Christian Vanneste

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Christian Vanneste, homme politique français, est né le 14 juillet 1947 à Tourcoing (Nord). Parallèlement à une carrière politique, il a un temps enseigné la philosophie au Lycée Industriel et Commercial Privé de Tourcoing.

Élu député de la 10^e circonscription du Nord en 1993, il perd son siège en 1997 avant de le retrouver le 16 juin 2002 pour la XII^e législature (2002-2007).

Il fait partie du groupe UMP et du groupe parlementaire « Les Réformateurs »^[1] où il est en charge des libertés individuelles.

Son discours politique oppose les conceptions de la droite traditionnelle au socialisme qu’il juge dangereux, et ce qu'il prétend être un certain bon sens provincial à un parisianisme qu’il estime trop marqué. Il défend généralement des positions réactionnaires et soutient activement la politique de Nicolas sarkozy. Il a d'ailleurs rejoint le Centre national des indépendants et paysans (CNI) qui correspond mieux à ces valeurs, tout en restant membre de l'UMP.

Candidat à sa succession aux prochaines élections législatives de 2007, le Parti socialiste lui opposera une candidate : Najat Azmy.

Sommaire

1 Controverses
- 1.1 Controverse au sujet de l'homosexualité
2 Mandats
3 Voir aussi
- 3.1 Notes et références
- 3.2 Liens externes

[modifier] Controverses

Christian Vanneste est un partisan de la peine de mort pour les terroristes: il a ainsi signé la proposition de loi d'un de ses collègues allant dans ce sens en avril 2004^[2].

En juin de la même année, il présente un sous-amendement à la loi du 23 février 2005 pour que « les programmes scolaires reconnaissent en particulier le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord » (autrement dit, du colonialisme). Cet amendement a suscité une polémique à l'automne 2005, notamment dans les anciennes colonies françaises et dans certains départements d'outre-mer ; il finira par être abrogé par un décret après avoir été déclassé en raison de son caractère réglementaire.

En 2005, il participe à l'université annuelle du Club de l'Horloge, cercle de réflexion promouvant des thèmes de « droite dure »^[3].

Christian Vanneste a été également rapporteur du projet de loi DADVSI (droits d'auteur et droits voisins dans la société de l'information), voté le 30 juin 2006.

En novembre 2006, le député a déposé une proposition de loi composée d'un article unique, « La France reconnaît publiquement le génocide ukrainien de 1932-1933. »^[4] Proposition qui intervient quelques semaines après le vote par l'Assemblée nationale d'une proposition de loi punissant la négation du génocide arménien.

Il s'oppose également, suivant en cela le député de la Nouvelle-Calédonie, Pierre Frogier, à la modification de l'article 77 de la Constitution: http://fr.news.yahoo.com/06122006/5/fronde-des-deputes-ump-contre-le-projet-de-loi-sur.html

[modifier] Controverse au sujet de l'homosexualité

Christian Vanneste se distingue en décembre 2004 par ses propos homophobes. Le député UMP Christian Vanneste a en effet été reconnu coupable d'injure homophobe par le tribunal correctionnel de Lille. Il devra verser 3.000 euros d'amende ainsi que 3.000 euros à chacune des trois associations plaignantes: SOS Homophobie, Act Up-Paris et le Sneg. Selon M. Vanneste, l'homosexualité menacerait « la survie de l'humanité »^[5] et constituerait une forme de sexualité « inférieure » à l'hétérosexualité du fait de son inutilité en terme de reproduction. Il a par la suite réitéré ses propos à plusieurs reprises, dénonçant le « lobby gay ». Il est depuis la cible de nombreuses associations de lutte contre les discriminations^[6] et en particulier d'associations homosexuelles telles que les Flamands roses^[7].

Dans l'émission Haro sur les homos! diffusée sur Canal+ le 5 septembre 2005, il déclare: « J’ai même entendu dire qu’on allait poursuivre les gens qui employaient le terme "déviant". Ce qui me paraît d’un totalitarisme incroyable. Bon. Vous avez le comportement normal, c’est-à-dire pratiqué par la grande majorité des personnes, et vous avez un comportement qui dévie par rapport à la norme. (…) Alors ensuite, il est facile d’expliquer que cette norme c’est tout simplement la norme de la nature, je crois que c’est assez clair, et ensuite la norme de l’intérêt de la société. Ce qui est aussi très clair. L’intérêt de la société, c’est qu’il y ait des familles, les plus solides possibles qui élèvent des enfants, qui les élèvent bien, et que manifestement l’homosexualité s’écarte de ce modèle-là. Point. Voyez, il n’y a pas du tout d’agressivité dans ce que je dis. Maintenant, s’ils refusent absolument ce mot-là, on peut dire "anormal" par exemple. Bon, pourquoi pas : a-normal, qui s’écarte de la norme. »

Le 28 septembre 2005, il devait passer en jugement devant le tribunal correctionnel de Lille suite à une plainte déposée par Act Up, le SNEG^[8] et SOS Homophobie pour ses déclarations dans le journal lillois La Voix du Nord^[9] en janvier 2005: « L'homosexualité est une menace pour la survie de l'humanité. [...] Je n'ai pas dit que l'homosexualité était dangereuse. J'ai dit qu'elle était inférieure à l'hétérosexualité. Si on la poussait à l'universel, ce serait dangereux pour l'humanité. [...] Pour moi leur comportement est un comportement sectaire. ». Il est également assigné pour avoir réitéré sa position dans le quotidien Nord Eclair^[10] en février: « Je critique les comportements, je dis qu'il sont inférieurs moralement. »

Le 27 septembre 2005, le tribunal a reporté l'audience au 13 décembre 2005. Le nombre des parties en cause et le caractère inédit du jugement à rendre ont conduit le tribunal à repousser la date de la comparution de plusieurs semaines. C'est la première fois qu'un élu de la République est poursuivi par des associations pour propos homophobes. Suite à l'audience, le jugement est mis en délibéré jusqu'au 24 janvier 2006.

Le 24 janvier 2006, le député UMP Christian Vanneste a été reconnu coupable d'injures et diffamation publique à la suite de propos homophobes par le tribunal correctionnel de Lille. Il devra verser 3000 euros d'amende ainsi que 2000 euros à chacune des trois associations plaignantes : SOS Homophobie, Act Up et le SNEG, dont la plainte a donc été jugée recevable, recevront ainsi 2000 euros de dommages et intérêts, qu'elles utiliseront dans leurs actions de lutte contre l'homophobie, ainsi que 1000 euros au titre des frais d'avocats. Christian Vanneste, qui n'était pas présent à la lecture du jugement, devra également publier sa condamnation dans plusieurs journaux dont Le Monde, L'Express et La Voix du Nord. L'avocat de Christian Vanneste a annoncé qu'il ferait appel de ce jugement.

Christian Vanneste a déposé le 6 juillet 2006 une proposition de loi visant à supprimer dans l'article 32 alinéa 3 de la loi du 29 Juillet 1881 la condamnation pour diffamation envers une personne ou un groupe de personnes à raison de leur orientation sexuelle. De plus sa proposition de loi, si elle est adoptée empêchera un ministère public d'engager des poursuites lorsque diffamation a été commise envers un groupe de personnes à raison de leur orientation sexuelle. ^[11].

Son procès en appel devant la Cour d'Appel de Douai a lieu le 12 décembre 2006.

[modifier] Mandats

14/03/1983 - 19/03/1989 : adjoint au maire de Tourcoing (Nord)
16/03/1986 - 22/03/1992 : membre du conseil régional du Nord-Pas-de-Calais
20/03/1989 - 18/06/1995 : membre du conseil municipal de Tourcoing (Nord)
23/03/1992 - 15/03/1998 : membre du conseil régional du Nord-Pas-de-Calais
02/04/1993 - 21/04/1997 : député du Nord
18/06/1995 - 18/03/2001 : membre du conseil municipal de Tourcoing (Nord)
16/03/1998 - 15/07/2002 : membre du conseil régional du Nord-Pas-de-Calais
depuis le 18/03/2001 : membre du conseil municipal de Tourcoing (Nord) et vice-président de la Communauté urbaine de Lille
depuis le 18/06/2002 : député du Nord