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Homophobie - Wikipédia

Homophobie

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Le terme d'« homophobie » désigne l'hostilité explicite ou implicite subie par les homosexuels. Cette hostilité relève de la peur, de la haine, de l'aversion ou encore de la désapprobation envers l'homosexualité. Par extension, l'homophobie désigne les préjugés et la discrimination anti-homosexuels.

Bien que le mot ait été forgé par un psychologue, homophobie n'est pas un terme de psychiatrie. Il n'existe pas d'« homophobie pathologique ». Pour la théorie analytique, une homophobie profonde pourrait cependant être liée à une homosexualité refoulée, c'est-à-dire des sentiments homosexuels contrariés. Certains estiment que le terme d'homophobie, étymologiquement inexact (ce n'est en effet pas la peur de l'identique mais la peur de l'homo(sexualité) ; voir plus bas), constitue plutôt un terme utilisé par les associations homosexuelles pour désigner toute attitude d'agression ou de rejet à l'encontre des homosexuels ou de l'homosexualité. En ce sens, l'homophobie peut être apparentée au racisme. Le terme homophobie peut donc sembler être politiquement campé et non pas une définition officielle en psychologie.

L'homophobie n'a pas non plus de définition légale dans tous les pays. En France, la loi de modernisation sociale votée sous la gauche début 2002 a interdit officiellement toute discrimination à l'embauche ou dans le monde du travail (déroulement de carrière, harcèlement...) basée sur le rejet des homosexuel(le)s. Depuis, deux amendements à des lois anti-discriminations existantes ont été adoptées le 31 décembre 2004, réprimant les propos homophobes tenus publiquement (au même titre que les propos xénophobes, racistes, sexistes, handiphobes, etc.) La loi ne précisant pas le terme "homophobe", doit être compris comme tel tout propos qu'un jugement aura déclaré être homophobe. Les adversaires de cette législation accusent les homosexuels de censure. Au Canada, le député homosexuel Svend Robinson tenta en 2002 de faire introduire une loi (C-250) interdisant toute publication négative envers les homosexuels, notamment certains passages de la Bible du Coran et de la Thorah. Les défenseurs des libertés civiles ont néanmoins empêché cette législation jugée répressive. Cette loi a été entérinée au Sénat canadien en mai 2004 avec amendements.

Homophobie dans le métro parisien, 2005
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Homophobie dans le métro parisien, 2005

Sommaire

[modifier] Étymologie

Le mot « homophobia » est un néologisme forgé par le psychologue Kenneth Smith qui apparaît pour la première fois dans son ouvrage Homophobia : a tentative personality profile (1971). Repris par George Weinberg dans son ouvrage Society and the Healthy Homosexual. La société et l'homosexuel bien-portant (1972), le terme a été transposé en français par Claude Courouve dans son ouvrage Les Homosexuels et les autres (Paris : Athanor, 1977). On peut y trouver deux radicaux grecs, homo- pour « semblable » et -phobie, « peur ». Ainsi formé, le terme est un raccourci pour homoérotophobie, ou « peur de l'homoérotisme », créé par le Dr Wainwright Churchill dans son Comportement homosexuel chez les mâles, publié en 1967. Il faut donc noter qu'homophobie ne signifie pas « peur de son semblable » ni, comme le suggèrerait sa construction, « peur de l'uniformité ».

On utilise parfois le terme d'homophobe pour désigner toute organisation ou individu ne reconnaissant pas les mêmes droits aux homosexuels qu'aux hétérosexuels. La pertinence de cette utilisation est objet de controverse.

[modifier] Utilisation du terme

« Homophobie » signifie bien « peur ou haine envers les homosexuels ou l'homosexualité elle-même ».

Quelques personnes, parmi lesquelles des activistes luttant pour les droits des homosexuels, utilisent le mot pour signifier toute forme de désapprobation contre l'homosexualité, pensant que celle-ci est fondamentalement fondée sur une peur et une haine irrationnelles. Par exemple, l'activiste homosexuel américain Scott Bidstrup écrit dans son essai Homophobie : la peur derrière la haine :

« Si vous cherchez le mot homophobie dans le dictionnaire, celui-ci vous dira sans doute qu'il s'agit de la peur des homosexuels. Alors que la plupart ne se satisferont pas d'une telle définition, elle est cependant vraie à bien des égards : c'est bien une peur de l'homosexualité, ou du moins des homosexuels, ainsi que nous le verrons dans cet essai. » [1]

Pour certains auteurs l'homophobie masculine renvoit à une sorte de préservatif psychique de la virilité [2]

Des activistes opposés aux droits des homosexuels contestent l'emploi du mot « homophobe ». Par exemple, Jarrod Carter écrit, en 1995, dans une lettre adressée à un journal estudiantin :

« Je ne suis pas homophobe, pour reprendre cette expression idiote encore utilisée par tous ces homosexuels. Vous ne pouvez vous l'affirmer si rapidement ; le mot homophobe signifie, dans une acception populaire, « peur des homosexuels » ou « peur de devenir homosexuel ». Aucune des deux ne m'effraie. Ce qui, cependant, m'agace, c'est que ces personnes à sexualité déviante soient, dans ce pays [c'est-à-dire les États-Unis], tellement mises en valeur. L'homosexualité ne demande aucune compassion : elle est moralement incorrecte. » [3]

[modifier] Polémiques sémantiques

Les opposants aux mouvements œuvrant pour la reconnaissance des droits des homosexuels affirment que les mots homophobie et homophobe sont utilisés pour « gommer » de manière irrationnelle la différence qui existe entre ceux qui ont réellement peur des homosexuels et les abhorrent et ceux qui désapprouvent l'homosexualité pour des raisons de principes moraux, souvent liés à un dogme religieux, de manière à donner honte à ces derniers, ce qui les forcerait à oublier leur désapprobation. Ainsi, les arguments rationnels et les peurs irrationnelles sont mises sur un pied d'égalité, au profit du caractère irrationnel, afin de discréditer toute forme d'homophobie, quelle qu'en soit la définition. Les opposants aux droits des homosexuels jugent cette attitude intellectuelle tout aussi irrationnelle que ce qu'elle combat.

Certains activistes homosexuels, cependant, répondent que l'homophobie ne consiste pas à croire que l'homosexualité est une erreur, mais serait plutôt un ensemble de prises de position et d'actions spécifiques telles que le déni du droit à l'égalité entre homosexuels et hétérosexuels, ou encore l'opposition à toute forme de protection spécifique. Cette vision s'oppose donc à celle de Niclas Berggren, par exemple, qui décrit ces attitudes comme phobiques par essence.

Des chercheurs, enfin, pensent qu'un terme plus adapté pour décrire une prise de position négative envers les homosexuels serait homo-discrimination, puisque les connotations propres à ce type de discriminations rejoignent celles concernant l'ethnie (discrimination raciale, racisme, etc.) ou encore le sexe (sexisme, machisme, misogynie, etc.).

[modifier] Hétérocentrisme

Certains estiment que l'homophobie n'est qu'un effet de l'« hétérocentrisme », c'est-à-dire la suprématie du modèle social hétérosexuel, présenté comme le seul existant par défaut dans les sociétés actuelles ; cela équivaudrait à la suprématie du modèle blanc, lequel oblitère, dans tous les aspects quotidiens, l'existence d'une grande partie de la population. Analogiquement, l'inexistence dans la publicité, les médias, les exemples des leçons de langues, les films, etc., d'un modèle noir est comparable à l'absence d'un modèle homosexuel : de fait, c'est d'une homophobie par défaut qu'il s'agit ; l'homosexuel n'a pas de représentation de lui-même lui permettant de se situer par rapport à une norme autre que l'hétérosexualité, à laquelle, par définition, il ne peut s'identifier.

Au contraire, les opposants aux activistes homosexuels soutiennent que cette vision des choses est une volonté de marginaliser ceux qui désapprouvent l'homosexualité.

La publicité pourrait ne plus être suspecte d'hétérocentrisme : les couples homosexuels font le plus souvent partie de la cible ─ très recherchée ─ des ménages dits double income, no kids « doubles revenus, sans enfants ». Elle a donc intérêt à les choyer au même titre que toute autre catégorie ayant un bon potentiel économique. Pourtant, dans les faits, la publicité française ne met encore en scène que des stéréotypes d'homosexuels et, surtout, « oublie » comme c'est très souvent le cas, les lesbiennes. L'homosexuel dans la publicité existe surtout pour montrer des situations de décalage humoristique. Il est rare, en effet, qu'on y voie un couple homosexuel banal plongé dans les activités de la vie quotidienne. Dans les pays anglo-saxons, cependant, il semble que l'on assiste à une évolution des mentalités permettant de dire que l'utilisation clichéique de l'homosexualité dans la publicité marquerait un recul. On peut par exemple consulter ce site web, qui recense les publicités mettant en scène l'homosexualité et les classant selon leur degré d'homophobie, de neutralité voire d'homophilie.

Il en va de même, bien que dans une moindre mesure, en politique où les 5% (il s'agit là d'une estimation assez conservatrice) de voix associées ne peuvent être négligés lorsque tant de circonscriptions se jouent dans un mouchoir de poche. En d'autres termes, on pourrait croire que la démocratie fonctionne, pour les intéressés, dans le pourcentage exact de leur présence dans la population. Pourtant, encore une fois, il n'existe pas de véritable force politique homosexuelle : les revendications homosexuelles ne sont que très rarement présentées par les hommes politiques s'étant déclarés homosexuels ou l'étant sans l'affirmer : la politique reste en effet un milieu somme toute conservateur dans son approche sociale et ne se risque que rarement dans le domaine de la reconnaissance sociale. En sorte, si l'homosexuel vote, il vote le plus souvent pour des programmes hétérocentristes de fait (ou affirmés comme tels par certains hommes politiques).

[modifier] Conséquences de l'homophobie

Les conséquences de l'homophobie incluent l'homosexualité refoulée, la violence et la discrimination.

[modifier] Homophobie et homosexualité refoulée

(Cf. discussion)

[modifier] Violences

[modifier] Agressions institutionnalisées

[modifier] Régime Nazi

Dans certains cas extrêmes, l'homophobie a conduit à des meurtres, que la victime soit soupçonnée d'homosexualité à tort ou à raison. Les agressions homophobes ont même été institutionnalisées sous le régime nazi. Il est difficile de savoir combien de victimes homosexuelles furent déportées et assassinées entre 1933 et 1945 par ce régime mais les travaux sur bases des condamnations « légales » suggèrent 10 000 victimes. [1]. Inclus dans le système de marquage nazi des prisonniers, les homosexuels étaient tenus de porter un triangle rose.

[modifier] Actuellement

De nos jours, les actes homosexuels sont encore passibles de peine de mort dans sept pays : Afghanistan, Arabie Saoudite, Iran, nord du Nigeria, Mauritanie, Soudan et Yémen. Ces législations sont effectivement appliquées. Ainsi, le 19 juillet 2005, deux adolescents iraniens, âgés de 16 et 18 ans ont été pendus à Mashhad, en Iran pour avoir eu des relations homosexuelles. Le recours déposé par l'avocat des condamnés devant la Cour Suprême de la République Islamique d'Iran fut rejeté.

L'homosexualité est toujours punie d'emprisonnement (de quelques mois à la perpétuité), de sévices corporels, de déportation ou de travaux forcés dans une soixantaine de pays dont :

Répression de l'homosexualité dans le monde
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Répression de l'homosexualité dans le monde

Algérie, Bangladesh, Botswana, Cameroun, Chine, République démocratique du Congo, Émirats arabes unis, Équateur, Éthiopie, Îles Fidji, Guyana, Jamaïque, Kenya, Libye, Malaisie, Maroc, Mozambique, Nicaragua, Nigeria, Oman, Pakistan, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Singapour, Sri Lanka, Syrie, Tanzanie, Togo, Zambie. Cette liste n'est pas exhaustive.

Certains pays répriment indirectement l'homosexualité (interdiction de soutien pour des associations, licenciement, etc.) ou la discriminent, ce qui peut être vécu comme une agression : Grande Bretagne (interdiction des homosexuels dans l'armée), Grèce,...

Aux États-Unis, en 2003, la Cour suprême a déclaré anticonstitutionnelles les lois de certains états fédérés contre la sodomie [2]. Elles violent le XIVe amendement de la constitution qui protège la vie privée et la liberté des citoyens américains. 13 états fédérés sur 50, situés surtout dans le sud du pays, pratiquaient jusqu’alors des lois contre la sodomie entre adultes consentants, quatre condamnant aussi les fellations : le Texas, l’Oklahoma, le Missouri, et le Kansas. Dans ce dernier état, en 2000, un jeune déficient mental de 18 ans a été condamné pour sodomie (en fait fellation) à 17 ans de prison pour circonstance aggravante d'homosexualité. [3].

En revanche, dans des pays davantage affranchis de l'hégémonie des doctrines religieuses, la discrimination à l'égard des personnes homosexuelles est aujourd'hui réprimée dans plusieurs pays du monde et tombe sous le coup de la loi.

[modifier] Agressions diverses

[modifier] Généralités

Le meurtre — qu'il soit légalisé dans le cas de la peine de mort ou non — n'est pas la violence la plus répandue. Il faut compter au titre des violences dues à l'homophobie surtout les passages à tabac, voies de fait, insultes, etc. D'autre part, l'injure homophobe est, en France, très commune, bien que souvent démotivée : des expressions comme pédé, tapette ou encore enculé sont fréquentes. Elles ne servent cependant pas toujours à injurier une personne soupçonnée d'homosexualité.

La peur de l'agression, verbale ou physique, est un trait partagé par nombre d'homosexuels, qui, le plus souvent, désertent les zones rurales afin de gagner la ville, où les populations peuvent être plus ouvertes et moins agressives. Dans certaines villes de France, comme Paris (dans le quartier du Marais) ou encore Montpellier, à l'instar d'autres métropoles, il existe des communautés homosexuelles, s'inscrivant dans une aire géographique délimitée plutôt que véritablement dotées de valeurs communes. Les violence physiques à l'encontre des homosexuels n'en existent pas moins dans ces métropoles et sont parfois le fait de bandes urbaines. Une presse engagée dans l'activisme homosexuel, comme le mensuel français Têtu, dénonce fréquemment les exactions, brimades, discriminations, homophobes, punies par la loi française.

[modifier] Prises de positions

Même si aujourd'hui des voix internes s'élèvent pour une foi tolérante et humaniste, l'Église (Islam mais aussi judaïsme et christianisme), comme par le passé, porte encore une très lourde responsabilité dans la propogation de contre-valeurs hostiles à l'égard des personnes homosexuelles. Aux États-Unis, les assassins du jeune Matthew Shepard en 1998, ont revendiqué leur crime odieux au nom de la "Sainte Bible", se référant au passage des "Lévitiques" appelant au meurtre des homosexuels.

Dans une lettre adressée en 1986 aux évêques de l’Église catholique, le cardinal Ratzinger, aujourd'hui devenu Pape sous le nom de Benoît XVI, décrivait l’homosexualité comme un « mal moral », « un désordre objectif qui est contraire à la sagesse créatrice de Dieu ». Mgr Ratzinger recommandait qu’un « souci spécial devrait être porté sur les personnes de cette condition, de peur qu’ils soient menés à croire que l’activité homosexuelle est une option moralement acceptable ». Il concluait sa lettre en souhaitant que soit retiré « tout appui envers un organisme qui cherche à contredire ces enseignements ».

En juillet 1992, le Vatican envoie une lettre aux évêques américains signée par le cardinal Ratzinger, dans laquelle les discriminations envers les homosexuels sont justifiées dans certains domaines : le droit à l’adoption, les homosexuels dans l’armée, l’homosexualité des enseignants. Ratzinger soutient que tenir compte de l’orientation sexuelle n’est pas « injuste ». Poursuivant le raisonnement, il n’hésite pas affirmer qu’en demandant des droits, les gays et les lesbiennes encourageraient les violences homophobes. « Ni l’Église ni la société ne devraient être étonnées quand les réactions irrationnelles et violentes augmentent ».

En 1998, les débats sur le PACS à L'Assemblée nationale seront prétextes à certaines répliques : « Il n'y a qu'à les stériliser », « et les animaux de compagnies ? » « Pacte de contamination sidaïque ».

Le 31 janvier 1999, 100 000 personnes défilent à Paris contre le PACS ; organisée par le collectif "Génération Anti-PacS" composée d'organisations familiales et religieuses c'est la plus vaste manifestation homophobe jamais organisée en France.
Même si les participants se défendaient d'une telle accusation, les slogans entendus parlent d'eux même : « Pédés au bûcher », « Vous êtes des animaux », « Arrêtez de nous faire chier avec votre sida », « ce n’est pas rendre un service aux homosexuels que de légaliser leur union, cela ne les guérira pas de leur maladie »…
C'est également une des rares manifestations ou l'on a pu voir pêle-mêle des hommes politiques de droite voire d'extrême et des croyants de différents confessions (catholique, juive, musulmane…) faire marche commune.

En 2003, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, dirigée par Joseph Ratzinger, publie des « Considérations à propos des projets de reconnaissance juridique des unions entre personnes homosexuelles » dans lesquelles elle affirme « Reconnaître légalement les unions homosexuelles ou les assimiler au mariage, signifierait non seulement approuver un comportement déviant, et par conséquent en faire un modèle dans la société actuelle, mais aussi masquer des valeurs fondamentales qui appartiennent au patrimoine commun de l’humanité ». Et de rappeler que « le parlementaire catholique a le devoir moral de voter contre les projets de loi ». Dans le cas où la loi existerait déjà, il doit « s’opposer par les moyens qui lui sont possible et faire connaître son désaccord ».

La célébration par Noël Mamère du premier mariage homosexuel français, le 5 juin 2004 à Bègles, a déclenché une vague d'homophobie d'une extrême violence ; Serge Simon a compilé dans son livre Homophobie 2004 France une sélection des plus de 4 000 lettres, photographies, dessins et affiches d'insultes, de menaces, et de haine reçus par Noël Mamère.

Le 5 octobre 2004, l'Italien Rocco Buttiglione, commissaire européen désigné à la justice et aux affaires intérieures, déclarait que l'homosexualité était un « péché ». Ancien ministre des affaires européennes de Silvio Berlusconi, il est catholique et proche des positions de l'ancien pape Jean-Paul II.

Le 11 juin 2005, une manifestation d'homosexuels et de sympathisants à Varsovie en Pologne tourne mal : des jeunes d'extrême-droite lancent des injures homophobes et provoquent des heurts. Les violences font quelques blessés.

En France, où les couples homosexuels ne sont reconnus que par le PACS, les propos homophobes publics sont fréquents : Christine Boutin, femme politique UDF, avait, lors de la présentation du PACS devant le parlement, conduit une manifestation anti-PACS (le 31 janvier 1999) au cours de laquelle les slogans « pédés au bûcher », « brûlez en enfer » ou encore « arrêtez de nous faire chier avec votre sida » avaient été scandés et promenés sur des pancartes. D'une manière similaire, les hommes politiques Emmanuel Hamel, François Abadie et Bernard Seillier ont, en séance de lecture au Sénat lors des discussions sur le PACS, déclaré, entre autres, que l'acronyme PACS signifiait « Pacte de contamination sidaïque » ou bien que « les citoyens normaux n'ont pas à payer pour les pédés », ou enfin que le projet en question était une « quête pathétique des homosexuels à l'égard du mariage, [qui] allait précipiter la société vers une aggravation de ses pathologies, déjà perceptibles par la drogue, les suicides... » (sachant que le parlementaire est totalement libre de ses propos dans l'exercice de ses fonctions, et seulement dans ce cas).

Le député UMP du Nord, Christian Vanneste, avait affirmé dans la Voix du Nord le 26 janvier 2005 que l'homosexualité était « une menace pour l'humanité ». Parmi ses citations : « Je n'ai parlé que d'infériorité morale et sociale du comportement homosexuel par rapport au comportement hétérosexuel qui conduit au mariage et à la procréation » ou encore « L'homosexualité n'est pas innée, mais acquise [...]. Si l'homosexualité est acquise, elle peut aussi être rééduquée. » Il a été condamné suite à ses propos.

En mai 2006, en Russie, alors que le pays s'aprête à organiser la première Gay Pride de son histoire, les milieux nationalistes appellent à perturber le défilé. L'Union de tous les Russes a notamment critiqué violemment les sodomites et les dégénérés qui, malgré l'interdiction officielle des autorités de Moscou, vont conduire le 27 mai (...) un cortège dans le centre de Moscou. Quant au grand mufti de Russie, il a lancé un appel pour "battre" les homosexuels qui oseraient participer à la Gay Pride.[4].

[modifier] Loi en vigueur (en France)

Loi du 18 mars 2003, article 132-77 du code pénal qui fait une circonstance aggravante lorsqu'un crime ou un délis est commis en raison de l'orientation sexuelle de la personne. Loi du 30 décembre 2004, pénalisant les propos liés au sexe ou l'orientation sexuelle de la personne. Environ une vingtaine d'affaire pour agressions homophobes ont été jugées. [5]

[modifier] Liens
  • Dossier sur l'homophobie en France par Act Up Paris [4]
  • Le site Triangles Roses, consacré à la persécution des homosexuels sous le régime nazi[5]

[modifier] Discrimination

Le plus souvent, l'homophobie se manifeste par la discrimination. Jusqu'à récemment, la discrimination contre les homosexuels était légale en Occident : l'État y participait. C'est grâce au vote, à partir des XIXe et XXe siècles principalement, de lois anti-discrimination et au passage d'une morale sociale intolérante à une certaine acceptation, que la situation s'est, toujours en Occident, quelque peu améliorée pour les homosexuels. Par exemple, en France, l'homosexualité a été dépénalisée par le Code pénal de 1791. Napoléon n'est pas revenu sur ce progrès. Le fait que Jean-Jacques Régis de Cambacérès, rédacteur d'un premier projet de Code civil avant le Consulat, était homosexuel, a dû avoir son importance. C'est sous le gouvernement de Vichy que certaines discriminations pénales réapparaissent et en 1981 que François Mitterrand les fait supprimer (voir l'article Homosexualité).

Des activistes opposés aux droits des homosexuels, cependant, considèrent que les lois de « tolérance » sont, en fait, discriminatoires pour les hétérosexuels. Au contraire, les activistes homosexuels affirment que l'homophobie légalisée reste une norme, plus ou moins dissimulée, dans la majorité des pays, qui se manifeste par des licenciements abusifs, des refus de locations ou diverses autres brimades.

Ainsi, dans les années 50 et 60 au Canada, une campagne de licenciement des homosexuels dans l'administration et l'armée a été menée ; pour ce faire, chaque personne était testée au moyen d'un appareil, nommé en argot anglais fruit machine ; celui-ci mesurait les réactions de la pupille, la transpiration et le rythme cardiaque des testés devant la projection d'images pornographiques homosexuelles.

Le refus du mariage, ou plus précisément – compte-tenu des connotations biologiques du mot – d'une forme d'union sociale et économique plus étroite que le PACS entre homosexuels, est-il discriminatoire ? Sans doute avant de répondre faut-il remettre la totalité de l'institution à plat, pour se rappeler :

  • les raisons de son apparition ;
  • son coût pour la société ;
  • ce que la société obtient en échange.

Le cadre de cette interrogation est distinct de la question de l'homophobie, et on se reportera donc à l'article Mariage homosexuel.

[modifier] Origines de l'homophobie

Les origines de l'homophobie dans la société sont un sujet de débats. On remarque que les croyances et attitudes homophobes sont indépendantes de l'orientation sexuelle.

Pour certains, c'est l'existence de relations mâle / mâle qui serait la plus à même de choquer et de faire naître l'homophobie, au contraire des relations femelle / femelle, qui peuvent même participer de l'érotisme hétérosexuel (on trouve en effet souvent des scènes de lesbianisme dans les films pornographiques pour hétérosexuels). En sorte, c'est le fait qu'un homme puisse être pénétré (lors de la sodomie, par exemple) qui contredit le schéma stéréotypé dévolu aux sexes : la femme est passive, l'homme actif. Or, entre deux hommes, la notion de rôle actif et de rôle passif est réduite à néant (contrairement à une idée reçue, d'ailleurs, car les homosexuels masculins ne se répartissent pas forcément entre actifs-pénétrants d'une part et passifs-pénétrés d'une autre) : l'homme pénétré effraie l'homophobe car il contredit l'ordre « naturel » des choses, comme si la pénétration d'un homme pouvait être le symbole d'une perte d'intégrité. Il faut noter, du reste, que certains hétérosexuels apprécient la pénétration anale pratiquée par leur partenaire féminin (au moyen de godemichets, par exemple), ce qui ne permet pas d'affirmer que l'acceptation de la pénétration est une négation de la masculinité. Historiquement, cependant, c'est bien ainsi que les Romains concevaient la sexualité : alors que l'homosexualité n'était pas tolérée, il n'y avait rien de choquant à ce qu'un citoyen pénètre, par sodomie ou fellation, un homme, tant que ce dernier n'était pas un autre citoyen. Il n'y avait pas là, dans la vision romaine, d'homosexualité mais seulement l'affirmation d'une virilité puissante ; seulement, l'homme libre ne pouvait pas être pénétré sans que l'on considère qu'il s'aliénait à autrui.

La psychanalyse explique quant à elle que l'homophobie peut être le résultat de désirs homosexuels refoulés, ce qu'un test récent de l'American Psychologist Association tend à prouver : sur un public d'hommes se disant hétérosexuels — et se déclarant homophobes ou non — auxquels l'on a fait visionner des images érotiques homosexuelles, 44% des non homophobes ont montré des traces d'excitation, contre 80% des homophobes. De même, 24% des non homophobes étaient en érection complète contre 54% pour les homophobes. La méthode ayant servi à ces mesures ainsi que le compte-rendu sont disponibles en ligne. Toutefois, les auteurs eux-mêmes de l'expérience soulignent que l'anxiété augmente l'excitation sexuelle, que cela a pu contribuer à augmenter les résultats des homophobes, et que d'autres expériences sont nécessaires pour trancher.

On trouve donc le plus grand nombre d'homophobes parmi les hommes, surtout les jeunes. L'homophobie, en outre, peut être simplement culturelle ; ce n'est ni une peur innée ni une réflexion construite qui en est à l'origine, mais souvent un trait culturel acquis au contact d'une société globalement homophobe par habitude. Beaucoup des jeunes se disant dégoûtés par l'homosexualité n'ont en effet aucun avis réel sur la question et ne sont pas capables d'expliquer leur homophobie. Celle-ci fait partie de la culture dans laquelle ils se développent, souvent influencée par la religion (consulter Homosexualité et religion à ce sujet). Dans de nombreux cas, à la question « pourquoi êtes-vous dégoûté par l'homosexualité ? », la seule réponse est assez évasive : « parce que c'est dégoûtant », soit un argument d'autorité : « parce que la Bible / le Coran / telle ou telle personne l'a dit » , soit basée sur un argument biologique : « c'est une pratique sexuelle déviante par rapport à la norme biologique » . L'homophobie culturelle peut même être facilitée par un cadre légal discriminant, soit par interdiction de l'homosexualité, soit par l'établissement d'une différence entre les âges de la majorité sexuelle selon que la relation est hétéro- ou homosexuelle.

[modifier] Lutte contre l'homophobie

Dénonciation par Act Up-Paris de la peine de mort appliquée contre les homosexuels reconnus criminels en Iran. L'affiche posée contre la grille de l'ambassade montre la pendaison en public de deux adolescents mineurs iraniens en juillet 2005.
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Dénonciation par Act Up-Paris de la peine de mort appliquée contre les homosexuels reconnus criminels en Iran. L'affiche posée contre la grille de l'ambassade montre la pendaison en public de deux adolescents mineurs iraniens en juillet 2005.

Lancée officiellement dans les années 70 avec le mouvement de libération gaie, la lutte contre l'homophobie est organisée aujourd'hui par les communautés dites LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transsexuelles), mais aussi des sympathisants hétérosexuels, par :

  • le soutien moral des victimes, avec des lignes d'écoute telles que SOS Homophobie (le numéro azur est : 0 810 108 135), et l'appui aux actions en justice qu'elles peuvent intenter (injures, discrimination à l'embauche, etc.) ;
  • le rejet de la marginalisation, passant par des démonstrations de « fierté » (gayprides ou « marche des fiertés lesbienne, gaie, bi et trans ») ;
  • l'activisme politique avec notamment des organisations comme Act Up.

Il existe aussi des organisations religieuses combattant l'homophobie, comme David et Jonathan.

[modifier] Dans le monde

La journée mondiale de lutte contre l'homophobie est instituée le 17 mai. A cette occasion est créé le RAVAD en France, Réseau d'assistance aux victimes d'agressions et de discriminations.

[modifier] En Europe

Le 15 juin 2006 le Parlement européen a adopté une résolution sur la montée des violences racistes et homophobes en Europe demandant des sanctions contre les pays membres qui ne lutteraient pas contre ces discriminations allant à l'encontre de la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne et du traité instituant la Communauté européenne qui interdisent « toute discrimination fondée notamment sur le sexe, la race, la couleur, les origines ethniques ou sociales, les caractéristiques génétiques, la langue, la religion ou les convictions, les opinions politiques ou toute autre opinion, l'appartenance à une minorité nationale, la fortune, la naissance, un handicap, l'âge ou l'orientation sexuelle ».

[modifier] En France

En France, la loi du 30 décembre 2004 créant la « Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité », a, pour lutter contre l'homophobie, complété les dispositions de la loi sur la presse de 1881 en faisant des délits de l'injure, la diffamation, l'incitation à la haine ou à la discrimination envers des personnes ou groupes de personnes en raison de leur orientation sexuelle par tous les moyens d'expression publique.


[modifier] Homophobie : Droit (France)

Article détaillé : Homophobie (droit).

[modifier] Articles connexes

[modifier] Bibliographie

[modifier] Ouvrages fondamentaux

  • Warren J. Blumenfeld (dir.), Homophobia an overview, Beason Press Books, USA, 1992.
  • Daniel Borillo, L'homophobie, PUF "Que sais-je" n°3563, Paris, 2001(2ème édition), ISBN 2130521797.
  • Claude Courouve, Dictionnaire historique de l'homosexualité masculine, 2005, 1ère partie.
  • Michel Dorais, Mort ou fif, Editions de l'Homme, Montréal, 2001.
  • Christophe Gentaz, "L'homophobie, préservatif psychique de la virilité?", in La Peur de l'autre en soi, du sexisme à l’homophobie, Welzer-Lang D. et Dutey P.(dir.), VLB Éditions, Montréal, 1994. [lire en ligne]
  • Fassin, Eric, L'Inversion de la question homosexuelle, Paris, Editions Amsterdam, 2005.
  • Gregory Herek, “A social psychological perspective on attitudes toward lesbians an gay men”, in Journal of homosexuality, n° 10, beyond homophobia, 1984, pp. 1-21.
  • Gregory Herek, “L’homophobie”, in Encyclopedia of Homosexuality, sous la direction de Dynes (M), vol I, New York, p 552.
  • Guy Hocquenghem, Le Désir homosexuel, Éditions universitaires, 1972 ; Fayard, 2000.
  • S Morin et Garfinkle, “Male homophobia”, in Journal of Social Issues, vol 34, n° 1 1978.
  • Julien Piquart, Le Droit d'aimer, combattre l'homophobie, Editions Syros, Paris, 2005. En partenariat avec la LDH.
  • Julien Piquart et Eric Fassin, Pour en finir avec l'homophobie, Léo Scheer, 2005.
  • Kenneth Plummer, Sexual Stigma. An Interactionnist account, Londres, 1975, pp. 138-141, traduit par Jean Manuel de Queiroz, Université de Rennes II, GREH, in Sociétés, n° 39, 1993, Dunod, pp. 17-19.
  • Serge Simon (édité par), Homophobie 2004 France, éd. Le bord de l'eau, 2004, ISBN 291180399X ; compilation de lettres homophobes reçues par Noël Mamère au printemps 2004.
  • Louis-Georges Tin (sous la direction de), Dictionnaire de l'homophobie, éd. PUF, Paris, 2003, ISBN 2130535828.

[modifier] Divers

  • Mark Anguenot-Franchevin, “La quasi-invisibilité de l’homosexualité dans la prévention du sida”, in Échanges “le sida et le milieu scolaire, n° 271, Mai juin 1993,
  • Kahthryn Arnup, Lesbian Theory, Resources for feminist research, The Lesbian Issue, Toronto, 1983, p. 54.
  • Philippe Aries & André Béjin, Sexualités occidentales, Points, Seuil, 1982.
  • Élisabeth Badinter, XY de l’identité masculine, Éditions Odile Jacob, Septembre 1992.
  • Pierre Bourdieu, La Domination masculine, in Actes de la recherche en sciences sociales n°84, sept. 1990.
  • J. Boswell, Christianisme, tolérance sociale et homosexualité, NRF, Gallimard (eds.), Paris, 1985.
  • Michaël Bochow, “Attitudes toward gay men in the east and West German Population: has AIDS brought about a signifiant change?”, in Communication à la seconde conférence européenne sur l’homosexualité et le VIH, Amsterdam, 14-16 février 1992.
  • Jean Cavailhes, Pierre Dutey, Gérard Bach-Ignasse, “Les homosexuels et la religion”, in Rapport gai, Enquête sur les modes de vie homosexuels, Personna, 1984, pp. 148-155.
  • Claude Courouve, “L’homophobie, maladie sociale”, in Les homosexuels et les autres, les éditions de l’Athanor, Paris, 1977, pp. 38-45.
  • Jean Cottraux, Évelyne Mollard, “Les phobies, perspectives nouvelles”, PUF, 1986 b première édition.
  • Les comportements sexuels en France, Enquête, dite ACSF, réalisée sous la direction d’Alfred Spira et Nathalie Bajos dans un Rapport au ministre de la Recherche et de l’espace, La documentation Française, Janvier 1993
  • Martin Dannecker, Theories of Homosexuality, Gay Men’s Press, London, 1981.
  • Anne-Marie Daune-Richard et Anne-Marie Devreux, “Catégorisation sociale de sexe et construction sociologique du rapport social entre les sexes” in Catégorisations de sexe et constructions scientifiques, CEFUP, 1989, p.67.
  • Daniel Defert, “L’homosexualisation du sida”, in Gai Pied hebdo, n° 446, 29/11/90, pp. 61-63.
  • Olivier Delorme, La Quatrième Révélation, H&O, 2005. Sur les racines chrétiennes de l'homophobie.
  • Didier Dumas, “La sexualité masculine”, Édition ALBIN Michel, 1990
  • Sandrine Durand & Christophe Gentaz, “La forme scolaire mixte à l’école primaire, Maîtrise en sociologie de l’Éducation, Université Lyon II, Septembre 1992
  • Pierre Dutey, “Orientations, catégories, et Homosexualités: questions sur le sens”, In Homosexualités et Sida, Actes du colloque international du 12 et 13 avril 1991, Cahiers Gai-Kitsch-Camp.
  • Pierre Dutey, “sens, essence, contresens. Des homosexuels, du sida, etc. ” in Des hommes et du masculin, CREA/BIEF, Presse universitaire de Lyon, 1992.
  • Jan-Willem Duyvendak, “Une communauté homosexuelle en France et aux Pays-Bas? Blocs, tribus et liens”, Sociétés n° 39, 1993.
  • Georges Falconnet & Nadine Lefaucheur, La fabrication des mâles, Seuil, 1975.
  • Susan Faludi, “Backlash, la guerre froide contre les femmes”, Éditions des femmes, Prix Pulitzer 1993.
  • Sándor Ferenczi, “Nosologie de l’homosexualité masculine”, in Psychanalyse 2, Payot, 1978.
  • Jean-Louis Flandrin, L’Église et le contrôle des naissances, Flammarion, 1970.
  • Ford. C. & Beach.F., “le comportement sexuel chez l’homme et l’animal”, Robert Laffont, Paris, 1970.
  • Michel Foucault, “Les régularités discursives”, in L'archéologie du savoir, Éditions Gallimard, 1969
  • Michel Foucault, La Volonté de savoir, tome 1, NRF, Gallimard, 1976.
  • Sarah Franklin & Jackie Stacey, “Le point de vue lesbien dans les études féministes”, in Particularisme et Universalisme, Nouvelles Questions Féministes, sous la direction de Christine Delphy, N° 16/17/18, 1991, p. 127.
  • Sigmund Freud, Trois Essais sur la théorie sexuelle, 1905 première édition, Folio Essais, Gallimard, 1987
  • Maurice Godelier, La Production des grands hommes, Paris, Fayard, 1982.
  • Erving Goffman, La Mise en scène de la vie quotidienne, Paris, Ed. de Minuit, 1975, tome 2
  • Walter de Gryter, Psychembel Klinisches Wöterbuch stichwort Phobie, Berlin et New York,, 1986, p 1298
  • Monique Haicault, “la gestion de la vie à deux”, in Sociologie du travail, n°3, 1984,
  • Marie-Élisabeth Handman, La violence et la ruse, Édisud/Monde méditerranéens, Aix en Provence, 1983.
  • Shere Hite, Le Rapport Hite sur les hommes"", Robert Laffont, Paris, 1977.
  • Warren J. Blumenfeld, Homophobia, an overniew, USA, 1992.
  • “L’homophobie, l’hétérosexisme et le sida; en vue d’une réaction plus efficace au sida”, Société canadienne du sida, Ottawa, 1991.
  • Alfred Kinsey, Sexual Behavior in the Human Male, Philadelphie, Saunders, 1948.
  • Richard von Krafft-Ebing, Psychopatia sexualis, Première Édition en 1878, Paris, Payot, 1931.
  • Jacques Le Rider, Modernité viennoise et crises de l’identité, PUF/Perspectives Critiques, 1990
  • Brigitte Lhomond, “L’homosexualité un drôle de genre” in Catégorisations de sexe et constructions scientifiques, CEFUP/Université de Provence, 1989, p.99.
  • Hervé Liffran, “La loi homophobe”, 9 000 condamnations”, in Homophonies, n° 15, 1982, p. 9.
  • “The Making of masculinities”, in the New Men’s Studies, Edited by Harry Brod, London, 1987.
  • Nicole-Claude Mathieu, “Identité sexuelle/sexuée/de sexe? trois modes de conceptualisation du rapport entre sexe et genre”, in : Daune-Richard, Hurtig & Pichevin (eds) 1989, pp. 109-147.
  • Nicole-Claude Mathieu, “Conscience, identités de sexe/genre et production de connaissance”, in L’Anatomie politique, Éditions coté femmes, 1991, pp. 131-227
  • Margaret Mead, L’un et l’autre sexe : les rôles d’hommes et de femme dans la société, Paris, Gonthier, 1966
  • Rommel Mendes-Leite, “Pratiques à risque: les fictions dangereuses”, in Le journal du sida, n° 42, septembre 1992
  • Kate Millet, La Politique du mâle, Points actuels, 1971.
  • Michaël Pollak, Rommel Mendes-Leite & Jacques Van Dem Borche, “Homosexualités et Sida”, Cahiers Gai-Kitsch-Camp, Actes du colloque international des 12 et 13 avril 1991.
  • Emmanuel Reynaud, La sainte virilité, Éditions Syros, 1981.
  • Catherine Salles, Les bas fonds de l’antiquité, Collection les hommes et l’histoire, Robert Laffont, Paris, 1982.
  • Edward Stein, Forms of Desire, sexual orientation and the social constructionnist, controversy, New York, Garland, 1990.
  • John Stoltenberg, “Refusing to be a Man”, in International Journal of Women’s studies, Vol. 17, N° 1.
  • Carol Tavris, “Men and Women Report their Views on Masculinity”, in Psychology Today, janvier 1977
  • Dr George Weinberg, Society and the healty homosexual, St Martin’s Press New York,
  • Jeffrey Weeks, Sexuality, Tavistock Publications, London and New York, 1986.
  • Daniel Welzer-Lang, Jean-Paul Filliod (1992 a), L'émergence du masculin dans l'espace domestique, Ministère de la culture, Ministère de l'équipement, du logement, des transports et de la mer -Plan Construction.
  • Daniel Welzer-Lang (1992 b), “Le double standard asymétrique”, in Daniel Welzer-Lang Filliot J.P. (eds.) Bulletin d'Information des Études Féminines: Des hommes et du masculin, CEFUP, CREA, Lyon, Presses Universitaires de Lyon, 1991.
  • Martin Winckler, “Le corps des hommes et le médecin”, in Les hommes en miettes, Le groupe familial, avril/juin 1993, pp. 33-36.

[modifier] Liens externes

Le Wiktionnaire possède une entrée pour « Homophobie ».
  1. Lloyd Eden Keays, La persécution de groupes minoritaires sous le régime Nazi, Université de Laval, 1996, pp 6,15-16. (http://www.keays.ca/etude/index.html)
  2. Article de CNN sur la décision de la Cour Suprême: (http://www.cnn.com/2003/LAW/06/26/scotus.sodomy)
  3. Article de American civil liberty union sur le cas Limon: (http://www.aclu.org//lgbt/discrim/12143res20050308.html)
  4. « Des ultra-nationalistes menacent la Gay Pride» dans Le Nouvel Obs web, 22/05/2006
  5. Illico août 2006
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