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Chasse aux sorcières - Wikipédia

Chasse aux sorcières

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Un résumé de 1533 relatant l'exécution d'un sorcière accusée d'avoir brulée la ville de Schiltach en 1531.
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Un résumé de 1533 relatant l'exécution d'un sorcière accusée d'avoir brulée la ville de Schiltach en 1531.

En Europe, à partir du XIIe siècle, l'Église a commencé à encadrer la vieille activité traditionnelle d'accusation (bouc émissaire) de pratiques magiques néfastes (sorcellerie), en la réalignant sur son dogme, et en y associant le satanisme. Cette pratique ainsi renouvelée, essentiellement tournée vers les femmes et que nous décrivons maintenant comme une persécution injuste, se poursuivra avec des haut et des bas jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, faisant au total à travers les siècles un nombre considérable de victimes (plusieurs dizaines de milliers de morts).

Si, à l'époque, ce sont bien des pratiques magiques qui sont visées, la perspective contemporaine est bien différente. L'expression Chasse aux sorcières est utilisée aujourd'hui pour désigner le dénigrement et la persécution systématique de personnes au sein d'une société sous des prétextes fragiles, faux ou exagérés (par exemple, la chasse aux sorcières pendant le Maccarthisme aux États-Unis). L'expression est également très utilisée par des groupes s'estimant victime de diabolisation : elle fait souvent partie des discours s'inscrivant dans le processus de victimisation.

Sommaire

[modifier] Historique

[modifier] Origines historiques

[modifier] Contestations du pouvoir religieux

Déesse Frigga chevauchant son balai, d'après une fresque du XIIe siècle de la cathédrale de Schleswig
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Déesse Frigga chevauchant son balai, d'après une fresque du XIIe siècle de la cathédrale de Schleswig

Progressivement, l'Église entend exercer un contrôle absolu non seulement sur les contenus théologiques, mais aussi sur les modes de vie. L'Inquisition est organisée au début du XIIIe siècle par Grégoire IX pour lutter contre les hérétiques, suite au concile de Latran IV. Ses premières victimes sont les Cathares et les Vaudois, qui proposent des visions différentes de la foi chrétienne .

Parfois, la contestation relève d'un désir de liberté. En réaction aux fièvres millénaristes fleurissent des sectes dans la mouvance du Libre-Esprit, comme les bégards et les lollards qui réclament une plus grande liberté des corps et des consciences. On trouve dans ces sectes un grand nombre de femmes. Elles expriment leur désaccord avec l'Église, en réclamant une libéralisation du statut de la femme. Les béguines, surtout présentes en Europe du nord, cristallisent ce courant de subversion des mœurs. Elles vivent au sein de communautés autonomes, mais ne sont pas ordonnées. Elles sont autonomes en vivant d'aumônes, mais aussi de leurs salaires pour leurs soins médicaux ou leurs travaux textiles. Surtout, elles prônent une plus grande liberté sexuelle et récusent l'autorité des hommes. Marguerite Porete, une béguine, pousse la provocation jusqu'à publier à la fin du XIIIe siècle un traité de théologie, le Miroir des âmes simples anéanties. Poursuivie par l'Inquisition, elle est condamnée pour hérésie et est brûlée en 1310.

[modifier] Réaction de l'Église

Vers 1326, le pape Jean XXII rédige la bulle Super Illius Specula, qui range la sorcellerie parmi les hérésies. En 1484, le pape Innocent VIII lance le signal de la chasse aux sorcières en rédigeant une bulle papale[1] qui organise la lutte contre la sorcellerie et élargit la mission de l'Inquisition aux « praticiens infernaux ». La persécution est véritablement lancée à grande échelle après la publication en 1486 du Malleus Maleficarum, par Heinrich Kramer et Jacques Sprenger, deux dominicains[2]. Il s'agit d'une enquête commanditée par l'Inquisition qui décrit les sorcières et leurs pratiques, et les méthodes à appliquer pour les reconnaître. Le Malleus Maleficarum, ou "Marteau des sorcières" en français, est un véritable succès : en 30 ans, il est réédité plus de vingt fois. Bien que rapidement rejeté par l'Inquisition, le manuel rédigé par les deux Dominicains servit de référence à la justice séculière qui jugeait les sorciers.

[modifier] Les persécutions

Suite à cet ouvrage commence un mouvement systématique d'arrestations dans toute l'Europe. Surtout en Allemagne, en Suisse et en France, mais aussi en Espagne et en Italie. Cette première vague dure environ jusqu'en 1520. Puis une nouvelle vague apparaît de 1560 à 1650. Tant les tribunaux des régions d'obédience catholique que de celles abritant la Réforme envoient les sorcières à la mort. Historiens et chercheurs estiment aujourd'hui le nombre de victimes entre 50.000 et 100.000. Un chiffre élevé en proportion de la population européenne de l'époque.

L'usage systématique de la torture (sauf en Angleterre) permet d'obtenir des aveux aussi détaillés que fallacieux. Les accusés connaissent généralement bien le scénario du sabbat diabolique, popularisé par les livrets de colportage et les contes de la veillée, et beaucoup vont au-devant des demandes des juges, soit par peur, soit par mythomanie ou pour assouvir des haines personnelles.

Les victimes des procès en sorcellerie sont à 80 % des femmes, et appartiennent en majorité aux classes populaires. Les condamnations pouvaient parfois être étendues à leurs enfants, surtout s'il s'agissait de filles. Les juifs, homosexuels, marginaux et « errants », pauvres hères et vagabonds, « gens du voyage » font aussi partie des victimes.

En France, la persécution s'arrête pratiquement après 1680. Le Parlement de Paris, beaucoup moins « démonomane » que les justices de province, finit par nier toute réalité aux pactes sataniques et aux maléfices, ce qui ôte leur fondement aux poursuites. Seuls sont réprimés les empoisonnements et crimes sexuels pratiqués par certains groupes que nous dirions satanistes. C'est le cas par exemple de Catherine Deshayes la Voisin et de ses adeptes. Les grandes persécutions se terminent vers la fin du XVIIe siècle. Les dernières victimes sont brûlées ou décapitées, Anna Göldin dans la Suisse protestante en 1782, et deux autres dans la Pologne catholique en 1793.

[modifier] Ce que la société reproche aux sorcières

[modifier] Médecine traditionnelle

Les femmes accusées de sorcellerie sont souvent sages-femmes ou guérisseuses, dépositaires d'un savoir et d'une pharmacopée ancestrales. La population, essentiellement rurale, n'avait guère d'autre recours pour se soigner, mais ces méthodes magiques heurtent la pensée rationnelle de la Renaissance.

[modifier] L'émancipation

L'accusation de sorcellerie est également utilisée pour condamner une certaine émancipation féminine vis à vis des contraintes de la société médiévale. Ainsi, lors de son procès pour hérésie, on reproche à Jeanne d'Arc de porter des habits d'homme - ce qui était alors un délit passible de la peine capitale, et est toujours interdit en France bien que passé dans l'usage - , d'avoir quitté ses parents sans qu'ils lui aient donné congé, et de monter à cheval. Ensuite ces femmes travaillent, et la relative indépendance économique dont elle jouissent les fait sortir des normes et du rôle imposés à la féminité.

[modifier] La sexualité

On reproche également aux sorcières leur sexualité. On leur prête une sexualité débridée. D'après le Marteau des sorcières[2]Malleus Maleficarum, elles ont le “vagin insatiable”. Les sabbats qu'on leur reproche sont l'occasion d'imaginer de véritables orgies sexuelles. Mais l'Église stigmatise surtout une sexualité subversive. Les vieilles sorcières sont réputées faire l'amour, chose que l'on n'imagine pas au Moyen Âge. De plus, d'après l'Église, les sorcières apprécient dans l'amour les positions contre nature : en particulier, elles chevauchent volontiers leurs compagnons. On retrouve ici dans la sorcière la figure de Lilith, que la tradition juive présente comme la première femme d'Adam. Formée par Dieu à l'égal de l'homme, Lilith aurait abandonné Adam car il refusait de se livrer au jeu de l'amour en dehors des positions traditionnelles (Position du missionnaire). Dans une société où l'homme doit être supérieur à la femme cette sexualité est inacceptable.

[modifier] Le satanisme

Enfin, les sorcières sont censées avoir commerce avec le diable. On développe pour mieux les rejeter toute une légende et une iconographie autour de ces pratiques : sabbats, messes noires, sacrifices, sorts jetés… Il s'agit en réalité de stigmatiser les reliquats de religions primitives.

[modifier] Sorcières et humanisme

La persécution des sorcières culmine aux XVIe et XVIIe siècles et coïncide avec la Renaissance, la montée de l'humanisme et les débuts de l'imprimerie. Les grands penseurs humanistes ne s'élevèrent pas contre ce mouvement, à l'exception de Cornelius Agrippa qui fut attaqué pour soutien à la sorcellerie.

Le pasteur allemand Anton Praetorius de l’église réformée de Jean Calvin édita en 1602 le livre «de l’étude approfondie de la sorcellerie et des sorciers» (Von Zauberey vnd Zauberern Gründlicher Bericht) contre la persécution aux sorcières et contre la torture.

Le grand juriste Jean Bodin publia un traité de démonologie[3]. Ce mouvement de normalisation des esprits et des mœurs s'inscrit dans la progression de la pensée de la Renaissance.

Au contraire, son contemporain Montaigne ne voit dans la sorcellerie qu'illusions de vieilles femmes superstitieuses à qui il faudrait « quelques grains d'ellébore ». Le médecin Jean Nydault réduit également la sorcellerie à un fantasme. Comme le remarque Esther Cohen[4], « Au nom de la science, la rationalité occidentale éradique les figures de l'altérité ».

Esther Cohen établit un parallèle avec les thèses des philosophes de l'école de Francfort, comme Adorno ou Walter Benjamin. Selon eux existe un lien entre le processus de civilisation et la barbarie. Le progrès et la violence marchent de pair. On pourrait alors voir les sorcières comme le bouc émissaire de la modernité.

[modifier] Mutation du phénomène

Au XVIIe les procès en sorcellerie s'épuisent, mais le phénomène se transforme. On voit apparaître des phénomènes de possession. En 1634, l'affaire des possédées de Loudun marque une étape. Dans un couvent d'Ursulines à Loudun, les sœurs affirment avoir été ensorcelées par le curé Urbain Grandier. Suite à un procès en sorcellerie demandé par Richelieu, le curé fut brûlé. Jugulée dans la société civile, l'influence de l'Église semble ne plus avoir d'autre exutoire qu'au sein de ses membres.

[modifier] La réhabilitation

Le premier à réhabiliter les sorcières fut Jules Michelet qui leur consacra un livre en 1862[5]. Il voulut ce livre comme un « hymne à la femme, bienfaisante et victime ». Mais il ne leur reconnaît pas véritablement le droit à l'émancipation. Il faut attendre les mouvements féministes des années 70 pour voir apparaître le thème sous un jour positif. Les représentantes de ces mouvements s'en sont emparé et l'ont revendiqué comme symbole de leur combat. On notera par exemple la revue Sorcières de Xavière Gauthier, qui étudiait les « pratiques subversives des femmes ».

[modifier] Anecdote

Une loi anglaise de 1677 condamnait au bûcher les météorologues, taxés de sorcellerie. Mais la loi n'a pas toujours été appliquée à la lettre : le capitaine Stagg était le météorologue qui prévit une accalmie pour le débarquement de Normandie, le matin du 6 juin 1944. La loi ne fut abrogée qu'en 1959.

[modifier] Analyses modernes du phénomène de la sorcellerie et des chasses aux sorcières

[modifier] crimes et péchés

Crimes et péché sont liés, un crime contre la société et les hommes est donc souvent, aussi, un crime religieux. À une accusation judiciaire peut donc très souvent être associée une accusation en sorcellerie. … Gilles de Rais

[modifier] analyse rationaliste

[modifier] analyse féministe

Insiste beaucoup sur les aspect anti-féministes de la chasse au sorcières : liberté et choix sexuel (position), autonomie économique, De la sorcellerie, il y en a toujours eu. Même au temps des hommes préhistoriques, on pratiquait des rituels pour invoquer les Dieux. Toutefois, on ne parlait pas encore de sorcières. «Bien que les sorcières aient commencé à faire parler d’elles au milieu du XVe siècle, c’est entre 1580 et 1630 que la chasse aux sorcières atteignit son paroxysme» À la Renaissance, la chasse aux sorcières touchait à sa fin et l’esprit scientifique était, lui, en plein essor. Pour les esprits rationnels, cette affaire de sorcières n’était que le fruit d’une société superstitieuse. Pour ceux pour qui la raison dominait, cette peur des superstitions était des plus stupides et quand les gens arrêtaient de croire en de telles choses, l’on verrait un progrès de l’humanité. Les philosophes du siècle des Lumières croyaient que de tels événements ne se reproduiraient plus jamais, et ce, bien avant que la chasse aux sorcières soit complètement terminée.

«C’est cent ans plus tard, au milieu du XIXe siècle, cette confiance dans un monde meilleur ne déclinait pas encore, mais beaucoup commençaient à douter du rationalisme et de la science.» Les Romantiques de l’époque prônaient l’imaginaire et non la philosophie de Voltaire, Newton ou Locke. Ils furent fascinés par tout ce qui à trait à la sorcellerie. Pour eux, ces femmes qui avaient été jugé folles par les philosophes des Lumières, étaient porteuses de messages, d’anciennes croyances. Elles «devenaient des visionnaires, des oracles, de glorieuses femmes fatales, victimes des forces obscures, de la pudibonderie et de l’oppression.» C’est ainsi que les Romantiques donnèrent une nouvelle image aux sorcières, celle que nous connaissons aujourd’hui. Par la suite, les mouvements d’émancipation des femmes transformèrent les sorcières en sœurs des féministes

[modifier] Liens internes

[modifier] Notes

  1. Bulle papale "Summis desiderantes" Innocent VIII (5 décembre 1484)
  2. 2,0 2,1 Heinrich Kramer et Jacques Sprenger, Malleus Maleficarum, (1486)
  3. Jean Bodin, De la démonomanie des sorcières Paris, 1580
  4. Esther Cohen, Le Corps du diable, philosophie et sorcières à la Renaissance, Léo Scheer, 2004
  5. Jules Michelet, La Sorcière, 1862

[modifier] Sources

[modifier] Radio

  • [Perrot] Michelle Perrot, Histoire de Femmes : Hérétiques et sorcières, France culture, 14/03/05

[modifier] Bibliographie

  • La sorcière et l'occident. La destruction de la sorcellerie en Europe des origines aux grands bûchers,Guy Bechtel, Paris, Plon
  • La sorcière au village,Robert Muchembled
  • La peur en Occident, Jean Delumeau (un chapitre sur le caractère sexiste de cette persécution, où il précise que les hommes sont exécutés pour hérésie et les femmes pour sorcellerie disant qu'entre les deux se distingue la même différence qu'entre le droit commun et le prisonnier politique.)
  • Benoît Beyer de Ryke, « Sorcellerie. Le grand sabbat : Inquisition et sorcellerie à la fin du Moyen Age », dans Le Diable et les démons, Faculté ouverte des religions et des humanismes laïques, Bruxelles, Labor, 2005, p. 221-239 (« Mythes, rites & symboles »).

[modifier] Liens externes

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