Flore des Comores
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— Essai_sur_les_Comores[1], A. GEVRAY procureur impérial de Pondichéry, 1870
Sommaire |
[modifier] Biotope
L'Archipel des Comores profite d’un climat tropical maritime. Il se caractérise par de faibles variations de températures annuelles journalières, autour de 26° au niveau de la mer et par des précipitations abondantes : 2679 mm par an. La température moyenne de l’eau de la mer est de 25 °C. Cependant les conditions peuvent beaucoup varié en fonction de l'exposition au vent et de l'altitude. Les principaux biotopes dépendant de l'altitude sont
- Formations côtières
- Les zones cultivées
- Mangrove, zone humide
- Les formations sèches a végétation semi-sèche de basse/moyenne altitude ou de zone sèche (prairies herbacées côtières, savanes herbeuses sur les plateaux et arbustives en inclusion dans les forêts de moyenne altitude et descendant jusqu’à la mer)
- Les forêts secondaire
- Les successions pionnières végétales sur coulées de lave récentes importante en Grande Comore
- Forêts humides de moyenne altitude
- Forêts humides d’altitude dites ‘de nuage’ abscente de Mayotte
- Steppes éricoïdes de haute altitude
[modifier] Inventaire et problématique
Peut d'études ont étés menées sur la flores des Comores. La référence la plus complète est celle Voeltskow de 1917 dans laquelle 935 plantes vasculaires sont citées dont :
- 416 considérées comme indigènes
- 136 endémiques à l’archipel (soit 14,5 %).
- 383 plantes exotiques (étrangère)
Cependant d'autre étude[2] pour Mayotte qui compte 404 plantes vasculaires indigènes ressencées, laisse pensé qu'en références aux anciennes documentations, l'île pourrait ressensé au minimim 225 espèces en plus. Une liste non exhaustive de 350 plantes introduites à Mayotte (cultivées et spontanées) a par ailleurs été dressée [3] tandisqu'en Grande Comore, le nombre de biotope étant plus élevé, on estime que leur nombre pourrait s'approché de 1500[3]. Le taux d’endémisme de la flore n’est pas estimé.
Avant l'établissement des premiers habitants, on estime que les forêts couvraient certainement toutes les Comores ; aujourd'hui elles n'occupent guère qu'un sixième de leur surface. Les végétations côtières et de basse altitude sont presque totalement détruites sous l’action humaine. La forêt d’altitude semble mieux conservée mais il existe peu d’estimations fiables de sa superficie par île. On estime que la superficie forestière intacte d’altitude à Mohéli a diminué de 26%[4] en 13 ans entre 1983 et 1996, du fait des cultures. A Anjouan, seules les pentes trop fortes pour l’installation de cultures résistent.
L'augmentation de la densité de population est la menace principale sur la faune et la flore. Diverses études[5] s’accordent à dire que les forêts primaires auront disparu des Comores d’ici 15 ans au rythme actuel de déforestation. La seconde menace est l’envahissement par des espèces exotiques.
— A. GEVRAY procureur impérial de Pondichéry[1], 1870
[modifier] Flore
[modifier] Plante originale
Nota : La liste ci-dessous est bien entendu non exhaustive et représente les espèces identifiables en 1870.
Légende:
TC: très Commun, R: rare, C: commun
La masse des forêts proprement dites est principalement composée des familles :
clusiacées, combretacées, palmiers, sapotacées, légumineuses, celtidées, malvacées, sterculiacées, anacardiacées, morées, aurantiacées, ébénacées, myrtacées, etc.
Principaux arbres :
- Commun. – Takamaka. – Excellent bois de construction pour boutres, pirogues, charrettes, etc.
- C. Badamier. – Bon bois de construction ; écorce liante.
- C. Grand natte et petit natte. – Bon bois de menuiserie et d'ébénisterie.
- R. Bois de fer. – Dur et veiné.
- R. Arbre à gutta-percha. – Trop peu commun pour être utilisé.
- C. Aréquier. – Les indigènes râpent la noix pour la mêler à leur bêtel.
- T.R. Latanier.
- T.C. Mouranda. – Faux dattier, épineux ; le tronc sert pour les charpentes des cases, les ponceaux, etc.
- C. Mouhinga. – Arbre à feuilles pointues, épineux, à fibres enchevêtrées ; on en fait des plats, des écuelles et des plateaux.
- C. Rafia. – Fruit comestible ; les côtes servent à la construction des cases ; les feuilles à leur couverture ; avec le bourgeon terminal on fait de très belles rabanes, etc.
- C. Tamarinier. – Bois solide pour charrettes, embarcations, etc., ; le fruit mûr est employé en infusions, comme boisson laxative et rafraîchissante.
- R. Corail végétal. – Bon bois de construction.
- C. Mourongue. – Les feuilles et les gousses sont comestibles ; la racine pilée sert de sinapisme.
- C. Andrèse. – Bois léger, sert pour balanciers de pirogue ; écorce liante bonne pour amarrages ; elle est, dit-on, fébrifuge.
- C. Hibiscus. – De Madagascar.
- C. Baobab africain. – Plusieurs individus mesurent à leur base plus de dix mètres de circonférence ; feuilles fébrifuges ; fruit très riche en tannin et puissant astringent ; écorce textile.
- R. Ouatier. – Ouate végétale.
- C. Adabou. – Bon bois de construction pour pirogues.
- R. Azyme. – Bois très droit ; sert pour mâts de boutres.
- C. Acajou. – Blanc, de mauvaise qualité.
- T.R. Palissandre. – Siendala lahi, bon bois d'ébénisterie.
- C. Ebénier. – Plusieurs espèces.
- C. Ficus. – Sans emploi.
- T.R. Sandal. – Inférieur.
- C. Mourmouroni. – Excellent bois de construction pour boutres, charpentes, charrettes, planches, etc., et de longue durée.
- C. Cadoque. – Fébrifuge ; le fruit sert à une espèce de jeu de dames.
- R. Oranger.
- C. Citronnier. – Fruits petits, mais très acides.
- C. Vagansailler. – Les écorces des fruits pourraient être employées pour liqueurs, etc.
[modifier] Plantes cultivables non introduites
- C. Indigotier (id.)
- C. Pourpier.
- C. Igname.
[modifier] Plantes certainement introduites
TC. Cocotier., TC. Bananier., TC. Manguier., C. Papayer. Les cocotiers, les manguiers et les bananiers existent en immense quantité ; on en trouve même dans les endroits les plus sauvages des forêts.
Riz, différentes espèces de Bambou, Maïs, Goyavier, Catronille, Attier, Potiron, Cœur de bœuf, Haricot, Corossol, Pois, Arbre à pain, Lentille, Ravenal, Fève, Giroflier, Millet, Vétiver, différentes espèces de Indigo, différentes espèces de Vacona, Aubergine, Cannellier, Tomate, Avocatier, Henné, Cacaoyer, Bois noir, Palmier à colonne, Filao, Palmiste, Évis, Lilas, Jacquier, Flamboyant, Pêcher, Bancoulier, Sapotte, Mimosa, Abresadier, Pamplemoussier, Jamrosa, Mangoustan, Bibassier, différentes espèces de Manguier, Cerisier de Chine, Figuier, Orangine, différentes espèces de Caféier, Mûrier, différentes espèces de Canne à sucre, Bilimbi, Vanille, Letchi, Dattier, Acacia, Vigne,*R. Caféier (sauvage),*TC. Ananas,*C. Patate douce (id.).
[modifier] Notes
[modifier] Sources
- Orchidees des Comores (marc Herremans, Editions Du Mrac, 2001)
- FIchier Botanique - Arbres et plantes De Mayotte - 45 Fiches (collectif, Direction de L'agriculture et de La Forêt, , 45 P)
- Plantes aromatiques et à épices de Mayotte - 12 Fiches (collectif, Cirad, , 12 P)
- Revue des naturalistes, historiens et géographes de Mayotte
- Bulletin N°4 (association Des Naturalistes, Historiens et Géographes de Mayotte, , , P)
- Flore de madagascar et des Comores (ph Morat, Muséum D'histoire Naturelle, 1998, P)
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens internes
[modifier] Liens externes
- Etudes des plantes ligneuses envahissantes de l'archipel de Comores, document de la FAO]
- Flore de Mayotte
- Centre d'échange d'informations de l'Union des Comores, Convention sur la Diversité biologique
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