François de Montmorency

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Vous avez de nouveaux messages (diff^?).

François de Montmorency (1530 † 1579) fut duc de Montmorency, comte de Dammartin, baron de Châteaubriant et seigneur de L'Isle-Adam. Grand Maître de France et Pair de France.

[modifier] Biographie

François était le fils aîné d’Anne de Montmorency, pair et connétable de France. Il fit ses premières armes au siège de Lenz en Piémont, en 1551. Il accompagna le Roi sur la frontière d’Allemagne, assista à la prise de Damvillers et d’Ivoy, servit au siège de Metz, en 1552. Il participa à l’héroïque résistance de la ville de Thérouanne contre les assauts des troupes de Charles-Quint : finalement, il dut se rendre et fut fait prisonnier le 30 mai 1553.

A son retour de captivité, il fut fait chevalier de l'Ordre de Saint-Michel et pourvu du Gouvernement de Paris et de l’Ile-de-France (1556). Il fut envoyé en Italie, au secours du pape Paul IV et repris aux espagnols le port d’Ostie et quelques autres places aux environs de Rome. Il prit part à la malheureuse journée de Saint-Quentin le 10 août 1557, défendit la Picardie contre les espagnols et assista au siège de Calais, en 1558. Le Roi l’envoya en ambassade auprès de la Reine Élisabeth Ire d'Angleterre pour recevoir d’elle l’engagement d’observer le Traité de Paix du Cateau-Cambrésis. A la mort du Roi Henri II, il dut céder la charge de Grand-maître, héritée de son père, au duc de Guise. Le Roi lui donna alors, le bâton de Maréchal de France en 1559.

Il est marié contre son gré en 1557 à Diane de France, fille illégitime d'Henri II. Il avait auparavant contracté un mariage demeuré secret, mais après avoir subi les foudres de la colère paternelle, il se soumit et épousa la princesse.

« Monsieur de Montmorency, dit Brantôme, était valeureux, sage capitaine et fort politique. Pour ce, Roi quand il alla faire le tour de son royaume, le laissa Gouverneur de Paris. Ayant trouvé ce peuple de Paris mutin, séditieux et bouillant, il le rendit souple et maniable comme un gant de chevrotin de Vendôme, dont le Roi eut un grand contentement ».

Il assista en 1560 aux États Généraux tenus à Orléans. Les troubles des guerres de religion étant survenus, il prit part du coté catholique, à la bataille de Dreux le 19 décembre 1562, et à la prise du Havre. Il participa également le 10 novembre 1567 à la bataille de Saint-Denis où mourut son père.

En devenant duc, François poursuivit à faire de la maison de Montmorency la rivale de celle des Guise. Cette rivalité ne cessa d'aller en s'accroissant, François ayant déjà eu maille à partir avec le cardinal de Lorraine lors d'une bataille de rue en 1565. En 1570, il a la tâche très difficile de faire respecter à Paris la Paix de Saint-Germain-en-Laye. En 1572, il se trouve auprès de la Reine Élisabeth Ire d'Angleterre pour faire signer le traité d'alliance avec la France. C'est à cette occasion qu'il reçoit l’Ordre de la Jarretière. De retour en France, François est plus que jamais impopulaire. Son incapacité à maîtriser les mutins parisiens, le poussent finalement à abandonner son poste de gouverneur de la ville. Il quitte la ville quelques jours avant le massacre de la Saint-Barthélemy, laissant ainsi le champs libre au Guise et aux massacreurs. On dit que François, faisait lui même partie de la liste des chefs à exécuter durant le massacre. C'est lui qui vint discrètement faire décrocher le cadavre de Coligny, son cousin, du gibet de Montfaucon où il était suspendu.

En 1574, Charles IX le laisse revenir à la cour, mais la haine est si forte entre lui et le duc de Guise qu'il est contraint de quitter à nouveau la cour. N'ayant plus rien à perdre, il participe au complot des Malcontents, le « Tiers Parti » du duc d'Alençon, mais il est arrêté et est enfermé à la Bastille avec le Maréchal de Cossé-Brissac. Il est libéré en avril 1575, et le Roi reconnut son innocence par lettres patentes enregistrées au Parlement. Il mourut au Château d'Écouen le 6 mai 1579 et fut inhumé en l’église de Saint-Martin de Montmorency.