Sousse

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Sousse
Pays	Tunisie
Gouvernorat	Sousse
Délégation	Sousse Jawhara Sousse Médina Sousse Riadh Sousse Sidi Abdelhamid
Gentilé	Soussien
Maire	Hédi Ayache
Latitude Longitude	35° 49’ 33’’ Nord  10° 38’ 24’’ Est
Altitudes	moyenne : 2 m minimale : m maximale : m
Superficie	ha = km²
Population - Totale (année) - Densité	173 047 hab. (2004[1]) hab/km²
Site Web	www.commune-sousse.gov.tn

Sousse (سوسة) est une ville portuaire de l'est de la Tunisie, située à 140 kilomètres au sud de Tunis, et ouverte sur le golfe d'Hammamet (mer Méditerranée). Elle est la « capitale » du Sahel tunisien (surnommée la « perle du Sahel ») et le chef-lieu du gouvernorat du même nom. La population de la municipalité atteint 173 047 habitants et son agglomération avoisine les 400 000 habitants, ce qui fait d'elle la 3^e agglomération de Tunisie (après Tunis et Sfax).

Des noms semblables peuvent être trouvés en Libye et au sud du Maroc (Souss). Souss en marocain est synonyme de rief, ce qui veut dire nomades ou campagnards alors que Sousse est le nom attribué à une ville à l'époque symbole de puissance et de sédentarité.

Sommaire 1 Histoire 1.1 De Hadrim à Sousse 1.2 Lieux d'histoire 2 Économie 3 Éducation 4 Sport 5 Personnalités nées à Sousse 6 Jumelages 7 Photos 8 Références 8.1 Source 8.2 Sources bibliographiques 8.3 Liens externes

[modifier] Histoire

[modifier] De Hadrim à Sousse

Si les peuples de la mer se sont sans doute fixés antérieurement dans la région de Sousse, c'est aux Phéniciens que l'on attribue le premier nom connu de la ville : au XI^e siècle av. J.-C. apparaît le toponyme Hadrim qui désigne, selon M'hamed Hassine Fantar, un enclos ou un quartier d'habitation. Les vestiges archéologiques du site ne remontent cependant guère au-delà du VI^e siècle av. J.-C., période où Hadrim passe sous l'autorité de Carthage et vit avec elle les guerres puniques tout en maintenant une identité phénicienne comme l'attestent notamment les pratiques funéraires.

Après avoir perdu la bataille de Zama, Hannibal Barca, qui a des propriétés dans les environs d'Hadrim, fait effectuer des travaux civils à ses soldats et est à l'origine de la plantation d'oliviers dans la région. Hadrim se libère progressivement de la tutelle carthaginoise en établissant des relations économiques et diplomatiques directes avec Rome dont elle prend le parti durant la Troisième Guerre punique. Après la destruction de Carthage, les Hadrumétins deviennent, selon l'expression d'Appien, les amis du peuple romain et la ville, rebaptisée Hadrumetum (Hadrumète), devient une cité romaine privilégiée et libre. En 46 av. J.-C., elle perd une partie de ses privilèges et est frappée d'une lourde amende lorsqu'elle choisit le parti des Pompéiens contre le victorieux Jules César.

A la fin du I^er siècle, Hadrumetum est la première cité africaine à bénéficier du statut de colonie honoraire qui est attribué par Trajan. En reconnaissance sont érigés des monuments glorifiant le généreux empereur : arc de triomphe, théâtre, amphithéâtre, thermes, etc. La prospérité de la ville culmine au III^e siècle sous les règne des Sévères. Le commerce de l'huile d'olive connaît un grand essor après que le fondateur de la dynastie séverienne instaure une distribution gratuite et quotidienne d'huile à Rome. La ville frappe sa propre monnaie.

Lorsqu'en 238, la ville soutient l'usurpateur Capellien, elle soit subir la répression du nouvel empereur Gordien II. Des monuments publics et des villas sont rasés et le port autrefois si actif perd de son importance. Elle retrouve une prospérité relative lorsqu'en 297 l'empereur Dioclétien fait d'Hadrumète la capitale de la nouvelle province de Byzacène qui s'étend sur le centre du pays.

Quand en 439 les Vandales chassent les Romains et détruisent l'enceinte de la ville, Hadrumète prend le nom d'Hunéricopolis, du nom d'Hunéric (fils du chef vandale). Elle végète pendant 100 ans avant sa destruction par des pillards venus du sud et peu avant l'arrivée des troupes byzantines. Le port, complètement ensablé, est remis en état par l'empereur byzantin Justinien, dont la ville prend le nom en 535 (Justinianopolis), et devient chef-lieu d'une des 7 provinces du diocèse d'Afrique. La période byzantine dure environ 135 ans.

Le début de la période arabo-musulmane peut être fixée en 670, lorsqu'Oqba Ibn Nafaa assiège la ville, qui prend le nom de Sousse. Elle est d'abord une agglomération pourvue en 787 d'un ribat et habitée essentiellement par des ascètes chargés de la défense des côtes. Le vin, les jeux et la musique sont proscrits. Le nouvel essor de Sousse vient du second prince aghlabide Ziadet-Allah 1^er qui dote la ville d'un chantier de constructions navales (821) d'où partent les navires à la conquête de la Sardaigne (821), de la Sicile (827) ou de Rome (846). Au IX^e siècle, la ville s'est ouverte et accueille des musulmans, des chrétiens et des juifs. Elle devient alors la seconde ville de l'Ifriquiya (l'actuelle Tunisie) et la première du Sahel.

Durant la période fatimide, la prospérité de Sousse ne souffre que modérément de la fondation de Mahdia. La ville, qui exporte ses étoffes en Orient et en Occident, est aussi une prospère cité commerciale oléicole. Jusqu'en 1159, Sousse subit les assauts puis l'occupation des Normands. Mais sa décadence, à partir du XII^e siècle, est surtout due à la promotion de Tunis comme capitale sous les Hafsides, à l'appauvrissement de l'arrière-pays dont elle constitue le débouché maritime et, au XIII^e siècle, à la concurrence des textiles exportés d'Europe, période durant laquelle des Génois s'installent à Sousse. La ville subit une courte occupation espagnole entre 1537 et 1574.

Pendant l'époque ottomane (1574-1881), la ville retrouve son importance. Sousse est alors, au XVII^e siècle, le deuxième port de commerce du pays. Aux brodeurs et tisserands s'ajoutent des artisans potiers qui exportent leur production dans toute la Méditerranée. À la fin du XVIII^e siècle, la ville souffre des bombardements français (1770) et vénitiens (1784 et 1786). La ville s'enfonce dans le déclin après 1864 lorsqu'elle se range contre Sadok Bey dans une insurrection antifiscale. Elle passe, comme toute la Tunisie, sous le protectorat français à partir de 1881. La création d'un nouveau port (1884) lui redonne son rôle de débouché maritime des produits de la steppe. La municipalité de Sousse est créée le 16 juillet 1884.

[modifier] Lieux d'histoire

La Grande mosquée ainsi que le ribat sont des forteresses du IX^e siècle construites par les Aghlabides au sein de la médina qui est classée au patrimoine mondial de l'Unesco. Par exception, la mosquée n'est pas au centre de la médina : comme le ribat, elle protégeait le bassin artificiel de l'arsenal, ce qui explique son allure militaire.

Situé dans la kasbah, le musée archéologique possède la deuxième collection de mosaïques après celle du musée national du Bardo.

À l'ouest de la ville, les catacombes forment un labyrinthe de 240 galeries souterraines se déployant sur 5 kilomètres et contenant 15 000 sépultures.

[modifier] Économie

L'économie de Sousse repose principalement sur l'activité industrielle, ses usines fabriquant essentiellement du matériel de transport, des textiles et des produits agro-alimentaires (en particulier des sardines en boîte et de l'huile d'olive). Le marché agricole du Sahel (oliveraies) et le tourisme (notamment grâce à sa position centrale par rapport à de nombreux sites historiques ou balnéaires, comme Port El-Kantaoui, Monastir, Hammamet, El Jem et Kairouan) représentent une autre part de l'économie locale.

La saison touristique est marquée, chaque 24 juillet, veille de la fête de la République, par le carnaval d'Aoussou. Longeant la plage et remontant l'avenue Habib Bourguiba en direction de la médina, des chars symbolisant l'environnement, l'enseignement ou encore les communications défilent aux côtés de troupes folkloriques tunisiennes et étrangères.

[modifier] Éducation

La ville abrite l'Université de Sousse (anciennement connue comme l'Université du Centre). On note aussi la présence d'un certain nombres de lycées tel que :

• le lycée Pilote
• le lycée de garçons
• le lycée Tahar Sfar (également connu comme le lycée de jeunes filles)
• le lycée 20-mars
• le lycée Abdelaziz El Bahi
• le lycée El Jawhra

[modifier] Sport

L'Étoile sportive du Sahel est l'association omnisports de référence de la région du Sahel. Fondée le 11 mai 1925 et basée à Sousse (actuellement à l'avenue Mohamed Karoui), elle comporte 6 sections de football, volley-ball, basket-ball, handball, judo et lutte. Son équipe de football est l'une des plus prestigieuses du championnat national et joue au Stade Olympique. Elle est finaliste de la Ligue des Champions d'Afrique en 2004 et 2005.

Il existe d'autres associations sportives de Sousse telles que le Stade Soussien, une ancienne gloire du football national dans les années 1960, l'Athletic Club de Sousse ou encore le Patriote de Sousse (créé en 1903 et doyen des clubs tunisiens). Sans oublier bien sûr l'Association féminine du Sahel (ASFS) qui possède d'excellentes équipes de handball et de football féminins.

[modifier] Personnalités nées à Sousse

• Habib Ammar, ancien ministre
• Mohamed Ghannouchi, premier ministre
• Hamed Karoui, ancien premier ministre
• Raphaël Mezrahi, acteur comique français
• Georges Fenech, homme politique français

[modifier] Jumelages

• Thiès, Sénégal depuis 1965 (20 novembre)
• Ljubljana, Slovénie depuis 1967 (27 novembre)
• Poděbrady, République tchèque depuis 1969 (17 mai)
• Boulogne-Billancourt, France depuis 1977 (12 juillet)
• Brunswick, Allemagne depuis 1980 (10 septembre)
• Marrakech, Maroc depuis 1982 (17 novembre)
• Constantine, Algérie depuis 1984 (9 juin)
• Attar, Mauritanie depuis 1989 (29 juillet)
• Miami, États-Unis d'Amérique depuis 1994 (10 mai)
• Salalah, Oman depuis 1994 (20 juin)
• Lattaquié, Syrie depuis 1995 (29 juin)

[modifier] Photos

Vue de la corniche	Vue de la médina dominée par la kasbah	Tour de la Grande mosquée	Vue de la Grande mosquée
Vue extérieure de la tour du ribat	Tour du ribat	Tour et cellules du ribat vues de la cour	Oratoire du ribat
Mosaïque du musée archéologique : Le triomphe de Neptune	Remparts et port de Sousse vers 1890

[modifier] Références

[modifier] Source

[modifier] Sources bibliographiques

• Néji Djelloul, Sousse, l'antique Hadrumetum, éd. Contraste, février 2006
• Ameur Baâziz, Si Soussa m'était contée, février 2005
• M'hamed Hassine Fantar, Carthage, approche d'une civilisation, 2 vol., éd. Alif, Tunis, 1993

[modifier] Liens externes

• (fr) Site officiel de la municipalité
• (fr) Site officiel du carnaval d'Aoussou
• Plan de Sousse en 1928
• Plan de Sousse en 1937

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