Edvard Beneš
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Edvard Beneš (28 mai 1884 - 3 septembre 1948) après avoir été professeur à l'Université Charles de Prague commença sa carrière politique dans le Gouvernement Tchécoslovaque en exil, reconnu par la France; l'Angleterre et les Etats-Unis. Depuis 1918, aucune expression du peuple tchèque ou slovaque ou tchèque et solvaque n'a remis en cause les choix que le patriote et homme d'État Benes a assumés au cours du premier conflit mondial.
Il était un ardent défenseur de l'idée de la Tchécoslovaquie - réunion de la Bohême, de la Moravie et de la Slovaquie - entité sans fondement historique. Cet État fut créé par le Traité de Saint-Germain en Laye en 1919 et agrandi par le Traité de Trianon en 1920, sur les décombres de l'Empire d'Autriche-Hongrie, sur la base du Droit des Peuples à disposer d'eux-mêmes, en application du 14ème point de la Déclaration du Président Wilson.
La Tchécoslovaquie, avait été créée par un vote des députés Tchèques et Slovaques en 1918 mais elle résista pas à l'effondrement du mur de Berlin et fut divisé en République Tchèque et Slovaquie.
Sa haine des Habsbourg était telle qu'elle lui fit prononcer ce mot qui en dit long sur le dégoût que cette dynastie avait engendrée chez Beneš; mais aussi chez les Tchèques qui l'ont constamment réélu :"Plutôt Hitler que les Habsbourg!".
Après avoir été ministre des Affaires Etrangères de la nouvelle Tchécoslovaquie et député au Parlement, Beneš fut le deuxième président de la République Tchécoslovaque de 1935 a 1948 ou plus précisément du 18 décembre 1935, élu suite à la démission de Tomáš Masaryk jusqu'à l'invasion de la Tchécoslovaquie par les armées allemandes suite aux accords de Munich, il renonce à sa charge le 5 octobre 1938 et est remplacé par Emil Hácha au titre de président de la république. Il quitte alors son pays pour un exil à Londres où il fonde en 1940 le gouvernement tchécoslovaque en exil et en assume la présidence.
En avril 1945, il est confirmé dans cette position par le gouvernement intérimaire et réélu le 19 juin 1946.
Après l'occupation allemande et en l'absence d'un parlement élu, mais en application des décisions prises par les Alliés à la conférence de Potsdam, il signe les « décrets Beneš » dont les plus connus concernent l'expropriation et l'expatriation forcée des Allemands des Sudètes et des Hongrois de Slovaquie. L'existence de ces décrets, par le biais de l'exploitation qui en est faite par les partis conservateurs de Bavière et d'Autriche, continue de polluer l'atmosphère des relations germano-tchèques. En l'état actuel des choses, ces décrets ont été maintenus par les républiques tchèques qui se sont succédées de 1945 à nos jours.
Le 25 février 1948, il accepte, sous la pression du parti communiste de Klement Gottwald, la démission du gouvernement de coalition démocratique et confie au parti communiste le soin de former un nouveau gouvernement. Il démissionne de son poste de président de la République le 7 juin 1948.
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