Myrtille
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Les myrtilles sont des fruits produits par diverses espèces du genre Vaccinium. À l'origine du nom et principalement, il s'agit de Vaccinium myrtillus, la myrtille commune, mais l'appellation peut également se rapporter à Vaccinium uliginosum, la myrtille des marais et à plusieurs espèces américaines dont certaines sont cultivées (Vaccinium caespitosum, Vaccinium deliciosum, Vaccinium membranaceum, Vaccinium ovalifolium). Les myrtilles qui sont de couleur bleu-violacée et ont une saveur douce et légèrement sucrée, forment un sous-groupe des airelles.
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[modifier] Usages culinaires et recettes
Les baies, sucrées, sont mangées fraîches ou sont utilisées pour faire des confitures, des sirops, des sorbets, des tisanes, des eaux-de-vie, des liqueurs, et des vins.
La tarte aux myrtilles est le dessert classique des auberges des Vosges et du Massif central.
[modifier] Qualités nutritionnelles et médicinales
- Composition C'est une des baies les plus légères en sucres et en calories, sa richesse en fibres lui confère des vertus coupe-faim, et elle est très diurétique. Riches en vitamines hydrosolubles, acides citrique et malique, alcaloïdes indoliques, anthocyanosides (glucosides du delphininol, du cyanidol, du malvidol et du pétunidol), bases quinolizidiniques et tanins, elles possèdent des propriétés antiseptiques, antidiarrhéiques, antihémorragiques et antihéméralopiques. C'est un des fruits les plus riches en antioxydant, quelque soit la méthode de mesure utilisée: ainsi sur 38 fruits et légumes analysés, la myrtille est n°2 en ORAC (n°1: figues sèches), n°2 en FRAP et en TEAC (n°1 frambroises), n°2 en TRAP (n°1 cassis). Voir le tableau ci-dessous qui donne la composition des "blueberries" américaines.
- Myrtilles et vision : La preuve scientifique de l'action de la myrtille sur les pathologies occulaires remonte aux années 1980. Les pouvoirs antioxydants de la myrtille sont à l'origine des effets protecteurs et bénéfiques sur la cataracte. L'histoire a d'ailleurs retenu le cas des pilotes de la Royal Air Force, qui durant la Seconde Guerre mondiale prenaient régulièrement de la confiture de myrtille pour améliorer leur vision nocturne.
- Myrtilles et mémoire : Une propriété passionnante du jus de myrtilles est sa capacité à restaurer chez les rats âgés une aussi bonne mémoire que chez les jeunes rats: démontré par J.A.Joseph à Boston, cet effet a été confirmé depuis par d'autres équipes. On ignore encore si ce bénéfice pour la mémoire est reproductible chez l'Homme [1]. Les chercheurs étudient des solutions thérapeutiques dans d'autres domaines (prévention des cancers ou maladies dégénératives).
- Composition des fruits de "blueberry", la grosse myrtille américaine (cultivée)
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Myrtille |
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| Eau : 84 g | Cendres totales : 0,2 g | Valeur énergétique : 57 kcal | fibres : 2,4 à 7 g |
| Glucides : 15 g | Sucres simples : 10 g | Protéines : 0,7 g | Lipides : 0,3 g |
| Sels minéraux et Oligo-éléments | |||
| Potassium : 77 mg | phosphore : 12 mg | Calcium : 6 mg | Magnésium : 6 mg |
| Sodium : 1 mg | Fer : 280 µg | Zinc : 160 µg | Cuivre : 57 µg |
| Vitamines | |||
| Vitamine C : 9700 µg | Vitamine B3 : 420 µg | Vitamine B5 : 120 µg | Vitamine B6 : 52 µg |
| Vitamine B2 : 41 µg | Vitamine B1 : 37 µg | Vitamine K : 19,3 µg | Vitamine A : 16 µg |
| Vitamine E : 0,57 µg | |||
| Acides gras | |||
| Poly-insaturés : 150 µg | Mono-insaturés : 47 µg | Saturés : 28 µg | |
[modifier] Culture, récolte, et dangers
- Culture des myrtilles
- Récolte des myrtilles cultivées
- Récolte des myrtilles sauvages
- Echinococcose, danger des myrtilles sauvages : En mangeant des fruits des bois ou des salades sauvages contaminés par une crotte de renard, on risque d'attraper l'échinococcose alvéolaire. Cette parasitose très grave est due à Echinococcus multilocularis, un petit ver du renard qui peut contaminer l'homme. Très rare (15 cas/an en France), cette maladie est due au lent développement du parasite dans le foie. Elle conduisait autrefois à la mort, mais le traitement par l'albendazole "stabilise" le parasite. En France, c'est dans l'Est et le Massif Central qu'on a trouvé la grande majorité des cas d'échinococcose (presque aucun cas dans les Pyrénées) myrtilles et renards. La cuisson tue le parasite (confiture, tartes), mais aucun autre traitement n'est sûr (ni laver, ni congeler).
