Khoja

Les Khojas ou khodjas (ourdou: خوجہ) sont des communautés de ressortissant Indo-pakistanais. Il désigne une communauté de confession musulmane chiite duodécimain. Ce terme pouvant être plus générique, peut également désigner des communautés plus petites qu'elles soient ismaéliennes ou même sunnites. Ils parlent le Kutchi ou le Gujarâtî.

Sommaire

1 Histoire
- 1.1 origine
- 1.2 La Jamàt Khàna[3]
2 Répartition
- 2.1 La migration en Afrique
- 2.2 Au-delà Afrique
3 La perte d'identité
4 Notes
5 Voir aussi

[modifier] Histoire

[modifier] origine

Il existe plusieurs mythes quant à l'initiateur du mouvement. Au XIII^e siècle-XIV^e siècle un missionnaire nommé Pir Sadr Din serait arrivé dans la province du Sindh en Inde.

Le consensus le plus commun parmi les historiens est qu'il était un Da'i ^[1] de la branche Nizârite des Isma'ili.
Il serait un professeur soufi venant d'Iran.
Il aurait pu un prêtre Hindou du nom de Sahdev qui, s'étant fait attrapé en train de voler dans le temple, aurait été humilié et banni. Il aurait alors quitté le temple, changé son apparence et pris le nom de Sadr Dine

Pir Sadrouddin a vécu un certain temps parmi une caste de riches propriétaires Hindous appelés Thakurs. Il a étudié leur mode de vie et d'adoration. Les Thakores croyaient que le dieu Vishnu avait vécu par neuf incarnations sur cette terre. Ils attendaient la dixième. Pir Sadrouddin essayait de les convaincre que `Ali était la dixième incarnation de Vishnou^[2]. Il convertissait un grand nombre de Thakores en une foi appelé Satpanth, le chemin vrai, un mélange d'idée du soufisme et d'Hindouisme.

Certains historiens maintiennent qu'il convertissait les Thakkers au Nizari Ismailis. Quelque soit le cas, ces convertis ne pouvaient plus être appelés Thakkers dans la communauté Hindoue et Pir Sadrouddin leur donnait le titre de Khwaja qui devient après une déformation phonétique, le mot Khawaja (arabe: خواجہ ).

Sur une longue période de temps, plusieurs pirs sont venus après Sadrouddin et graduellement, les croyances se sont rapproché de la foi Nizarite ; particulièrement après l'arrivée de Aga Khan Ier d'Iran en Inde dans la première la moitié du XIX^e siècle. En ce temps les Khojas s'était dispersés partout dans le Kutch et le Goujarat. Certains sont allés vers Bombay et Muscat.

Le protectorat britannique les ayant assimilés au Isma'ili, ils ont du payer leurs contributions au Ismaili Jamàt Khàna, la communauté de l'Aga Khan.

[modifier] La Jamàt Khàna^[3]

Le contrôle plus grand exercé par l'Aga Khan dans les affaires de la communauté, conduisit certains groupes à se démarquer et partir sortir du Jamàt Khàna. Le cas le plus célèbre était celui du Bar Bhaya où une famille influente nommée Habib Ibrahim a refusé d'accepter le diktat (firman) de Aga Khan qui dit que toute la propriété appartenant au Jamàt revenait à Aga Khan. Ce groupe s'est exclu, et influencé par les Aalims (érudits) Sunnites, est devenu Sunnite.

Ce cas a été suivi par d'autres et la communauté en a connu une certaine agitation. Au début des années 1800 certains Khojas sont allés pour le Ziyarat et ont rencontré à Nadjaf le Mujtahid Sheikh Zainoul Abedine Mazandarani. Pendant leurs discussions ils ont réalisé qu'ils avaient besoin d'un professeur en Inde pour l'enseignement de l'Islam. Peu après, aux ordres de Sheikh Mazandarani, le mollah Kader Houssein des familles se convertir au chiisme duodécimain.

De ces quelques familles la communauté augmente jusqu'à environs 100,000 Khojas duodécimain. Le nombre semble très petit quand on sait qu'il y a environs 60 à 90 millions de duodécimain dans le monde aujourd'hui. Le Khojas Ismaili sont 270 000 et il reste une poignée de Sunites issue des Khojas.

[modifier] Répartition

La communauté Khoja fait partie d'un ensemble plus vaste qu'est la communauté chiite, au même titre que les Agakhan ismaélien et les Bhoras. Au Pakistan, les Khojas sont concentrés dans la province du Sindh et plus spécialement dans la province de Karachi. En India, la plupart vivent au Gujarat, au Maharashtra et au Rajasthan. Certains ont également migrés à Bombay ou Muscat

Il y aurait aujourd'hui près de 6000 Khojas à Madagascar.

[modifier] La migration en Afrique

Il est un fait bien connu que pendant des centaines d'années des indiens ont navigué vers la côte est d'Afrique grâce aux moussons saisonnières. Il y avait parmi eux de jeunes Khojas comme marins et certains sont restés en Afrique de l'est pour exploiter des opportunités dans le commerce et négoce.

Tandis que la nouvelle terre offrait des occasions illimitées au Khojas, le nouvel environnement et influence les ont conduit vers une nouvelle orientation. La majorité d'eux se sont convertis de la foi Ismaili après leur arrivée en Afrique. Contre toute attente, les Khojas se sont établis partout dans en Afrique de l'Est et, par une grande solidarité, ils ont prospéré. Et où qu'ils s'établissaient, ils se sont assemblés en une communauté Khoja duodécimain bien organisé en sens territoriale.

[modifier] Au-delà Afrique

Dans la même manière que les jeunes Khojas ont bravé les moussons dans leur temps pour la recherche de conditions meilleures, la Communauté Khoja s'est maintenant propagée partout dans le monde. Un Répertoire International publié il y a deux ans montre qu'ils sont présent en Amérique du Nord, Australie, Nouvelle-Zélande en plus de l'Europe de l'Ouest. Le répertoire contient aussi des adresses d'Amérique du Sud et Europe de l'Est. L'expérience Africaine a été reprise dans presque tous les endroits où ils se sont établis en organisant des Jamàts et des centres religieux. Le système efficace pour gérer les affaires de la communauté reste virtuellement inchangé.

[modifier] La perte d'identité

Installée dans de nombreux endroit et subissant les influences occidentales, engendre une crainte dans les esprits de perdre leur identité. Cela leur sert pour consolider l'identité de leur société, préservant tout changement profond. D'où la persévérance des Khojas à se replier dans le cadre du Jamàt, ne permettant que peu intrusion. Les mariages restant endogamique. Le efforts financiers pour le maintient de la structure de la communauté sont important et en proportion des revenus.

Cependant la nouvelle génération, née et élevée en occident questionne le modus operandi et l'insularité de la communauté alors que les anciens insistent sur ce qui a été parcouru par de la communauté pendant plus d'un siècle.

[modifier] Notes

↑ représentant ou émissaire
↑ Le livre principal appelé Das Awtar, la dixième incantation, était considéré comme un texte primaire pour les adeptes ismaélien de l'Aga Khan jusqu'à très récemment.
↑ nom de la mosquée chez les chiite ismaili

[modifier] Voir aussi

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