Dreux
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Cet article est une ébauche à compléter concernant une commune française. Vous pouvez partager vos connaissances en le modifiant. Pour plus d'indications, n'hésitez pas à visiter le Projet des villes françaises. |
Dreux | |
---|---|
Pays | France |
Région | Centre |
Département | Eure-et-Loir |
Arrondissement | Dreux (chef-lieu) |
Canton | Chef-lieu de trois cantons : Nord, Ouest et Sud |
Code INSEE | 28134 |
Code postal | 28100 |
Maire Mandat en cours |
Gérard Hamel 2001-2008 |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Drouais |
Latitude | 48° 44' 14" O |
Longitude | 01° 21' 59" E |
Altitude | 75 m (mini) – 139 m (maxi) |
Superficie | 2 427 ha = 24,27 km2 |
Population sans doubles comptes |
31 849 hab. (1999) |
Densité | 1312,3 hab./km2 |
Dreux est une commune française, située dans le département d'Eure-et-Loir et la région Centre. Les habitants sont appelés Drouais ou Durocasses.
Sommaire |
[modifier] Géographie
Le site de Dreux correspond à une cuvette au confluent de la Blaise, de l'Avre et de l'Eure. Entre Normandie, Ile-de-France et Beauce, elle s'est affirmée de tous temps comme un carrefour d'échanges et un lieu de passage entre régions d'économies complémentaires.
De même, aujourd'hui, la situation de la ville correspond au carrefour entre un axe national Paris-Alençon et un axe de contournement de la région parisienne Rouen-Chartres-Orléans.
Dreux est ainsi desservie par la route nationale 12 (à caractéristiques autoroutières) qui correspond à l'ancienne route du Perche (Paris-Mortagne-Alençon) vers la Basse-Normandie et, prochainement, par une rocade autoroutière Rouen-Chartres en cours d'achèvement.
Dreux dispose d'une gare accessible, également, grâce à la liaison ferroviaire Paris-Montparnasse-Granville. Les meilleures liaisons entre Paris et Dreux se font en 40 minutes.
[modifier] Histoire
[modifier] Antiquité
Dreux fut la capitale de la tribu gauloise des Durocasses. Mais, contrairement à une légende répandue à partir de l'époque romantique au XIXe siècle et exploitant une étymologie fantaisiste, Dreux n'est pas la capitale des druides. Sa position topographique, proche de la cité des Parisii, à un carrefour de voies de communications, ainsi que la haute colline qui la domine, réunissaient toutes les conditions requises pour un poste militaire. Aussi les Romains y établirent-ils une forteresse du nom de Castrum Drocas, succédant à l'ancien oppidum gaulois. L'importance prise par le burgus de Durocassis à l'époque gallo-romaine est attestée dès le IVe siècle par sa présence dans la table de Peutinger.
[modifier] Moyen Âge et Époque moderne
Ville frontière entre le domaine royal et le duché de Normandie, Dreux a longtemps commandé l'accès au royaume. Cela lui vaut d'être une ville royale, également d'avoir à de multiples reprises d'être disputée au fil de l'histoire.
Au cours des guerres de religion, Dreux fut, en décembre 1562, le siège d’une bataille entre l’armée catholique et royale de Catherine de Médicis, régente et comtesse de Dreux, et les troupes protestantes du prince Louis de Condé et de l’amiral de Coligny. Les catholiques remportèrent la victoire, mais au prix de 8.000 morts laissés sur le champ de bataille.
La ville fut le chef-lieu d’un comté célèbre; elle fut érigée en commune vers 1108, par Louis le Gros, ou même, selon quelques-uns, dès 1092. C'était une place forte, qui soutint divers sièges remarquables. Henri IV la prit en 1593 et la démantela. Aux environs se livra la bataille de Dreux (1562), gagnée par les catholiques sur le prince de Condé et les protestants.
[modifier] Période contemporaine
En 1816, Louis-Philippe fait ériger la chapelle Saint-Louis sur la colline qui domine la ville suite au saccage de la collégiale Saint-Etienne dont le duc de Penthièvre avait fait sa nécropole familiale.
Dreux est l'une des rares villes de la Beauce à posséder une tradition industrielle : papeterie et imprimerie (famille Firmin-Didot), draperie au XVIIIe siècle puis métallurgie (Grosdemouge, Facel, Potez). Les préoccupations sociales de la municipalité de l'époque de Maurice Viollette aboutit à la création d'une des toutes premières sociétés d'habitation à Bon Marché (HBM) en France. Le souci hygiéniste est ainsi à l'origine d'un habitat ouvrier (petits immeubles et surtout maisons collectives) qui entourent la vieillie ville. Cette période industrielle, inspirée par la familiale, fait progressivement faillite à partir de 1945.
A partir des années 1960, une nouvelle génération d'industrie, délocalisée depuis la région parisienne (Radiotechnique, automobile, pharmacie), met au chômage les ouvriers trop qualifiés et syndiqués et fait venir des travailleurs immigrés (Maghreb, Portugal, Afrique sub-saharienne). Des cités au Nord de la ville ancienne (Prudhomme) et au Sud (Chamards) poussent dans les anciens champs de blé. Au total, la population de la ville double de 1945 à 1975. La politique migratoire est alors perçue comme un facteur de progrès pour la ville et, surtout, pensée comme si la période de croissance des Trente Glorieuses devait se poursuivre indéfiniment.
[modifier] Le berceau du Front national...
Dreux revient à l'attention nationale en 1983 quand le Front National gagne sa première victoire importante, en co-gérant la ville avec la droite classique suite aux élections municipales. La liste FN menée par Jean-Pierre Stirbois réalise un score sans précédent en dépassant 16% des suffrages au 1er tour du scrutin. Entre les deux tours, la liste FN fusionne avec celle menée par Jean Hieaux (RPR) qui deviendra maire après la victoire de cette alliance. Jean Hieaux n'est pas isolé et est soutenu par une très grande majorité de la droite locale qui voit le FN comme une force d'appoint permettant de faire revenir à droite la ville de Dreux, emportée par la gauche en 1977.
Cet objectif sera réussi, Jean Hieaux restera maire de la ville jusqu'en 1995. L'alliance avec le FN est vite consommée, dès les élections de 1989, le FN refait bande à part et sera de plus en plus marginalisé d'élection en élection. Cette perte de vitesse tient beaucoup au décès accidentel de Jean-Pierre Stirbois en 1988. C'est ensuite son épouse, Marie-France Stirbois qui incarnera le FN à Dreux, en étant élue députée en 1989 lors d'une partielle, puis conseiller général en 1992 (un seul mandat), puis député européen et conseiller régional avant de quitter définitivement la ville après les régionales de 1998 (échec de l'alliance droite/FN au Conseil régional du Centre), pour rejoindre Nice et la région PACA. Le maire socialiste de 1977 à 1983, Françoise Gaspard, écrira un livre sur son expérience, Une petite ville en France. Elle assumera ensuite publiquement son homosexualité, devenant ainsi l'une des premières personnalités politiques françaises à le faire et presque la seule en tant que femme.
[modifier] Aujourd'hui, une priorité : changer l'image de la ville
En 1995, Gérard Hamel (RPR puis UMP) conserve la ville à droite en réalisant un aggionarmento rangeant de façon volontariste au rang des erreurs du passé l'éventualité d'une alliance droite/FN.
Très marquée par un fort chômage du à une difficile reconversion de son industrie (automobile, électronique), et par la gestion délicate d'une forte immigration multipliant les communautés toutes confrontées à une précarité sociale très importante, Dreux tente de changer son image qui repose encore sur un triptyque « Cité-dortoir industrieuse, quartiers difficiles, berceau du FN ». Elle mise sur de nouvelles filières économiques (industrie pharmaceutique) et sur une politique culturelle ambitieuse (création d'un grand pôle culturel d'un centre d'art contemporain : l'Odyssée). Hamel est réélu en 2001.
L'éviction du FN du Conseil municipal de Dreux ne doit rien au hasard et tout à l'action des Harkis qui constituent 6% de la population de la commune. Cas unique d'une implication politique réussie des Harkis, ceux-ci, emmenés par Abd-el-Kader Hamiche, se sont alliés avec Jean Hieaux pour les élections municipales de 1989, permettant à celui-ci de se refaire une virginité en se débarrassant du Front National. Le FN progressivement marginalisé, Marie-France Stirbois, désespérée de réussir à s'y faire réélire, lui a donné le coup de grâce en partant pour Nice.
[modifier] Patrimoine
[modifier] Héraldique
Blasonnement des armes traditionnelles de la ville de Dreux :
« Échiqueté d’or et d’azur, à la bande de gueules, »
tel que rapporté par Malte-Brun, dans la France illustrée (1882).
Les armes de la ville ont pour origines celles de la maison de Braine. Robert Ier, quatrième fils du Roi Louis VI le Gros reçut le comté de Dreux en apanage en 1137 et épousa, en troisièmes noces, Agnès de Braine en 1152. Robert Ier prit pour armes celles de la maison de Braine.
Robert Ier donna ses armes à ses habitants de Dreux en 1154, sans la bordure de gueules. À la place, les branches de chêne prirent place sur un fond d’argent et surmonté de la couronne de comte.
Au début du XXe siècle, l’ornement extérieur, qui était la couronne de comte placée en cimier, fut remplacée par la couronne murale en forme de murailles crénelées.
[modifier] Administration
Liste des maires successifs | ||||
Période | Identité | Parti | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1790 | Charles Le Menestrel | ? | ||
1791 | Louis Claude Rotrou | ? | ||
1792-1793 | Clément | ? | ||
1793-1795 | Amoreau | ? | ||
1795-1795 | Devilleneuve | ? | ||
1795-1796 | Pierre Leroux | ? | ||
1796-1797 | Chaperon | ? | ||
1797-1797 | Mahiel De Saint Clair | ? | ||
1797-1797 | Jacques Hequet | ? | ||
1800-1800 | Jacques Pierre | ? | ||
1800-1808 | Thomas Jolly | ? | ||
1808-1815 | Louis Claude Rotrou | ? | ||
1815-1818 | Mahiel De Saint Clair | ? | ||
1818-1828 | C. De Chaulnes | ? | ||
1828-1830 | Louis Caille | ? | ||
1830-1834 | J. Robillard | ? | ||
1834-1848 | Demonferrand | ? | ||
1848-1852 | Jacques Mézirard | ? | ||
1852-1855 | L. Lamésange | ? | ||
1855-1869 | Jacques Mézirard | ? | ||
1869-1869 | Jacques Gromard | ? | ||
1869-1870 | Eugène Batardon | ? | ||
1870-1871 | Elie Tilleul | ? | ||
1871-1878 | Léoplod Poirier | ? | ||
1878-1880 | Victor Dubois | ? | ||
1880-1882 | Pierre Fortin | ? | ||
1882-1882 | Louis Hermann | ? | ||
1882-1884 | Victor Dubois | ? | ||
1884-1886 | Charles Bonnet | ? | ||
1886-1888 | Victor Dubois | ? | ||
1888-1895 | Louis Terrier | ? | ||
1895-1899 | Charles Bonnet | ? | ||
1899-1899 | Ferdinand Lefebvre | ? | ||
1899-1908 | Alphonse Barre | ? | ||
1908-1941 | Maurice Viollette | Radical | ||
1941-1941 | André Trubert | Délégation spéciale | ||
1942-1943 | Moreau | Délégation spéciale | ||
1944-1944 | Alphonse Barre | Délégation spéciale | ||
1944-1959 | Maurice Viollette | UDSR | ||
1959-1965 | Georges Rastel | UDSR | ||
1965-1977 | Jean Cauchon | Centriste | ||
1977-1983 | Françoise Gaspard | PS | ||
1983 (mars à juin) | Marcel Piquet | PS | ||
1983-1989 | Jean Hieaux | RPR allié avec le FN | ||
1989-1995 | Jean Hieaux | RPR | ||
1995-2001 | Gérard Hamel | RPR | ||
mars 2001- | Gérard Hamel | UMP | ||
Toutes les données ne nous sont pas encore connues. |
[modifier] Démographie
1881 | 1900 | 1912 | 1922 | 1932 | 1941 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
8254 | 9718 | 10692 | 10908 | 12200 | 15000 | 14184 | 16818 | 21589 | 29409 | 33102 | 33379 | 35230 | 31849 |
Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes |
[modifier] Célébrités
- Robert Ier était le quatrième fils du roi Louis VI le Gros. Comte de Dreux, il fut marié trois fois et mourut en 1188. Il eut deux enfants et c'est Robert II qui hérita du comté de Dreux
- Les Métézeau : grande famille drouaise, famille d'architectes qui a contribué à développer la richesse architecturale de la ville. On distingue :
- Clément Ier (1479-1555)
- Jean (1528-1600)
- Thibault (1533-1596)
- Clément II (1581-1652)
- Louis (1562-1616)
- Jean Rotrou : il descend d'une ancienne famille bourgeoise de la ville. Il est né à Dreux le 21 août 1609. En 1639, après la mort de Richelieu, il achète la charge de lieutenant particulier civil et criminel au baillage de Dreux. En 1650, il meurt lors d'une épidémie de fièvre pourpre pour n'avoir pas voulu quitter la ville et se mettre à l'abri de l'épidémie. Il décède le 27 juin 1650 à l'âge de 41 ans. Il fut inhumé dans le cimetière de l'église paroissiale Saint Pierre.
- Antoine Godeau, mort le 21 avril 1672, jour de Pâques, d'une attaque d'apoplexie.
- François-André Danican-Philidor (né le 7 septembre 1726 à Dreux – mort le 31 août 1795 à Londres) compositeur et joueur d'échecs français. Issu d'une dynastie de musiciens célèbres des XVIIeet XVIIIe siècles, qui portèrent tous le surnom de Philidor. Le plus ancien d'entre-eux, Michel Danican, hautboïste virtuose, avait enthousiasmé Louis XIII, lui rappelant le talent de l'italien Filidori. Elève de Campra, ses nombreux opéras-comiques montrent son inventivité. Aujourd'hui, son nom reste plus associé au jeu d'échecs car il fut le meilleur joueur au monde et publia l'Analyse du jeu des échecs en 1749, à l'âge de 22 ans. Vivant des pensions du roi, il mourut à Londres, ne pouvant rentrer en France, considéré à tort comme émigré.
- Louis-Philippe Ier repose dans la chapelle royale.
[modifier] Jumelages
- Todi, Italie depuis 1960 (voir)
- Melsungen, Allemagne depuis 1966 (voir)
- Koudougou, Burkina Faso depuis 1972
- Evesham, Royaume-Uni depuis 1977 (voir)
- Bautzen, Allemagne depuis 1992 (voir)
- Khemisset, Maroc
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens externes
- Site officiel de la mairie de Dreux
- Dreux sur le site de l'Institut géographique national
- Dreux sur le site de l'Insee
- Dreux sur le site du Quid
- Communes les plus proches de Dreux
- Localisation de Dreux sur une carte de France
- Site de la Société d'Histoire et d'Archéologie du Drouais et du Thymerais (SHADT)
- Plan de Dreux sur Mapquest