, allant au-delà du droit et des coutumes[12]. Dans les articles suivants (6 à 9), les demandes sont surtout anti-fiscales, une exigence de justice et d’arrêt des abus est faite, mais dans le cadre de la justice seigneuriale (article 10), donc sans remise en cause du système existant. L’article 5 demande même des mariages mixtes entre nobles et paysans.

[modifier] Reprise en main et répression

Toutes les villes fortifiées forment autant d’îlots de résistance (Concarneau, Pont-L'Abbé, Quimper, Rosporden, Brest et Guingamp). Les missionnaires, notamment Julien Maunoir et les jésuites sont aussi utilisés, et font hésiter de nombreux paysans, ce qui permet d’attendre l’arrivée des troupes. Celles-ci arrivent fin août, et opèrent à partir d’Hennebont et Quimperlé. La campagne dure tout le mois de septembre.

La répression est somme toute légère : dans le sud-ouest, l’arrivée des troupes et leur séjour de quelques semaines suffit généralement à ramener le calme. À Bordeaux, le parlement revient sur son arrêt de suspension des taxes le 18 novembre : la ville est punie par l’obligation d’accueillir dix-huit régiments durant l’hiver (les soldats et les officiers étaient logés chez l’habitant, à la charge complète de la ville[13]), ce qui aurait coûté près d’un million de livres à la ville[14]. De plus, le château Trompette est agrandi et sa garnison augmentée, ce qui augmente le pouvoir symbolique et militaire du roi sur la ville, qui voit par ailleurs la porte Sainte-Croix (au sud de la ville) détruite. Autre mesure symbolique : les cloches des églises Saint-Michel et Sainte-Eulalie sont confisquées

En Bretagne, la promesse d’amnistie est assez largement appliquée et la répression reste mesurée, le duc de Chaulnes ne croyant pas à une répression féroce[15] : moins de 80 chefs sont exécutés[16], de nombreuses personnes recherchées s’enfuient à Paris ou à Jersey. Pour d’autres auteurs, elle est beaucoup plus large : des centaines de paysans sont pendus[17]. Mais la répression est multiforme : au passage des troupes, plusieurs églises sont décapitées : les clochers sont abattus, ce qui empêche de sonner le tocsin qui avait assemblé les révoltés, et touche l’orgueil des communautés villageoises. Les principaux responsables sont envoyés devant une commission extraordinaire du parlement, les présidaux pouvant juger exceptionnellement en dernier ressort, ce qui aboutit à de rapides condamnations à mort. Globalement, la répression est sans comparaison possible avec celle de la révolte des Nu-pieds, 35 ans auparavant.

Le 12 octobre, le duc de Chaulnes entre à Rennes, avec 6000 hommes, logés chez l’habitant (voir dragonnades) : durant un mois, la ville subit les violences de la troupe, puis d’autres prennent leurs quartiers d’hiver. Les habitants de la rue Haute sont expulsés, un tiers de la rue est démolie. Le parlement est exilé à Vannes le 16 octobre (exil qui dure jusqu’en 1690, ce qui provoque une baisse sensible de la population rennaise), tout comme le parlement de Bordeaux, exilé à Condom le 22 novembre, puis à Marmande et La Réole (lui aussi ne revient à Bordeaux qu’en 1690)[18]. Toute résistance politique à l’absolutisme est annihilée. Les États de Bretagne acceptent l’année suivante une augmentation du don gratuit de 15 %, et toutes les demandes financières ultérieures du gouvernement, sans oublier les gratifications aux ministres, en particulier à Colbert et sa famille.

La Bretagne doit subvenir entièrement aux besoins des troupes de répression, puis d’une armée de 20000 hommes (ce dernier point en représailles aux doléances des États de novembre 1675).

En février 1676, Louis XIV accorde son pardon général, avec des exceptions[19].

[modifier] Les transactions

La résolution de la révolte est aussi judiciaire. En juillet 1675, les insurgés de vingt paroisses de Scaër au Huelgoat, avaient assiègé et pillé le château du Kergoët, en Saint-Hernin, près de Carhaix. Le propriétaire, Le Moyne de Trévigny, seigneur du Kergoët, était réputé lié à ceux qui avaient amené en Bretagne les impôts du timbre et du tabac. Une transaction entre les paroisses et Le Moyne de Trévigny est approuvée par les États de Bretagne en octobre 1679. Voir Saint-Hernin.

En août 1675, sept habitants de Plomeur sont mandatés pour traiter avec Monsieur du Haffont pour le dédommager du pillage de son manoir situé à Plonéour-Lanvern. La transaction aboutit à un accord devant notaire. Un accord semblable est passé avec les habitants de Treffiagat. En juin 1676, les sommes dues sont réduites de moitié. Le mois suivant, des habitants de Plonéour-Lanvern et de Plobannalec sont mis en demeure de fournir 8 tonneaux de grains pour remplacer le blé pillé. En 1692, le fils de Monsieur du Haffont, décédé entre-temps, se plaint de n'avoir toujours pas reçu un sou de dédommagement. D'autres contentieux de ce type traîneront devant les tribunaux jusqu'en 1710 au moins.

[modifier] Bilans historiques

L’ampleur de la révolte est exceptionnelle pour le règne de Louis XIV :

« Ce qui se passe (…) est tout bonnement inouï dans le contexte de l'époque. Concevables à l'époque de Louis XIII, les événements ne le sont plus depuis l'arrivée au pouvoir de Louis XIV, et restent d'ailleurs absolument uniques, à l'échelle du royaume, entre la Fronde et 1789, si l'on excepte bien entendu le cas très particulier des camisards cévenols  » 

[20]. Durant le règne de Louis XIV, c’est la révolte où les autorités locales ont le plus laissé faire les émeutiers. Ceux-ci sont certes spontanés, mais s’organisent rapidement, et rallient des groupes de plus en plus larges au sein de la société. À coté du pillage, on observe, ce qui est singulier, des prises d’otages et la rédaction de revendications[21].

Arthur Le Moyne de La Borderie voit dans la révolte du papier timbré une révolte anti-fiscale contre les nouveaux impôts. Il récuse par contre les explications et les propos du duc de Chaulnes qui accuse les gentilshommes bretons de "mauvais traitements" faits aux paysans. Il explique que la colère des paysans révoltés se tournent contre les nobles pour deux raisons : ils constituent pendant longtemps la seule force de maintien de l'ordre disponible dans les campagnes, et leurs châteaux servent de cibles, faute d'agents du fisc[22].

Enfin, il rapproche certaines observations faites en 1675 ("les passions mauvaises, les idées extrêmes et subversives qui fermentent nécessairement dans toutes les masses révoltées" qui en arrivent "au communisme et aux violences contre les prêtres") des événements survenus durant la Commune_de_Paris : "Tant il est vrai que rien n'est nouveau sous le soleil et que les passions populaires, une fois affranchies du frein social, se précipitent d'un seul bond au gouffre de la barbarie", en citant le curé de Plestin ("Les paysans se croyaient tout permis, réputaient tous biens communs, et ne respectaient même plus leurs prêtres: en certains lieux, ils voulaient les égorger, en d'autres, les expulser de leurs paroisses") : pour lui, la révolte de 1675 est aussi un épisode de la lutte des classes.

L’historien soviétique Boris Porchnev a travaillé essentiellement sur le riche fonds Séguier, qu’il avait à sa disposition à Léningrad. Il décrit lui aussi cette révolte comme anti-fiscale, temps fort de la lutte des classes, mais il en élargit les causes à une révolte contre les prélèvements des seigneurs fonciers (nobles et ordres religieux). Il propose également une analyse "patriotique" bretonne de ce soulèvement en citant un article de N. Ia. Marr[23] qui fait un parallèle entre la situation des Bretons en France et les "allogènes" caucasiens en Russie tsariste. Boris Porchnev conclut : "Nous trouvons justement dans le XVIIe siècle les racines historiques lointaines de cette lutte [des paysans unis à la classe ouvrière et de leur intelligentsia]"[24] : pour lui, la révolte de 1675 annonce 1789.

Pour Alain Croix, la révolte est un affrontement entre la bourgeoisie et ses alliés d'un part, l'"Ancien Régime" d'autre part, comme lors de la Révolution française, « à une échelle différente. La pression en faveur du changement est modeste en Bretagne, et l'originalité de la situation de la province l'isole de toute manière dans le vaste royaume de France : il n'y a d'ailleurs pas ailleurs l'équivalent des révoltes de 1675 »[25]. Il lie également la révolte aux différences de l’économie bretonne, maritime et ouverte au commerce, et de l’économie française, aux intérêts continentaux[26].

Roland Mousnier met également en avant l’archaïsme du système seigneurial breton comme cause de la révolte, qu’il juge essentiellement anti-fiscale[27]

[modifier] Conséquences à long terme

Outre la réduction au silence des États et du parlement, la reprise en main permet également l’établissement d’une Intendance de Bretagne (la Bretagne était la dernière province à ne pas connaître cette institution représentante du pouvoir central) que les États de Bretagne avaient jusqu'alors toujours réussi à éviter[28].

En Basse-Bretagne, les zones révoltées sont aussi celles qui furent favorables aux Bleus lors de la Révolution française, et qui virent la crise la plus importante des vocations religieuses au XIXe siècle.

Un pardon, célébré le quatrième dimanche de septembre en l'église Notre-Dame de Tréminou, commémore cet épisode de l'histoire bretonne.

[modifier] L'image des Bonnets rouges de nos jours

Dans les années 1970, la révolte des Bonnets rouges a été présentée comme une étape de la lutte du peuple breton pour son émancipation[29]. C’est dans cette optique "nationaliste" que se situe la pièce de théâtre de Paol Keineg Le Printemps des Bonnets rouges (1975).

En décembre 2005, le préfet du Finistère refuse l'installation d'un panneau touristique[1], présentant la ville de Carhaix, sur le bord de la route nationale, au motif qu’il s’y trouve la représentation d'un insurgé de la Révolte des Bonnets rouges.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes

[modifier] Bibliographie

  • Jean Béranger. La révolte des Bonnets rouges et l’opinion internationale, article paru dans Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest, tome LXXXII, n°4, 1975, p 443-458
  • Léon de la Brière, Madame de Sévigné en Bretagne, Éditions Hachette, Paris, 1882;
  • Serge Duigou , La Révolte des Bonnets Rouges en pays bigouden, Éditions Ressac, Quimper, 1989;
  • Serge Duigou , Les coiffes de la révolte, Éditions Ressac, Quimper, 1997.
  • Serge Duigou , La révolte des pêcheurs bigoudens sous Louis XIV, Editions Ressac, Quimper, 2006.
  • Yves Garlan et Claude Nières, Les révoltes bretonnes de 1675, Éditions Sociales, Paris, 1975;
  • Charles Le Goffic , Les Bonnets Rouges , La Découvrance, 2001;
  • Jean Lemoine, La Révolte du Papier timbré ou des Bonnets Rouges, Plihon, Rennes, H. Champion , Paris, 1898;
  • Armand Puillandre, Sébastien Le Balp - Bonnets Rouges et papier timbré , Éditions Keltia Graphic- Kan an Douar, Landelo-Speied, 1996.
  • Dans resituer un cadre plus général, voir Roland Mousnier. Fureurs paysannes. Paris : 1967, ou Jean Nicolas. La Rébellion française. Mouvements populaires et conscience sociale (1661-1789). Paris : Seuil, 2002.

[modifier] Sources

  • Boris Porchnev , Les buts et les revendications des paysans lors de la révolte bretonne de 1675, paru dans Les Bonnets Rouges, Union Générale d'Éditions (collection 10/18), Paris, 1975 ;
  • Arthur Le Moyne de La Borderie , La Révolte du Papier Timbré advenue en Bretagne en 1675, réédité dans Les Bonnets Rouges, Union Générale d'Éditions (collection 10/18), Paris, 1975 ;
  • Joël Cornette. Histoire de la Bretagne et des Bretons, tome 1. Paris : Seuil, 2005.

[modifier] Notes

  1. Jean Delumeau. Histoire de la Bretagne. Toulouse : Éditions Privat, 1969, réédité en 2000. p 292
  2. Alain Croix. La Bretagne aux XVIe et XVIIe siècles. p283-350
  3. Depping. Corrrespondance administrative sous le règne de Louis XIV. Paris, 180, tome 1 p 498
  4. Yves Garlan et Claude Nières, Les révoltes bretonnes de 1675, Éditions Sociales, Paris, 1975, p 26-27
  5. Joël Cornette. Histoire de la Bretagne et des Bretons, tome 1. Paris : Seuil, 2005. p 229
  6. Olivier Chaline. Le Règne de Louis XIV. Paris : Flammarion, 2005. ISBN 2082105180. p 314
  7. Collectif, Histoire de la Bretagne et des pays celtiques, Skol Vreizh, tome 3, p. 104.
  8. Charles Durand. La révolte du papier timbré advenue à Bergerac en 1675, paru dans Bulletin de la société historique et archéologique du Périgord, tome XXI (1894), p 389-404
  9. Jean Delumeau. Histoire de la Bretagne, p 291
  10. Olivier Chaline. op. cit., p 323-324
  11. Joël Cornette, Histoire de la Bretagne et des Bretons, tome 1, p 612
  12. Joël Cornette, , Histoire de la Bretagne et des Bretons, tome 1, p 618
  13. Dix-huit régiments, dont dix de cavalerie, font leur entrée le 17 novembre à Bordeaux :
    • départ le 29 novembre : Roure (cavalerie) et Navarre (infanterie) ;
    • départ le 1er décembre : Fiumarcon (dragons), Rivarol et Villeneuve (cavalerie) et Schomberg-Cavalerie, Castres (infanterie) et Schomberg-Infanterie
    • départ le 11 décembre : régiment de Champagne (infanterie)
    • départ le 12 décembre : La Rabilière (cavalerie)
    • départ le 31 décembre : Tessé (dragons), Le Bret, Lahas et Lachau (cavalerie)
    • départ le 10 janvier : Normandie et La Marine (infanterie)
    • départ le 29 mars : Navaille (infanterie)
    • départ le 30 mars : Sault (infanterie).
    Liste dans Archives historiques de la Gironde, tome 41. 1906. p 256
  14. Olivier Chaline, op. cit., p 323-324
  15. Olivier Chaline. op. cit., p 325
  16. Delumeau, Histoire de la Bretagne, p 292
  17. Chaulnes écrit au roi « Les arbres commencent à se pencher sur les grands chemins du poids qu'on leur donne »
  18. Olivier Chaline. op. cit., p 321
  19. Liste des exceptés de l'amnistie de 1676 en Bretagne
  20. Alain Croix dans L'âge d'or de la Bretagne 1532-1675 Ouest-France Université, 1993, p.522
  21. Olivier Chaline. op. cit., p 326
  22. La révolte du papier timbré advenue en Bretagne en 1675
  23. Le parler de la minorité nationale bretonne, dans Œuvres choisies, vol. IV, p. 211 (en russe)
  24. Boris Porchnev. Les buts et les revendications des paysans lors de la révolte bretonne de 1675.
  25. Alain Croix, op. cit. p. 536
  26. op. cit. p.533
  27. Mousnier, Fureurs paysannes, 1967
  28. Quéniart (Jean), La Bretagne au XVIIIe siècle Ouest-France Université, 2004, p.19 et sq.
  29. Joël Cornette. op. cit. p 604
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