Chemins de fer de Corse

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Les Chemins de fer de Corse ou CFC sont un réseau secondaire français à voie métrique qui dessert les principales localités de l'Île de Beauté. Géré par la SNCF depuis 1983, il a une activité essentiellement voyageurs, à forte dominante touristique. Il est surnommé « U trinichellu », le petit train.

Carte du réseau corse (en bleu : ancienne ligne de la côte Est)

[modifier] Réseau

Long de 232 km, le réseau est composé de deux lignes à voie unique à écartement métrique :

l'axe principal : Ajaccio-Bastia via Corte (158 km) ;
une ligne en antenne : Calvi- Ponte-Leccia via L'Île-Rousse (74 km).

Une troisième ligne, longue de 130 km, ouverte entre 1888 et 1935, desservait la plaine orientale, reliant Casamozza à Porto-Vecchio. Ayant subi de nombreuses destructions pendant la guerre en septembre 1943, elle ne fut jamais rétablie. Une réouverture partielle est à l'étude (le tracé de cette ligne désaffectée est visualisable sur Google Earth (42°31'2.05"N 9°26'43.39"E), pour ce qui est du tronçon entre Casamozza et Moriani).

L'infrastructure est assez tourmentée à cause du relief de l'île. La ligne centrale compte 32 tunnels et 51 ponts et viaducs. Le plus long tunnel des CFC, environ 3,9 km, se situe à l'entrée de la gare de Vizzavona. Ce tunnel, qui se trouve à 906 m d'altitude, est aussi le point culminant du réseau.

[modifier] Statut juridique

Ce réseau appartient à l'État, mais n'est pas intégré dans le réseau ferré national géré par RFF. C'est la Collectivité territoriale de Corse (CTC) qui en est concessionnaire et qui a reçu, dans le cadre des lois de régionalisation, la compétence pour organiser les transports régionaux. Elle en a confié l'exploitation, à la SNCF depuis le 1^er janvier 1983. La convention actuelle a été signée entre les deux parties après appel d'offres conformément aux dispositions de la loi du 29 janvier 1993, dite « loi Sapin ». Elle est valable pour une durée de 9 ans, à compter du 1^er septembre 2001.

Un plan de modernisation conjoint, entre l'État, la Collectivité territoriale de Corse et la SNCF prévoit un financement de 110 millions d'euros sur l'ensemble de la période. Cela devrait permettre d'améliorer l'infrastructure et moderniser, et renouveler, le matériel roulant, et ainsi réduire les temps de parcours.

Une extension du réseau, vers les aéroports de Bastia et Ajaccio, voire la plaine orientale, serait envisagée.

Train corse

[modifier] Matériel roulant

La matériel roulant est constitué de 16 autorails, dont cinq autorails diesel CFD, datant des années 1975 à 1983 et de sept autorails Soulé datant des années 1989 à 1997.

[modifier] Exploitation

Le service assuré est essentiellement un service voyageurs. Il comprend principalement :

des service interurbains :
- quatre allers et retours quotidiens entre Bastia et Ajaccio (158 km, meilleur temps de parcours entre les deux villes : 3 h 25)
- un aller et retour quotidien entre Bastia et Calvi (120 km, meilleur temps 2 h 44) ;
- trois allers et retours quotidiens entre Ponte-leccia et la Balagne, dont deux limités à l'Île-Rousse où ils sont en correspondance avec le tramway de la Balagne.
des service suburbains cadencés
- entre Bastia et Casamozza (21 km) ; surnommé par certains le « métro bastiais », ce service de navettes dessert 20 stations intermédiaires en 30 min.
- entre Calvi et l'Île Rousse (22 km), le « tramway de la Balagne » dessert 18 arrêts intermédiaires en 50 min.

Ceci est la desserte de l'été. De l'automne au printemps le service est plus réduit. Le trafic marchandises résiduel représente moins de 1000 tonnes par an.