Monistrol-sur-Loire
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Monistrol-sur-Loire | |
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Pays | France |
Région | Auvergne |
Département | Haute-Loire |
Arrondissement | Arrondissement d'Yssingeaux |
Canton | Canton de Monistrol-sur-Loire |
Code INSEE | 43137 |
Code postal | 43120 |
Maire Mandat en cours |
Guy Granger 2001-2008 |
Intercommunalité | Les Marches du Velay |
Latitude | 45° 17' 36" Nord |
Longitude | 04° 10' 22" Est |
Altitude | 434 m (mini) – 874 m (maxi) |
Superficie | 4 825 ha = 48,25 km2 |
Population sans doubles comptes |
environ 9 800 hab. (estimation des services municipaux, 2006) |
Densité | 154 hab./km2 |
Monistrol-sur-Loire, ville française du Velay, deuxième unité urbaine du département de la Haute-Loire, sur l'axe de Lyon à Toulouse par le Massif central.
Sommaire |
[modifier] L'espace monistrolien
- Une improbable situation Au rebord oriental du Massif central, sur le socle granitique des monts du Vivarais, la région monistrolienne est une région de forêts résineuses qui lui valurent le nom de Pays delà-les-bois au Moyen-Âge. Le plateau ne bénéficie pas de l'axe des gorges de la Loire trop encaissées et connaît un long isolement. Monistrol appartient dès l'origine au pays du Velay.
- La forme d'une ville Monistrol se développe initialement comme place de sûreté pour les environs. Au confluent des ruisseaux de Saint-Marcellin et de Piat, un château-vieux s'implante et une ville se développe sous sa protection. Cité close dotée d'un mur de ville, dont quelques vestiges subsistent, Monistrol voit le développement de faubourgs industriels à l'est, le long de la route royale de Lyon à Toulouse nouvellement percée (XVIIIème siècle), et au sud, comme au Monteil. Le renouveau urbain des dernières décennies est pavillonnaire et s'oriente vers l'est (quartier du Mazel et zone de Chavanon) et surtout vers le sud (quartiers du Kersonnier et du Pêcher). La référence à la Loire est une nécessité administrative (la distinction avec Monistrol-d'Allier) et n'implique pas une quelconque influence du fleuve sur le développement urbain.
- Du désenclavement à la polarisation La ville bénéficie de sa place sur la route royale de Lyon à Toulouse, qui se manifeste par l'ouverture d'un bureau de poste dès 1755. Améliorée dans la perspective d'un désenclavement global du Velay, la route impériale puis nationale 88 est finalement aménagée progressivement en voie rapide à la fin du XXème siècle. Désormais à 20 minutes de Saint-Etienne, la ville est le point de départ de migrations pendulaires vers le bassin stéphanois. La gare de Bas-Monistrol place la ville à 3h29 de Paris-Gare-de-Lyon par TGV*.
*meilleur temps de parcours avec correspondance à Saint-Etienne-Chateaucreux
- En quête d'identité La région de Monistrol a toujours constitué une interface entre le pays du Velay et le pays du Forez, et a bénéficié d'influences contraires. La frontière nord de l'occitanie est située au nord de la commune et les toits à génoise, caractéristiques des régions méridionales, sont nombreux dans la vieille ville. A l'opposé, le Château des évêques du Puy abrite le seul plafond à la fougère, spécialité forézienne, connu en Velay. L'influence du Lyonnais et du Forez s'est surtout manifestée par l'activité économique. Le développement proto-industriel du XIXème siècle (passementerie, métallurgie, etc.) tient à la proximité de Saint-Etienne et de Lyon. Bien que le département de la Haute-Loire soit rattaché à la région Auvergne, la ville appartient à la zone d'influence de Saint-Etienne et tire sa prospérité de l'aire urbaine stéphanoise. L'expansion démographique actuelle est concommittante de la déprise stéphanoise. La région monistrolienne se définit dès lors comme la marche du Velay, zone d'interface en développement rapide.
[modifier] Le passé d'une cité
Façade principale du Château des évêques |
L'antique Monasterolium se développe au Moyen-Âge. Seigneurs de la cité après la Première Croisade, les évêques du Puy font du château leur résidence principale. Deuxième archiprêtré du diocèse, la ville bénéficie des embellissements ordonnés notamment par Mgr Armand de Béthune, neveu de Sully, qui enrichit le château et le parc adjacent. Devenue Monistrol-en-Velay sous la Révolution, elle voit la sous-préfecture lui échapper. Se vouant désormais à l'industrie, elle participe au développement du textile et de la métallurgie dans la région. Après un long déclin, la population double dans les dernières décennies du Vingtième siècle.
- Voir également l'article Société d'histoire de Monistrol
[modifier] Le développement démographique
Après un déclin continu dans l'après-guerre, la population monistrolienne connaît une forte expansion depuis 20 ans. L'aménagement en voie rapide de la RN 88, qui place la ville à 20 minutes de Saint-Etienne, et l'ouverture du lycée Léonard-de-Vinci, unique lycée public de l'arrondissement, constituent des facteurs explicatifs de ce développement.
L'expansion urbaine monistrolienne s'effectue principalement sur le mode pavillonnaire.
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 |
---|---|---|---|---|---|---|
4020 | 4265 | 4607 | 5143 | 6180 | 7451 | 9800* |
Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes | *Estimation des services municipaux |
[modifier] Données administratives
- La commune et ses maires Le maire de la ville est, depuis 1989, M. Guy Granger, professeur d'économie politique. Ce dernier est également conseiller général du canton et président du Centre départemental de gestion de la fonction publique territoriale.
Période | Identité | Parti | - |
---|---|---|---|
depuis 1989 | Guy Granger | Majorité départementale | - |
1988 - 1989 | Yves Néron-Bancel | - | élu suite à la démission de Joannès Laval |
1983 - 1988 | Joannès Laval | - | - |
1971 - 1983 | Georges Boscher | - | - |
1959 - 1971 | Jean Vialatte | républicain national* | - |
1946 - 1959 | Jean Guillaumond | gauche indépendante* | élu suite au décès de Camille Pernel |
1944 - 1946 | Camille Pernel | - | nommé par arrêté préfectoral puis élu en 1945 |
1944 - 1945 | André Néron-Bancel | - | élu suite au décès d'Emile Néron-Bancel, fusillé par le maquis VODLY FTPF |
1925 - 1944 | Emile Néron-Bancel | - | - |
1923 - 1925 | Edouard Néron | Fédération républicaine | élu suite à la démission de Pierre Franc |
1919 - 1923 | Pierre Franc | - | - |
1891 - 1919 | Edouard Néron | Fédération républicaine | élu suite au décès d'Alphonse Néron |
1882 - 1891 | Alphonse Néron | - | élu suite au décès d'Hippolyte de Chabron |
1870 - 1882 | Hippolyte de Chabron | - | nommé par le Gouvernement provisoire |
*Classifications de la Préfecture de la Haute-Loire | |||
Les données antérieures ne sont pas encore connues. |
- Les structures intercommunales La commune est membre de la communauté de communes Les Marches du Velay et du Pays de la jeune Loire et de ses rivières.
[modifier] Etablissements scolaires
- Ecole du Prévescal
- Collège du Monteil
- Lycée général et technologique Léonard-de-Vinci
- Ecole, collège, lycée général et technologique Notre-Dame-du-Château (enseignement catholique)
- Lycée professionnel privé (enseignement catholique)
[modifier] Monuments et sites
[modifier] En ville
- Château des évêques du Puy (I.S.M.H), aujourd'hui espace culturel et siège de l'Office du Tourisme.
- Ancien Parc épiscopal, démembré
- Collégiale Saint-Marcellin, choeur de style roman (I.S.M.H), et reliquaire de Saint-Marcellin (M.H)
- Ancien Couvent des Capucins, autrefois petit séminaire, aujourd'hui Lycée professionnel privé
- Ancien corps de garde de la porte de l'Arbret, dit "le Donjon" (en restauration)
- Couvent des Sœurs de Saint-Joseph, et sa chapelle
- Vieux quartiers du Château, de l'Arbret et du Monteil
[modifier] Dans la commune
- Gorges de Bilhard, lieu d'une légende confrontant un ermite au diable Billard, espace de promenade piétonne aménagée. L'accès s'effectue à l'entrée du village de Chaponas.
- Gorges de la Loire (en partie), zone Natura 2000
- Château du Chambon, ruiné
- Château du Flachat, et son parc
- Château de Martinas
- Château de Foletier
- Viguerie du Betz
- Château de Paulin
[modifier] Personnalités
- Mgr Antoine de Sennecterre, évêque du Puy (XVIème siècle) qui oeuvra à une remise en état générale du Château.
- Jean Chassanion, humaniste protestant, né à Monistrol et mort à Genève. Il est l'auteur d'œuvres apologétiques inspirées des écrits de Calvin.
- Mgr Armand II de Béthune (1635-1703), évêque du Puy, neveu de Sully (XVIIème siècle), qui mena de multiples travaux d'embellissement du Château et de la cité.
- Pierre Vaneau "le grand", dit "Vaneau de Monistrol", sculpteur né à Montpellier, protégé de ce dernier. Il est l'auteur de La Mort de Saint-Joseph, rétable en bois doré de la chapelle des Ursulines.
- Frère Coppin, ermite des Gorges de Bilhard, architecte et conseiller d'Armand de Béthune.
- Frère Théodore, ermite des Gorges de Bilhard, érudit et conseiller d'Armand de Béthune.
- Mgr Marie-Joseph de Galard de Terraube, évêque du Puy avant la Révolution, ayant refusé la Constitution civile du clergé, dernier seigneur de Monistrol où il se réfugia avant d'émigrer.
- Jourdan "Coupe-tête", révolutionnaire
- Hyppolite de Chabron, poète (XIXème siècle)
- Henri de Charbonnel, homme politique
- Rémi Doutre, poète et chansonnier (XIXème siècle)
- Abbé Hyppolite Fraisse, prêtre et historien local, auteur de Tablettes historiques
- Emmanuel de Chabron (1806-1889), général qui s'illustra lors de la prise de Constantine et de la guerre de Crimée
- Marc Bouchacourt, peintre
- Edouard Néron (1867-1945), homme politique, député, sénateur et maire de la ville à la Belle Epoque
- Eugène David (1876-1956), poète auteur des Fleurs vellaves et stéphanoises
- Jean Martouret (*1914), industriel de la métallurgie
[modifier] Voir aussi
- Haute-Loire
- Velay
- Les Marches du Velay
- Château des évêques du Puy
- Gorges de Bilhard
- Société d'histoire de Monistrol
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[modifier] Liens externes
- Mairie de Monistrol en Haute-Loire
- Office de tourisme de Monistrol et de La Chapelle-d'Aurec (comprend une photothèque et une liste de liens)
- Podcastor, le podcast de Monistrol et de sa région