Myanmar
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Devise nationale : Le bonheur se trouve dans une vie harmonieusement disciplinée | |||||
Langue officielle | Birman | ||||
Capitale | Pyinmana |
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Plus grande ville | Yangon ex Rangoon (4 344 100 habitants) | ||||
Président | Than Shwe | ||||
Premier ministre | Soe Win | ||||
Superficie - Totale - Eau (%) |
Classé 39e 678 500 km² 20 760 km² (3,06%) |
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Population - Totale (2006) - Densité |
Classé 24e 46 986 207 hab. 69 hab./km² |
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Indépendance - Date |
Du Royaume-Uni 4 janvier 1948 |
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Gentilé | birman, birmane | ||||
Monnaie | Kyat (MMK ) |
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Fuseau horaire | UTC + 6h30 | ||||
Hymne national | Gba Majay Bma (Nous aimerons la Birmanie) |
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Domaine internet | .mm (anciennement .bu) |
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Indicatif téléphonique |
+95 |
La Birmanie (dénomination officielle en France), l'Union de Birmanie en forme longue ou Myanmar et l'Union du Myanmar (dénomination utilisée par l'ONU), est un pays d'Asie du Sud-Est ayant une frontière commune avec l'Inde, le Bangladesh, le Laos, la Chine et la Thaïlande. Elle est bordée par la mer d'Andaman au sud et par le golfe du Bengale au sud-ouest, représentant environ 2000 kilomètres de côtes au total.
L'opposition démocratique préfère employer, en français, le nom Birmanie faisant référence à la période démocratique, tandis que la junte, afin de marquer le changement, a réussi à imposer le nom Myanmar dans les langues étrangères (transcription phonétique de l'ancien nom Bama ). Le nom du pays en birman n'a pas changé, mais cela permet d'afficher une rupture avec l'ancienne période et perturbe l'action des organisations favorables à la démocratie en brouillant la communication. Le pays fut dirigé d'une main de fer par la junte militaire, sous la direction du général Ne Win de 1962 à 1988, puis un bref intermède démocratique fut rapidement étouffé à partir de 1992, par le général Than Shwe.
Sommaire |
[modifier] Histoire
Article détaillé : Histoire de la Birmanie
[modifier] Chronologie
1044 : Fondation du premier empire birman par le roi Anawratha, à Pagan (Haute Birmanie).
1287 : le Royaume de Pagan est détruit par les Mongols.
1551-1581 : Fondation du deuxième empire birman par le roi Bayinnaung.
1752 : Fondation du troisième empire birman par le roi Alaungpaya.
1824-1826 : 1re guerre anglo-birmane : l’Arakan, l’Assam, le Manipur et le Tenasserim sont annexés par Londres.
1852-1855 : 2e guerre anglo-birmane : annexion de la Basse-Birmanie.
1885 : 3e guerre anglo-birmane : annexion de la Haute-Birmanie. La Birmanie devient une colonie de l'Inde en 1886.
1937 : La Birmanie est séparée de l’Inde.
1941-1945 : Occupation japonaise. Destruction du palais royal de Mandalay.
12 février 1947 : Accord de Panglong qui reconnaît le principe de l’autonomie des régions frontalières en matière d’administration centrale.
juillet 1947 : Assassinat de Aung San par un rival politique.
Le 4 janvier 1948 le pays devient indépendant et quitte le Commonwealth, le premier ministre étant U Nu qui instaure une démocratie parlementaire (1948-1958) et Sao Shwe Thaik qui fut le 1er président de la république.
En 1962 le général Ne Win fait un coup d'État militaire, et règne durant plus de vingt-six ans, introduisant des réformes marxistes à marche forcée.
En 1988, l'armée réprima violemment un mouvement de protestation contre la situation économique et politique : le 8 août 1988, les militaires ouvrirent le feu sur la foule qui protestait, ce jour fut alors commémoré comme the 8888 uprising. Néanmoins, la conséquence indirecte de ce mouvement fut qu'il permit la tenue des élections.
En 1990 des élections libres eurent lieu, avec la victoire d'Aung San Suu Kyi mais annulées ensuite par la dictature militaire.
L'un des personnages majeurs du pays au XXe siècle se nomme le général Aung San, ancien étudiant activiste dont la fille, Aung San Suu Kyi, fut prix Nobel de la paix en 1991, pour son combat pour la paix et la liberté en Birmanie. Un troisième personnage est connu internationalement, il s'agit de U Thant, représentant permanent de la Birmanie auprès de l'ONU, avec le rang d'ambassadeur (1957-1961) puis secrétaire général de l'ONU 1962-1966 et 1966-1971.
7 novembre 2005 : la capitale est transférée de Rangoon à Pyinmana. mai 2006 libération de Aung San Suu Kyi
[modifier] Politique
Article détaillé : Politique de la Birmanie
La Birmanie est membre de l'ASEAN (Association des nations du Sud-Est asiatique) et aurait dû en prendre la présidence en 2006 si la pression de la communauté internationale n'avait réussi à éviter cette embarrassante situation.
Régime autoritaire, l'État du Myanmar est régi par la loi martiale depuis 1962 et dirigé à nouveau par une Dictature militaire depuis le coup d'État de septembre 1988. Le travail forcé est une pratique courante. Les organisations internationales des droits de l'homme classent la Birmanie parmi les mauvais élèves en matière de libertés publiques : la liberté de la presse et les droits de l'homme ne sont pas respectés, le pouvoir judiciaire n'est pas indépendant de l'exécutif et les partis d'opposition ne sont pas tolérés. L'armée, forte de 40 000 hommes, n'a pas d'ennemi extérieur. Son rôle unique est de contrôler la population et de s'accaparer richesses et pouvoir.
Le parti d'opposition mené par Aung San Suu Kyi (la Ligue nationale pour la démocratie ou NLD) a remporté les élections législatives en mai 1990 avec plus de 80% de voix en sa faveur, à la surprise de la junte qui espérait légitimer ainsi son pouvoir. Celle-ci a alors invalidé les élections. Le NLD lutte pour le retour de la démocratie dans le pays.
La junte a une position ambiguë envers l'opposante Aung San Suu Kyi, qui est très populaire dans le monde suite à son prix Nobel de la paix en 1991. Aung San Suu Kyi est entrée dans sa 10ème année de détention le 24 octobre 2004.
La politique mise en place par les généraux occasionne des migrations massives vers la Thaïlande.
Le 19 octobre 2004, le Premier ministre, le général Khin Nyunt a été mis à l'écart et autorisé à prendre sa retraite pour raisons de santé et assigné à résidence. Il a été remplacé par Soe Win, un «dur» tenu pour responsable de l’embuscade contre le convoi d’Aung San Suu Kyi en mai 2003. Khin Nyunt a accédé au poste de premier ministre en août 2003, il supervisait les services secrets birmans depuis plus de vingt ans. Il avait signé les accords de cessez-le-feu avec les ethnies du nord (wa) qui pouvaient en échange continuer à cultiver l'opium. Il était à l'origine du rapprochement avec l'Inde dont il voulait utiliser le modèle pour ouvrir le pays à la démocratie. Il était l'interlocuteur privilégié des sociétés étrangères. Son successeur, le général Maung Aye, réputé très dur,qui occupait jusqu'alors les fonctions de vice-président du Conseil d'État pour la paix et le développement, est également chef d'état-major. C'est un proche du général Than Shwe, président de la junte et commandant en chef des forces armées. Khin Nyunt, 65 ans, incarnait la voie des réformes. Khin Nyunt avait su maintenir le contact avec les groupes rebelles représentant les minorités ethniques (notamment les Karens) et mettre un terme aux conflits armés opposant le régime et les rebelles. Il faut espérer que le pays ne replongera pas dans la guerre civile.
Les sanctions économiques prises contre le régime militaire birman par la communauté internationale, dont les États-Unis, la Chine, la Malaisie et les pays de l'Union européenne dont la France n'ont eu que peu d'effet, ceci étant du en grande partie à l'inventivité des collaborateurs de la Junte, comme à la volonté de nombreux pays asiatiques soucieux de continuer à promouvoir les échanges économiques avec la Birmanie et notamment en vue des profits générés par les investissements dans l'extraction des ressources naturelles du pays. C'est ainsi que de nombreuses voix se sont élevées contre les sociétés comme Total investissant dans le pays et contre les vacanciers qui font fonctionner l'industrie du tourisme, permettant l'entrée de devises étrangères, aidant ainsi le gouvernement actuel et contribuant à la généralisation du travail forcé ; "plus de touristes, c'est plus de travail forcé" disent les démocrates birmans.
La capitale a été déplacée de Rangoon, ville côtière, à Pyinmana (à 300 km à l'intérieur des terres) au cours de l'année 2005 ; certains, et c'est notamment le jeu de la junte que d'entretenir cette rumeur pour renforcer son contrôle, évoquent une crainte d'une invasion des États-Unis.
[modifier] Divisions administratives
Article détaillé : Subdivisions de la Birmanie
La Birmanie se divise en sept "divisions" (hunkhu ou ) et sept États (chiu ou ). Chaque État ou division se subdivise en communes, districts et villages.
Les sept divisions sont : Ayeyarwady (Irrawaddy), Bago (Pegu), Magway, Mandalay, Sagaing, Tanintharyi (Tenasserim) et Yangon (Rangoun). Elles forment ce que les Birmans appellent "la Birmanie proprement dite" ("Burma proper" en anglais), c'est-à-dire le pays des Birmans ethniques.
Les sept États sont : Chin, Kachin, Karen, Kayah, Môn, Rakhine et Shan. Ils correspondent chacun à un des autres grands groupes ethniques qui peuplent la Birmanie.
Les principales villes : Rangoon, Mandalay et Pagan, qui sont divisées en communes.
[modifier] Géographie
Article détaillé : Géographie de la Birmanie
Population : 48 852 098 habitants (en 2003). 0-14 ans: 29,14%; 15-64 ans: 66,08%; + 65 ans: 4,78%
Superficie : 678 500 km²
Densité : 61 hab./km²
Frontières terrestres : 5876 km (Chine 2185 km; Thaïlande 1800 km; Inde 1463 km; Laos 235 km; Bangladesh 193 km)
Littoral : 1930 km
Extrémités d'altitude : 0 m > + 5 881 m
Espérance de vie des hommes : 54 ans (en 2001)
Espérance de vie des femmes : 57 ans (en 2001)
Taux de croissance de la population : 0,6% (en 2001)
Taux de natalité : 20,13 ‰ (en 2001)
Taux de mortalité : 12,3 ‰ (en 2001)
Taux de mortalité infantile : 73,71 ‰ (en 2001)
Taux de fécondité : 2,3 enfants/femme (en 2001)
Taux de migration : - 1,84 ‰ (en 2001)
Lignes de téléphone : 1 million (en 2000)
Téléphones portables :50(en 1997)
Postes de radio : 50 millions (en 1997)
Postes de télévision : 320 000 (en 2000)
Utilisateurs d'Internet : 500 (en 2000 : Internet autorisé seulement pour l'État et les entreprises)
Nombre de FAIs : 1 (en 2000)
Routes: 28 200 km (dont 3440 km goudronnés) (en 1996)
Voies ferrées : 3955 km
Voies navigables : 12 800 km
Nombre d'aéroports : 80 (dont 9 avec des pistes goudronnées) (en 2000)
La Birmanie est le plus grand pays de l’Asie du Sud-Est. Le pays est très étiré (sur environ 2000 km) mais sa partie la plus large ne dépasse pas 960 km. La Birmanie est montagneuse : à l’ouest, chaîne de l’Arakan prolongée au nord par les Chin Hills, les Naga Hills et les Pakai Hills, culminant à 3827 m au Mont Saramanti ; au nord-ouest les monts Patkai (4.000 à 5.000 m), au nord les monts Kachin qui s’élèvent jusqu’au plateau tibétain à 6000 m ; au centre le plateau Shan traversé par la Salouen, vallée très encaissée ; au sud le Tenasserim. Entre le rebord du plateau Shan et les premiers contreforts de l’Arakan se trouve une plaine centrale, drainée par le Chindwin, le Sittang et l’Irrawaddy, fleuve long de 1992 km dont 1659 km sont navigables.
La région de l’intérieur, qui s’ordonne autour du bassin de Mandalay où convergent Irrawaddy et Chindwin et d’où sort le Sittang, est connue sous le nom de Haute Birmanie, cœur historique du pays. La région côtière (zone alluvionnaire du delta de l’Irrawaddy et plaine du Sittang), bordée de nombreuses îles, est connue sous le nom de Basse Birmanie. Dans les régions périphériques, montagneuses, la forêt domine.
La majeure partie de la population vit dans la plaine centrale.
[modifier] Économie
Article détaillé : Économie de la Birmanie
Le pays est très peu industrialisé, la population est essentiellement rurale. L'organisation Internationale du Travail, dans son rapport de juillet 1998, décrit l'utilisation systématique par les militaires du travail forcé de la population civile. Abondante production d'opium. Transit de produits pétroliers via un oléoduc (société Total)
Malgré la persistance de violations répétées des droits de l'homme par la junte au pouvoir, la Birmanie reste une destination touristique importante.
Il est à noter que l'opposition désapprouve le tourisme (et l'aide humanitaire) qui représentent un soutien financier très important de la dictature. En effet, ce secteur, tout comme le secteur bancaire, est détenu par la junte et ses sympatisans. Les habitants ont défense d'aborder les touristes. Des familles entières sont déplacées et utilisées comme main d'œuvre gratuite pour améliorer l'infrastructure touristique. Les fameuses femmes girafes sont exposées comme des bêtes à la curiosités des touristes.
Myanmar est également un pavillon de complaisance.
[modifier] Démographie
Article détaillé : Démographie de la Birmanie
[modifier] Culture
Article détaillé : Culture de la Birmanie
La Birmanie regroupe, en sus de la majorité birmane de souche, plusieurs minorités ethniques avec leur langue et leur culture propres. Sept "races nationales" sont reconnues par le gouvernement : Shan, Mon, Karen, Karenni, Chin, Kachin, Rakhine (Arakan). L’hétérogénéité de cette population est à l’origine des nombreux problèmes inter-communautaires qu’a connus le pays ; telle est en tout cas la thèse de bon nombre de ceux qui refusent de dire que la Junte constitue le principal problème politique du pays.
Les universités sont de nouveau fermées depuis décembre 1996 pour des raisons de sécurité. Selon l'UNICEF, seulement 27% des enfants du primaire terminent leur scolarité.
Date | Nom français | Nom local | Remarques |
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[modifier] Divers
La presse au Myanmar :
- En anglais :
- The New Light of Myanmar, Journal officiel de la junte militaire, quotidien
- The Myanmar Times, Journal hebdomadaire (500 kyat)
[modifier] Liens externes
- Situation politique
- Un site pro-gouvernemental en anglais
- Un site d'actualité opposé au régime actuel en français
- L'association Action Birmanie soutient les démocrates birmans
- La Birmanie sous l'angle de la géopolitique des drogues en anglais et en français
- La Birmanie feint le changement, article opposé au régime actuel en français
- Position officielle de Total sur sa présence en Birmanie
- (en) Mémoire sur l'internationalisation de la question des violations des droits de l'homme en Birmanie par Anaïs TAMEN.
- Humanitaire et droit de l'homme
- Dossier Birmanie Sur le portail humanitaire
- Tourisme (RQ: l'opposition démocratique désapprouve le tourisme en Birmanie)
- Guide de voyage sur Myanmar de Wikitravel
- (fr) Photos de Birmanie Les minorités ethniques de la région de Kengtung
- Photos de Myanmar
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