Abbaye de Bonne-Espérance
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L'abbaye de Bonne-Espérance se situe dans la commune d'Estinnes (Vellereille-les-Brayeux), en Belgique. Fondée en 1130, Bonne-Espérance est la seule abbaye du Hainaut dont les bâtiments ont survécu aux révoltes et aux destructions de la Révolution française[1]. Cet ensemble architectural classé, inscrit sur la liste du « patrimoine exceptionnel de Wallonie »[2], abrite depuis 1830 un collège d'enseignement primaire et secondaire.
Sommaire |
[modifier] L'abbaye de Bonne-Espérance
[modifier] Histoire
La principale source permettant de retracer partiellement l’histoire de l’abbaye est l’ouvrage d’Englebert Maghe (42e abbé de Bonne-Espérance) intitulé Chronicum Ecclesiae Beatae Mariae Virginis Bonae Spei ou, plus simplement, Chroniques de Bonne-Espérance (1704). C’est à cet ouvrage que les travaux modernes sur le monastère se réfèrent.
[modifier] Origines
Tout commença avec un certain Raynard, seigneur de Croix-lez-Rouveroy (aujourd'hui dans la commune d'Estinnes). Guillaume, le fils de Raynard, avait été séduit par les idées de Tanchelin (ou Tanchelme), un hérétique qui sévissait dans la région d'Anvers. Mais Norbert de Xanten (fondateur de l'Ordre des Prémontrés ou Norbertins, canonisé en 1582) parvint à convertir Guillaume de Croix à la foi catholique. En guise de reconnaissance, Raynard offrit à la communauté de Prémontré une partie de ses terres situées à Ramegnies, non loin de Merbes-Sainte-Marie (aujourd'hui dans la commune de Merbes-le-Château) et Peissant (aujourd'hui dans la commune d'Estinnes).
Tandis que Guillaume suivait Norbert à l'abbaye de Prémontré, d'autres religieux du même ordre, sous la conduite d'Odon (chanoine de Laon, ensuite à Cuissy), s'établirent à Ramegnies, en 1126, afin d'y fonder un nouveau monastère. La communauté ne resta pas longtemps à Ramegnies et décida de s'implanter plus tard à Sart-Richevin, sur le territoire de Vellereille-les-Brayeux. En 1128, la fondation fut érigée en abbaye et, l'année suivante, Odon est nommé premier abbé de la communauté religieuse. Enfin, un second déménagement, en 1130, mena Odon et ses chanoines jusqu'au site actuel, qui surplombe la vallée de la Haine. Très probablement, ces deux déménagements peuvent s'expliquer par un manque d'eau potable et une instabilité du terrain.
L'origine du nom Bonne-Espérance reste obscure. Ce nom apparaît pour la première fois en 1131 dans une charte de Liéthard, évêque de Cambrai[3]. Selon une première hypothèse, les chanoines, heureux d'avoir — enfin ! — trouvé un endroit définitif pour y établir leur communauté, auraient baptisé leur maison Bona Spes (en français, Bonne-Espérance). La légende dit même qu'en découvrant le site, Odon se serait exclamé : « Bonæ spei fecisti filios tuos » ; en français : « Tu a inspiré à tes fils la bonne espérance » (Sag. 12,19). La seconde hypothèse, bien que contestée, prône qu'un culte à Notre-Dame de Bonne-Espérance existait déjà à cet endroit au moment de la fondation de l'abbaye.
[modifier] Développement économique
Les XIIe et XIIIe siècles représentent une période d’important développement économique pour l’abbaye : en deux siècles environ, la communauté acquit pas moins de 4.700 hectares de terres, dispersées çà et là dans le Hainaut, le Namurois et l’actuel Nord-Pas de Calais. Déjà en 1130, les chanoines de Bonne-Espérance ne partaient pas de rien : en effet, Raynard offrit quelques-uns de ses domaines à l’abbaye, suivi par d’autres généreux chrétiens. Les domaines en question furent rapidement entretenus par les frères convers, qui exerçaient avant tout une activité manuelle et n’étaient pas destinés à la prêtrise. Ceux-ci vivaient dans de petits prieurés plus proches des domaines administrés. La situation économique resta stable jusqu’au XVIe siècle. Cependant, dès le XIVe siècle, le nombre de frères convers baissant, il fallut faire appel à des domestiques.
[modifier] Philippe de Harveng
Un personnage-clé des débuts, qui participa substantiellement à la prospérité économique de la communauté, fut le frère Philippe de Harveng, prieur de Bonne-Espérance en 1130-1131. On retient de lui qu’il fut, entre autres, un brillant intellectuel : on lui attribue plusieurs lettres à caractère théologique, des commentaires sur le Cantique des cantiques, des hagiographies et des traités ascétiques, publiés pour la première fois en 1621. D’autre part, on sait aussi que Philippe de Harveng se querella avec Bernard de Clairvaux au sujet du transfert d’un religieux de Bonne-Espérance vers l’abbaye cistercienne. Cet incident conduisit les supérieurs du frère Philippe à le condamner à l’exil en 1148. Mais, trois ans plus tard, ils se rendirent compte de leur erreur et l’innocentèrent. En 1152, Philippe de Harveng put donc revenir au monastère, dont il devint le prélat dès 1157 et jusqu’en 1182[4].
[modifier] Guerres et pillages
En 1542 et 1554, les formations du futur roi de France Henri II assiégèrent la ville de Binche et les environs furent pillés par les soldats. L’abbaye ne put échapper au pillage. Bien pire encore, le 10 novembre 1568, en plein contexte de guerres de religion, les bâtiments de l'abbaye furent la proie des flammes. La communauté s'établit alors dans leur refuge de Binche, mais ces abris de fortune qu'étaient les refuges de Binche et de Mons, furent objets de pillages quelques années plus tard. S'ensuivit alors une période d'endettement et de précarité pour la communauté norbertine.
[modifier] Renouveau
[modifier] Les conséquences de la Révolution française
Fermeture du monastère (...)
[modifier] Vie quotidienne des chanoines
Les communautés norbertines suivaient la Règle de saint Augustin. La vie monastique s'y partageait entre vie contemplative et vie active, selon le vœu de saint Norbert.
[modifier] La vie contemplative et intellectuelle
Des offices appelées Matines (lectures de psaumes) et Laudes avaient lieu avant l'aube. Les Laudes comprenaient généralement trois psaumes, une lecture et un cantique biblique. La journée du chanoine commençait d'ordinaire vers 4h du matin. Avaient lieu alors des messes, une méditation, l'office de Prime (au lever du jour) et la coulpe (confession publique de ses péchés). Vers 7h30 du matin, les jeunes prenaient part à la leçon de théologie, tandis que les plus anciens s'adonnaient à des études quelconques. À 9h était célébré l'office de Tierce, suivi d'une grand-messe conventuelle et de l'office de Sexte. Vers 10h30 reprenait une période d'étude jusqu'au dîner. À 11h30, un chanoine sonnait la cloche pour annoncer le dîner. Le dîner se prenait dans le silence et un chanoine récitait, depuis la chaire, des versets de la Bible. La discussion entre chanoines était néanmoins autorisée, un dîner par semaine.
Après dîner, la communauté se rendait à l'église pour le Miserere et l'office de None. Ces offices suivis, les chanoines avaient droit à un temps de récréation et, une fois par semaine, à une promenade. Après la récréation, ils se remettaient à étudier jusqu'aux Vêpres, au crépuscule. L'office terminé, chacun rejoignait sa chambre pour une dernière période d'étude. Vers 5h du soir venait le souper, toujours pris en silence, et qu'ils appelaient aussi collation. Une ultime récréation précédait l'office de Complies, à 7h du soir ; vers 8h, tout le monde allait dormir.
[modifier] La bibliothèque
La pièce qui sert encore (entre autres) de bibliothèque aujourd'hui date de 1713-1718, mais il est attesté qu'une autre pièce de 1510-1537 servait auparavant de bibliothèque.
La copie des manuscrits a eu lieu dès le début à Bonne-Espérance et même après l'apparition de l'imprimerie. Un certain nombre de volumes précieux et rares, copiés ou imprimés à Bonne-Espérance ont été conservés :
- La Bible du frère Henri datant de 1132, conservée à la Bibliothèque royale de Belgique après avoir été rachetée à un collectionneur anglais
- Un manuscrit du Décret de Gratien copié vers 1300-1325
- Un manuscrit des Speculum historiale et Speculum naturale de Vincent de Beauvais, copié vers 1300-1310
- Une bonne cinquantaine d'autres manuscrits conservés à Mons, Bruxelles, La Haye, Paris, Maredsous et Manchester
- Les Œuvres complètes de Philippe de Bonne-Espérance, imprimées au début du XVIIe siècle
- Les Sermons sur l'Ave Maria du 41e abbé, Augustin de Felleries, imprimés à Bruxelles en 1653
- Les dix-huit volumes du cartulaire du 42e abbé, Englebert Maghe, 15.000 pages manuscrites reprenant les chartes et actes de propriété de l'abbaye
- Le Chronicum Ecclesiae beatae Mariae Virginis Bonae Spei du même abbé, imprimé en 1704.
- Etc.
Bien des ouvrages ont été transférés à l'évêché de Tournai ou placés en sécurité en raison de leur valeur. D'autres ouvrages postérieurs à la Révolution française sont en revanche venus grossir le fonds de la bibliothèque de Bonne-Espérance.
[modifier] La vie « séculière »
Dès la fondation de l'abbaye, il arriva que des chanoines fussent appelés à exercer le ministère paroissial, c'est-à-dire la fonction d'un prêtre de campagne. En effet, de nombreuses paroisses des régions avoisinantes appartenaient à l'abbaye. Il s'agissait, entre autres, dans l'ordre alphabétique, des cures d'Anderlues, Bois d'Haine, Carnières, Chaumont-Gistoux, Courcelles, Croix-les-Rouveroy, Erquelinnes, Familleureux, Fayt, Feluy, Gentinnes, Gouy-lez-Piéton, Haine-Saint-Paul, Huizingen, Leugnies, Mont-Saint-Aldegonde, Mont-Sainte-Geneviève, Morialmé, Morlanwelz, Orbais, Ressaix, Seneffe, Senzeille, Sombreffe, Soumoy, Thorembais-Saint-Trond et - non loin de la communauté - Vellereille-les-Brayeux.
Cette similitude avec le clergé séculier n'est qu'apparente. En effet, les chanoines en paroisse devaient toujours obéir à l'abbé et revenir dans la communauté s'il leur en a donné l'ordre. De plus, ils devaient, comme à l'abbaye, vivre pauvrement, jeûner, s'abstenir régulièrement, manger avec frugalité... Il n'étaient pas libre de circulation et ne pouvaient, par exemple, visiter leurs parents sans autorisation de l'abbé. Toute action temporelle ou personnelle des Norbertins était régie par l'abbé, le ministère paroissial restant de l'autorité de l'évêque de Cambrai.
Trois sources de revenus incombaient au chanoine en paroisse. La première était, bien entendu, la dîme. La deuxième consistait en douaires, c'est-à-dire des ressources nécessaires à l'entretien de l'église et du presbytère, en ce compris le salaire du prêtre en fonction. La dernière provenait du casuel, en d'autres termes les offrandes versées par les fidèles lors de la messe.
[modifier] La vie charitable
On sait qu'une infirmerie existait à Bonne-Espérance depuis le milieu du XIIIe siècle. On y soignait et logeait des jeunes malades, des vieillards ou même des invalides de la région. Toujours, l'abbaye de Bonne-Espérance a eu le souci d'accueillir les plus démunis et c'est probablement la raison pour laquelle elle n'a subi que peu de dommages lors de la Révolution française, contrairement aux autres abbayes du Hainaut. Les gens du peuple devaient avoir en effet beaucoup de considération pour cette communauté qui les soignait et les nourrissait. En 1787, on mentionne d'ailleurs que l'argent consacré aux aumônes et aux frais d'hospices représentait le quart des revenus engrangés par l'abbaye. Ces revenus provenaient des nombreuses dépendances (fermes, terres, extractions de charbon) que possédait l'abbaye.
[modifier] Architecture
Des premières constructions en style roman, il ne reste rien. En revanche, plusieurs pièces de style gothique subsistent, comme le cloître, la salle capitulaire, la cuisine, la tour de la basilique et quelques éléments de l'ancienne abbatiale (fenêtres, colonnes) intégrés dans les murs de l'actuelle basilique.
La majeure partie de l'abbaye, de style néoclassique, date en fait du XVIIIe siècle. D'autres annexes ont été construites aux XIXe et XXe siècles, la dernière réalisation en date étant le bassin de natation du Collège, en 1969.
D'importantes restaurations ont débuté en 2005, grâce à des subsides de la région wallonne, de la commune d'Estinnes et grâce aussi à la générosité des anciens et amis de Bonne-Espérance impliqués dans l'une ou l'autre association sans but lucratif.
[modifier] Plan du site
[modifier] La façade et les ailes du jardin botanique
Il faut savoir qu'à l'époque, le jardin botanique n'existait pas. En lieu et place de ce jardin se déployait une cour, dite « Cour d'honneur », et qui datait du XVIIe siècle. Tous les bâtiments entourant le jardin datent, eux, du XVIIIe siècle.
En entrant dans ce jardin, on peut remarquer d'abord à droite un bâtiment faisant partie de l'ancienne « basse-cour » (1765-1769), toujours habitée actuellement. Ce bâtiment présente en son centre une ancienne porte charretière surmontée d'une tourelle. On retrouve l'exacte réplique de ce bâtiment avec tourelle à la gauche du jardin, bâtiment occupé aujourd'hui par la section primaire du collège.
La façade et les deux ailes principales du jardin, de style néoclassique, sont l'œuvre de Nicolas De Brissy, architecte originaire de Mons.
La façade (1738-1741), flanquée de deux pavillons et d'une longueur de 76 m, abritait autrefois le quartier du père abbé (pavillon de gauche) et le quartier des hôtes. Le centre de la façade est constitué uniquement de pierre : c'est par là que les hôtes de marque accédaient à leurs appartements. Mentionnons également que le fronton au centre de la façade présente depuis le XIXe siècle les armoiries de Bonne-Espérance : « d'azur cantonné de quatre étoiles d'or à six rais ».
L'aile principale de gauche (1767) présente en son centre un portail surmonté d'un cadran solaire. Celle de droite (1760) présente quant à elle plusieurs baies vitrées en arcade. À côté de cette aile principale de droite, entre l'aile et la façade, subsiste un large portail appelé portail de Felleries, construit sous la prélature de l'abbé éponyme.
[modifier] L'escalier d'honneur
On accède à l'étage de l'ancien quartier des hôtes (façade) par un large escalier en pierre bleue et en chêne sculpté. Les deux rampes de l'escalier présentent des motifs en forme de lyre et se rejoignent à l'étage pour former une balustrade.
[modifier] Le quartier abbatial
Le pavillon à gauche de la façade abritait les appartements du père abbé : on y accède via un escalier de chêne en courbe. À l'étage se trouve un oratoire datant du milieu du XVIIIe siècle, lambrissé de chêne, avec son autel. Le motif du parquet de l'oratoire représente une étoile, tandis que le plafond représente Dieu dans les nuages en trompe-l'œil.
L'existence d'un quartier abbatial à Bonne-Espérance est attestée dès la fin du XVe siècle, quartier rénové vers 1570-1588, agrandi en 1640.
[modifier] Le cloître
Le cloître de Bonne-Espérance, de style gothique, date, dans sa majeure partie, de la fin du XIIIe siècle. Seule l'aile nord est légèrement plus tardive. Les nervures des voûtes d'ogives retombent sur des culs-de-lampes de deux types : des culs-de-lampes en pierre blanche d'Avesnes ou, plus tardifs, en pierre bleue d'Écaussinnes.
Plusieurs éléments montrent que le cloître a subi des remaniements aux XVIe et XVIIIe siècles. Il restera ouvert sur le jardin intérieur jusqu'en 1715, date à laquelle des murs percés de fenêtres en plein cintre viendront remplacer les arcades ouvertes sur le jardin.
L'aile ouest du cloître présente le reste d'une porte gothique (XVe ou XVIe siècles) , au linteau en accolade.
[modifier] Le chauffoir
[modifier] Le réfectoire
Le premier réfectoire qu'a connu Bonne-Espérance datait du XIIe siècle. On sait également qu'un nouveau réfectoire avait été reconstruit entre 1510 et 1537. Ce dernier a été démoli au début du XVIIIe siècle pour laisser la place à celui que l'on peut encore admirer aujourd'hui. L'actuel réfectoire date, lui, de 1738.
Le long des murs sont disposés des bancs en chêne que supportent des consoles cannelées. Sur ces mêmes bancs, devant lesquels on dressait les tables, s'asseyaient les chanoines pour prendre leurs deux repas quotidiens.
Dans le coin gauche du côté ouest se trouve une chaire d'où le lecteur récitait à haute voix durant le repas des passages de la Bible. À l'avant de cette chaire de bois, on remarque un bas-relief représentant un évêque barbu. Les spécialistes pensent qu'il s'agit de saint Augustin. À droite de la chaire se trouve une toile cintrée, représentant le Christ en croix, entre la Vierge Marie et saint Jean.
La paroi sud est presque entièrement recouverte de toiles, cintrées et enchâssées dans des boiseries en chêne (hauteur maximale : 2,80 m ; largeur : 1,30 m). Cinq scènes, peintes par Bernard Fromont (1715-1755), de Valenciennes, racontent la vie de saint Norbert. La première évoque la conversion de Norbert, en 1115, sur la route de Xanten à Vreden (villes d'Allemagne, en Rhénanie-du-Nord-Westphalie). Une vision, qui le mènera à sa conversion, le surprend alors qu'il est à cheval. Sur cette toile, Norbert gît non loin de son cheval. Sur la deuxième scène, on peut reconnaître la Vierge Marie avec Jésus. Des anges présentent à saint Norbert l'habit blanc qui sera porté par les Norbertins. Le fondateur de l'Ordre prêche à Anvers, sur la troisième toile. Sa prédication en 1122, du parvis d'une église anversoise, vise Tanchelin, hérétique représenté torse nu et contorsionné. La quatrième toile raconte l'entrée à Rome de Norbert. Celui-ci avait contribué à la remise sur le trône du pape Innocent II, chassé par l'antipape Anaclet II. Saint Norbert est vêtu de blanc, coiffé du chapeau d'archevêque. Enfin, la dernière scène représente Norbert alité, se préparant à la mort, en juin 1134. Plusieurs disciples entourent l'abbé malade.
Ces cinq toiles ont été exécutées par Fromont entre 1740 et 1755. L'iconographie de ces scènes a été puisée dans des estampes de Corneille Galle, éditées à Anvers en 1622.
Enfin, le plafond est voûté, ses arcs doubleaux en pierre moulurée reposant sur des consoles qui surmontent des pilastres de chêne.
[modifier] La cuisine
La cuisine actuelle date du milieu du XVIe siècle et est de style gothique. Elle sert toujours actuellement à la préparation des repas. Deux piliers de pierre divisent le local en deux nefs de trois travées.
Des fouilles effectuées en 1957 ont mis au jour, 1m sous l'actuel niveau, un pavement datant de la première moitié du XVIIe siècle et, 1m40 sous l'actuel niveau, un pavement encore plus ancien sur lequel reposait la base des colonnes.
[modifier] La salle capitulaire
La salle capitulaire présente des voûtes de style gothique et date de la fin du XIIIe siècle, voire du début du XIVe siècle. Cette salle est composée de deux fois trois travées, deux colonnes centrales recevant la retombée des nervures des six travées. On sait également que le mur du côté est fut bâti bien après la construction initiale de cette salle : en fait, la salle capitulaire était plus vaste, de forme carrée, et comportait quatre colonnes centrales, qui elles-mêmes ont subi des modifications ultérieures. À l'époque également, de larges baies assuraient la communication entre l'aile est du cloître et cette salle : elles ont été remplacées par un mur plus récent.
[modifier] La basilique et la sacristie
L'actuelle basilique de Bonne-Espérance est de style néoclassique, hormis la tour qui est d'architecture gothique. (...)
[modifier] Le collège Notre-Dame de Bonne-Espérance
- 4 mai 1830 : ouverture des premiers cours d'« humanités » à Bonne-Espérance.
- 1834 : ouverture d'une section de philosophie préparatoire au grand séminaire
- 1838 : ouverture de la première « école normale » primaire belge, destinée à la formation des instituteurs
- 1925 : transfert de l'école normale à Braine-le-Comte
- 1968 : transfert de la section de philosophie à Louvain
Bonne-Espérance était alors un internat ouvert uniquement aux garçons. Il s'agissait, pour le diocèse de Tournai, d'y former de futurs prêtres catholiques. La société évoluant, Bonne-Espérance devient en 1985 un collège mixte et ouvert aux élèves externes. L'internat, toujours réservé aux garçons, est encore occupé à ce jour par une petite centaine d'élèves.
[modifier] Architecture propre aux besoins du Collège
[modifier] Associations tournant autour de Bonne-Espérance
- L'Association royale des Anciens de Bonne-Espérance (1880), constituée en association sans but lucratif depuis 2005, soutenue par ses Régionales :
- Association régionale des Anciens de Bonne-Espérance, région de Charleroi (ARABE), de 1923
- Association bruxelloise des Anciens de Bonne-Espérance (ABABE), de 1926
- Association montoise des Anciens de Bonne-Espérance (AMABE), de 1946
- Association du Centre des Anciens de Bonne-Espérance (ACABE), de 1973
- Les Amis de Bonne-Espérance, association sans but lucratif (1947)
- Les Compagnons de l'abbaye de Bonne-Espérance, association sans but lucratif (1973)
- La Maison de la Mémoire de Bonne-Espérance, association sans but lucratif (1993)
- La Fête de la Moisson, association sans but lucratif (1994)
- Le Projet épiscopal de Bonne-Espérance, association sans but lucratif
- La gestion de la Maison diocésaine
- La gestion de la Basilique
- Football-Études de Bonne-Espérance, association sans but lucratif
- L'Association des Parents du Collège
[modifier] Autres abbayes
[modifier] Abbayes prémontrées en Belgique
- Abbaye d'Averbode (1135), à Averbode (Scherpenheuvel-Zichem)
- Abbaye de Floreffe (1121-1794), à Floreffe , devenue un établissement d'enseignement secondaire catholique
- Abbaye de Grimbergen (1128), à Grimbergen
- Abbaye Notre-Dame de Leffe (1152), à Dinant
- Abbaye de Parc (1129), à Heverlee (Louvain)
- Abbaye de Postel (1138), à Postel (Mol)
- Abbaye Saint-Feuillien du Roeulx (1125-1770), au Rœulx
- Abbaye de Tongerloo, à Tongerlo (Westerlo)
[modifier] Abbayes voisines de Bonne-Espérance
- Abbaye d'Aulne (657-1794), cistercienne, à Gozée (Thuin)
- Abbaye de Lobbes (654-1794), bénédictine, à Lobbes
[modifier] Bibliographie
[modifier] Ouvrages consacrés à Bonne-Espérance
- Albert Milet, Bonne-Espérance : histoire d'une abbaye prémontrée aux XVIIe et XVIIIe siècles, Quorum, Ottignies, 1994 (ISBN 2930014245).
Compilation d'articles écrits par Albert Milet sur l'histoire et l'archéologie de l'abbaye. - Philippe Pêtre & Pierre Peeters, L'Abbaye de Bonne-Espérance. 1130-2005, Incipit, Tournai, 2005 [présentation en ligne].
Plus de 200 illustrations de qualité concernant de près ou de loin Bonne-Espérance. - Lucy Tondreau, L'Ancienne abbaye de Bonne-Espérance, Fédération du tourisme de la Province de Hainaut, Mons, 1973.
Points de vue artistique et archéologique sur l'abbaye.
[modifier] Ouvrages généraux
- Albert D'Haenens (dir.), Abbayes de Belgique. Guide, Dewincklear, Bruxelles, 1973, pp. 54 à 71.
- Le patrimoine majeur de la Wallonie. Liste du patrimoine exceptionnel arrêtée par le Gouvernement wallon le 08/06/1993 sur la proposition de la Commission royale des Monuments, Sites et Fouilles, Éditions du Perron, Alleur (Belgique), 1993, pp. 112 à 115 (ISBN 2871141029).
- Le patrimoine monumental de la Belgique, vol.10, t.1, A-E, Province de Hainaut, Arrondissement de Thuin, Mardaga, Liège, 1983, pp. 427 à 447 (ISBN 2802100459).
[modifier] Revue
- Bona Spes. Bulletin de l'Association royale des anciens du collège Notre-Dame de Bonne-Espérance, Vellereille-les-Brayeux (Belgique).
Revue publiée depuis 1935, de périodicité irrégulière. Référence pour l'histoire et la vie du collège.
[modifier] Références
[modifier] Voir aussi
[modifier] Articles connexes
[modifier] Liens externes
- Collège-abbaye de Bonne-Espérance (site officiel depuis 2000)
- Collège de Bonne-Espérance (site de présentation du collège)
- SODEBS (société de promotion et de vente de produits de l'abbaye)
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