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George Orwell - Wikipédia

George Orwell

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Pour les articles homonymes, voir Blair. 

George Orwell
Naissance : 25 juin 1903
Motihari (Inde)
Décès: 21 janvier 1950
Londres (Royaume-Uni)
Occupation : Écrivain

George Orwell est un auteur britannique, de son vrai nom Eric Blair. Il est né à Motihari en Inde le 25 juin 1903, et meurt à Londres le 21 janvier 1950 de tuberculose.

Sommaire

[modifier] Biographie

[modifier] Une Éducation anglaise

Chapelle du collège d'Eton
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Chapelle du collège d'Eton

Eric Arthur Blair est né le 25 juin 1903 à Motihari, Bengale, dans une famille appartenant à la moyenne bourgeoisie anglaise [1]. Il est le fils de Richard Walmesley Blair, un fonctionnaire de l'administration des Indes chargé de la Régie de l'opium (le commerce de l'opium, essentiellement en direction de la Chine, était à l'époque un monopole d'État) et d'Ida Mabel Blair. Il a deux sœurs, Marjorie (l'aînée) et Avril (la cadette). Il retourne en Angleterre en 1904 [2] en compagnie de sa mère et de sa sœur. Éric ne revoit son père qu'en 1907, lors d'une permission de trois mois accordée à ce dernier, qui ne rejoindra définitivement sa famille qu'en 1911, après sa mise en retraite.

À cette époque, le jeune Éric Blair était déjà pensionnaire de la preparatory school [3] de St Cyprien, qui lui inspirera bien plus tard, dans les années 1946-1947, un récit, qu'il présentera comme étant autobiographique et qui ne sera publié qu'après sa mort : Such, Such were the Joys, dans lequel il décrit quel « épouvantable cauchemar[4] » furent pour lui ces années d'internat [5]. Éric Blair fut néanmoins un élève brillant et travailleur (il passait auprès de ses camarades pour un « intellectuel[6] »), que ses maîtres motivaient en lui rappelant que c'était à une bourse qu'il devait son admission à St Cyprien.

Signe de son excellence scolaire, Blair obtient une bourse au collège d'Eton, la plus réputée des public schools, où il étudie de 1917 à 1921. Orwell gardera un assez bon souvenir de ces années, durant lesquelles il travaille peu, passant graduellement du statut d'élève brillant à celui d'élève médiocre, et faisant montre d'un tempérament volontier rebelle (rébellion qui semble-t-il n'est aucunement liée à des revendications d'ordre politique ou idéologique). À cette époque, il a deux ambitions : devenir un écrivain célèbre (il écrit des nouvelles et des poèmes -médiocres[7]- dans une revue du college), et retourner en Orient, qu'il connait surtout par l'intermédiaire des souvenirs de sa mère.

[modifier] Au service de l'Empire

La (relative) prospérité de la famille Blair était étroitement liée à l'Impérialisme britannique : outre son père, on peut citer l'arrière-grand-père paternel du futur George Orwell (propriétaire d'esclaves en Jamaïque) ou encore son grand-père maternel (marchand de teck en Birmanie). Aussi, même s'il s'agit d'une peu glorieuse conclusion à une scolarité effectuée dans d'aussi prestigieux établissements, est-ce donc tout naturellement que le jeune Eric Blair endosse l'uniforme et retourne aux Indes en 1922 pour devenir sergent dans la police impériale en Birmanie.
La situation sur place est à ce moment, sinon toujours explosive, du moins souvent tendue[8] entre les Birmans et leurs colonisateurs  : le nationalisme birman prend alors son essor, marqué par plusieurs mouvements de grève, en général violemment réprimés[9]. La mission des Britanniques est, selon le mot d'un ancien gouverneur adjoint de Birmanie, de « faire régner la loi et l'ordre dans des régions barbares[10]. »

Orwell qualifiera plus tard son temps de service comme ayant consisté en « cinq années d'ennui au son des clairons[11]. » Après avoir effectué ses neuf mois règlementaires à l'école d'entraînement de la police, il connait six lieux d'affectation différents, en général peu reluisants. Il laissera l'image d'un grand jeune homme taciturne et solitaire, occupant la majeure partie de son temps libre à la lecture. Parmi les anecdotes que l'on peut citer concernant cette période, on notera qu'il aurait un jour assisté à une exécution capitale, ce qui lui inspirera l'essai Une pendaison, « son premier écrit qui témoigne d'un style distinctif et du talent d'Orwell[12]. »

On ne connait pas non plus avec certitude le détail de l'évolution intérieure qui le fait passer de l'ennui au dégoût de sa fonction comme rouage de l'administration coloniale. Mais il est permis de penser que ces propos de Flory, l'anti-héros d'une Histoire birmane, ne doivent pas être très éloignés de ce que pense le fonctionnaire de police Eric Blair vers 1927 : « Le fonctionnaire maintien le Birman à terre pendant que l'homme d'affaires lui fait les poches[13] »
Quoiqu'il en soit, à la fin de l'année 1927, il jette l'éponge : arguant de raisons de santé (sur lesquelles nous ne savons rien), il rentre en Angleterre, et donne sa démission. Il annonce alors à sa famille qu'il a décidé de se consacrer à l'écriture.
Et, tout au long des vingt-deux ans qu'il lui reste à vivre, il restera un ennemi déclaré de l'Impérialisme britannique.

[modifier] Des débuts d'écrivain difficiles

Il semble qu'Eric blair n'ait guère eu de dons particuliers pour l'écriture, si l'on en croit le témoignage de ceux qu'il fréquente à l'époque[14] : il travaille donc d'arrache-pied, écrit poèmes sur nouvelles et multiplie les ébauches de romans.
En parallèle, à l'automne 1927, il explore les bas-fonds londoniens, enquêtant sur les conditions de vie des plus démunis, les suit sur les routes et dans les sinistres asiles de nuit : il espère en tirer la matière d'un ouvrage sur les conditions de vie des pauvres, et il tente par là d'exorciser la culpabilité qui le ronge d'avoir « été l'exécutant d'un système d'exploitation et d'oppression[15] » en Birmanie.
Au printemps 1928, il décide d'aller s'installer à Paris (où vit l'une de ses tantes) pour écrire. Il y reste dix-huit mois, au cours desquels nous ne savons pas grand chose de ce qu'il a fait[16], si ce n'est qu'à l'automne 1929, à court d'argent et après avoir donné quelques leçons d'Anglais, il fait la plonge durant quelques semaines dans un hôtel de luxe de la rue de Rivoli. Durant cette période, il publie épisodiquement des articles dans des journaux communistes (tel que Le Monde, hebdomadaire dirigé par Henri Barbusse[17]). De la quasi-totalité de ses écrits de cette période, il ne reste rien. Il retourne en Angleterre en décembre 1929, juste à temps pour passer les fêtes de Noël avec sa famille. Fauché, n'ayant rien publié de prometteur, sa santé mise à mal par une pneumonie contractée l'hiver précédent, l'équipée parisienne apparait comme un fiasco intégral.

Il reprend son exploration des bas fonds de la société anglaise au printemps suivant, partageant la vie des vagabonds et des clochards, tantôt quelques jours, tantôt une semaine ou deux[18]. Mais il est contraint de mettre un terme à ses expéditions quelques mois plus tard : il n'a plus les moyens financiers suffisants pour poursuivre ses vagabondages !

Il se décide à accepter un poste d'enseignant dans une école privée, dans une petite ville où il s'ennuie (Hayes, dans le Middlesex). Il en profite pour achever Dans la Dèche à Paris et à Londres, qui parait au début de l'année 1933[19]. C'est à cette occasion qu'il prend le pseudonyme de George Orwell[20]. Même si les critiques sont bonnes, les ventes sont médiocres. Qui plus est, l'éditeur d'Orwell craint le procès en diffamation pour Une histoire birmane (dont la rédaction est achevée à l'automne 1934) qui pour cette raison est tout d'abord publié aux États-Unis[21]. À cette période, Orwell s'enthousiasme pour l'Ulysse de James Joyce et contracte une nouvelle pneumonie, qui l'oblige à abandonner sa charge d'enseignant (ou plutôt, qui l'en libère).

[modifier] À la rencontre du prolétariat

[modifier] Orwell en Espagne

Un soldat républicain sur la Plaza de Toros à Teruel.
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Un soldat républicain sur la Plaza de Toros à Teruel.

Fin 1936, alors que fait rage la Guerre d'Espagne qui met aux prises les Républicains avec la tentative de coup d'Etat militaire menée par le « Caudillo », Francisco Franco, Orwell et son épouse rejoignent, par l’intermédiaire de l’Independent Labour Party, qui leur a remis des lettres de recommandation [22], les milices du POUM [23], après un bref détour par Paris, où Orwell rend visite à Henry Miller, qui tente en vain de le dissuader de se rendre en Espagne.

Orwell, à son arrivée à Barcelone, est fasciné par l'atmosphère qu'il y trouve : lui qui l'année précédente se désolait ne pouvoir rompre la barrière de classe qui sépare le bourgeois qu'il est de ces prolétaires qu'il était allé rencontrer [24], empêchant toute rencontre véritable entre les uns et les autres, découvre là une société dans laquelle cette barrière, à ce qu'il lui semble, est en train de s'effondrer. Les milices du POUM, notamment, dans lesquelles il est nommé instructeur (grâce à l'expérience acquise dans ce domaine lors de ses années birmanes), lui apparaissent comme étant « une sorte de microcosme de société sans classes [25]. »

Après avoir passé quelques temps sur le front d'Aragon, Orwell retourne à Barcelone, où il participe aux « troubles de mai » qui opposent les forces révolutionnaires au gouvernement catalan et au PSUC [26] et qui verront la victoire de ces derniers [27]. Il retourne au front où il est blessé à la gorge. Démobilisé, contraint de quitter clandestinement l'Espagne pour ne pas être arrêté (le POUM, dénoncé comme un « parti fasciste » par la propagande du PSUC, est déclaré illégal le 16 juin 1937), Orwell et son épouse gagnent la France, d'où ils rejoignent l'Angleterre.

Orwell, à son retour à Londres, est atterré par la manière dont les intellectuels de gauche (en particulier ceux qui appartiennent ou sont proches du parti communiste) rendent compte de ce qui se passe en Espagne, et notamment par les calomnies répandues sur le compte du POUM, systématiquement accusé d'être, ou bien une organisation fasciste, ou bien une organisation manipulée par les fascistes : c'est dans l'optique de rétablir la vérité quant aux évènements dont il a été témoin qu'il entreprend alors de rédiger son Hommage à la Catalogne qu'il fait paraitre, avec quelques difficultés, en avril 1938. A partir de ce moment, écrira-t-il en 1946, « tout ce [qu'il] a écrit de sérieux [...] a été écrit, directement ou indirectement, et jusque dans la moindre ligne, contre le totalitarisme et pour le socialisme démocratique [28] ».

[modifier] Le Patriotisme révolutionnaire

Alors que la menace d'un nouveau conflit européen se fait de plus en plus précis, Orwell défend une position anti-guerre et critique l'antifascisme des Fronts Populaires, en lequel il voit une "collaboration de classeréf. nécessaire" : cette guerre ne servirait, selon lui, qu'à renforcer les impérialismes européens, qui ont beau jeu de se présenter, face à la menace fasciste, comme des démocraties, alors qu'ils exploitent sans vergogne « six cent millions d'êtres humains privés de tous droits [29] »

Quelques mois plus tard, pourtant, il change radicalement sa position sur le sujet : alors que le Parti communiste (qui appelait auparavant à la lutte contre les dictatures fascistes) se découvre pacifiste à la suite du Pacte Germano-Soviétique, Orwell, dans le même temps, découvre que, dans le fond, il a toujours été un patriote [30]».

cathédrale Saint-Paul de Londres durant le Blitz, 29 décembre 1940
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cathédrale Saint-Paul de Londres durant le Blitz, 29 décembre 1940

Contrariant le désir qu'il avait de s'engager dans l'armée, sa faible santé le fait réformer. Malgré celle-ci, il s'engage en 1940 dans la Home Guard (milice de volontaires organisée par l'Etat et créée dans le but de résister à l'invasion nazie dans le cas où les allemands parviendraient à débarquer en Grande-Bretagne.) Par ailleurs, en 1941 il est engagé comme producteur à la BBC, diffusant émissions culturelles et commentaires de guerre à destination des Indes[31].

Parallèlement à ces activités, Orwell envoie régulièrement des articles (les Lettres de Londres) à la revue américaine d'extrême-gauche (d'inspiration trotskyste) The Partisan Review. En effet, le patriotisme dont il fait montre depuis le début de la guerre ne lui a pas pour autant fait abandonner ses aspirations révolutionnaires. Bien au contraire, il estime que la victoire de la Grande-Bretagne sur les dictatures fascistes passera nécessairement par la révolution sociale en Angleterre, révolution dont il voit les signes avant-coureurs dans le mécontentement croissant des classes populaires face aux privations dues à l'état de guerre (et qui ne frappent pas les couches supérieures de la société) et aux revers militaires de l'armée anglaise, revers causés selon lui par l'incurie des dirigeants militaires et politiques. De ce point de vue, la Home Guard lui apparait comme étant ce peuple en armes qui renversera, au besoin par la force, le pouvoir en place avant de défaire les armées hitlériennes (il développe ces points de vue dans son essai intitulé Le Lion et la Licorne, qui parait en 1941 dans la collection Searchlight, dont il est le co-fondateur.)

En 1943, il devient directeur des pages littéraires de l'hebdomadaire socialiste The Tribune, puis en 1945 envoyé spécial de The Observer en Allemagne et en France, où il est chargé de commenter la vie politique.

À côté de sa carrière de journaliste, il continue d'écrire. Vers la fin de la guerre, il anima le "Freedom Defense Committee" (dont il était le vice-président) avec Herbert Read, où il y défendait les victimes des lois arbitraires. En 1945 il publie la Ferme des animaux, une satire du système soviétique qu'il a pris en horreur. Cette satire a eu un retentissement d'autant plus énorme qu'elle est parue au début de la Guerre froide.

[modifier] Les Dernières années

Mais c'est en 1949, avec la publication de 1984 (écrit en 1948, alors qu'il était atteint de tuberculose), roman terrifiant d'une société totalitaire, qu'il connaît une reconnaissance mondiale. Après 4 ans de veuvage, il épouse en secondes noces Sonia Brownell le 13 octobre 1949.

Il meurt à Londres le 21 janvier 1950 des suites de sa tuberculose.

Tombe d'Eric Arthur Blair
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Tombe d'Eric Arthur Blair

Orwell est enterré dans le petit cimetière de l'église de Sutton Courtenay, près d'Abingdon dans l'Oxfordshire, bien qu'il n'ait aucun lien avec ce village. Il avait pourtant laissé comme instructions : « Après ma mort, je ne veux pas être brûlé. Je veux simplement être enterré dans le cimetière le plus proche du lieu de mon décès. » Cependant, il est mort au centre de Londres et aucune des églises londoniennes n'avait assez de place pour l'enterrer. Ainsi, craignant que son corps soit incinéré, sa veuve, Sonia Brownell avait demandé à tous ses amis de contacter le curé de leur village d'origine pour voir si leur église conviendrait pour ce faire. C'est ainsi qu'il fut, par pur hasard, enterré à Sutton Courtenay.

Sur sa tombe ces simples mots :

Eric Arthur Blair
né le 25 juin 1903,
mort le 21 janvier 1950

Sans aucune mention ni à ses œuvres, pourtant déjà célèbres à l'époque, ni à son nom de plume : « George Orwell. » Après sa mort, sa veuve a publié une collection de ses articles, essais, correspondance et quelques nouvelles Collected Essays, Journalism, and Letters (1968).

[modifier] Œuvres

  • Dans la Dèche à Paris et à Londres (Down and Out in London and Paris) (1933), également connu sous le titre La Vache enragée, récit de sa vie de « presque clochard à Paris et à Londres ».
  • Une histoire birmane (Burmese Days) (1934), inspiré de sa période birmane
  • A Clergyman's Daughter (1935), non traduit en français, raconte l'histoire de Dorothy Hare, une femme dont la vie ennuyeuse, au service de Dieu, va être bousculée.
  • Et Vive l'Aspidistra! (Keep the Aspidistra Flying) (1936), presque autobiographique, les débuts d'un poète raté
  • Le Quai de Wigan (The Road to Wigan Pier) (1937), analyse de la situation sociale du Nord de l'Angleterre
  • Hommage à la Catalogne (Homage to Catalonia) (1938), traduit aussi sous le nom de Catalogne libre, récit de sa participation à la Guerre d'Espagne
  • Un Peu d'Air frais (Coming Up for Air) (1939), roman sur la nostalgie du retour impossible à l'enfance
  • Chroniques du temps de la guerre (1941-1943) (The War broadcasts/The war commentaries) (1988), éditions Gérard Lebovici
  • La Ferme des animaux (Animal Farm) (1945), satire des révolutions détournées au profit de ceux qui les organisent. Le vocabulaire utilisé rend l'allusion à l'URSS évidente.
  • 1984 (1949), roman futuriste présentant un monde totalitaire
  • Essais, articles et lettres, éditions Ivrea / l'Encyclopédie des Nuisances (quatre volumes, 1995-2001), traduction française des Collected Essays, Journalism, and Letters (posthume, 1968). Nécessaires pour comprendre la pensée d'un écrivain souvent récupéré par les courants politiques et idéologiques les plus divers.
  • Correspondance avec son traducteur René-Noël Raimbault, éditions Jean Michel Place, Paris, 2006

[modifier] Bibliographie

  • Collectif, George Orwell devant ses calomniateurs, Encyclopédie des nuisances, Ivrea, 1997.
  • Bernard Crick, George Orwell, une vie, éd. Climats, 2003.
  • Louis Gill, George Orwell: de la guerre civile espagnole à 1984, Lux éditeur, 2005.
  • Simon Leys, Orwell, ou l'Horreur de la politique, Hermann, 1984 (rééd. Plon, 2006)
  • Jean-Claude Michéa, Orwell, anarchiste tory, éd. Climats, 2000.
  • Jean-Claude Michéa, Orwell éducateur, éd. Climats, 2003.
  • John Newsinger, La Politique selon Orwell, Agone, 2006.[1]

[modifier] Adaptations

Plusieurs des romans et nouvelles de George Orwell ont été adaptés pour le cinéma et la télévision après sa mort :

  • 1953 : Studio One (série télévisée 1948-1958) épisode : 1984, diffusé le 21 septembre 1953
  • 1954 : La Ferme des animaux (Animal Farm), film d'animation de Joy Batchelor et John Halas
  • 1954 : 1984, téléfilm de Rudolph Cartier
  • 1956 : 1984, film de Michael Anderson
  • 1965 : 1984, téléfilm de Christopher Morahan
  • 1965 : Un Peu d'Air frais (Coming Up for Air), téléfilm de Christopher Morahan
  • 1984 : 1984, film de Michael Radford
  • 1997 : Et vive l'Aspidistra ! (Keep the Aspidistra Flying), film de Robert Bierman
  • 1999 : La Ferme des animaux (Animal Farm), téléfilm de John Stephenson

[modifier] Anecdotes

[modifier] Orwell délateur ?

Le 11 juillet 1996, un article a été publié dans le quotidien anglais The Guardian expliquant que George Orwell, en 1949, avait collaboré avec l'Information Research Department (une section du Ministère des Affaires étrangères britannique liée aux services de renseignements)[32] par l'intermédiaire d'une fonctionnaire de celui-ci : Celia Kirwan. Orwell avait livré à cet agent une liste de noms de journalistes et d'intellectuels « cryptocommunistes », « compagnons de routes » ou « sympathisants » de l'Union Soviétique. La réalité de cette collaboration étant prouvée par un document déclassifié la veille par le Public Record Office (à savoir, la lettre d'Orwell à Celia Kirwan).

L'information a été relayée en France principalement par les quotidiens Le Monde (12 et 13 juillet 1996) et Libération (15 juillet 1996). Le public français apprenait à cette occasion que l'auteur de 1984 « dénonçait au Foreign Office les "cryptocommunistes" » (Le Monde, 13 juillet 1996.) Dans son numéro d'octobre 1996, le magazine L'Histoire allait plus loin encore, expliquant qu'Orwell avait « spontanément participé à la chasse aux sorcières » organisée contre les intellectuels communistes par le Foreign Office (chasse aux sorcières qui n'a d'ailleurs jamais eu lieu en Angleterre).

Ce que ces articles omettaient tous de préciser, c'est qu'Orwell était un ami personnel de Celia Kirwan (belle-sœur de l'écrivain Arthur Kœstler, elle avait en 1945 repoussé la demande en mariage d'Orwell, veuf depuis quelques mois.) Celle-ci, à l'occasion d'une visite qu'elle avait faite à l'auteur de L'Hommage à la Catalogne, lui avait confié qu'elle travaillait à ce moment-là pour un service gouvernemental chargé de recruter des écrivains et des intellectuels susceptibles de produire de la propagande anti-soviétique. Orwell, après lui avoir donné les noms de quelques personnes de sa connaissance qui lui paraissaient aptes à être recrutées, proposa à Celia Kirwan de lui communiquer, à titre privé, les noms d'autres personnes qu'il était, pour beaucoup de notoriété publique[33] et en raison de leurs convictions politiques, inutile d'approcher.

La fameuse liste, déclassifiée en 2003 (mais qui, curieusement, était déjà mentionné dans la biographie de Crick parue en 1980[34]) ne dit pas autre chose, et tout laisse à penser que la « collaboration » d'Orwell s'est réduite à cela.

John Newsinger, dans sa « biographie politique » d'Orwell, a par ailleurs rappelé que George Orwell avait à plusieurs reprises manifesté, à la fin des années 1940, son hostilité à toute tentative d'instaurer un « maccarthysme anglais[35]».

On trouve le détail de cette affaire dans le pamphlet Orwell devant ses calomniateurs, publié par L'Encyclopédie des nuisances aux éditions Ivrea. De manière plus succincte, Simon Leys aborde la question dans la réédition de son essai Orwell ou l'horreur de la politique (2006).

[modifier] George Orwell et Aldous Huxley à Eton

Le futur auteur du Meilleur des mondes enseigna brièvement le Français à Eton (en remplacement d'un professeur titulaire parti à la guerre), où parmi ses élèves figurait le futur auteur de 1984. Apparemment, Orwell appréciait Huxley, qui leur apprenait « des mots rares et étranges, de manière assez concertée », se souvient Steven Runciman (ami et condisciple d'Orwell à cette époque), qui ajoute qu'il était « un professeur d'une totale incompétence. Il n'arrivait pas à faire respecter la discipline et était tellement myope qu'il ne voyait pas ce qui se passait, si bien qu'il était constamment chahuté », ce qui énervait passablement Orwell « qui trouvait que c'était cruel ».
Runciman conclut pourtant que les cours dispensés par Aldous Huxley ne furent pas inutiles aux jeunes gens : « Le goût des mots, de leur usage précis et signifiant nous resta. En cela, nous avons une grande dette envers lui[36]

[modifier] Citations

  • « En ces temps d’imposture universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire. » (« During times of universal deceit, telling the truth becomes a revolutionary act. »), attribué.
  • « Sa vie fut assurément moins importante que son œuvre, mais elle en fut garante ». (Simon Leys à propos de George Orwell)

[modifier] Liens externes

Wikimedia Commons propose des documents multimédia sur George Orwell.

[modifier] Notes

  1. « [Orwell] définissait cette classe comme une haute bourgeoisie désargentée, pas vraiment fauchée, ni dans le besoin, mais incapable avec ses propres ressources de jouer le rôle qui lui incombait en vertu de son éducation et du statut dont elle continuait à bénéficier » (Bernard Crick, George Orwell, Une vie, p. 63 - la biographie de Crick est l'ouvrage de référence sur Orwell)
  2. Et non, comme il est parfois écrit, en 1907 (cf. Bernard Crick, George Orwell, Une vie, p. 50)
  3. « L'entrée dans n'importe quelle carrière, que ce soit l'Église, l'Armée, la fonction publique, ou une profession libérale était soumise à l'obligation d'avoir reçu une "bonne éducation" jusqu'à dix-huit ans, puisqu'à l'époque il n'était pas indispensable d'avoir fréquenté l'université. C'était "l'école" qui comptait, et cela désignait le passage dans une institution secondaire privée [public school] entre treize, quatorze et dix-huit ans. C'était aux "preparatory schools" qu'incombait la tâche de faire entrer les jeunes garçons dans le "bon collège". » (Bernard Crick, George Orwell, Une vie, p.63.) St Cyprien était l'une des meilleures prep schools de l'époque. C'était aussi l'une des plus chères : les droits d'inscription s'élevaient à 180 livres par an (presque le double du salaire moyen annuel d'un employé). Orwell bénéficia d'une bourse, et sa famille n'eut à sa charge qu'une partie de ces frais.
  4. Lettre de George Orwell à Cyril Connolly, citée par Simon Leys, Orwell ou l'Horreur de la politique, p.35
  5. Bernard Crick exprime quelques doutes quant au fait que ces années d'internat aient été franchement traumatisantes pour Orwell (Cf. George Orwell, une vie, chap. II et III.) Such, Such were the Joys ne put paraitre en Grande Bretagne qu'en 1968 afin de ne pas être attaqué en justice pour diffamation. Il avait auparavant été publié, en 1952, dans la Partisan Review, aux États-Unis. Selon certains commentateurs, ce livre est une préfiguration de 1984.
  6. Bernard Crick, op. cit., p. 82
  7. « Ces histoires ne sont pas pires, mais en aucun cas meilleures, que ce que l'on pourrait attendre de n'importe quel garçon instruit de presque seize ans : intelligentes, assez bien écrites, mais dépourvues de caractère et de style personnel » (Bernard Crick, op. cit., p. 124)
  8. Elle fut même un peu plus que cela trois ans avant qu'Eric blair ne mette les pieds sur le continent indien : en Birmanie, en avril 1919, des troupes d'élite népalaises, sous les ordres du général Dyers, « avaient tiré pendant dix minutes sur une foule pacifique, tuant près de quatre cent personnes, dont des femmes et des enfants, et en blessant mille deux cents autres. » (Newsinger, La Politique selon Orwell, pp.47-48)
  9. En 1924, « il y eut une grève de l'impôt, particulièrement suivie dans les régions de qui longent l'Irrawaddy. La police fut sollicitée pour maintenir l'ordre et briser la grève [...] Elle procéda à des arrestations, confisqua des biens, et, en diverses occasions, incendia totalement des villages. » (Newsinger, op. cit., p. 48) Bernard Crick explique néanmoins que des réformes visant à assouplir le joug colonial avaient été octroyées aux Birmans en 1923, suite notamment à une grève des étudiants. (Crick., op. cit., p. 160)
  10. Sir Herbert White en 1913 (cité par Crick, op. cit., p. 159)
  11. cf. Crick, op. cit., p. 159
  12. Bernard Crick, op. cit., p. 165. Le texte fut publié en 1931 dans la revue Adelphi, sous le nom d'Eric A. Blair. Il y exprime toute l'horreur et le dégoût pour la peine de mort que lui inspira ce spectacle. Crick a quelques doutes quant à la réalité de la présence du sergent Blair à une exécution capitale durant le temps qu'il était en Birmanie.
  13. Une Histoire birmane, p. 52. Pour John Newsinger, qui cite ce passage, « il ressort clairement du livre [publié en 1934] que l'auteur approuve entièrement ce réquisitoire » (op. cit., pp.19-20
  14. « Il écrivait si mal. Il dut s'apprendre lui-même à écrire. Il ressemblait à un singe à qui l'on aurait donné un porte-plume. Un singe avec un porte-plume. Il devint un maitre en Anglais, mais ce fut à la force du poignet. À cette époque, il utilisait un certain nombre de mots grossiers, et nous devions corriger son orthographe. » (témoignage de Ruth Pitter, une amie de la famille Blair, à Bernard Crick. George Orwell, Une vie, p. 196)
  15. John Newsinger, La Politique selon Orwell, p. 41. Bernard Crick rapporte qu'Orwell commença à travailler à son ouvrage sur les vagabonds d'Angleterre dès février 1929 (op. cit., p. 210)
  16. « En réalité, la période couverte par Dans la dèche à Paris et à Londres ne représente guère plus de dix semaines sur les dix-huit mois passés à Paris » (Crick, op. cit., p. 204)
  17. Rien à voir avec le quotidien d'Hubert Beuve-Méry, qui sera fondé en 1944.
  18. « Il avait différents "points de chute", à Londres, où il échangeait ses vêtements convenables contre des guenilles » (Crick, op. cit., p. 222)
  19. Il sera traduit en Français sous le titre La Vache enragée et publié aux éditions Gallimard en mai 1935, avec une préface de Panaït Israti (cf. Orwell, Correspondance avec son traducteur René-Noël Raimbault, p. 49)
  20. Plusieurs raisons sont invoquées par Bernard Crick pour expliquer cette décision de prendre un pseudonyme : protéger sa famille au cas où ses écrits seraient jugés scandaleux (l'éditeur de Dans la dèche à Paris et à Londres craint pour ce livre, notamment pour sa description des asiles de nuit, le procès en diffamation ; et puis Orwell prépare déjà son Histoire birmane) ; pour qu'au cas où ce livre serait un échec, il puisse continuer à publier sous le nom de Blair ; enfin parce qu'il n'aurait pas aimé son nom ni surtout son prénom. Eric blair propose à son éditeur de choisir entre plusieurs pseudonymes : P.S. burton, Kenneth Miles, George Orwell, H. Lewis Allways, précisant qu'il a une préférence pour George Orwell. L'éditeur est du même avis que lui. L'Orwell est une petite rivière que connaissait Eric blair. (Cf. Crick, op. cit., pp. 244 et 253)
  21. Puis, avec quelques changements de noms, en Angleterre en 1935.
  22. Qu'Orwell était d'abord allé demander au secrétaire général du parti communiste anglais, qui les lui refusa, le jugeant « politiquement peu sûr » (Cf. Crick, George Orwell, p. 342)
  23. « Le POUM (Partido Obrero de Unificacion Marxista) était l'un de ces partis communistes dissidents que l'on a vu apparaitre en beaucoup de pays au cours de ces dernières années, par suite de l'opposition au "stalinisme", c'est-à-dire au changement, réel ou apparent, de la politique communiste » (George Orwell, Hommage à la Catalogne, p. 249)
  24. Cette barrière, « il est tellement simple de faire comme si elle n'existait pas, mais il est impossible de la franchir », écrit-il dans Le Quai de Wigan (p. 176)
  25. Hommage à la Catalogne, p. 111 (sur les sentiments qu'inspirent à Orwell la révolution espagnole à son arrivée en Catalogne, voir égalementNewsinger, La Politique selon Orwell, pp. 83-89
  26. « Le PSUC (Partido socialista Unificado de Cataluna) était le parti socialiste de Catalogne ; il avait été formé au début de la guerre par la fusion de différents partis marxistes, dont le parti communiste catalan ; mais il était à présent [en 1937] totalement dirigé par les communistes et affilié à la Troisième Internationale » (Hommage à la Catalogne, p. 248)
  27. Le gouvernement républicain et les communistes du PSUC (sur ordre de Moscou) voulaient stopper le processus révoutionnaire enclenché à Barcelone : le 3 mai, la police investit le central téléphonique contrôlé par la CNT (anarcho-syndicaliste.) Une grève générale spontanée s'ensuit. La direction du POUM presse celle de la CNT de prendre la tête du mouvement afin de remettre en route le processus révolutionnaire, ce qu'elle refuse, préférant malgré tout rester fidèle au gouvernement catalan. Isolé, le POUM estime ne pas avoir les capacités nécessaires pour organiser l'insurrection qui prend fin le 6 mai, après des combats qui ont fait plus de neuf cent morts et quatre mille blessés. (Cf. Orwell, Hommage à la Catalogne, Appendice II, « Ce que furent les troubles de mai à Barcelone », pp.263-294 ; Newsinger, La Politique selon Orwell, pp. 89-94)
  28. Cité par John Newsinger, La Politique selon Orwell, p.101
  29. Not Counting Niggers, article publié en 1939, et dirigé contre l'ouvrage de Clarence Streit, Union Now, qui appelle à une alliance des puissances occidentales contre le Nazisme. Orwell y écrit notamment : « M. Streit a froidement rangé les immenses empires français et britanniques - qui ne sont fondamentalement rien d'autre que des machines à exploiter de la main d'oeuvre à bon marché - sous la rubrique "démocraties "» (cf. John Newsinger, op. cit., p. 28)
  30. Il s'en explique dans un article publié en 1940, My Country Right or Left (cf. Newsinger, op. cit., p. 112)
  31. Recueillies plus tard dans ses Chroniques du temps de la guerre (1941-1943) (cf. bibliographie)
  32. Il faut toutefois savoir que, « lorsque l'IRD a été créé par le gouvernement travailiste, son but affiché était de mener des activités de propagande en faveur d'une troisième voie entre le communisme soviétique et le capitalisme américain. Il n'était absolument pas évident à l'époque qu'il s'agissait d'une arme des services secrets britanniques » (John Newsinger, La Politique selon Orwell, p. 254)
  33. « Même si quelques-uns d'entre eux, recensés comme ayant simplement des opinions "proches", semblent sélectionnés pour des raisons tirées par les cheveux et peu pertinentes. » (Crick, op. cit., p. 629.) Selon Simon Leys, la liste établie pour Celia Kirwan n'était pas établie qu'en fonction de critères politiques, mais signalait également des individus dont il était inapproprié de solliciter la collaboration en raison de leur « malhonnêteté » ou de leur « stupidité » (Orwell ou l'Horreur de la politique, p. 116)
  34. p. 629, note 49. La copie qu'a consulté Crick provenait des Archives Orwell
  35. Ainsi, « en mars 1948, Orwell écrit à George Woodcock pour que le Freedom Defence Committee prenne position contre la tentative du gouvernement travailliste de purger la fonction publique de ses éléments communistes. » (Newsinger, La politique selon Orwell, p. 255.)
  36. Cf. Bernard Crick, op. cit., pp. 128-129, d'où sont extraites les citations des propos de Sir Steven Runciman
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