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Monastère de Ganagobie - Wikipédia

Monastère de Ganagobie

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Le monastère de Ganagobie, est un monastère bénédictin situé à une dizaine de kilomètres au sud de Sisteron, dans le département des Alpes-de-Haute-Provence (France). Il est célèbre pour son extaordinaire pavement de mosaïques médiévales, daté de la décenie 1120-1130, sans équivalent en France.

L'abbaye occupe une position privilégiée, à 350 m. au dessus du lit de la Durance, sur un étroit plateau bordé d'abrupts. La voie domitienne qui longe ce plateau constituait, au Moyen Âge encore, la route la plus courte et la plus sûre - dixit Strabon - entre l'Espagne et Rome.

Longtemps laissé à l'abandon entre le XVe et le XXe siècle, il abrite depuis 1987 la communauté bénédictine de Hautecombe et s'est illustré entre 1991 et 2000 par des séminaires destinés à aider les entreprises à réfléchir au sens de leurs décisions et à leur éthique. (L'activité a pris ensuite son autonomie dans le massif de la Sainte-Baume.)

Prieuré de Ganagobie : l'église
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Prieuré de Ganagobie : l'église

Sommaire

[modifier] Histoire

  • Fondation du monastère vers le milieu du Xe siècle par l'évêque de Sisteron. Celui-ci fait donation de l'établissement qui devient prieuré clunisien en 965. Le monastère s'enrichit rapidement de donations diverses, notamment aux XIIe et XIIIe siècles, de la part des comtes de Forcalquier. Très prospère jusqu'à la fin du XIVe siècle, il s'affaiblit au XVe siècle. Il connaît un certain renouveau pendant la première moitié du XVIe siècle, sous l’impulsion du prieur Pierre de Glandevés, puis est complètement saccagé lors des guerres de religion.
  • En 1562, les huguenots qui se sont réfugiés au monastère en sont délogés par le gouverneur de Provence.
  • Au XVIIe siècle, Pierre et Jacques de Gaffarel (ce dernier fut le bibliothécaire de Richelieu) sont à l’origine de la seconde Renaissance.
  • Il entre néanmoins dans une lente décadence jusqu'à la sécularisation en 1788, la vente en 1791 et la destruction partielle en 1794 des bâtiments. En 1794, le directoire du district de Forcalquier fait démolir à la masse les transepts et le chœur de l'église ainsi que la partie orientale du monastère.
  • En 1891, le comte de Malijay cède les lieux aux bénédictins de Sainte-Madeleine de Marseille. Les moines restaurent l'église, le cloître et le réfectoire, mais doivent s'exiler en Italie en 1901.
  • En 1898, découverte des mosaïques médiévales.
  • Le retour en France et l'installation des bénédictins à l'abbaye d'Hautecombe (Savoie), en 1922, assure au prieuré une permanence d'un ou deux moines. La rumeur locale prétend que l'un d'entre eux reçut la confession de Gaston Dominici mais qu'il ne la trahit jamais.
  • En 1953, l'ouverture d'une route goudronnée facilitant l'accès au plateau permet d'engager de gros travaux : sous l'égide des Monuments historiques, les absides de l'église sont relevées entre 1960 et 1975, et les mosaïques romanes du chœur, restaurées en atelier, sont replacées en 1986. Parallèlement, des fouilles sont menées de 1974 à 1992.
  • En 1992, la communauté des moines d’Hautecombe s’installe à Ganagobie.

[modifier] Les bâtiments

Prieuré de Ganagobie : le tympan du portail.
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Prieuré de Ganagobie : le tympan du portail.

[modifier] L'église

L'église, du début du XIIe siècle, répond aux canons de l'architecture romane provençale, avec un curieux portail dont les archivoltes en arc brisé sont séparées par des festons de pierre qui paraissent d'inspiration mozarabe, comme les mosaïques qui ornent le chœur. Les mosaïques des absides, exécutées entre 1135 et 1173 (Combat des vertus et des vices), sont un exceptionnel exemple de décoration romane de ce type.

Dans la nef trône une Vierge de Monticelli, peintre provençal du XXe siècle ; l'artiste en fit don aux religieux en souvenir de son enfance, passée en grande partie dans la ferme voisine du prieuré.

[modifier] Le cloître

Le cloître roman est un petit chef-d'œuvre de grâce et de simplicité ; le réfectoire, couvert de deux voûtes d'ogives, et la salle des moines ont été restaurés, alors que les autres bâtiments qui l'entouraient sont en ruine.

[modifier] Le nom de Ganagobie

L'origine et la signification du nom de Ganagobie ont fait couler beaucoup d'encre. Selon la vieille histoire que les Provençaux se racontaient, « les soirs d'hiver à la veillée », c'était sur ce plateau isolé dominant la Durance, entouré de profonds ravins, que venait se réfugier une chienne boiteuse – cana gobi en patois local – pour se soustraire à la compagnie des chiens avec lesquels elle devait chasser. D'autres prétendent que le nom du lieu, où les chênes kermès ou chênes verts croissent en abondance, est une déformation de Tanagobie, nom issu de tann, « chêne » en celtique, et de copia, « abondance » en latin. Les recherches les plus sérieuses ont établi que le toponyme comporte la racine gan, variante de la racine han signifiant « hauteur », elle-même dérivée de la base pré-indo-européenne car, désignant le rocher – on retrouve cette racine dans des noms de lieu tels que Cannes, Cagnes, Gan... Par ailleurs, il est formé de la racine celtique gob évoquant la courbe ou le cercle, que l'on retrouve dans Gergovie, nom du principal oppidum arverne, qui, comme Ganagobie, était une hauteur rocheuse circulaire.

[modifier] Le bon saint Transi

À la mort, en 1382, de la reine Jeanne (1326-1382), reine de Naples et comtesse de Provence en 1343, les troupes de Raymond de Turenne ravagent la région rhodanienne. La tradition raconte que le prieur de Ganagobie, qui administre alors également l'église Saint Honorat des Alyscamps à Arles, décide de placer en lieu sûr les reliques du patron de cette église. C'est ainsi que la tribune de la prieurale accueille temporairement les restes du saint évêque arlésien du Ve siècle, fondateur, vers 410, du prestigieux monastère de Lérins.

Quelques années plus tard, la paix revenue, le prieur offre les insignes reliques à l'abbaye de Lérins, dans laquelle il devient moine en 1391. Toutefois, à Ganagobie, la translation – transitus en latin – des restes de saint Honorat a marqué les mémoires au point que s'y développe le culte d'un saint nouveau, saint Transit, puis Transi, dont les habitants de la région viennent implorer le secours, accompagnés de leurs enfants malades, transis de fièvre ou de froid. « Tant que l'eau de la Durance coulera, bon saint Transi, la Provence t'aimera ! » dit la chanson composée en l'honneur du saint de Ganagobie, née de la plus sincère dévotion populaire.

Le culte de saint Transi perdura plusieurs siècles, dans l’enceinte même de l’église prieurale qui faisait également office d’église paroissiale. Il adopta deux formes successives. Initialement, on lui confiait le sort de petits enfants dans un état de santé désespéré, quand les moyens humains s’avéraient impuissants. La critique protestante des cultes « idolâtres », suivie de la reprise en main par le clergé catholique durant la Contre-Réforme, le firent évoluer vers le rituel des « sanctuaires à répit » : On parlait de l’autel de saint Transy sur lequel on venait déposer les enfants mort-nés pour leur faire rendre la vie ou pour pouvoir leur confier la grâce du Baptême, écrit l’abbé Féraud en 1890.

Le culte de saint Transi est un exemple des pratiques magico-catholiques très courantes à une époque où la moitié des enfants mouraient avant d’avoir atteint leur majorité. En dépit de leur condamnation par les autorités ecclésiastiques, elles ne cédèrent qu’au début du XXe siècle, avec l’amélioration de l’alimentation et la diffusion des découvertes de Pasteur (microbes, défenses immunitaires, hygiène, etc.) par l’école gratuite et obligatoire de la République.

Ce que l’on sait de ces pratiques laisse penser que l’origine du culte de saint Transi n’a rien à voir avec le transitus des reliques de saint Honorat à Ganagobie au XIVe siècle. En français, dans le vocabulaire spécifique de l'art funéraire, le transi désigne le pendant du gisant : un cadavre en putréfaction. En provençal, langue vernaculaire de l'époque, le même terme évoque l'épuisement du mourant ou l'immobilité cadavérique. Transi se prête donc parfaitement à une invocation magique destinée à soigner le mal par le mal. Ce point est développé dans l’article « Saint Transi ou Transit, sauveur d’enfants, et la médecine des saints » sur le site Balades pour la tête et les jambes.

Précisons enfin que l'on peut adresser une prière d'intercéder à un saint reconnu sans pour autant sombrer dans le magisme.

[modifier] À voir

Prieuré de Ganagobie : anciennes tombes
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Prieuré de Ganagobie : anciennes tombes

Derrière l’église, on remarquera d’anciennes tombes creusées à même le roc pour y ensevelir des moines. À l’entrée de l’église, deux de ces tombes sont mises en valeur.

L’allée aux moines, à gauche de l’église, conduit au bord du plateau, et offre une vue sur la Durance, les Alpes et le Pelvoux.

Tout le plateau est couvert de chênes verts sous les branches desquels on découvre des remparts en pierres sèches qui semblent dater de l'époque carolingienne, ainsi que les ruines d'une église du VIIIe siècle. Quant à la belle « borie » (hutte de pierres sèches) qui se dresse devant le prieuré, la tradition la dit gauloise. Des allées parfaitement entretenues sillonnent les bois et permettent d'atteindre deux magnifiques belvédères, pareillement perchés au sommet de murailles verticales : l'un domine la vallée de la Durance et le plateau de Valensole ; l'autre, à l'opposé, le bassin de Forcalquier.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes et références

    [modifier] Sources

    • Guy Barruol et Jean-Maurice Rouquette, Provence romane, Zodiaque, 2002.
    • Ganagobie, mille ans d'histoire d'un monastère en Provence, Les Alpes de lumière, 2e édition, 2004.
    • J. E. Merceron, Dictionnaire des saints imaginaires et facétieux, Seuil, 2002.
    • Claude Seignolle, Folklore de la Provence, Maisonneuve et Larose, 1980.
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