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Histoire du Maroc - Wikipédia

Histoire du Maroc

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Sommaire

[modifier] Antiquité

Les Phéniciens, commerçants entreprenants, s'installent sur les côtes du Maroc dés le XIe siècle av. J.-C. et fondent des ports-comptoirs comme Tingi (Tanger) ou Lixus (Larache) AnfaSala Colonia

Les Romains s'y installent vers le IIe siècle av. J.-C., après la destruction de Carthage mais ils ne conquièrent qu'en 40 le royaume des Maures qui devient la Maurétanie Tingitane (qui comprend outre le Maroc, la Mauritanie et une bonne partie de l'Algérie). Leur domination se limite aux plaines du nord (Volubilis près de Meknès), ayant à lutter sans cesse contre les Berbères montagnards. Au IIIe siècle, les Romains se cantonnent dans les régions côtières.

Voir aussi : Listes des villes au Maroc fondées par les phéniciens

[modifier] Les Berbères de l'Afrique du Nord

Cette population habite le nord des pays du Maghreb : le Maroc, l'Algérie et la Tunisie et les îles Canaries. Ils se nomment eux-mêmes Imazighen (pluriel de Amazigh, « homme libre »). Leur histoire est mouvementée. Le terme berbère est dérivé de barbare, employé par les Romains et les Grecs pour désigner les peuples de l'Antiquité (comme les Gaulois, Germains, Peuples de l'Afrique du Nord…) n'appartenant pas au monde gréco-romain, comme non civilisées (voir l'article barbare pour plus de détails).

Cette population habitait déjà les montagnes et les déserts des milliers d'années avant que l'islam y soit introduit au VIIe siècle. Ces populations sont les descendants des maurisius, fondateurs de l'empire carthaginois, ou celui de Maurétanie Tingitane dont la capitale est Tingis (Tanger actuellement).

[modifier] L'islamisation

[modifier] Émirat de Nekor

Le royaume de Nekor était un émirat dans la zone qui correspond au Rif actuel au Maroc, avec une capitale au début à Temsamane puis plus tard à Nekor. Il a été fondé par un immigré d'origine arabe méridionale, Al-Himyari de Mansour d'ibn de Salih en 710, par succession califale. Il convertit les tribus locales berbères à l'islam. Fatigué par les restrictions de la religion, ils le chassent en faveur d'une personne connue sous le nom d'az-Zaydi de la tribu de Nafza. Les Berbères changent d'avis et rappellent ensuite Ibn Salih. La dynastie des Banu Salih règne sur la région jusqu'en 1019.

À l'est, le royaume inclut les tribus de Zouagha et de Djeraoua d'Al-’Ais d'Abi d’ibn, à cinq jours de voyage de Nekor, encadrant au territoire du Matmata, Kebdana, Mernissa, Ghassasa du mont Herek, et de Qulu’Jarra, appartenant au Beni Ourtendi.

À l'ouest, il est prolongé au Beni Marwan de Ghomara et au Beni Humayd, et a encadré le Mestassa et le Senhaja. Derrière elle s’étendait jusqu’à l'Awraba, la bande de Ferhun, du Beni Oulid, du Zenata, du Beni Irnian, et du Beni Merasen de la bande du seigneur de Qasim de Sa.

Au nord, il était limité par la mer, à environ cinq milles de Nekor. En résumé, il occupait une certaine partie du rif marocain.

Les souverains Banu Salih furent :

  • Salih I ibn Mansur al-Himyari "al-’Abd as-Salih" (710-749)
  • al-Mu’tasim ibn Salih (749-?), connu pour être très pieux.
  • Idris I ibn Salih (?-760), qui decouvrit Nekor
  • Sa’id I ibn Idris (760-803), qui a déplacé la capitale à Nekor. Sous son règne, Nekor fut saccagée par les Normands, qui capturèrent beaucoup de prisonniers, dont quelques-uns qui furent rachetés par le souverain omeyyade d'Espagne. Plus tard, une partie de la tribu de Ghomara s'est révolté, mené par une personne appelée Segguen ; leur révolte a été matée.
  • Salih II ibn Sa’id (803-864), dont le frère a mené une révolte contre lui, mais a été vaincu.
  • Sa’id I ibn Salihibn (864-916) ; son frère et oncle plus âgés ont mené une révolte non réussie contre lui, mais il a été finalement vaincu et tué par le général fatimide Messala ibn Habus, qui a conquis le secteur durant six mois. Cependant, ses fils ont fui à Malaga auprès du calife omeyyade, et sont revenus une fois que Messala était parti de la région et chassa avec succès sa garnison.
  • Salih III ibn Sa’id (917-927) ; En remerciement, il a reconnu les califes omeyyade légitimes, de ce fait il transfère son allégeance nominale.
  • Abd Al-Badi ibn Salih "el-Mu’ayyid" (927-929) ; il a été vaincu et tué par un autre général fatimide, Musa ibn Abi’l-Afiya, qui a encore détruit Nekor. Cependant, la ville a été reprise et reconstruite par
  • Abu Ayyub Isma’il ibn ’Abd al-Malik ibn Abd ar-Rahman ibn Sa’id I ibn Salih (930?-935), qui a été vaincu et tué par encore un autre général fatimide, Sandal el-mawla. Cependant, quand Sandal est parti pour Fez, installant un gouverneur appelé Marmazu de la tribu des Ketama, les habitants se sont rebellés et installèrent à nouveau un autre membre de la dynastie.
  • Musa ibn Roumi ibn Abd as-Sami’ ibn Salih ibn Idris I ibn Salih (936?-940), qui a défait Marmazu et a envoyé sa tête au Calife omeyyade à Cordoue. Cependant, il a été bientôt exilé par son parent :
  • Abd as-Sami’ ibn Jurthum ibn Idris ibn Salih I ibn Mansour (940-947). Son peuple se revolta et le tua. Le peuple fit venir un de ses parents de Malaga.
  • Jurthoum ibn Ahmad ibn Ziyadat Allah ibn Sa’id I ibn Idris (947-970), qui adopta l’École de jurisprudence malékite.

Dès lors, le royaume demeura sous cette souveraineté jusqu'à ce que l'émir Azdâji Ya’la ibn Futuh l'ait conquise en 1019 et ait chassé la famille regnante.

[modifier] Idrissides (789 - Xe siècle)

Tandis que se reconstituent de petits royaumes berbères au sud du pays, notamment dans le Tafilalet, un prince arabe de la famille de `Ali, quatrième calife de l'islam) se réfugie dans le Moyen Atlas et les Berbères locaux le portent à leur tête en 789 sous le nom d'Idriss Ier.

Il est assassiné par un agent du calife mais son fils posthume, Idriss II, arrive à fonder la première pays on Maroc, avec Fès pour capitale.

Peu avant l'an Mille, les Idrissides disparaissent, victimes des Fatimides, venus de Tunisie puis d'Égypte, et des Omeyyades de l'émirat de Cordoue, en Espagne. Une nouvelle dynastie, proprement berbère, se lève dans les dunes du Sahara, au sein de la tribu des Sanhadja, proches parents des Touaregs.

Le 5 février 789, un prince arabe chassé de Bagdad se fait reconnaître comme roi par les Berbères d'Afrique du Nord.

C'est la naissance du Fes, deuxième État musulman après l'Omeyyades d'Espagne à s'émanciper du califat de Bagdad.

Les disciples du prophète Mahomet s'étaient emparés de l'Afrique du Nord en quelques années. Mais les tribus berbères des montagnes n'avaient eu de cesse de se révolter contre les envahisseurs arabes.

Fuyant les combats entre factions musulmanes, un prince arabe (on dit aussi chérif) se réfugie dans le Moyen Atlas. Il s'appelle Idriss et n'est autre qu'un petit-fils d'Ali et de Fatima, la fille de Mahomet.

Idriss est accueilli par la tribu berbère des Aouraba, qui vit autour de Volubilis (Oualila en berbère), une ville créée par les Romains au cœur de la Maurétanie Tingitane. Reconnu comme roi, le nouveau venu rejette l'autorité du calife de Bagdad et prend le nom d'Idriss Ier.

Après trois ans de règne, il est assassiné par un agent du calife Haroun al-Rachid. Mais il laisse une femme enceinte. Celle-ci donne le jour à un fils qui règnera plus tard sous le nom d'Idriss II.

Le nouveau roi unifie le nord du Maroc autour de sa dynastie, les Idrissides. Il quitte Oualila et transfère sa capitale à Fès, dans une magnifique vallée du Moyen Atlas. La ville devient ainsi le premier foyer de la culture marocaine.

Adossé aux premiers versants du massif du Zerhoun, au-dessus de la plaine fertile de Meknès, le village de Moulay Idriss entoure de ses maisons blanches la tombe du premier roi du Fes.

À quelques kilomètres de ce haut lieu de pèlerinage, on peut aussi flâner dans les ruines émouvantes de la cité romaine de Volubilis.

Le royaume va vivre dans une farouche indépendance, non sans développer des relations étroites et parfois violentes avec les califes Omeyyades d'Espagne.

La culture marocaine, fécondée par les tribus nomades du Sud saharien, s'est développée en complète autonomie, à l'écart des influences arabes et turques.

Les minarets à section carrée, tels que la Koutoubia de Marrakech ou la Giralda de Séville (copie conforme de la première), en sont l'illustration. Ils se distinguent des minarets fuselés d'inspiration turque que l'on retrouve en Algérie, en Tunisie et au-delà.

[modifier] Almoravides (1069-1147)

Les Sanhadja sont organisés sous la forme d'une confrérie religieuse et combattante. On les appelle Almoravides, de l'arabe el-morabitum qui veut dire : ceux du ribât, le ribât désignant une sorte de monastère musulman. Ils détruisent le royaume africain du Ghana, sur les bords du Niger, en 1058, avant de remonter vers le nord sous la conduite de Youssef ben Tachfin (ou Youssouf ibn Tachfin).

Dans une oasis au pied du Haut Atlas, le chef des Almoravides fonde Marrakech, deuxième ville impériale du Maroc, qui donnera son nom au pays. Puis il conquiert la moitié de l'Afrique du Nord. Il traverse enfin le détroit de Gibraltar pour secourir les émirs omeyyades, en butte à l'offensive du roi chrétien de Castille Alphonse VI (assisté d'un fameux chevalier, le Cid). Les Almoravides écrasent les Castillans à Zallaca (aujourd'hui Sagrajas) en 1086.

Marrakech devient la capitale d'un empire immense, du Niger au Tage, mais celui-ci est fragilisé par le dogmatisme et l'intolérance religieuse des Almoravides.

[modifier] Almohades (1147-1248)

Dans le Haut Atlas, un lettré du nom d'Ibn Toumert prêche le retour à une foi en l'unicité de Dieu. Lui-même se présente comme un «Mahdi» (guidé par Dieu). Après sa mort, ses disciples, les Almohades (d'un mot arabe qui désignent ceux qui proclament l'unicité de Dieu) partent en guerre contre les Almoravides sous la conduite d'Abd el-Moumin.

Celui-ci défait les Almoravides en 1147 et, s'arrogeant le titre religieux de calife, s'occupe de consolider l'administration de son État et de fonder des universités. On lui doit la célèbre Koutoubia de Marrakech. Ses descendants vont régner avec brio sur l'empire almohade pendant un demi-siècle, jusqu'à ce qu'ils soient eux-mêmes défaits par les chrétiens en 1212 à Las Navas de Tolosa.

[modifier] Mérinides (1248-1465)

Au Maroc proprement dit, le chef berbère Abou Yahia chasse les derniers Almohades et fonde la dynastie des Mérinides. Après quelques belles réalisations dans les domaines artistiques et culturels, les Mérinides manifestent leur faiblesse face à l'expansion des Portugais qui occupent le port de Ceuta, près du détroit de Gibraltar, en 1415, et commencent de grignoter le littoral.

[modifier] Dynastie Wattasside (1465-1555)

Les Wattassides ou Ouattassides ou Banû Watâs venaient d'une tribu berbères Zénètes comme les sultans Mérinides. Ces deux familles étaient apparentées et les Mérinides ont recruté de nombreux vizirs chez les Wattassides. Les vizirs wattassides prirent peu à peu le pouvoir que le dernier sultan mérinides perdit complètement en 1465. Il s'en suivit une période de confusion qui dura jusqu'en 1472. Le Maroc se trouva coupé en deux avec au sud une dynastie arabe émergeante, les Saadiens, et au nord le sultanat wattasside.

En 1472, les Mérinides venaient de perdre leurs territoires andalous et ils ne conservaient plus que Gibraltar (1340) et les Hispaniques commençaient à occuper les côtes, Ceuta avait été prise par les Portugais (1415). En dépits de leurs rivalités les musulmans et les chrétiens continuaient à avoir de bonnes relations commerciales.

Les Wattassides donneront finalement le pouvoir à une dynastie se réclamant de ses origines arabes chérifienne les Saadiens (1554). Cette période d'un siècle, marque un regain de la foi musulmane.

[modifier] Saadiens (1555-1659)

Les Saadiens sont une dynastie arabe chérifienne originaire de la vallée du Draâ ayant régné au Maroc. Elle fut au pouvoir de 1511 avec le sultan Abou Abdallah Mohammed. À partir de 1554 elle contrôle entièrement le Maroc, alors que l'est du Maghreb est sous le contrôle des Ottomans et que les Portugais tentent de s'installer sur la côte atlantique. Elle prit fin en 1659 à la mort du sultan Ahmad II.


1627-1638 Republique du Bou Regreg (Rabat et Sale)
1631-1666 Tafilalet

[modifier] Maroc (1660 - 1912)

Les Saadiens ne tardent pas à être victimes de nouveaux-venus, les alaouites du Tafilalet, qui tirent leur nom d'une lointaine parenté avec Ali, le gendre du Prophète ! C'est l'héritier de cette dynastie, en la personne de Mohammed VI, qui dirige aujourd'hui le Maroc.

Le fils du fondateur, Moulay Ismaïl, contemporain de Louis XIV, déplace sa capitale à Meknès, à 60 kilomètres de Fès et non loin de l'antique Volubilis. Il repousse différentes offensives européennes et lutte avec un certain succès contre les tribus berbères insoumises des montagnes.


[modifier] Période pré-coloniale

L'Espagne, ulcérée par les succès des colonisations accomplies par la France, s'est jetée sur les Jaâfarine, îlots en Méditerranée qu'elle occupa en mai 1848. Et pour noyer sa déconfiture politique interne, provoque la guerre de Tétouan en 1859-1860 ce qui imposa au Maroc de nouvelles et lourdes pertes humaines en sus de l'indemnité de guerre qui aggrava encore plus sa désastreuse économie.

Son hégémonisme ne fut stoppé que par le sultan Moulay Hassan 1er, mais à son décès en 1890, et la mort du Régent, Ben Moussa dit Ba Ahmad en 1900, les manœuvres coloniales reprennent de plus belle sur le Maroc, la France en premier, occupa et intégra d'immenses terres marocaines dans son département de l'Algérie française entre 1902 et 1904.

Il s'agit outre Lalla Maghnia et le Sahara central touchant la frontière du Mali, le Touat, Tidikelt, la Saoura, Béchar, Jorf Torba, Abbadia, Métarfa, Hassi Regel, N'khaila, El Hamira, Kenadsa, Sahela, Merkala, Timimoun, etc.

La Conférence Internationale tenue à Algésiras en 1906 sur le Maroc, a aboutit au traité de Fès, instituant le régime du protectorat français le 30 mars 1912, et le sous protectorat espagnol sur le nord du Maroc (Tanger exclue) en octobre de la même année.

  • 1894 : mort de Moulay-al-Hasan, proclamation du nouveau sultan, le jeune Moulay Abd el-Aziz. Mais la réalité du pouvoir appartient à Ba Ahmed, ce qui montre l’influence des éléments noirs dans les affaires marocaines.
  • 1900 : les finances marocaines prospèrent grâce aux résultats de l’action économique de Moulay al-Hasan. Cela garantit au Maroc l’indépendance nationale.
  • 1900 : mort de Ba Ahmed qui est remplacé par le prodigue Moulay Abd el-Aziz. Ces dépenses favorisent l’intervention des organismes de crédit européens dont la banque de Paris et des Pays-Bas.

[modifier] Coup de Tanger

Le 31 mars 1905 survient le «coup de Tanger», à l'initiative de l'empereur d'Allemagne Guillaume II. Il va précipiter la mainmise de la France sur le sultanat du Maroc.

Ce pays qui avait conservé son indépendance contre vents et marées pendant douze siècles va devoir supporter le protectorat français pendant quatre décennies.

Depuis qu'elle a occupé et colonisé l'Algérie, la France se préoccupe de la sécurité des confins algéro-marocains et lorgne sur le sultanat voisin, l'un des derniers pays indépendants d'Afrique. Ses commerçants et entrepreneurs s'y montrent très actifs, notamment à Casablanca, un port de création récente.

En concluant en 1904 l'Entente cordiale, la Grande-Bretagne accepte le principe d'un protectorat français sur le Maroc. Mais l'empereur allemand Guillaume II, quelque peu mégalomaniaque, ne l'entend pas de cette oreille. Non content de sa suprématie sur le continent européen, il veut avoir sa part des conquêtes coloniales.

En vue de prévenir la mainmise de la France sur le Maroc, il débarque théâtralement à Tanger, au nord du sultanat, traverse la ville à cheval, à la tête d'un imposant cortège, et va à la rencontre du sultan Abd-ul-Aziz pour l'assurer de son appui. Ce «coup de Tanger» entraîne une poussée de germanophobie en France et la démission du ministre français des Affaires étrangères, Théodore Delcassé.

[modifier] Conférence d'Algésiras

Voir l’article Conférence d'Algésiras.

Le coup de Tanger débouche aussi sur la réunion l'année suivante, du 16 janvier au 7 avril 1906, d'une conférence internationale à Algésiras, au sud de l'Espagne. Elle confirme l'indépendance du Maroc (indépendance qui ressemble plutôt à une mise sous tutelle internationale). Elle rappelle le droit d'accès de toutes les entreprises occidentales à son marché…

Mais au grand dam de Guillaume II, elle établit aussi implicitement des «droits» particuliers de la France sur l'empire chérifien : c'est ainsi que la France et l'Espagne se voient confier la police des ports marocains et un Français est chargé de présider la Banque d'État du Maroc.

[modifier] Incident d'Agadir (1911)

Voir l’article Canonnière d'Agadir.

Là-dessus, le faible Abd-ul-Aziz est renversé par son frère Moulay Hafiz. Mais celui-ci, assiégé dans Fès par les tribus berbères du Moyen Atlas, appelle les Français à son aide. Ces derniers ne se font pas prier. En avril 1911, une armée occupe les villes impériales de Rabat, sur la côte atlantique, Fès et Meknès dans le Moyen Atlas.

L'Allemagne y voit une violation des accords signés à Algésiras cinq ans plus tôt. Elle envoie la canonnière Panther vers Agadir sous le prétexte de protéger les entreprises de la région et plus sérieusement pour marquer son territoire et signifier à la France qu'elle n'a pas tous les droits au Maroc. Les gouvernements français et britannique en sont informés le 1er juillet 1911.

L'empereur Guillaume II est surpris par la vivacité de la réaction britannique : le Premier ministre David Lloyd George affiche sans ambiguïté sa solidarité avec Paris et ne craint pas de menacer Berlin. Les diplomates français sont eux-mêmes prêts à l'affrontement… La Grande Guerre que d'aucuns espèrent va-t-elle éclater sur ce futile différend ?

Finalement, l'affaire se résoud grâce à la politique d'apaisement du Président du Conseil français, Joseph Caillaux. A juste titre convaincu qu'une guerre entraînerait la ruine de l'Europe, il manœuvre avec une sage modération de concert avec le baron de Lancken, conseiller à l'ambassade d'Allemagne à Paris et intime de Guillaume II. On aboutit ainsi à un traité franco-allemand le 4 novembre 1911, avec un échange de territoires en Afrique équatoriale, entre le Cameroun, colonie allemande, et le Congo, colonie française. L'Allemagne concède par ailleurs à la France une entière liberté d'action au Maroc.

Ce traité d'apaisement est ressenti de part et d'autre comme une lâche concession à l'ennemi. A la tribune du Sénat français, Georges Clemenceau lance : «De bonne foi, nous voulons la paix… Mais enfin, si on nous impose la guerre, on nous trouvera. Nous venons d'une grande histoire, nous entendons la conserver». Joseph Caillaux doit céder le pouvoir le 11 janvier suivant à Raymond Poincaré (en 1917, en pleine guerre mondiale, il échappera de peu à une condamnation à mort réclamée par Clemenceau).


[modifier] Parenthèse des protectorats français et espagnol (1912 - 1956)

Les protectorats français et espagnol au Maroc
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Les protectorats français et espagnol au Maroc

En 1856 les pressions européennes sur le Maroc aboutissent à un rigoureux traité commercial entre l'Angleterre et ce dernier offrant ainsi de grands avantages à l'empire britannique.

Les jeunes rois marocains, moins vigoureux que leur prédécesseurs, vont devoir faire face à la pression des Européens, qui se fait menaçante après la conquête d'Alger par les Français en 1830. Les Espagnols ripostent en 1860 à des attaques contre les villes de Ceuta et Melilla en battant à plate couture l'armée marocaine. L'indépendance du Maroc est désormais en suspens. À la veille de la Première Guerre mondiale, en 1912, le pays devient officiellement un protectorat français cependant que la région de Tétouan, au nord, et celle d'Ifni, au sud, sont tenues par l'Espagne.

Mais après son départ, Paris tente par le dahir berbère du 16 mai 1930 de soustraire les tribus berbères à l'autorité du sultan. C'est le début d'une agitation nationaliste qui ne cessera qu'un quart de siècle plus tard avec le retour du pays à l'indépendance.


[modifier] Chronologie

Résident général auprès du sultan, le général Hubert Lyautey modernise hardiment les infrastructures tout en respectant les institutions du sultanat

  • 1902 - 1912 : la pénétration économique européenne s’intensifie à tel point que le sultan Moulay Hafid, frère de Moulay Abd el-Aziz, est contraint de signer en 1912 le traité de protectorat qu’est la convention de Fès.
  • 1907 : les forces françaises doivent intervenir pour protéger les nationaux.
  • 1907-1910 : Hubert Lyautey pacifie le Maroc oriental, le général Drude qui succède au général Amade doit pacifier le Maroc occidental
  • 1911 : les troupes françaises doivent dégager le Sultan assiégé dans Fès. Cette intervention déclenche la seconde crise marocaine.
  • 1912 : Hubert Lyautey est nommé résident général de France, ce qui provoque le soulèvement de tribus. Moulay Youssef remplace le sultan Moulay Hafid, il voit son autorité sur le Maroc affermie.
  • 1953 : Emeutes populaires à Casablanca durement réprimées : le gouvernement français craint une extension aux autres villes marocaines. Le sultant Mohammed Ben Youssef refuse d'abdiquer : les autorités françaises déposent le souverain et le condamne à l'exil à Madagacar. Le gouvernement français installe au Palais de Rabat Mohammed Ben Arafa, parent éloigné de Mohammed Ben Youssef : il est agé de 70 ans. L'Espagne de Franco, non prévenue de cette manœuvre, refuse de reconnaître sa légitimité. La zone marocaine sous domination espagnole allait devenir ainsi pour les nationalistes marocains en fuite un sanctuaire d'où ils organisèrent des opérations de résistance contre la présence française.
  • 1955 : la France, empêtrée dans les conflits coloniaux en Indochine et en Algérie, décide d'aborder la question marocaine. Edgar Faure, président du Conseil, négocie avec Mohammed Ben Arafa : des pré-pourparlers de négociation sont menés à Aix les Bains (Savoie) entre le 22 et le 26 août entre, côté marocain : Si El Hadj El Mokri, Grand Vizir, Si Kolti, délégué du Grand Vizir aux PTT, Si Thami El Mosbi, délégué du Grand Vizir aux Finances, Si Berrada, Vizir adjoint au Grand Vizir pour les affaires économiques, Si Abderrahaman El Hajoui, Directeur adjoint au protocole et S.E. Hadj Fatemi Ben Slimane, ancien pacha de Fez, et côté français : Edgar Faure, président du Conseil, Antoine Pinay, ministre des Affaires étrangères, Robert Schumann, Garde des Sceaux, Pierre July, ministre des Affaires marocaines et tunisiennes et le général Kœnig, ministre de la Défense nationale. Le sultan Moulay Ben Arafa démissionne le 1er octobre 1955. Le 16 novembre le sultan Mohammed Ben Youssef, accompagné de son fils Moulay Hassan, futur Hassan II, revient à Rabat. Il entame aussitôt des discussions avec le gouvernement français au chateau de la Celle-Saint-Cloud.
  • 1956 L'indépendance du Maroc est proclamée le 2 mars. Le sultan Sidi Mohammed ben Youssef prend le titre de roi Mohammed V. Hassan II lui succéda puis, actuellement, Mohammed VI.

[modifier] La Première Guerre mondiale

  • 1915 : Hubert Lyautey reçoit l’ordre de Paris de retirer les troupes de l’intérieur pour les envoyer en France. Cette évacuation semble prématurée dans la mesure où la pacification se heurte encore à des mouvements rebelles soutenus par les Allemands.

[modifier] La Guerre du Rif

Le 27 mai 1926, le chef berbère Abdelkrim (ou Abd el-Krim) se rend aux troupes françaises, mettant un terme à cinq ans de lutte anticoloniale dans le Rif

Le Rif est une chaîne montagneuse qui borde le littoral méditerranéen du Maroc. Habité par de farouches tribus berbères, il a régulièrement résisté aux tentatives d'invasion venues des royaumes chrétiens du nord (Espagne, Portugal).

Après l'établissement d'un protectorat conjoint de la France et de l'Espagne sur le royaume marocain, en 1912, le Rif persiste dans sa résistance à l'occupation étrangère. Les Espagnols, auxquels revient l'administration de la région, ont le plus grand mal à soumettre ses populations.

En 1921, la tribu des Beni Ouriaghel, installée dans la région d'Al-Hoceima, entre en rébellion ouverte sous la conduite d'un ancien fonctionnaire de l'administration espagnole, Mohamed Ben Abdelkrim El-Khattabi (30 ans). Ce jeune chef charismatique et intelligent lève une petite armée et inflige quelques échecs aux Espagnols.

Là-dessus, le général Sylvestre lève une puissante armée pour en finir avec les Beni Ouriaghel. Mais il essuie une dramatique défaite à Anoual en juin 1921. La presque totalité de ses troupes, soit 15 000 soldats espagnols, trouve la mort dans la bataille. Le général lui-même se suicide.

Fort de la renommée que lui vaut sa victoire, et riche surtout de la grande quantité d'armes légères et lourdes saisies sur le champ de bataille, Abdelkrim étend son autorité à l'ensemble du Rif. En février 1922, il proclame la République rifaine et s'en désigne président.

À Madrid, les échecs du gouvernement espagnol face à Abdelkrim sont à l'origine d'un coup d'État le 13 septembre 1923 par le général Miguel Primo de Rivera (53 ans). Celui-ci suspend la Constitution et instaure la dictature, comme Mussolini en Italie un an plus tôt.

Non content de ses victoires face aux Espagnols, Abdelkrim envoie des émissaires aux tribus de la zone du protectorat français pour les inviter à le rejoindre dans la rébellion.

Hubert Lyautey, résident général de la France auprès du souverain alaouite, renforce les postes d'avant-garde pour protéger les villes de Meknès, Taza et Fès. Mais le «maréchal monarchiste» est mal vu du gouvernement républicain et n'obtient pas les renforts réclamés.

Quand Abdelkrim lance en avril 1925 son offensive vers le sud, il repousse sans trop de mal les troupes françaises vers Fès et Taza. Lyautey démissionne et le gouvernement français confie les opérations au maréchal Philippe Pétain, auréolé de sa victoire à Verdun et bien en cour dans les milieux républicains.

Pétain obtient de Paris les moyens qui avaient été refusés à Lyautey. Il organise une contre-offensive massive en s'appuyant sur l'aviation. Il bénéficie du concours des Espagnols qui, sous la direction du général Primo de Rivera lui-même, réussissent un audacieux débarquement à Alhucemas le 8 septembre 1925.

Les troupes d'Abdelkrim se débandent et leur chef demande à négocier. Comme les pourparlers engagés à Oujda échouent, le rebelle ne voit plus d'autre issue que de se rendre pour protéger les siens.

Il est exilé dans l'île de la Réunion mais réussit à s'échapper à la faveur d'un transfert en France et se réfugie au Caire où il meurt en 1963.

La guerre du Rif demeure comme l'une des plus grandes épopées nationales du Maroc. Aux yeux des nationalistes arabes, elle reste un grand symbole de la lutte anticoloniale.


[modifier] La Seconde Guerre mondiale


[modifier] Le sultan du Maroc est déposé

Le 20 août 1953, le sultan du Maroc Sidi Mohammed est contraint d'abdiquer par le Glaoui (*), avec la complicité des Français

La France exerce un protectorat sur le Maroc depuis la convention de Fès de 1912. À la gestion éclairée du général Hubert Lyautey, résident général auprès du sultan, succède en 1925 une administration beaucoup plus coercitive. Par le dahir berbère du 16 mai 1930 qui prétend détacher les tribus berbères du sultan, Paris laisse entrevoir sa volonté de remplacer le protectorat par une colonisation directe.

Il s'ensuit des ferments de révolte nationaliste dans le pays. L'invasion de la France par les Allemands en 1940 puis, en 1942, le débarquement anglo-américain sur les côtes du Maroc, abaissent l'autorité de la France. En 1943 est fondé par des nationalistes marocains le parti de l'Istiqlal (indépendance en arabe)

Après la Seconde Guerre mondiale, les Français répriment les émeutes de Rabat, Fès, Tanger… Ils rejettent la revendication par le sultan d'une complète indépendance selon une promesse qui lui a été faite en 1943 par le président américain Franklin Roosevelt lui-même.

Pour affaiblir le sultan, Paris suscite et attise la révolte féodale du Glaoui, le pacha de Marrakech. Enfin, ils obligent le sultan à abdiquer et l'exilent en Corse puis à Madagascar. Mais cela n'a d'autre effet que de grandir son prestige au sein de la population marocaine. Il est remplacé sur le trône par un souverain potiche, Mohamed ben Arafa.

Les attentats contre la présence française se multiplient. À Meknès, au cœur des plateaux céréaliers où sont établis de nombreux colons européens, des émeutes se soldent par de nombreuses victimes.

Contre l'avis de ses ministres gaullistes, le président du Conseil Edgar Faure engage deux ans plus tard des pourparlers avec le sultan. Ils aboutissent à l'indépendance du Maroc le 2 mars 1956.

Le souverain de retour d'exil convertit son titre de sultan en celui de roi sous le nom de Mohammed V et le 7 mars 1956, annonce officiellement à son peuple le retour à l'indépendance.

[modifier] Le Maroc moderne (depuis 1956)

L'Espagne à son tour reconnaît l'indépendance du pays le 7 avril 1956 avant de restituer le protectorat du Tétouan. Enfin le statut international de Tanger est aboli le 21 octobre de la même année et le grand port retourne dans le giron du royaume.

Les premiers années après l’indépendance, jusq'à 1960, la politique marocaine consista, dans un premier temps, à reconstituer le “grand Maroc”, projet dans lequel le roi ne voulait pas être débordé par le parti de l’Istiqlal. Après le départ de ministre Allal el-Fassi l'idée fût quittée.

En 1969, l'Espagne cède Ifni.

[modifier] 1963 : Guerre des sables

[modifier] Le dossier du Sahara occidental

Mohammed V, le souverain marocain, revendiquait le rattachement de ces territoires au nom de « droits historiques ». En effet, il considérait, tout comme la majorité de ses sujets et le puissant parti de l’Istiqlal, que le royaume était un “ État démembré ” victime de la période coloniale, divisé en 7 zones et qu’une indépendance pleine et entière signifiait le retour de ces entités dans le makhzen.

Des officines marocaines créèrent alors l’Armée de Libération du Maroc du Sud, regroupant essentiellement des combattants sahraouis, qui concentra ses attaques contre les Espagnols durant les années 1956 et 1957. Cette armée fut mise hors d’état de nuire par une action franco-espagnole d’envergure, “ l’opération Ecouvillon ” où l’on usa de bombardements aériens. Un autre mouvement, cette fois–ci indépendantiste, allait naître en 1967, le Front de Libération du Sahara, qui allait devenir, en 1973, le Front Populaire de libération du Saguiet el Hamra et du Rio de Oro, plus connu sous son acronyme Front Polisario.

Le 17 septembre 1974, le Maroc et la Mauritanie saisissent la Cour internationale de justice pour lui poser deux questions : “ Le Sahara occidental était-il terra nullius à l’arrivée des Espagnols ? S’il ne l’était pas, quels étaient les liens juridiques de ce territoire avec le Royaume du Maroc et l’ensemble mauritanien ? ”. “Dans sa volonté de contenter les deux parties, la cour répondit clairement à la première question en disant que le Sahara n’était pas un territoire sans maître, mais donna en revanche une réponse inutilisable à la seconde puisqu’elle déclara qu’il existait des liens d’allégeance entre le Sultan du Maroc et les tribus sahariennes, mais sans aucun lien de souveraineté entre le territoire du Sahara occidental et le Maroc. ”

[modifier] 1975 : La Marche Verte

Alors que parallèlement, les négociations bipartites et tripartites avec l’Espagne et la Mauritanie s’enlisaient dans des méfiances réciproques, le roi Hassan II décida de précipiter l’issue de la crise en initiant en octobre 1975 une action éminemment symbolique, la Marche Verte, qui engendra une énorme mobilisation populaire puisque 350 000 personnes suivirent le roi. L’Espagne, préoccupée par la fin de règne de Franco et par sa succession, se retire en février 1976 sans qu’aucune solution n’ait été avalisée par toutes les parties et par les instances internationales.

[modifier] 1976 : Deuxième Guerre entre l'Algérie et le Maroc

Le 27 janvier 1976, éclata la deuxième guerre entre l'Algérie et le Maroc. En fait, ce dernier pays affirmait ses visées territoriales sur ce Sahara que l'armée de Libération marocaine avait envahit en 1957 avant d'etre refoulée par la Légion étrangère espagnole avec l'aide des unités françaises du sud algérien et de l'Afrique occidentale française, tandis que l'Algérie méditerranéenne, refusant l'extension de son voisin, aspirait à un "couloir" vers l'Atlantique, qui, outre son caractère politique et stratégique, lui permettrait d'évacuer notamment son minerai de fer de Gara Jbilet.

Le conflit devenait inévitable. Le 28 novembre, les Marocains s'emparent de Smara. Le 10 décembre, l'ONU décide l'organisation d'un référendum au Sahara. Le 11, 4 000 soldats marocains font leur entrée à El Ayoun. De son côté, la Mauritanie, le 19 décembre, s'empare de La Guerra, à sa frontière avec le Sahara espagnol. Dans une conférence de presse, le roi Hassan II déclare : « Logiquement, j'attends qu'Alger me fasse la guerre ». Le 9 janvier 1976, l'armée marocaine fait son entrée à Dakhla(ex Villa Cisneros). Elle est rejointe le 12 par les Forces armées mauritaniennes. Le même jour, les derniers éléments de la Légion espagnole quittent le Sahara. L'Algerie, laissée en dehors des Accords de Madrid, a décidé de précipiter son armée dans le territoire du Sahara occidental. Le 27 Janvier, la guerre éclate entre les deux pays dans la localité d'Amgala. Les communiqués contradictoires se succèdent, les campagnes de presse sont virulentes. Il y a grand risque que les escarmouches localisées soient dépassées et que les deux pays se dressent l'un contre l'autre.

Le 29, l'armée algérienne fût contrainte de se retirer de la région d'Amgala suite à cette bataille, en laissant 100 morts et 200 prisonniers entre les mains des FAR (Forces armées royales) dont des centaines seront liberes par Hassan II.

En 1979, la Mauritanie affaiblie, se retira du conflit et le Maroc ne tarda pas à annexer la majeure partie du territoire situé dans le sud, auparavant revendiqué par la Mauritanie. Au cours des années 80, la stratégie du Maroc consistera à consolider progressivement son contrôle sur le territoire, par la construction d'un mur de défense. Construit en six étapes, s’étalant de 1980 à 1987, il comporte cinq « brèches » censées assurer le droit de suite pour les troupes marocaines. Des tranchées de plusieurs mètres sont creusées en plusieurs endroits en contrebas du mur, de façon à minimiser le risque d’une incursion adverse. Tout le long du mur, des unités de surveillance se relaient aux unités d’intervention, équipées de radars et protégées de barbelés. Chaque mur est censé sécuriser la zone qui le sépare de l’Atlantique. D’une longueur totale dépassant les 2500 km, le mur de défense est surveillé par plus de 90 000 hommes. Une bande de plusieurs centaines de mètres de champs de mines en interdit l’accès.

[modifier] 1991: Cessez-le-feu

En août 1988, le Maroc et le Polisario approuvent le plan de règlement de l’ONU, mais sans doute en espérant, chacun, forcer la décision par les armes. En juin 1990, et malgré l’adoption du plan, chacun poursuit son propre plan : durer et porter la guerre sur le plan politique pour le Polisario, courir derrière la légitimité internationale et rattraper près de deux décennies d’erreurs politiques et d’absences diplomatiques pour le Maroc. Le Plan, outre les dispositions référendaires, crée la Minurso en 1991 (Mission des Nations unies pour le Sahara Occidental) qui, avec ses 1000 hommes, veillera à l’identification des votants et au respect du cessez-le-feu. C’est à cette époque, déjà, qu’apparaîtront les premières difficultés pour la définition du corps électoral. Pendant ce temps, la communauté internationale tente de réunir, pour de bon, les deux parties autour d’une table de négociation. Mais les résultats restent frustrants. C’est le 16 septembre 1997 que seront signés les accords de Houston sur la reprise du processus d’identification et la mise en œuvre du plan de règlement. Mais le contenu de ces accords et particulièrement le dernier point qui stipule que "les tribus contestées se présenteront individuellement devant la commission d’identification" provoque la colère des tribus Tekna, essentiellement dans le nord du Sahara. Blocage général et retour à la case départ. En septembre 2000, le Maroc propose pour la première fois une solution négociée dans le cadre de la souveraineté marocaine. Le Polisario s’en tient au référendum. Nouveau blocage. C’est James Baker qui revient à la charge, cette fois en mai 2001, avec un projet d’accord-cadre qui accorde les pouvoirs locaux de gestion aux Sahraouis, le Maroc gardant tous les attributs et prérogatives de la souveraineté, sécurité, diplomatie, finances. Le Polisario refuse. Le 19 février 2002, c’est le tour du S.G de l’ONU, Kofi Annan, de proposer quatre options dont l’une est inédite, proposée par l'Algerie : la division du territoire entre Marocains et Sahraouis. L’Algérie accepte, le Maroc refuse. Pas de troisième option. Les résolutions se multiplient et la Minurso prend racine au Sahara quand, le 31 juillet 2003, le conseil de sécurité adopte la résolution 1495 qui remet les compteurs à zéro : un référendum d'autodétermination après 4 ou 5 années de transition. L'éventualité d'une indépendance est clairement évoquée. Le Maroc formule une contre-proposition qui pourrait ouvrir la voie à un État fédéral sur le modèle espagnol.

L'île Perejil, qui ne possède aucune habitation permanente, fut le théâtre d'une confrontation avec le Maroc et Espagne en 2002.

19 août 2005 : libération de 404 prisonniers de guerre marocains, détenus par le Front Polisario à Tindouf grâce à une médiation des États-Unis. En 2006 l'ONU continue toujours de chercher une solution acceptée par toutes les parties.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes


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