CLASSICISTRANIERI HOME PAGE - YOUTUBE CHANNEL
SITEMAP
Audiobooks by Valerio Di Stefano: Single Download - Complete Download [TAR] [WIM] [ZIP] [RAR] - Alphabetical Download  [TAR] [WIM] [ZIP] [RAR] - Download Instructions

Make a donation: IBAN: IT36M0708677020000000008016 - BIC/SWIFT:  ICRAITRRU60 - VALERIO DI STEFANO or
Privacy Policy Cookie Policy Terms and Conditions
Bombardement stratégique - Wikipédia

Bombardement stratégique

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Vous avez de nouveaux messages (diff ?).

Le bombardement stratégique a pour but de passer la ligne de front ennemie et d'attaquer plutôt les structures de commandement politique et militaire, son complexe militaro-industriel et l'économie du pays en détruisant ses mines, ses usines, ses infrastructures voire ses villes.

Dès le début de la Première Guerre mondiale, les avions et les Zeppelin sont utilisés pour larguer des engins explosifs sur l'ennemi. Environ un an après apparaissent les premiers avions spécialisés dans le bombardement. C'est l'apparition du bombardement tactique dont le but est de frapper directement les troupes ennemies, les points forts ou les équipements généralement à une distance relativement courte de la ligne de front. Parfois, ils attaquaient systématiquement les ressources vitales de l'ennemi, ce fut le premier bombardement stratégique.

Les bombardiers stratégiques sont donc de gros avions à long rayon d'action tandis que les bombardiers tactiques sont plus petits. Les bombardiers stratégiques attaquent plutôt les cibles comme les centres de commandement, bâtiments administratifs, usines, les chemins de fer, les installation de communication ou bien encore les raffineries de pétrole ou les villes, et ont pour but de gêner ou d'empêcher les communications et les approvisionnements adverses, ou de saper le moral de la population ennemie, soutien indispensable de l'armée présente au front. Le bombardement tactique attaque les concentrations de troupes, les aérodromes, les réserves de munitions, a pour but d'empêcher l'adversaire d'attaquer ou de se défendre, et fait directement partie des troupes combattantes. Mais la distinction ne tient ni vraiment dans le type de l'avion, ni dans la cible : le bombardement tactique veut détruire les forces armées de l'adversaire, le bombardement stratégique veut anéantir la structure économique d'un pays. Ainsi, par exemple, les armes nucléaires rentrent plutôt dans ce type de catégorie, dans sa forme ultime.

Sommaire

[modifier] Histoire et origines

[modifier] Apparition du bombardement stratégique

Dans la période de l'entre-deux-guerres, les militaires ont compris que le bombardement était une façon logique d'employer les avions. En Europe, le général italien Giulio Douhet affirmait que le principe de base du bombardement stratégique était l'offensive et qu'il n'y avait aucune défense possible contre un bombardement massif ou une attaque aux gaz. Il trouva des disciples en France, en Allemagne et aux États-Unis d'Amérique où des extraits de son livre The Command of the Air (1921) furent publiés.

Mais les stratèges militaires surestimèrent les dommages que pourraient causer une poignée de bombardiers et sous-estimèrent la résistance des populations.

Les Allemands, contrairement aux Britanniques, abandonnèrent l'idée de produire des bombardiers stratégiques, et l'intégration de la Luftwaffe à l'armée allemande, ainsi que les bénéfices de l'expérience pratique de la guerre moderne en Espagne firent que les Allemands utilisèrent leurs bombardiers comme artillerie aéroportée pour l'armée, avec des chasseurs pour les escorter. Lorsque la guerre commença, les trois grandes puissances européennes (la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne) se lancèrent dans le bombardement stratégique. Les Stukas allemands et les bombardiers de classe moyenne étaient très efficaces. L'Armée de l'air française déchirée par des conflits internes était incapable d'employer correctement son grand nombre d'avions modernes.

La Luftwaffe fit du bombardement stratégique avec ses bombardiers moyens; du 24 au 26 septembre 1939, la ville de Varsovie fut frappée par une attaque faisant près de 20 000 morts.

Le bombardement de Rotterdam par la Luftwaffe, le 14 mai 1940 qui fit 900 morts (30 000 morts annoncé dans les 1er chiffres) et des destructions considérables fit capituler les Pays-Bas.

Après la réddition de la France, ce fut la Bataille d'Angleterre. La majeure partie de la bataille fut presque entièrement tactique: la Luftwaffe devait préparer la voie pour l'invasion par l'infanterie, ou à défaut détruire les capacités de résistance de la Royal Air Force afin d'amener le Royaume-Uni à conclure une paix négociée.

Les Allemands se mirent à bombarder directement les villes, particulièrement Londres, ne réalisant pas combien ils avaient été près de leur but. D'autres villes comme Liverpool, Bristol, Belfast et Cardiff furent également durement touchées, voire prise volontairement pour cible, l'objectif en réduisant une ville comme Coventry en poussière étant de terroriser la population et de la pousser à appeler son gouvernement à négocier. Le principal but était tactique: la destruction des ports et des installations industrielles, mais miner le moral de la population était aussi un des buts majeurs.

Peu à peu, devant faire face à de nombreuses pertes d'avions, aux canons de DCA et aux accidents, la Luftwaffe s'engagea dans des bombardements nocturnes.

L'année suivante, les Britanniques développèrent les radars. Dans le camp opposé, les scientifiques allemands improvisèrent des aides par radionavigation afin d'aider les pilotes à trouver leurs cibles dans le noir. Enfin, le travail des casseurs de codes à Bletchley Park permit aux Britanniques de prévenir les attaques allemandes en surveillant leurs transmissions et donc de concentrer leurs défenses aux endroits visés.

[modifier] La revanche britannique

Les Britanniques répliquèrent avec leur propre campagne de bombardements nocturnes qui commença symboliquement en 1940 pour culminer de façon massive à la fin de la guerre. Mais à cause d'une visée peu précise, ces campagnes eurent peu de succès. Deux mesures furent prises : au lieu de viser précisément des cibles particulières, les Britanniques se mirent à faire du bombardements dans des zones à forte concentration humaine afin de faire le plus de dégâts matériels et tuer le plus de travailleurs possibles, tout en cassant le moral des habitants. D'autre part, les équipages furent entrainés, les avions pourvus d'aides électroniques et une force d'« éclaireurs » fut créée afin de marquer les cibles pour les bombardiers.Avro Lancaster.

Les bombardiers quadrimoteurs lourds étaient produits en série au Royaume-Uni, dans une telle proportion que d'autres secteurs vitaux de l'industrie d'armement manquaient de ressources. Jusqu'en 1944, les effets de ces bombardements sur la production allemande étaient relativement faibles et ne justifiaient pas cette mobilisation des ressources pour les bombardiers. Mais cet effet devint de plus en plus significatif : chaque destruction allégeait quelque peu la tâche des Russes sur le Front de l'Est.

Les États-Unis d'Amérique firent leur entrée à la fin 1942 pour commencer leur propre campagne de bombardements stratégiques qui se faisait de jour. Les avions américains avaient un chargement plus faible, mais plaçaient leurs bombes de manière plus précise sur les cibles. L'USAAF d'ailleurs clamait qu'elle faisait du bombardement de précision de cibles militaires. En réalité, ces campagnes étaient très meurtrières pour la population.

Les pertes aériennes furent lourdes pour les forces de bombardement ou comme pour le bombardement de Nuremberg, des centaines d'appareils furent perdus.

Les régions allemandes industrielles comme la Ruhr ainsi que les villes comme Hambourg (lors de l'Opération Gomorrah en juillet 1943) puis Dresde (en février 1945) subirent ces tempêtes de feu faisant à chaque fois des milliers, voire des dizaines de milliers de morts, surtout civils.

[modifier] Campagnes du Pacifique

Boeing B-29 Superfortress dans un lâcher de bombes sur le sol du Japon en 1944 ; cet avion était le seul détenant un tel rayon d'action.
Agrandir
Boeing B-29 Superfortress dans un lâcher de bombes sur le sol du Japon en 1944 ; cet avion était le seul détenant un tel rayon d'action.

L'introduction du B-17 ne fut pas significative sur les cieux de l'océan Pacifique à un moment où la chasse nippone n'était pas encore anéantie. Il fallu attendre le B-29 Superfortress et son long rayon d'action pour pouvoir effectuer des bombardements significatifs des villes industrialisées des îles de la métropole japonaise. Il s'agissait du premier bombardier stratosphérique avec cabine pressurisée pour la haute altitude. Le général Curtis LeMay développa les capacités d'un tel avion, compte tenu de contraintes techniques nouvelles rencontrées à ces altitudes. Les munitions employées furent des bombes incendiaires, introduisant l'emploi du napalm sur les maisons de bois (construction traditionnelle) de Tokyo le 24 novembre 1944 par un raid massif. Il continua d'exercer une influence sur l'U.S. Air Force après-guerre dans le cadre du SAC.

[modifier] À la fin de la Seconde Guerre mondiale : la politique de la terreur

L'exemple du Bombardement de Dresde en février 1945, en est l'exemple typique : le but du commandement était réellement d'anéantir une ville (le bombardement fit plus de 35  000 morts en quelques nuits), pensant avancer ainsi de quelques mois la fin de la guerre. Les bombardiers américano-britanniques procédaient par tapis de bombes : volant en formation serrée et larguant leurs bombes en même temps indistinctement, afin d'aplatir la ville. Inutile de préciser la terreur ressentie par la population sous un tel déluge de feu et d'acier (voir à ce sujet Cavanna, Les Ruskoffs) ; cependant celle-ci semble avoir été plus résolue après qu'avant le bombardement.

Le plus grand incendie de tous les temps

C'est l'impact des attaques délibérées des centres urbains qui fait débat, aspect le plus critiqué des opérations alliées quant à leur efficacité rapportée à leur coût humain et culturel. Dès 1940, les raids de la Luftwaffe sur le Royaume-Uni, qui renforcèrent plutôt la détermination des Britanniques à tenir le coup, aurait dû semer le doute sur cette méthode. Les bombardiers du Marshal Harris commencent à frapper massivement le Reich à partir de 1942, avec des moyens à côté desquels ceux du terrible blitz de 1940 semblent bientôt dérisoires. Les chiffres donnent le vertige: 1 350 000 tonnes de munitions vont être lâchées sur l'Allemagne entre 1942 et 1945, soit, si l'on retranche l'acier, 450 000 tonnes d'explosif, ce qui représente l'équivalent en puissance de 25 Hiroshima!

Il y eut 500 000 civils tués et cent cinquante villes détruites aux deux tiers, aux trois quarts ou aux quatre cinquièmes. La notion d'objectif militaire légitime fut ainsi étendue jusqu'à être vidée de son sens: l'exemple de Dresde, illustre ville d'art incendiée le 13 février 1945 alors que le sort du régime hitlérien ne faisait plus guère de doute, faisant sans motif militaire sérieux plus de 35 000 victimes, est le plus connu (cette opération détient le record historique du plus grand nombre de personnes tuées en une fois en un même lieu, selon l'historien militaire américain Lt. Col. Mark A. Clodfelter), car Dresde avant-guerre avait à peu près la réputation de Venise ou de Prague actuellement, ce qui choque aujourd'hui. Mais à quoi pouvait encore servir le raid sur Pforzheim, le 23 février suivant, ville sans importance militaire réputée pour son horlogerie et ses églises, ou le 16 mars sur Würzburg, vieille cité épiscopale baroque regorgeant de richesses artistiques, ou encore sur Potsdam, charmant faubourg huppé de Berlin, équivalent de Versailles en France, attaqué quinze jours avant la fin du conflit, épargnant heureusement les châteaux, mais détruisant le centre historique ?

Les plus graves atteintes au patrimoine furent ainsi concentrées dans les quatre derniers mois du conflit. Alors pourquoi ces destructions excessives dans une Allemagne dont le patrimoine non-industriel, d'une richesse inouïe, appartenait à toute l'Europe? La volonté de satisfaire une opinion publique britannique assoiffée de représailles n'est pas une bonne explication car des sondages (cela existait déjà) effectués sur l'opportunité de ces attaques indiscriminées montrent que c'était ceux qui ne les avaient point subis en 1940 (les provinciaux) qui étaient les moins enclins au fair-play (Michael Walser "Guerres Justes et injustes").

On a supposé le raid sur Dresde destiné à se faire respecter d'un Staline approchant de l'Elbe; on a même parlé, tout bonnement, d'ordres donnés par un Churchill saoul, ce qui montre bien la perplexité des historiens face à des décisions controversées.

Enfin, dernier débat: les attaques diurnes de cibles purement industrielles par les "B-17 superfortress" américains volant hors de portée de la Flak auraient, des enquêtes ultérieures semblent le prouver, aussi bien contribué à la victoire que les raids britanniques de terreur. Néanmoins la "précision" américaine laissait à désirer. On a donc dit que les Américains ont fait moins de victimes civiles que Harris, mais rien n'est moins sûr.

Il semble tout bonnement que rien ne puisse arrêter une bureaucratie dès qu'elle est lancée, que le régime soit démocratique ou non, en temps de paix ou en temps de guerre. Il ne faut pas non plus négliger l'influence des lobbies industriels et militaires: il y avait bien, alors, un véritable lobby du bombardement sur zone, grand consommateur de munitions, produites, larguées sur les villes allemandes et... dûment facturées au Ministère de la Défense. Enfin Harris était aux commandes, une méthode arrêtée, mise en œuvre et poursuivie: il est très hasardeux de changer constamment de stratégie. Enfin la désignation d'objectifs ennemis, simples taches sur une carte, devient vite une routine, une ville suivant l'autre au gré des ordres de mission et des conditions météo. D'ailleurs, vers la fin de cette campagne, le seul motif pour lequel une ville était désignée comme objectif n'était plus guère que le seul fait qu'elle n'avait pas encore été attaquée.

Il faut enfin rappeler, par souci d'équité, que l'impréparation des technocrates et stratèges alliés consista aussi à envoyer le soldat britannique dans de très dangereuses missions, sans trop se poser de problèmes de sécurité opérationnelle: 10% des victimes de ces bombardements sont des aviateurs britanniques, soit plus de 55 000 morts, dont certains, cueillis au sol par des civils assoiffés de vengeance, furent parfois lynchés dans des conditions atroces. Le douhétisme, toujours d'actualité, ne s'est révélé économiseur de vies humaines qu'avec les armes de précision, permettant de passer du meurtre à la bavure, ce qui est un progrès indéniable.

Le bilan

Une quantité proprement fabuleuse de richesses artistiques et architecturales, dûment inventoriées avant guerre et très bien documentées, ont été détruites ou sévèrement endommagées. L'intérêt des villes allemandes, d'un point de vue artistique, était certes inférieur en richesse à celui de l'Italie par exemple, mais largement égal à celui de la France, et peut être même supérieur. Presque aussi grave que les palais, églises, monuments, un nombre gigantesque de maisons et d'immeubles en maçonnerie, en pan de bois ou réalisés selon d'autres modes traditionnels de construction, appartenant à toutes les époques, comportant de nombreuses décorations et modénatures de façade et conditionnant l'esthétique générale des villes ont disparu; bref: jamais dans l'histoire une telle quantité de patrimoine inestimable ne fut perdu en si peu de temps. Ce désastre ne peut être considéré que comme l'un des événements architecturaux majeurs du XXème siècle.

Les restaurations d'après guerre, dans l'urgence.

Continuateur contemporain du bombardement stratégique, le B-52 est toujours employé malgré un âge antédiluvien (1952) pour des missions de bombardement stratosphérique dans l'arsenal américain
Agrandir
Continuateur contemporain du bombardement stratégique, le B-52 est toujours employé malgré un âge antédiluvien (1952) pour des missions de bombardement stratosphérique dans l'arsenal américain

Dès les années d'après-guerre, en même temps que la reconstruction purement utilitaire, la remise en état de certains monuments importants les moins abîmés fut entreprise, ainsi que la restauration, puis la reconstruction pure et simple de plusieurs autres à partir de ruines, les chantiers durant parfois trente ans. Ainsi l'on releva un nombre impressionnant de trésors architecturaux petits et grands, parfois à partir de rien: la Residenz à Munich; le Château de Charlottenburg à Berlin; La résidence épiscopale, l'église St Kilian à Würzburg; le "Burg", le Museumsbrücke, le Kaiserburg, la maison de Dürer, l'Egidienkirche, le Tucherschlösschen, l'Hôtel de ville Wollscher à Nuremberg; l'église Saint-Michel à Hildesheim, le palais Zwinger, le Kunstvereinsgebäude (salle d'exposition néo-baroque, assez semblable à notre Petit Palais, appelé le “presse citron” à cause de sa coupole), le Château, une partie de la vieille ville et la fameuse Frauenkirche à Dresde, les Châteaux de Stuttgart, de Karlsruhe, de Würzburg et de Mannheim, avec la vieille ville, le Kronprinzenpalais, la Zeughaus, l'Opéra, le Kronprinzessinenpalais, la Schauspielhaus, les Deutscher et Französischer Dom (cathédrales), l'Université Humboldt, le Palais Kaiser-Wilhelm, la bibliothèque Royale, l'Hedwigkathedrale, l'académie d'architecture, l'Île des musée à Berlin, etc., la liste heureusement est inachevée. Des initiatives très contestables (qu'il est toujours temps de réparer), comme l'Église du Souvenir (Gedächniskirche) furent tentées, dans l'idée de mêler "ancien et moderne". Pour le reste, un effort de reconstruction colossal, qui suscite l'admiration par son dynamisme, mais catastrophique sur le plan patrimonial, fut entrepris: des décombres, surgirent des milliers d'immeubles sans caractère, rendant irréversible toute restauration des tissus en ruine, déblayés sans ménagement, alors que de nombreuses façades intactes eussent pu être conservées pour cacher les immeubles reconstruits, pratique courante aujourd'hui. Ce fut la première vague de reconstruction, pressée par une urgence compréhensible, dans un contexte de modernisme dominant et de croissance économique fulgurante, où étaient censés n'être remis en état ou reconstruits que les édifices présentant un intérêt exceptionnel.

Quelques unes des reconstructions "cadastrales" des années 50, où l'on releva sur parcelle, en surface et au gabarit d'avant-guerre, des immeubles indemnisés, sans plan urbanistique "table-rase", ne manquent cependant pas d'un certain charme. Il y a des quartiers de Düsseldorf ou de Berlin, voire d'une ville industrielle comme Bochum, qui évoquent Roux-Spitz ou François le Cour, la verdure revenue et l'homogénéité de style achevant de sauver l'ensemble. Jusque dans les années 60, qui virent déferler, qu'il y ait eu dommages de guerre ou non, le néo-corbuséisme massif ultérieur qui rompait avec les gabarits voyers encore classiques de l'immédiate reconstruction, dominait une certaine continuité avec l'urbanisme traditionnel.

Photographie aérienne réalisée après le bombardement afin d'attester des dommages sur le dépot d'armes de Sremska Mitrovica dans le cadre de la guerre du Kosovo au printemps 1999.
Agrandir
Photographie aérienne réalisée après le bombardement afin d'attester des dommages sur le dépot d'armes de Sremska Mitrovica dans le cadre de la guerre du Kosovo au printemps 1999.

[modifier] Postérité

L’échec, au moins relatif, du bombardement stratégique s’explique par les insuffisances techniques du matériel disponible jusqu’aux années 1960-1970. On ne pouvait concevoir qu’un bombardement quantitatif (“tapis de bombes”), avec un rendement unitaire très faible. Les choses ont commencé à changer à partir des années 1970, avec l’avè­nement des armes guidées avec précision et tirées à grande distance : la conception quantitative a cédé la place à une conception qualitative.

Dorénavant, la possibilité de frapper des cibles avec une quasi-certitude de succès et des risques très faibles permet de concevoir des opérations aériennes continues, de la zone de combat aux centres vitaux de l’adversaire. Le but est d’obtenir la paralysie stratégique : l’ennemi n’est pas néces­sairement détruit, mais il ne peut plus manœuvrer. On s’attaque moins aux forces qu’aux structures de commandement.

La guerre du Golfe a validé le concept, mais la guerre du Kosovo a montré ses limites (campagne plus longue que prévu pour un résultat ambigu).

Cette mutation a mis largement fin à l’opposition entre l’appui au sol et bombardement stratégique : les maté­riels ne sont plus aussi dissem­blables : les chasseurs-bombardiers et les bombardiers lourds sont rem­placés par des avions de plus en plus polyvalents.

Les derniers véritables bombardiers "lourds" stratégiques actuels, des monstres de technologie d'une valeur exorbitante tel le B-2 et le Tu-160, ont été conçus dans les années 1970/1980, seuls la Russie et les États-Unis en disposent et il n'y a, en 2005, aucun projet concret concernant leur remplacement.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Bibliographie

  • Patrick Facon, Le bombardement stratégique, Paris, Editions du Rocher, Collection L'art de la guerre, 1996. ISBN 2268021602
La catégorie Géostratégie contient d'autres articles sur le sujet de la géostratégie.

[modifier] Liens internes


Portail de l'aéronautique – Accédez aux articles de Wikipédia concernant l’aéronautique.
Portail de l'histoire militaire – Accédez aux articles de Wikipédia concernant l'histoire militaire.
Static Wikipedia 2008 (no images)

aa - ab - af - ak - als - am - an - ang - ar - arc - as - ast - av - ay - az - ba - bar - bat_smg - bcl - be - be_x_old - bg - bh - bi - bm - bn - bo - bpy - br - bs - bug - bxr - ca - cbk_zam - cdo - ce - ceb - ch - cho - chr - chy - co - cr - crh - cs - csb - cu - cv - cy - da - de - diq - dsb - dv - dz - ee - el - eml - en - eo - es - et - eu - ext - fa - ff - fi - fiu_vro - fj - fo - fr - frp - fur - fy - ga - gan - gd - gl - glk - gn - got - gu - gv - ha - hak - haw - he - hi - hif - ho - hr - hsb - ht - hu - hy - hz - ia - id - ie - ig - ii - ik - ilo - io - is - it - iu - ja - jbo - jv - ka - kaa - kab - kg - ki - kj - kk - kl - km - kn - ko - kr - ks - ksh - ku - kv - kw - ky - la - lad - lb - lbe - lg - li - lij - lmo - ln - lo - lt - lv - map_bms - mdf - mg - mh - mi - mk - ml - mn - mo - mr - mt - mus - my - myv - mzn - na - nah - nap - nds - nds_nl - ne - new - ng - nl - nn - no - nov - nrm - nv - ny - oc - om - or - os - pa - pag - pam - pap - pdc - pi - pih - pl - pms - ps - pt - qu - quality - rm - rmy - rn - ro - roa_rup - roa_tara - ru - rw - sa - sah - sc - scn - sco - sd - se - sg - sh - si - simple - sk - sl - sm - sn - so - sr - srn - ss - st - stq - su - sv - sw - szl - ta - te - tet - tg - th - ti - tk - tl - tlh - tn - to - tpi - tr - ts - tt - tum - tw - ty - udm - ug - uk - ur - uz - ve - vec - vi - vls - vo - wa - war - wo - wuu - xal - xh - yi - yo - za - zea - zh - zh_classical - zh_min_nan - zh_yue - zu -

Static Wikipedia 2007 (no images)

aa - ab - af - ak - als - am - an - ang - ar - arc - as - ast - av - ay - az - ba - bar - bat_smg - bcl - be - be_x_old - bg - bh - bi - bm - bn - bo - bpy - br - bs - bug - bxr - ca - cbk_zam - cdo - ce - ceb - ch - cho - chr - chy - co - cr - crh - cs - csb - cu - cv - cy - da - de - diq - dsb - dv - dz - ee - el - eml - en - eo - es - et - eu - ext - fa - ff - fi - fiu_vro - fj - fo - fr - frp - fur - fy - ga - gan - gd - gl - glk - gn - got - gu - gv - ha - hak - haw - he - hi - hif - ho - hr - hsb - ht - hu - hy - hz - ia - id - ie - ig - ii - ik - ilo - io - is - it - iu - ja - jbo - jv - ka - kaa - kab - kg - ki - kj - kk - kl - km - kn - ko - kr - ks - ksh - ku - kv - kw - ky - la - lad - lb - lbe - lg - li - lij - lmo - ln - lo - lt - lv - map_bms - mdf - mg - mh - mi - mk - ml - mn - mo - mr - mt - mus - my - myv - mzn - na - nah - nap - nds - nds_nl - ne - new - ng - nl - nn - no - nov - nrm - nv - ny - oc - om - or - os - pa - pag - pam - pap - pdc - pi - pih - pl - pms - ps - pt - qu - quality - rm - rmy - rn - ro - roa_rup - roa_tara - ru - rw - sa - sah - sc - scn - sco - sd - se - sg - sh - si - simple - sk - sl - sm - sn - so - sr - srn - ss - st - stq - su - sv - sw - szl - ta - te - tet - tg - th - ti - tk - tl - tlh - tn - to - tpi - tr - ts - tt - tum - tw - ty - udm - ug - uk - ur - uz - ve - vec - vi - vls - vo - wa - war - wo - wuu - xal - xh - yi - yo - za - zea - zh - zh_classical - zh_min_nan - zh_yue - zu -

Static Wikipedia 2006 (no images)

aa - ab - af - ak - als - am - an - ang - ar - arc - as - ast - av - ay - az - ba - bar - bat_smg - bcl - be - be_x_old - bg - bh - bi - bm - bn - bo - bpy - br - bs - bug - bxr - ca - cbk_zam - cdo - ce - ceb - ch - cho - chr - chy - co - cr - crh - cs - csb - cu - cv - cy - da - de - diq - dsb - dv - dz - ee - el - eml - eo - es - et - eu - ext - fa - ff - fi - fiu_vro - fj - fo - fr - frp - fur - fy - ga - gan - gd - gl - glk - gn - got - gu - gv - ha - hak - haw - he - hi - hif - ho - hr - hsb - ht - hu - hy - hz - ia - id - ie - ig - ii - ik - ilo - io - is - it - iu - ja - jbo - jv - ka - kaa - kab - kg - ki - kj - kk - kl - km - kn - ko - kr - ks - ksh - ku - kv - kw - ky - la - lad - lb - lbe - lg - li - lij - lmo - ln - lo - lt - lv - map_bms - mdf - mg - mh - mi - mk - ml - mn - mo - mr - mt - mus - my - myv - mzn - na - nah - nap - nds - nds_nl - ne - new - ng - nl - nn - no - nov - nrm - nv - ny - oc - om - or - os - pa - pag - pam - pap - pdc - pi - pih - pl - pms - ps - pt - qu - quality - rm - rmy - rn - ro - roa_rup - roa_tara - ru - rw - sa - sah - sc - scn - sco - sd - se - sg - sh - si - simple - sk - sl - sm - sn - so - sr - srn - ss - st - stq - su - sv - sw - szl - ta - te - tet - tg - th - ti - tk - tl - tlh - tn - to - tpi - tr - ts - tt - tum - tw - ty - udm - ug - uk - ur - uz - ve - vec - vi - vls - vo - wa - war - wo - wuu - xal - xh - yi - yo - za - zea - zh - zh_classical - zh_min_nan - zh_yue - zu -

Sub-domains

CDRoms - Magnatune - Librivox - Liber Liber - Encyclopaedia Britannica - Project Gutenberg - Wikipedia 2008 - Wikipedia 2007 - Wikipedia 2006 -

Other Domains

https://www.classicistranieri.it - https://www.ebooksgratis.com - https://www.gutenbergaustralia.com - https://www.englishwikipedia.com - https://www.wikipediazim.com - https://www.wikisourcezim.com - https://www.projectgutenberg.net - https://www.projectgutenberg.es - https://www.radioascolto.com - https://www.debitoformtivo.it - https://www.wikipediaforschools.org - https://www.projectgutenbergzim.com