CLASSICISTRANIERI HOME PAGE - YOUTUBE CHANNEL
SITEMAP
Audiobooks by Valerio Di Stefano: Single Download - Complete Download [TAR] [WIM] [ZIP] [RAR] - Alphabetical Download  [TAR] [WIM] [ZIP] [RAR] - Download Instructions

Make a donation: IBAN: IT36M0708677020000000008016 - BIC/SWIFT:  ICRAITRRU60 - VALERIO DI STEFANO or
Privacy Policy Cookie Policy Terms and Conditions
Salvador Allende - Wikipédia

Salvador Allende

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Vous avez de nouveaux messages (diff ?).
Salvador Allende
Agrandir
Salvador Allende

Salvador Allende Gossens (26 juillet 1908 - 11 septembre 1973) a été président du Chili du 4 novembre 1970 au 11 septembre 1973.

Sommaire

[modifier] Débuts

Né le 26 juillet 1908 à Valparaíso, Salvador Allende est le fils de Salvador Allende Castro et de Laura Gossens Uribe. Il étudie au lycée Eduardo de la Barra à Valparaíso, puis la médecine à l'Université du Chili, diplômé en 1933. Il se marie avec Hortensia Bussi et a trois filles.

En 1933, il fonde, avec quelques amis, le Parti Socialiste du Chili. Il est issu d'un milieu bourgeois de libres-penseurs et s'affilie très jeune à la franc-maçonnerie. Dès 1937, il est élu à la Chambre basse du Congrès. Deux ans après, il devient ministre de la Santé du gouvernement présidé par Aguirre Cerda. Il y instaure la sécurité sociale pour les ouvriers. En 1945, Salvador Allende est élu sénateur, siège qu'il occupe pendant un quart de siècle.

[modifier] Accession au pouvoir

La carrière législative d'Allende lui permet d'obtenir une grande popularité. Il cherche alors à accéder au sommet du pouvoir exécutif, affichant pour objectif le socialisme économique par la voie électorale. À partir de 1952, ses ambitions électorales récoltent échec sur échec jusqu'aux élections de 1970.

La situation économique du Chili est alors problématique, avec une inflation qui atteint 35 %.

La droite est divisée.

  • Le gouvernement sortant d'Eduardo Frei, partisan de la « révolution dans la liberté », a mené à bien un programme clairement réformiste qui inclut la légalisation des syndicats paysans et une augmentation du budget de l'éducation. Eduardo Frei, qui aurait pu être un rival de poids, ne peut constitutionnellement se présenter pour un second mandat.
  • Les démocrates-chrétiens voient en Radomiro Tomic, ancien ambassadeur à Washington, leur candidat idéal. Celui-ci est partisan d'une politique plus orientée à gauche encore que celle de Frei — Allende va même jusqu'à dire que certains points du programme de Frei vont plus loin que le sien — et la droite ne montre aucun désir de l'appuyer.
  • À dix mois des élections, le Parti national choisit comme candidat Jorge Alessandri, un ancien président qui avait déjà vaincu Allende auparavant.

La gauche est initialement divisée en plusieurs partis allant du parti socialiste de Salvador Allende à cinq autres partis parmi lesquels se trouve le Parti communiste du chili. Pour ce dernier, le programme d'Allende — réforme agraire, nationalisation de l'industrie du cuivre et amélioration de la santé — ne va pas plus loin que celui présenté par Radomiro Tomic. Salvador Allende, conscient que les possibilités de victoire sont à ce moment plus fortes que jamais, pèse de tout son poids pour forger une coalition des gauches qui puisse défaire les droites divisées. Ainsi, au naît l'Unité populaire (UP) avec Salvador Allende comme tête de liste.

   Candidat   Votes %
Allende 1,066,372  36.29% 
 Alessandri  1,050,863 35.76%
Tomic 821,350 27.95%
Total    2,943,561    Source: PDBA

Le 4 septembre 1970, Salvador Allende obtient 36,30 % des voix à l'élection présidentielle face aux candidats Jorge Alessandri, du Parti national (34,98 %) et Radomiro Tomic, de la Démocratie chrétienne (27,84 %). La gauche ne représente alors donc qu'un tiers des votes de la population. La Constitution ne prévoyant pas de second tour, Allende est désigné à la présidence par la chambre des députés, avec l'accord des démocrates chrétiens qui font signer à Allende un pacte de respect de la constitution chilienne. Salvador Allende parlera ultérieurement de "concession tactique" pour désigner ce pacte qu'il ne respectera pas.

[modifier] Le programme de l'Unité populaire

Pour les dirigeants du Parti radical :

  • « Seulement en dehors du système capitaliste se trouve la possibilité d'une solution pour la classe travailleuse » ;
  • « Le Parti radical est socialiste et sa lutte est dirigée en vue de la construction d'une société socialiste » ;
  • « Nous acceptons le matérialisme historique et l'idée de la lutte des classes comme moyen pour interpréter l'histoire ».

(Déclaration approuvée lors le la 25e Convention nationale du Parti Radical en 1971).

Pour le Parti socialiste :

  • « La violence révolutionnaire est inévitable et légitime. Elle est le résultat nécessaire du caractère violent et répressif de l'État-classe. Elle constitue l'unique chemin qui mène à la prise du pouvoir politique et économique et à sa défense » ;
  • « Il est possible pour le gouvernement de détruire les bases du système capitaliste de production. En créant et en élargissant l'aire de propriété sociale aux dépens des entreprises capitalistes et de la bourgeoisie monopolistique, nous pourrons leur faire quitter le pouvoir économique » ;
  • « L'État bourgeois au Chili ne peut servir de base au socialisme, il est nécessaire de le détruire. Pour construire le socialisme, les travailleurs chiliens doivent dominer la classe moyenne pour s'emparer du pouvoir total et exproprier graduellement tout le capital privé. C'est ce qui s'appelle la dictature du prolétariat. »

(Convention de Chillán de 1967).

Salvador Allende confirme lui-même cette vision politique dans un entretien avec Régis Debray où il déclare que la signature du pacte de respect de la constitution n'est qu'une concession tactique.

[modifier] Gouvernement Allende

Manifestants en faveur de Salvador Allende
Agrandir
Manifestants en faveur de Salvador Allende

Après son élection, Salvador Allende, surnommé « le camarade président » (« El compañero presidente »), se lance sur la voie chilienne vers le socialisme (« La via chilena al socialismo ») avec :

  • l'augmentation des salaires de 40 à 60 %
  • la nationalisation à grande échelle de certaines industries (notamment le cuivre, principale exportation du Chili),
  • la réforme du système de santé,
  • le blocage des prix,
  • la réforme du système d'éducation, poursuivant les réformes entreprises par son prédécesseur Eduardo Frei Montalva,
  • des mesures diverses telles qu'un programme de lait gratuit pour des enfants (à raison d'un demi litre de lait par jour et par bébé),
  • une tentative de réforme agraire 1 ,
  • un nouvel « impôt sur les bénéfices » est créé,
  • un moratoire sur les remboursements de la dette extérieure et la cessation du paiement des dettes auprès des créanciers internationaux et les gouvernements étrangers.

Au plan financier, on retrouve là une mécanique classique rencontrée par de nombreux gouvernements socialistes : l'augmentation des salaires sans augmentation de la production absorbe les ressources en devises du pays puis affaiblit la monnaie et engendre de l'inflation, symptôme que l'on cherche à neutraliser par le contrôle des prix sans pouvoir résoudre le mal qui est une production insuffisante au regard des salaires fixés par décret. Le financement des nationalisations quand celles-ci sont dédommagées accroît le phénomène. Cet effondrement financier et l’incompatibilité des pouvoirs d'achat avec la production disponible engendrent un effondrement économique bien plus vite et sûrement que la lente et putative relance par la consommation que ces réformes sont censées impulser.

Certaines des décisions prise par Salvador Allende visent à favoriser les classes populaires contre les classes moyennes et supérieures, ce qui démobilise celles-ci, qui sont en outre plongées dans la crainte de perdre totalement leur niveau de vie par les perspectives de collectivisme, et sont plongées dans la frayeur de voir s'instaurer un régime communiste avec ses crimes de classes.

On assiste à des situations paradoxales : les bidonvilles, dont l'approvisionnement est pris en charge directement par le gouvernement, se trouvent pour la première fois dans une situation plus ou moins acceptable, alors que le reste du Chili est plongé dans la crise.

Durant tout son mandat, Salvador Allende s'affronte politiquement avec le congrès chilien, le Parti démocrate chrétien et le Parti national. Les démocrates chrétiens ont fait campagne sur une plateforme de gauche aux élections de 1970, mais ils évoluent de plus en plus vers la droite pendant la présidence de Salvador Allende, formant par la suite une coalition avec le Parti national (de droite). Ils affirment que Salvador Allende mène le Chili vers une dictature de type cubaine et s'oppose à plusieurs de ses réformes plus radicales.

En effet, dès l'avènement de Salvador Allende au pouvoir, les services secrets cubains (la Dirección General de Inteligencia ou DGI) interviennent en force pour consolider la position d'Allende (comme ils le firent plus tard pour la Grenade ou les Sandinistes). Les agents de la DGI étaient en charge de la sécurité d'Allende. Le chef de station cubain de la DGI Luis de Ona even se marie avec la propre fille de Salvador Allende, Beatrice. La DGI organise une brigade internationale et coordonne l'action de milliers de gauchistes qui émigrèrent au Chili juste après l'élection d'Allende (allant des agents cubains de la DGI aux fournisseurs d'armes et aux conseillers militaires soviétiques, tchèques et nord-coréens en passant par des cadres orthodoxes des partis communistes espagnols et portugais)réf. nécessaire.

Salvador Allende choisi pour gardes du corps les services spéciaux cubains. Les marxistes du MIR, membres de sa coalition, multiplient les attentats et les assassinats politiques. Salvador Allende se lance dans des politiques socialistes de plus en plus radicales.

En 1971, à la suite d'une visite d’un mois du président cubain Fidel Castro, avec qui il entretient une amitié étroite, Salvador Allende annonce le rétablissement des relations diplomatiques avec Cuba, en dépit d'une convention précédemment établie par l'Organisation des États Américains précisant qu'aucune nation dans l'hémisphère occidental ne le ferait (la seule exception étant le Mexique, qui a refusé d'adopter cette convention).

Salvador Allende et ses adversaires au Congrès s'accusent mutuellement à plusieurs reprises de miner la Constitution chilienne et d'agir de manière antidémocratique.

Les méthodes utilisées par Salavador Allende sont souvent jugées illégales et anticonstitutionnelles. Ainsi Salvador Allende détourne un article de la constitution permettant de nationaliser une entreprise si celle ci est nécessaire au pays et menacée de disparition : les syndicats qui lui sont favorables déclenchent des grèves à répétition, et il décrète leur nationalisation. La justice chilienne, notamment la cours suprême, lui donne tort à de nombreuses reprises, mais il ne met pas en oeuvre ces décisions de justices, estimant que sa révolution socialiste justifie qu'il soit seul juge de leur (non)application.

Aussi certains, de plus en plus nombreux, réclament une intervention de l’armée chilienne, apolitique, afin de « protéger la Constitution ».

Les Etats unis craignent une communisation du Chili. L'administration Nixon commence à exercer des pressions économiques sur le Chili par l'intermédiaire d’organismes multilatéraux, et continue de soutenir ses adversaires au congrès chilien. Dès 1971, les États-Unis cessent leurs aides au Chili et découragent les investissements internationaux. Les États-Unis soutiennent l'opposition démocratique et vont jusqu'à financer des grèves de camionneurs chiliens, afin de paralyser les transports internes du pays.

[modifier] Crise et coup d'État

Après 3 ans de gouvernement socialiste, les clivages politiques se radicalisent. Une violente campagne de déstabilisation du gouvernement mené par l'opposition appelle la petite, mais cependant influente, classe moyenne de l’importance «de vaincre le communisme destructeur de la civilisation chrétienne en terre chilienne».

La forte opposition politique ne permet pas à Salvador Allende d’appliquer son programme économique. Les denrées les plus élémentaires viennent à manquer. La production a chuté de 10 % chaque année après les nationalisations. L'inflation est très importante (500 % en septembre 1973). Les rétorsions économiques des États-Unis aggravent l'effondrement économique du Chili. Les commerces sont désapprovisionnés et face à la pénurie et aux contraintes réglementaires, le marché noir fleurit.

Une partie de la population, notamment des jeunes et des ouvriers, descend dans la rue et réaffirme son soutien à l'Unité populaire. Les élections de mars 1973 sont une victoire pour l'opposition qui recueille 55% des voix mais c'est insuffisant pour permettre de voter la destitution de Salvador Allende dont le parti obient 43,4 % des voix, son meilleur score historique.

Le 29 juin, le régiment blindé N°2 sous les ordres du colonel Roberto Souper se soulève et essaye sans succès de prendre le palais présidentiel. On relève 20 victimes, dont 18 civiles.

Le 23 août 1973, dans une résolution approuvée à 81 voix contre 47, le parlement demande aux autorités et aux forces armées de mettre fin immédiatement à la situation chaotique dans laquelle se trouve le pays.

En réponse, Salvador Allende nomme le général Augusto Pinochet au poste de commandant en chef des forces armées et décide d’appeler le peuple à un plébiscite pour décider de son sort. Il obtiendrait ainsi à l'arraché l'accord de son parti le 10 septembre.

Le 11 septembre 1973, à 9 heures du matin, le palais présidentiel est assiégé par l'armée sous le commandement du général Augusto Pinochet. Le palais présidentiel est bombardé par l'aviation. Pendant le coup d'État, Allende s'adresse une dernière fois aux chiliens à la radio où il remercie ses partisans et annonce son intention de se battre jusqu'à la mort [1].

C'est dans le palais que Salvador Allende se suicide finalement d'un tir d'AK47 dans le menton. Cette version [2] a été confirmée par le témoignage oculaire d'un de ses médecins [3]. Des historiens [4], se basant sur documents déclassifiés par la CIA, ont mis en question cette version et privilégient maintenant l’hypothèse d’un assassinat, notamment depuis la publication d’un rapport du Sénat Américain[5] pour lequel, selon une communication interne envoyée depuis le siège de la CIA à ses agents à Santiago, l’instruction d’envisager la possibilité d’un assassinat suivie d’une histoire de suicide pour le masquer aurait été envisagé.

Une version moins connue est qu'il aurait été assassiné par ses gardes du corps cubains afin qu'il ne se rende pas. [6]

Une anecdote précise que l'arme qui a servit à son suicide avait été offerte par Fidel Castro, et portait une plaque dorée sur laquelle on pouvait lire : «À mon bon ami Salvador, de la part de Fidel, qui essaye par des moyens différents d'atteindre les mêmes buts». [7]

Une dictature militaire s'installe alors, dirigée par Augusto Pinochet.

[modifier] Héritage et débats

Statue de Salvador Allende sur la place de la Moneda à Santiago de Chili
Agrandir
Statue de Salvador Allende sur la place de la Moneda à Santiago de Chili

Plus de trente ans après sa mort, Salvador Allende demeure une figure controversée. Son décès prématuré avant la fin de son mandat laisse la place à la spéculation quant à ce qui serait advenu du Chili s’il avait pu rester en fonction.

Salvador Allende est fréquemment cité en référence concernant la question de savoir si un gouvernement socialiste a jamais été élu dans une élection démocratique. Les sympathisants communistes affirment que c’est le cas et considèrent la pluralité de Salvador Allende comme un mandat pour le communisme. Les anti-communistes soutiennent le contraire, arguant que Salvador Allende avait eu une politique bien plus à gauche que les électeurs n’auraient pu le prévoir, recourant à des méthodes anticonstitutionnelles, et violant ses engagements écrits pris en préalable de sa nommation par le parlement à la tête du gouvernement dans la foulée des élections où la gauche avait obtenu seulement un peu plus d'un tiers des suffrages. Durant cette période, le parti de Salvador Allende n'a jamais atteint la majorité des suffrages, voyant son score augmenter aux élections qui ont suivi son accession au pouvoir jusqu'à atteindre 43,4% des suffrages exprimés aux élections législatives de mars 1973, quelques mois avant l'effondrement économique du pays et la crise qui s'est conclue par le coup d’État.

Salvador Allende est souvent considéré comme un héros par la gauche. Certains le voient même comme un martyr mort pour la cause du socialisme. Son visage a même été stylisé et reproduit comme symbole du marxisme, semblable aux images célèbres de Che Guevara.

En 1999, selon le journal conservateur El Mercurio, plus de la moitié des Chiliens déclaraient avoir une opinion négative du mandat de Salvador Allende.


[modifier] Rôle des États-Unis dans le coup d'État

Les États-Unis ont impulsé depuis plusieurs décennies une politique d'endiguement face aux visées subversives, révolutionnaires ou terroristes des mouvements marxistes, du KGB et à présent de Cuba, en Amérique Latine. La Guerre froide dans ce continent où les États-Unis ont une forte influence prend la forme d'infiltrations, de subversions, d'attentats, de terrorisme de masse, de guérillas, de coup d’État, de dictatures militaires et de dénoyautages.

Le gouvernement américain est alarmé de la situation politique chilienne sous Salvador Allende, qui rassemble toutes les caractéristiques d'une marche vers un totalitarisme communiste, selon une orchestration ayant des pans officiels et des pans occultes : marche forcée vers le socialisme recourant à des violations de la constitution chilienne, infiltration politique des forces de l'ordre, terrorisme marxiste, entrelacement avec les forces militaires castristes. Salavador Allende, développant une amitié étroite avec Fidel Castro, se dotant d'une garde rapprochée composée de forces spéciales cubaines et multipliant les références sociales à la République démocratique allemande semble indiquer, ou fait craindre qu'il transforme en quelques années le Chili en dictature de modèle castriste, ce que pouvait également laisser supposer la plate-forme politique du parti socialiste chilien, reposant sur une dialectique et un phrasé violemment marxistes, adoptée lors du Congrès de Chilan en 1967. Durant trois ans, le gouvernement états-unien tente de limiter les réformes de Salvador Allende notamment la réforme agraire et la nationalisation des entreprises.


La nature de l'intervention des États-Unis dans le coup d’État qui déposa Salvador Allende demeure sujet à débats. On sait que les États-Unis ont joué un rôle dans la politique chilienne avant le coup d'Etat, mais leur degré de participation dans le coup d’État en lui-même est discuté.

Les documents récemment déclassés tendent à montrer que le gouvernement des États-Unis et la CIA avaient cherché à renverser Salvador Allende en 1970, juste avant qu'il ne soit élu (« Project FUBELT »), en provoquant l'incident qui ôta la vie au Commandant en Chef d’alors, le Général René Schneider, mais les accusations de leur participation directe dans le coup d’État de 1973 ne sont pas attestées par la documentation officielle accessible au public ; de nombreux documents potentiellement pertinents demeurent toujours classifiés.

Le rapport de la Commission Church, en 1973, porte notamment sur le rôle d'Henry Kissinger. Celui ci, s'il nie une participation directe au coup d’État, reconnaît le soutien des États-Unis aux partis d'opposition à Salvador Allende.[8]

La CIA a été informée par ses contacts chiliens de l’imminence de ce coup d’État pendant les deux jours qui l’ont précédé, mais conteste « avoir joué quelque rôle direct que ce soit dans » le coup d’État. 1

Après que Pinochet ait pris le pouvoir, le Secrétaire d'État américain Henry Kissinger aurait dit au président Richard Nixon que les États-Unis « ne l’ont pas fait » (se rapportant au coup d’État lui-même) mais qu’ils ont « créé les meilleures conditions possibles » 3, y compris en menant des sanctions économiques.

[modifier] Allégations d'antisémitisme

Dans un livre publié en mai 2005, sous deux titres différents, en Espagne (Salvador Allende: contra los judios, los homosexuales y otros "degenerados") et au Chili (Salvador Allende : antisemitismo y eutanasie), l'universitaire Victor Farias accuse Salvador Allende d'avoir été un antisémite. Victor Farias est l'auteur d'un livre controversé (Heidegger et le nazisme, 1987) accusant l'œuvre du philosophe Heidegger d'être entièrement liée à son soutien passé au nazisme.

Son livre sur le président chilien doit sortir en France sous le titre Allende, la face cachée: Antisémitisme et eugénisme aux éditions Jacques Grancher, qui l'annoncent pour mars 2006. En avril 2006 la Fondation espagnole Président Allende a déposé auprès de la Cour de Justice de Madrid une plainte en diffamation contre Farias et ses éditeurs [9].

Les allégations de Farias reposent sur dix lignes faisant mention de la race contenus dans le mémoire de 156 pages rédigé en 1933 par Allende, alors étudiant en médecine de 25 ans. La lecture de ce mémoire, titré Hygiène mentale et délinquance, montre qu'en fait Allende y cite les théories scientistes de l'époque sur les maladies, dont celles de l'Italien Cesare Lombroso. Les accusations de Farias ont été contestées [10] par la Fondation Président Allende, qui a publié plusieurs documents en PDF sur Internet, dont le mémoire lui-même [11], le texte original de Lombroso [12], une lettre de protestation d'Allende et d'autres à Adolf Hitler après la Nuit de cristal [13], et les lettres échangées en 1972 entre Simon Wiesenthal et le Président Allende à propos du criminel de guerre nazi Walter Rauff [14]. En France, la psychanalyste Élisabeth Roudinesco a critiqué les méthodes de Farias dans une tribune à Libération [15].

[modifier] Bibliographie

Timbre à l'effigie de Salvador Allende (RDA)
Agrandir
Timbre à l'effigie de Salvador Allende (RDA)
  • Allende, un itinéraire sans détours, Jean-Claude Buhrer-Solal, Éditions L'Âge d'homme, 1974.
  • Allende et l'expérience chilienne, Joan E. Garcés, Paris, Presses de la Fondation Nationale des Sciences Politiques, 1976, ISBN 2724603710.
  • Allende, Chili 1970-1973, Pierre Kalfon, Paris Atlantica, 1998, ISBN 2843940907.
  • Salvador Allende. Un monde possible, coordonné par Patricio Arenas, Rosa Gutierrez, Oscar Vallespir, Paris, Editions Syllepse, 2004, ISBN 2849500003 .
  • La face cachée d'Allende : antisémitisme et eugénisme, Victor Farias, Jacques Grancher, 2006, ISBN 2-7339-0951-7 . (voir le chapitre « Allégations d'antisémitisme » ci dessus)

[modifier] Filmographie


[modifier] Liens internes

Portail du Chili – Accédez aux articles de Wikipédia concernant le Chili.


[modifier] Liens externes

[modifier] Références

  1. Dernière allocution de Salvador Allende le 11 septembre 1973
  2. http://www.presidencia.gob.cl/view/viewGaleriaPresidentes.asp?id=31&seccion=Presidencia%20por%20Dentro&interfazseccion=Galeria%20Presidentes#a31| Salvador Allende Gossens| Presidencia de la República de Chile
  3. Guijón desde el 11 de septiembre a dicho públicamente que Allende se suicidó, lo que le valió el rechazo de sus compañeros de izquierda. Ver recuerdos de su testimonio en Radio Cooperativa
  4. The Nixon Administration and the Death of Allende's Chile: A Case of Assisted Suicide Jonathan Haslam Editions Verso, 2005 ISBN: 1844670309
  5. Alleged Assassination Plots Involving Foreign Leaders: An Interim Report , United States Senate Select Committee to Study Governmental Operations With Respect to Intelligence Activities. 1975 Editeur : Fredonia Books. 2001. ISBN: 158963182X
  6. Cuba nostra, les secrets d'État de Fidel Castro, Alain Ammar
  7. James Whelan, Out of the Ashes: The Life, Death and Transfiguration of Democracy in Chile (Washington: Regnery Gateway, 1989), 511-512 and 519-520.[1]
  8. USA-CIA: Guerres Secrètes, documentaire ARTE
  9. [2]
  10. (en) Réponse de la Fondation Président Allende aux accusations de Victor Farias
  11. (es) Mémoire de Salvador Allende de 1933 (en PDF avec présentation critique (voir en particulier les pages marquées 114/115 (ou 151/152 du PDF), les notes 46 à 49, qui citent toutes Lombroso)
  12. (es)"El Delito, sus causas y remedios", 1902
  13. (es) novembre 1938: Lettre de protestation
  14. [3]
  15. La mémoire salie d'Allende, tribune d'Élisabeth Roudinesco dans Libération, 12 juillet 2005


Wikimedia Commons propose des documents multimédia sur Salvador_Allende.


Précédé par Salvador Allende Succédé par
Eduardo Frei Montalva
Président du Chili
4 septembre 1970 - 11 septembre 1973
Augusto Pinochet
(Dictature militaire)
Miguel Etchebarne Riol Ministre chilien de la santé
1939-1942
Eduardo Escudero Forrastal
José Tomás Reyes Vicuña Président du Sénat
1966-1969
Tomás Pablo Elorza

Static Wikipedia 2008 (no images)

aa - ab - af - ak - als - am - an - ang - ar - arc - as - ast - av - ay - az - ba - bar - bat_smg - bcl - be - be_x_old - bg - bh - bi - bm - bn - bo - bpy - br - bs - bug - bxr - ca - cbk_zam - cdo - ce - ceb - ch - cho - chr - chy - co - cr - crh - cs - csb - cu - cv - cy - da - de - diq - dsb - dv - dz - ee - el - eml - en - eo - es - et - eu - ext - fa - ff - fi - fiu_vro - fj - fo - fr - frp - fur - fy - ga - gan - gd - gl - glk - gn - got - gu - gv - ha - hak - haw - he - hi - hif - ho - hr - hsb - ht - hu - hy - hz - ia - id - ie - ig - ii - ik - ilo - io - is - it - iu - ja - jbo - jv - ka - kaa - kab - kg - ki - kj - kk - kl - km - kn - ko - kr - ks - ksh - ku - kv - kw - ky - la - lad - lb - lbe - lg - li - lij - lmo - ln - lo - lt - lv - map_bms - mdf - mg - mh - mi - mk - ml - mn - mo - mr - mt - mus - my - myv - mzn - na - nah - nap - nds - nds_nl - ne - new - ng - nl - nn - no - nov - nrm - nv - ny - oc - om - or - os - pa - pag - pam - pap - pdc - pi - pih - pl - pms - ps - pt - qu - quality - rm - rmy - rn - ro - roa_rup - roa_tara - ru - rw - sa - sah - sc - scn - sco - sd - se - sg - sh - si - simple - sk - sl - sm - sn - so - sr - srn - ss - st - stq - su - sv - sw - szl - ta - te - tet - tg - th - ti - tk - tl - tlh - tn - to - tpi - tr - ts - tt - tum - tw - ty - udm - ug - uk - ur - uz - ve - vec - vi - vls - vo - wa - war - wo - wuu - xal - xh - yi - yo - za - zea - zh - zh_classical - zh_min_nan - zh_yue - zu -

Static Wikipedia 2007 (no images)

aa - ab - af - ak - als - am - an - ang - ar - arc - as - ast - av - ay - az - ba - bar - bat_smg - bcl - be - be_x_old - bg - bh - bi - bm - bn - bo - bpy - br - bs - bug - bxr - ca - cbk_zam - cdo - ce - ceb - ch - cho - chr - chy - co - cr - crh - cs - csb - cu - cv - cy - da - de - diq - dsb - dv - dz - ee - el - eml - en - eo - es - et - eu - ext - fa - ff - fi - fiu_vro - fj - fo - fr - frp - fur - fy - ga - gan - gd - gl - glk - gn - got - gu - gv - ha - hak - haw - he - hi - hif - ho - hr - hsb - ht - hu - hy - hz - ia - id - ie - ig - ii - ik - ilo - io - is - it - iu - ja - jbo - jv - ka - kaa - kab - kg - ki - kj - kk - kl - km - kn - ko - kr - ks - ksh - ku - kv - kw - ky - la - lad - lb - lbe - lg - li - lij - lmo - ln - lo - lt - lv - map_bms - mdf - mg - mh - mi - mk - ml - mn - mo - mr - mt - mus - my - myv - mzn - na - nah - nap - nds - nds_nl - ne - new - ng - nl - nn - no - nov - nrm - nv - ny - oc - om - or - os - pa - pag - pam - pap - pdc - pi - pih - pl - pms - ps - pt - qu - quality - rm - rmy - rn - ro - roa_rup - roa_tara - ru - rw - sa - sah - sc - scn - sco - sd - se - sg - sh - si - simple - sk - sl - sm - sn - so - sr - srn - ss - st - stq - su - sv - sw - szl - ta - te - tet - tg - th - ti - tk - tl - tlh - tn - to - tpi - tr - ts - tt - tum - tw - ty - udm - ug - uk - ur - uz - ve - vec - vi - vls - vo - wa - war - wo - wuu - xal - xh - yi - yo - za - zea - zh - zh_classical - zh_min_nan - zh_yue - zu -

Static Wikipedia 2006 (no images)

aa - ab - af - ak - als - am - an - ang - ar - arc - as - ast - av - ay - az - ba - bar - bat_smg - bcl - be - be_x_old - bg - bh - bi - bm - bn - bo - bpy - br - bs - bug - bxr - ca - cbk_zam - cdo - ce - ceb - ch - cho - chr - chy - co - cr - crh - cs - csb - cu - cv - cy - da - de - diq - dsb - dv - dz - ee - el - eml - eo - es - et - eu - ext - fa - ff - fi - fiu_vro - fj - fo - fr - frp - fur - fy - ga - gan - gd - gl - glk - gn - got - gu - gv - ha - hak - haw - he - hi - hif - ho - hr - hsb - ht - hu - hy - hz - ia - id - ie - ig - ii - ik - ilo - io - is - it - iu - ja - jbo - jv - ka - kaa - kab - kg - ki - kj - kk - kl - km - kn - ko - kr - ks - ksh - ku - kv - kw - ky - la - lad - lb - lbe - lg - li - lij - lmo - ln - lo - lt - lv - map_bms - mdf - mg - mh - mi - mk - ml - mn - mo - mr - mt - mus - my - myv - mzn - na - nah - nap - nds - nds_nl - ne - new - ng - nl - nn - no - nov - nrm - nv - ny - oc - om - or - os - pa - pag - pam - pap - pdc - pi - pih - pl - pms - ps - pt - qu - quality - rm - rmy - rn - ro - roa_rup - roa_tara - ru - rw - sa - sah - sc - scn - sco - sd - se - sg - sh - si - simple - sk - sl - sm - sn - so - sr - srn - ss - st - stq - su - sv - sw - szl - ta - te - tet - tg - th - ti - tk - tl - tlh - tn - to - tpi - tr - ts - tt - tum - tw - ty - udm - ug - uk - ur - uz - ve - vec - vi - vls - vo - wa - war - wo - wuu - xal - xh - yi - yo - za - zea - zh - zh_classical - zh_min_nan - zh_yue - zu -

Sub-domains

CDRoms - Magnatune - Librivox - Liber Liber - Encyclopaedia Britannica - Project Gutenberg - Wikipedia 2008 - Wikipedia 2007 - Wikipedia 2006 -

Other Domains

https://www.classicistranieri.it - https://www.ebooksgratis.com - https://www.gutenbergaustralia.com - https://www.englishwikipedia.com - https://www.wikipediazim.com - https://www.wikisourcezim.com - https://www.projectgutenberg.net - https://www.projectgutenberg.es - https://www.radioascolto.com - https://www.debitoformtivo.it - https://www.wikipediaforschools.org - https://www.projectgutenbergzim.com