Gordes
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Gordes | |
---|---|
Pays | France |
Région | Provence-Alpes-Côte d'Azur |
Département | Vaucluse |
Arrondissement | Arrondissement d'Apt |
Canton | Canton de Gordes |
Code INSEE | 84050 |
Code postal | 84220 |
Maire Mandat en cours |
Maurice Chabert 1995-2008 |
Intercommunalité | |
Latitude | 43° 54' 43" Nord |
Longitude | 05° 12' 03" Est |
Altitude | 115 m (mini) – 635 m (maxi) |
Superficie | 4 804 ha = 48,04 km2 |
Population sans doubles comptes |
2 092 hab. (1999) |
Densité | 43 hab./km2 |
Gordes est une commune française, située dans le département de Vaucluse et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Ses habitants sont appelés les Gordiens.
Sommaire |
[modifier] Géographie
Gordes, classé parmi les plus beaux villages de France, est le village le plus visité du Parc Naturel Régional du Luberon. Le village est situé dans les monts de Vaucluse. Accrochées à un flanc de montagne escarpé, à 370 mètres d'altitude, les maisons de pierres claires et les ruelles en calades de Gordes ont été une source d'inspiration pour de nombreux peintres (Chagall et Vasarely notamment).
A 38 kms à l'est d'Avignon, 87 Kms de Marseille, aéroport Marseille-Provence 75 Kms. Gare SNCF la plus proche Avignon TGV
[modifier] Histoire
L'origine de Gordes est liée à la tribu celte des Vordenses qui érigèrent un oppidum défensif pour Cavaillon au sommet du roc où se trouve actuellement le village (le nom de la cité viendrait de Vordense qui se transforma en Gordenses puis Gordes). Depuis mille ans, la masse impressionnante de son château couronne le village de Gordes. Guillaume d'Agoult, l'un des premiers ancêtres de cette puissante famille féodale qui couvrit de fortifications tous les villages environnants, le mentionne en 1031. Ses successeurs le renforcent jusqu'à en faire en 1123 un "mobile castrum", le seul ainsi dénommé parmi les très nombreux châteaux avoisinants. Assiégé, en vain, pendant les guerres de religion, il fut le fief des marquis de Simiane, puis des ducs de Soubise, et au XVIIIe siècle des princes de Condé.
Important lieu de résistance pendant la Seconde Guerre mondiale, Gordes reçut la croix de guerre avec étoile d'argent. La résistance dans la région d'Apt et spécialement à Gordes a été décrite avec minutie dans l'ouvrage de Louis Coste : " La Résistance au pays d'Apt", et il est inutile de le recopier. Elle y fut très active et, jusqu'au dernier jour, le village et ses habitants eurent à souffrir de l'occupation allemande. Le 21 août 1944, une semaine après le débarquement sur les côtes de Provence, une patrouille ayant été durement accrochée par le maquis, le village eut le lendemain à souffrir de violentes représailles. Le 22 août, les allemands font rentrer dans les maisons les rares habitants qui n'ont pu se mettre à l'abri, tirant sur ceux qui s'attardent, puis, des canons ayant été installés en face, sur le rocher de Bel Air, ils bombardent le village, y détruisant une douzaine de maisons, tandis que plusieurs autres sont dynamitées puis incendiées, principalement aux entrées de la cité pour obstruer les carrefours et ralentir ainsi d'éventuels poursuivants. Treize personnes sont tuées ou exécutées et c'est l'intervention d'un moine de l'abbaye de Sénanque auprès de la Kommandantur que l'on doit d'éviter des sévices encore plus graves. A la suite de ces heures tragiques, la ville fut citée à l'ordre de la division, le 11 novembre 1948. La croix de guerre avec étoile d'argent lui fut attribuée avec la citation suivante: "Ville martyre qui fut sous l'occupation un des centres les plus actifs de la Résistance.
Vingt de ses fils sont tombés sous les balles ennemies.
Cinq d'entre eux ont été emmenés en terre étrangère.
Vingt de ses immeubles ont été détruits par représailles ou par faits de guerre.
Malgré ces durs sacrifices, les habitants de cette commune se sont groupés dans des unités de l'armée secrète qui ont participé activement à la lutte et ont libéré le sol de leur patrie, donnant aini un magnifique exemple de courage et de patriotisme.
Cette destruction de nombreux immeubles valut à la commune le triste privilège de figurer parmi les trois "villes sinistrées" du département de Vaucluse.
La milice avait aussi été active à Gordes et de nombreux immeubles furent, en invoquant cette raison, pillés et incendiés à la libération, dont, malheureusement, la maison du notaire Villevieille, qui contenait les archives notariales du village.
[modifier] Administration
Liste des maires successifs | |||
Période | Identité | Parti | Qualité |
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1995 2008 - - | Maurice Chabert | - | - |
Toutes les données ne nous sont pas encore connues. |
Maurice Chabert 1983 - 2008; Marcel Florent 1977 - 1983; Justin Bonfils 1947 - 1977; Maurice Bourgue 1945 - 1947; Emile Roure 1944 - 1945; Hilarion Rivarel 1920 1944; Samuel Germain 1889 - 1920; Henri Bagnoly 1888 - 1889; Samuel Germain 1885 - 1888; Daniel Appy 24 juin 1882 - 1885; Joseph Félix Hilarion Vayson 29 juin 1879 - 1882; Joseph Peyron juin à août 1879; Hilarion Perret novembre 1870 à mai 1871;Charles Paul Roustan 1866 - 6 juin 1879; Louis Moulin 1855 - 1866; Charles Maillet juin à août 1855; Pierre Donnier 15 décembre 1851 - 1855; François tournefort 1849 - 1851; Fortunat Germain, dit Saint Martin 1849 - 1851; Louis Roustan 1846 - 1848; Fortunat Germain, dit Saint Martin 3 octobre 1843 - 9 octobre 1846; Firmin Viens 1842 - 1843; François Icard février à mai 1842; Joseph Moulin 1835 - 1842; Philippe Ripert 1831 - 1834; Charles Maximilien Vaison 1823 - 1830; Pierre Jean Joseph François de Gaudin dit "Gaudin Fils" (fils aîné du suivant) 1813 - 1823;François Marie de Gaudin 6 juillet 1800 - 1813;André Antoine Joseph Jouve 1799 - 1800; Payan a démissionné le 14 mai 1799; Firmin Moutin septembre 1792 - 1796; Joseph Denante mentionné le 20 Mars 1791 (décrit comme "ex-maire" le 25 novembre 1794 mais probablement réinstallé après). |}
[modifier] Démographie
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 1363 | 1536 | 1574 | 1607 | 2031 | 2092 | |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes |
1765=2728 hab;1793=2807 hab;1795=2625 hab;1801=2812 hab;1806=3010 hab;1811=3063 hab;1826=2596 hab;1831=2848 hab;1836=2867 hab;1841=2891 hab;1846=3008 hab;1851=2948 hab;1856=2899 hab;1861=2937 hab;1866=2805 hab;1872=2594 hab;1886=2010 hab;1891=1767 hab;1896=1638 hab;1901=1562 hab;1906=1447 hab;1911=1360 hab;1921=1111 hab;1926=1069 hab;1936=1165 hab;1946=953 hab;1954=1075 hab;
[modifier] Lieux et monuments
- Au centre de Gordes est érigé un imposant château, reconstruit en 1525. Classé monument historique en 1931, il abrite le Musée Pol Mara.
- Dans le village on peut visiter les caves du Palais Saint Firmin.
- L'église Saint-Firmin date de 1704,
- L'aumônerie Saint-Jacques, longtemps considérée comme une chapelle ou une salle des gardes, l'aumônerie Saint-Jacques était en fait une hostellerie pour les pèlerins se rendant à Saint-Jacques de Compostelle.Les chapiteaux à décor floral sont très semblables à ceux de Sénanque.L'un d'eux présente à ses angles l'illustration des coquilles Saint-Jacques.
- Les Calades, mot Provençal, pour désigner des ruelles pavées de pierres posée sur chant, sont l'une des curiosités du village.
- Hôtel Simiane (ancien hôpital) Centre Administratif et Culturel de Gordes, il abrite l'hôtel de Ville, la bibliothèque municipale, ainsi qu'une très belle salle d'exposition d'art.
A quelques kilomètres du village, se trouvent :
- l'abbaye cistercienne de Sénanque
L'abbaye de Sénanque fut fondée sur le territoire de Gordes le 23 juin 1148 (9 de calandes de juillet), à l'initiative d'Alphant (ou Alsaur), évêque de Cavaillon, par des moines cisterciens venant de Mazan (ou Mansiade) dans l'Ardèche. Ceux-ci vinrent s'installer dans l'étroite vallée de Sénanque qui faisait partie de l'apanage des seigneurs de Gordes. Au mois d'octobre 1150 l'un d'eux, Guiran de Simiane, la donne à Pierre, premier abbé. Depuis, l'abbaye est toujours restée malgré de nombreuses vicissitudes, la propriété de l'ordre de Cîteaux.
- Les moulins de véroncle
Randonnée pédestre d'une boucle de 14 Kms. Difficultés****. Découverte d'anciens moulins rupestres à eau.
- le village des Bories
Lové sur les pentes des Monts de Vaucluse, à quelques encablures du village de Gordes, le village des Bories, classé monument historique, offre un témoignage inestimable du mode de vie en Provence, depuis les temps reculés jusqu'à nos jours.
La guarrigue de Gordes est connue pour la grande densité de constructions en pierres sèches, appelées "Bories", que l'on y rencontre. Ce type de construction n'est pas propre à cette région ni à la Provence, mais il est indéniable que c'est l'endroit de France ou s'y conjuguent au mieux, nombre , variété des formes, importance des dimensions, concentration en véritables petits hameaux, etc.et il est explicable, compte tenu en plus de la restauration et de la mise en valeur remarquable de certains ensembles, que les mots "Bories-Gordes" soient de plus en plus associés.
Le principe de ses constructions, d'une solidité à toute épreuve lorsque l'homme n'en dérange pas l'ordonnance, est toujours semblables:des dalles plates de calcaire, appelées "clap" dans la région (d'ou le nom de "clapiers" donné souvent aux cabanes écroulées et le terme de "plateau des claparèdes" près de Bonnieux) sont posées les unes sur les autres, légèrement inclinées vers l'extérieur, sans ciment, mortier ou liant d'aucune sorte. Pour former la toiture, les plaques de pierre sont disposées successivement en retrait, formant encorbellement, et une ou plusieurs larges plaques au sommet terminent l'ensemble.
On estimait il y a quelques années le nombre des Bories de Provence à environ 6000, dont peut être 4 à 500 à Gordes, les ensembles les plus importants étant ensuite autour de Bonnieux (sur le plateau des Claparèdes) et dans la Haute Provence, autour de Forcalquier et de Mane.
- le moulin des Bouillons
- Classé monument historique - Lieu gallo-romain - Moulin à olives - Pressoir en état de fonctionnement. - Collection de lampes à huile, d'éclairage et de culte. - Jarres, amphores. - Histoire du Savon de Marseille. - Manège.
[modifier] Tourisme
- On arrive le plus souvent à Gordes par la route de Cavaillon, et c'est de là que l'on a le meilleur point de vue. À l'entrée du village, les touristes arrêtent leur voiture, saisis par la beauté des lieux. Ils sortent alors leurs appareils photo en se positionnant sur un rocher, ironiquement appelé par les Gordiens « le rocher aux singes ».
- Gordes a un cachet particulier dû à ses édifices entièrement en pierres sèches, dites « pierres de Gordes ». Il en va de même des murs et murets qui entourent maisons et propriétés. La tradition veut que l'on empile les pierres sans laisser apparaître de joints, et que la rangée supérieure soit posée à la verticale. Les normes sont très strictes sur l'ensemble de la commune, qui est l'une des plus étendues de la région (4 804 hectares). Toute nouvelle construction doit respecter ces traditions, les crépis sont interdits, et l'intérieur des (nombreuses) piscines doit être peint en gris afin que l'eau ne soit pas d'un bleu trop voyant.
- Cercle républicain (café associatif) avec une magnifique terrasse dominant la vallée.
Le village organise chaque année de nombreuses activités culturelles, dont le festival « Les Soirées d'Été » (théâtre, jazz et variétés) chaque première quinzaine d'août.
Marché provençal tous les mardis matin.
Le best seller "Une année en Provence" de Peter Mayle a contribué à attirer une clientèle fortunée (à l'affût de résidences secondaires) à Gordes qui jouit depuis encore plus d'un succès et d'une réputation mondiale.
[modifier] Personnalités liées à la commune
Genty Pantaly (cuisinier, cuisine provençale); Victor Vasarely (1906-1997) ; André Lhote (1885-1962) ; Marc Chagall (1887-1985) ; Willy Ronis -photographe- (1910-) ; François Mitterrand (1916-1996).