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Armée byzantine - Wikipédia

Armée byzantine

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L'armée byzantine était le corps militaire principal des forces armées byzantines, servant côte à côte avec la marine byzantine. Un descendant direct des légions et de la marine romaine de l'ancien empire romain, l'armée byzantine maintint un niveau similaire de discipline, de prouesse stratégique et d'organisation. Pour une grande part de son histoire, l'armée byzantine fut la plus puissante et la plus performante force militaire de toute l'Europe.

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Soldats byzantins. L'armée byzantine protégea et amplifia l'empire byzantin pendant plus de onze siècles.
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Soldats byzantins. L'armée byzantine protégea et amplifia l'empire byzantin pendant plus de onze siècles.

Sommaire

[modifier] Soldats étrangers et mercenaires

Pièce de l'empereur Basile II, fondateur de la Garde varangienne.
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Pièce de l'empereur Basile II, fondateur de la Garde varangienne.

Pendant ses 1 123 années d'existence, depuis la fondation de Constantinople comme capitale de l'empire le 11 mai 330, jusqu'au déclin de la cité le 29 mai 1453, l'armée byzantine recruta des troupes de diverses nationalités et groupes ethniques. Souvent, ces troupes complétaient ou assistaient les forces régulières de l'empire; parfois, elles formaient même la plus grande part de l'armée byzantine. Mais pour la plupart de la longue histoire de l'armée byzantine, les soldats étrangers et militaires reflétaient la prospérité et la puissance de l'empire byzantin; pour l'empereur qui était capable de rassembler des armées de tous les coins du monde connu, c'était effectivement une chose formidable.

Les troupes étrangères durant la période tardive romaine étaient connues sous le nom de foederati (les "alliés"), et continuaient à être connues comme telles jusqu'aux environs du neuvième siècle (bien que le titre qu'ils tenaient a été hellénisé en Phoideratoi (Gr. Φοιδεράτοι). A partir de ce moment, les troupes étrangères (principalement mercenaires) furent connues comme Hetaireiai (Gr. Εταιρείαι, les "Compagnons") et recrutées le plus fréquemment dans la garde impériale. Cette force fut à son tour divisée en Grands Compagnons (Μεγάλη Εταιρεία), Compagnons Moyens (Μέση Εταιρεία), et Compagnons Mineurs (Μικρά Εταιρεία), commandés par leurs Hétaïréïarches respectifs. Ceux-ci pourraient avoir été divisés sur une base religieuse séparant les sujets chrétiens, les étrangers chrétiens, et non-chrétiens respectivement. [1]

En outre, durant la période comnénienne, les unités mercenaires vont simplement être divisées par l'ethnie et seront nommés d'après leurs pays nataux: les Inglinoi (Anglais), les Phragkoi (Francs), les Skythikoi (Scythes), les Latinikoi (Latins), etc... Même les Éthiopiens ont servi durant le règne de Théophile. Ces unités mercenaires, particulièrement les Skythikoi, furent aussi souvent utilisées comme force policière à Constantinople.

Le plus célèbre de tous les régiments byzantins fut la légendaire garde varangienne. Cette unité retrouve ses racines dans les 6 000 Rus' envoyés à l'empereur Basile II par Vladimir de Kiev en 988. L'habileté terrible de ces barbares nordiques manieurs de haches, et leur intense loyauté (achetée avec beaucoup d'argent) les établissaient comme un corps d'élite, qui bientôt monta pour devenir la garde personnelle de l'empereur. On le voit dans le titre même de leur commandant, l'akolouthos (Ακόλουθος, "Acolyte" de l'empereur). Tout d'abord les Varanges furent surtout d'origine russe, mais par la suite, de nombreux Scandinaves et Anglo-Saxons (après la conquête normande de l'Agleterre) entrèrent dans la garde. La garde des Varanges se distingua à la bataille de Beroia en 1122, et était présente lors de la bataille de Sirmium en 1167, durant laquelle l'armée byzantine écrasa les forces du royaume de Hongrie. On suppose que la garde des Varanges a été congédiée après le sac de Constantinople par les forces de la Quatrième croisade en 1204; ils furent la dernière unité à avoir défendu avec succès une partie de la ville contre l'assaut des croisés.

[modifier] Autres types de troupes

[modifier] Les Cataphractaires

Les Byzantins maintinrent la tradition d'une cavalerie lourdement armée et cuirassée durant tout le Moyen Âge. Le terme de cataphracte ( du grec κατάφρακτος, kataphraktos) était celui dont se servaient les Grecs et les peuples de langue latine pour désigner leur cavalerie lourde. Historiquement, le cataphractaire était un cavalier lourdement armé et cuirassé qui lançait les assauts depuis la plus ancienne antiquité jusqu'au haut Moyen Âge. A l'origine, le terme de cataphracte renvoyait à un type de cuirasse qui couvrait la totalité du corps du cavalier et de celui de son cheval. Par la suite, le terme était utilisé pour désigner l'ensemble de la troupe. Les cataphractaires était à la fois hardis et disciplinés. Hommes comme chevaux étaient cuirassés; les cavaliers portaient chacun une lance, un arc et une masse. Ces troupes se déplaçaient plus lentement que la cavalerie légère, mais leur action sur les champs de bataille, en particulier sous l'empereur Nicéphore Ier, était dévastateur.

[modifier] La cavalerie

La cavalerie byzantine est l'héritière des légions romaines disciplinées et cuirassées. Ordinairement armés d'arcs, de lances et d'épées, les cavaliers étaient idéalement adaptés pour les combats dans les plaines de l'Anatolie et du Nord de la Syrie, qui, à partir du VII siècle, constituaient le terrain essentiel des luttes contre les forces musulmanes. Bien que moins lourdement armés que que les chevaliers occidentaux, ils étaient cependant très efficaces à la fois contre les Arabes et les Turcs à l'est, et contre les Hongrois et les Petchenègues à l'Ouest.

[modifier] L'infanterie

La tradition militaire de l'empire byzantin trouve son origine dans la période du bas empire, et ses armées ont toujours compris des fantassins professionnels. Bien qu'ayant varié en importance relative au cours de l'histoire de l'armée byzantine, l'infanterie lourde était un composant important de l'armée, notamment sous Basile II. Ces troupes portaient à l'origine des cottes de maille, de larges boucliers, et étaient armés d'épées et de javelots. Sous les empereurs guerriers les plus compétents, tel Basile II, ils figuraient parmi les infanteries les plus efficaces du monde.

[modifier] Les pronoiaires

Les troupes pronoiaires apparurent au XIIIe siècle, en particulier durant le règne de l'empereur Manuel Ier Comnène (1143-1180). Il s'agissait de soldats payés en terres au lieu de recevoir une solde en argent, mais ils n'opéraient pas au sein du vieux système des thèmes de la période mésobyzantine. Les pronoiai consistaient essentiellement en un droit de taxer les citoyens qui vivaient à l'intérieur de la terre concédée (les parèques). Les pronoiaires (ceux à qui avait été concédée cette pronoia) devinrent alors en quelque sorte des collecteurs d'impôts, qui étaient autorisés à garder une partie des revenus qu'ils prélevaient. Ces hommes ont été par conséquent souvent comparés aux chevaliers occidentaux: en partie soldats, en partie des dirigeants locaux. Il est important néanmoins de noter que l'empereur demeurait le propriétaire légal des terres des pronoiaires. Cavaliers pour la plupart, les pronoiaires étaient équipés de cottes de mailles, de lances et de bardes pour leurs chevaux. Manuel rééquipa sa cavalerie lourde à la façon occidentale durant son règne. Il est fort probable que beaucoup de ces troupes étaient des pronoiaires. Ces troupes devinrent fréquentes après 1204, au service de l'empire de Nicée, à l'Ouest de l'Asie mineure.

[modifier] Armées de l'époque protobyzantine

Etant donné que l'empire byzantin (en grec Βυζαντινή Αυτοκρατορία, Βυζαντινή Αυτοκρατορία ou plus exactement Βασιλεία Ρωμαίων) était la continuation de l'empire romain, l'armée byzantine était héritée de l'ancienne armée romaine. Les provinces étaient auparavant sous juridiction civile, avec des gouverneurs nommés par le sénat romain ou par l'empereur romain lui-même; l'armée était constituée d'une trentaine de légions basées le long des frontières inhabitées de l'empire. L'ancien système romain dura jusqu'au début du VIIe siècle.

[modifier] Réformes de l'armée sous Dioclétien et Constantin

Empereur Constantin Ier.
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Empereur Constantin Ier.

L'empire romain d'Orient date de la création de la Tétrarchie (sorte de quadrumvirat) par l'empereur Dioclétien en 293. Son projet pour la succession ne survit pas à sa mort, mais sa réorganisation de l'armée demeura pendant des siècles. Plutôt que de maintenir des légions traditionnellement fortes en infanterie, Dioclétien la réforma en la divisant entre limitanei (sur les frontières) et comitatenses (sur les champs de bataille). Il y eut une expansion de l'importance de la chevalerie, bien que l'infanterie demeure la composante essentielle des armées romaines, contrairement à l'idée générale. Ainsi, en 478, une armée de limitanei d'Orient se constituait de 8 000 cavaliers et 30 000 fantassins et on peut évaluer l'armée dont disposait en 357 l'empereur Julien l'Apostat à Strasbourg, à 10 000 fantassins et 3 000 cavaliers. Mais l'importance de la cavalerie augmenta chez les officiers, bien que leur nombre n'augmente pas, et sous Justinien, même leur nombre augmenta. L'introduction de la selle et de l'étrier au haut Moyen Âge, bien que l'on ne sache ni le lieu ni la date de ces inventions, participèrent sans doute à cette augmentation, de même que l'élevage de plus en plus étendu de chevaux assez solides pour supporter un homme en armure, sur le plateau iranien.

Les troupes de garde-frontières, ou limitanei étaient chargées de défendre le limes, ligne de fortifications le long des frontières de l'empire. Les troupes de combat, les comitatenses, en revanche, demeuraient à l'intérieur de l'empire et devaient pouvoir se déplacer rapidement là où l'on avait besoin d'eux, pour des opérations soit défensives soit offensives, mais servaient aussi au besoin d'armée pour vaincre les usurpateurs. Les troupes de combat étaient bien entretenue, et avaient préséance sur les limitanei tant pour la solde que pour le ravitaillement.

La cavalerie représentait environ un tiers des troupes, mais parce qu'elle était formée de troupes plus petites, elle ne représentait en réalité qu'un quart des effectifs des armées romaines. La cavalerie lourde représentait la moitié de cette cavalerie, et portait divers noms: les scutarii ( littéralement les porteurs de boucliers), les promoti ou les stablesiani, pour n'en nommer que quelques uns. Ces cavaliers lourds étaient ordinairement armés d'un javelot ou d'une lance, ainsi que d'une épée, et portaient une cotte de maille. Quelques uns avaient un arcs, mais étaient sensés protéger la charge et non combattre par eux mêmes. Parmi ces armées de combat, 15% étaient des cataphractaires ou des clibaniri, cavalerie lourdement armée, qui utilisaient des tactiques de choc. Figuraient aussi des archers montés (Equites sagitarii), et différents types de cavalerie légère. La cavalerie légère était nombreuse parmi les limitanei, et constituait des troupes très utiles pour les patrouilles. L'infanterie des comitatenses était divisée en régiments d'environ 1 200 hommes, les légions. Il s'agissait toujours de la traditionnelle infanterie lourde, dont les soldats portaient chacun un javelot, une épée, une armure et un casque. Mais désormais, chaque régiment était accompagné d'un détachement d'archers et de quelques tirailleurs. Au besoin, les fantassins pouvaient abandonner leur armure pour combattre de façon plus flexible, comme le fit Modarès (si l'on en croit Zosime) durant la guerre contre les Goths des années 370. Les légions étaient dirigées par un tribun, et allaient par paire (de même que les troupes de cavalerie), sous lautorité d'un comte. Ces brigades de deux légions étaient sans doute seulement des unités tactiques et stratégiques, car on n'a gardé aucune trace d'un quelconque état-major de brigade.

Cependant, on a peu de renseignement sur les limitanei. Les légions traditionnelles, les cohortes et les ailes de la cavalerie (alae) ont survécu à ces réformes, et de nouvelles unités ont été crées dans la cavalerie, les troupes auxiliaires (auxilia) et les vexillations. Il est possible que l'infanterie des garde-frontières ait été équipée plus légèrement que celle des troupes de combat, mais là encore, on n'en a gardé aucune preuve. Les limitanei était moins bien payés que les comitatenses, et recrutés localement, contrairement aux comitatenses. En conséquence, leur efficacité était moindre. Il étaient néanmoins en première ligne, et comptaient davantage d'incursions et de raids. On peut donc penser que leur expérience du combat était généralement plus grande (hormis lorsque les comitatenses partaient pour de longues campagnes), bien que cette expérience ne s'étendît pas aux batailles rangées ou aux sièges.

Les unités des scholes (en latin Scholae protectores domestici) et l'obsequium, escorte impériale, constituaient la garde personnelle de l'empereur, qui fut créée pour remplacer la garde prétorienne dissoute par Constantin Ier.

Aux IVe et Ve siècles, les légions n'étaient plus celles de la République ou du Haut-Empire, et elles étaient essentiellement, voire exclusivement constituées de cavaliers, et tendaient à avoir un effectif bien inférieur à celui de la légion augustinienne, qui comportait 5 000 hommes en moyenne.

[modifier] L'armée sous Justinien et ses successeurs

[modifier] Les armées à l'époque mésobyzantine

[modifier] Les thèmes

Article principal: Thème
Le système des thèmes en 650.
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Le système des thèmes en 650.

Ordinairement attribués à Heraclius, mais en réalité fondés à l'initiative de son successeur, Constant II, sur le modèle des exarchats d'Italie et d'Afrique, les thèmes (en grec θέματα) étaient les circonscriptions administratives de l'empire. Ils étaient dirigés par un général, le stratège (en grec στρατηγός), qui cumulait à la fois le pouvoir civil et le pouvoir militaire. L'origine du terme est obscure. Il pourrait venir du turc toumen, qui désignait une division de 10 000 hommes, et qui serait entré dans l'empire par l'intermédiaire des Khazars.

Les cinq premiers thèmes étaient tous situés en Asie mineure, et avaient pour rôle de faire face au djihad arabe, qui avait déjà causé la perte des provinces syrienne et égyptienne. Il s'agissait des thèmes:

  • des Arméniaques (Αρμενιακόν), constitué autour de l'armée d'Arménie par l'empereur Justinien II, et situé à l'Est de l'Anatolie, depuis la Cappadoce jusqu'à la Mer noire et l'Euphrate;
  • des Anatoliques (Ανατολικόν), constitué autour de l'armée de l'Est, et comprenant les possessions byzantines du centre et du Sud-Est de l'Asie mineure;
  • de l'Opsikion (Οψίκιον), constitué autour de l'Obsequium, troupe armée chargée de la protection de l'empereur, et comprenant la Bithynie et la Paphlagonie;
  • des Thracésiens (Θρακήσιον), constitué autour de l'armée de Thrace, et comprenant le Sud-Ouest de l'Asie mineure autour de l'Ionie;
  • des Caravisiens (Καραβησιάνων), le "thème des navires" en Pamphylie et à Rhodes, qui avait la charge de repousser les attaques des flottes arabes.

Dans chaque thème, les hommes choisis comme soldats se voyaient offrir des terres pour nourrir leur famille, et pour s'équiper, les pronoiai(πρόνοια). La population des quatre premiers thèmes était dirigée vers l'armée; ainsi, le thème des Caravisiens recrutait les hommes pour la flotte byzantine, bien que la construction navale fût subventionnée (de façon intermittante) par différents offices du Trésor impérial. Ce modèle d'organisation en thèmes fut rapidement étendu à tout l'empire, les régions de l'Ouest comprises.

Le système thématique en 950.
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Le système thématique en 950.

A la suite de révoltes aristocratiques que venait renforcer la grande taille de ces circonscriptions, Léon III l'Isaurien, Théophile, et Léon VI le Sage prirent des mesures pour affaiblir les thèmes en les divisant en thèmes plus petits, et en répartissant le contrôle des armées dans chaque thèmes entre des tourmes. De même, au lieu d'étendre les thèmes existants sur les terres qu'il conquérait, les empereurs de la dynastie macédonienne renaissante préférèrent souvent créer de nouveaux thèmes. A l'époque de la rédaction du De Thematibus (Xe siècle), Constantin VII Porphyrogénète établit une liste de trente-huit thèmes.

La Sicile fut définitivement abandonnée aux Arabes au début du règne de Constantin VIII, en 905, et Chypre était un condominium administré conjointement avec le califat musulman jusqu'à sa reconquête par Nicéphore II Phocas en 965. Constantinople, quant à elle, était sous la domination d'un éparque ( autrefois appelé préfet de la ville, en latin, praefactus urbis) et était protégée par de nombreuses tagmata et forces de police.

Les tourmarques, placés sous la direction des chefs de thème, les stratèges, avaient la charge de deux à trois divisions armées, qui correspondaient aussi à des subdivisions territoriales appelée les tourmes. Sous leur commandement se trouvaient les drongaires, eux-mêmes à la tête de territoires appelés drongoi, dont chacun était constitué d'un millier de soldats. Sur le champs de bataille, ces unités étaient divisées en bandes, ou banda (singulier: bandon) de 300 hommes environ, bien que parfois réduites à tout juste un peu plus de 50 hommes. Là encore, la charge de soumettre les révoltes éventuelles incombait à ces subdivisions.[2]

Le tableau suivant illustre la structure thématique telle qu'on pouvait la voir dans le thème des Thracésiens entre 902 et 936.

Nom Effectif Nombre d'unités subordonnées Chef de troupe
Thème 9 600 4 Mérè Stratège
Tourme, Méros 2 400 6 Drongoi Tourmarque
Drongos 400 2 Banda Drongaires
Bandon 200 2 Centuries Comte
Centurie 100 10 Contubernia Hécatontarque
50 5 Contubernia Pentecontarque
Contubernium 10 1 Avant-garde* + 1 Arrière-garde* Décarque
Avant-garde* 5 aucune Pentrarque
Arrière-garde* 4 aucune Tétrarque
  • Note: ces termes sont des traductions directes en français.

[modifier] Les tagmata impériales

Article principal: Tagma
Mosaic showing Emperor Justinian I with several officers and a unit of tagmata.
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Mosaic showing Emperor Justinian I with several officers and a unit of tagmata.

The tagmata (τάγματα, "Battalions") were the standing army of the Empire, typically headquartered in or around Constantinople, although in later ages they sent detachments to the provinces. The remains of Diocletian' armies became the first tagmata, which were turned into the thematic forces under the Heraclians. Around the same time, some tagmata were formed as social clubs for the well-connected nobles of the capital. Justinian, for instance, is said to have amused himself by including one of these units, the Scholae, in mock active deployment lists, thus causing a panic amongst their upper class gentlemen-soldiers, who had no desire to leave the safety of Constantinople for the discomfort and danger of an actual military campaign.

After the first set of thematic revolts reminded the emperors of the utility of a loyal standing force, however, the tagmata were reformed under a separate administration, improved in equipment and training, and continued to be used until the end of the empire.

The four most prestigious tagmata, in order, were:

  • the Scholae (Gr. Σχολαί, "the Schools"), the direct successor of the imperial guards established by Constantine;
  • the Excubiti or Excubitores (Gr. Εξκούβιτοι, "the Watchmen"), established by Leo I;
  • the Arithmos (Gr. Αριθμός, "the Numbers") or Vigla (Gr. Βίγλα, the "Watch"), established probably sometime in the late 5th to early 6th century; and
  • the Hikanatoi (Gr. Ικανάτοι, "the Able Ones"), established by Emperor Nicephorus I.

All of these were cavalry units consisting of 1,000-6,000 men each. A strength of 4,000 each appears to have been standard. The Numeroi (Gr. Νούμεροι, "Bathhouse boys" for their base of operations in the city), the Optimatoi (Gr. Οπτιμάτοι, "the Best"), and the tagma ton Teikhon (Gr. Τειχών, "of the Walls") were infantry tagmata. The Vigla and the Numeroi assisted in the policing of Constantinople; the tagma ton Teikheon, as the name suggests, manned the Theodosian walls and was generally responsible for the defense of the capital.

In addition to these more or less stable units, any number of shorter-lived tagmata were formed as pet units of various emperors. Michel II raised the Tessarakontarioi, a special marine unit, and John I Tzimisces created a corps called the Athanatoi (Gr. Αθάνατοι, the "Immortals") after the old Persian unit.

The tagmatic units were commanded by a domestikos, with a topoteretes as a lieutenant, except for the Vigla, which was commanded by a drungarios. The heads of the banda comprising the units, were headed by a komes. The Domestikos ton Scholon, the head of the Scholae regiment, became gradually more and more important, eventually coming to be the most senior officer by the end of the 10th century.

[modifier] Komnenian army

[modifier] Establishment and successes

Emperor John II Komnenos became renowned for his superb generalship and conducted many successful sieges. Under his leadership, the Byzantine army reconquered substantial territories from the Turks.
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Emperor John II Komnenos became renowned for his superb generalship and conducted many successful sieges. Under his leadership, the Byzantine army reconquered substantial territories from the Turks.

At the beginning of the Komnenian period in 1081, the Byzantine Empire had been reduced to the smallest territorial extent in its history. Surrounded by enemies, and financially ruined by a long period of civil war, the empire's prospects had looked grim. Yet, through a combination of skill, determination and years of campaigning, Alexios, John and Manuel Komnenos managed to restore the power of the Byzantine Empire by constructing a new army from the ground up. The new force is known as the Komnenian army. It was both professional and disciplined. It contained formidable guards units such as the Varangian Guard and the Immortals (a unit of heavy cavalry) stationed in Constantinople, and also levies from the provinces. These levies included Kataphraktoi cavalry from Macedonia, Thessaly and Thrace, and various other provincial forces from regions such as the Black Sea coast of Asia Minor.

Under John II, a Macedonian division was maintained, and new native Byzantine troops were recruited from the provinces. As Byzantine Asia Minor began to prosper under John and Manuel, more soldiers were raised from the Asiatic provinces of Neokastra, Paphlagonia and even Seleucia (in the south east). Soldiers were also drawn from defeated peoples, such as the Pechenegs (cavalry archers), and the Serbs, who were used as settlers stationed at Nicomedia. Native troops were organised into regular units and stationed in both the Asian and European provinces. Komnenian armies were also often reinforced by allied contingents from Antioch, Serbia and Hungary, yet even so they generally consisted of about two-thirds Byzantine troops to one-third foreigners. Units of archers, infantry and cavalry were grouped together so as to provide combined arms support to each other.

This Komnenian army was a highly effective, well-trained and well-equipped force, capable of campaigning in Egypt, Hungary, Italy and Palestine. However, like many aspects of the Byzantine state under the Komneni, its biggest weakness was that it relied on a powerful and competent ruler to direct and maintain its operations. While Alexios, John and Manuel ruled (c. 1081-c. 1180), the Komnenian army provided the empire with a period of security that enabled Byzantine civilization to flourish. Yet, as we shall see, at the end of the twelfth century the competent leadership upon which the effectiveness of the Komnenian army depended largely disappeared. The consequences of this breakdown in command were to prove disastrous for the Byzantine Empire.

[modifier] Neglect under the Angeloi

Map of the Byzantine Empire under Manuel Komnenos, c. 1180
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Map of the Byzantine Empire under Manuel Komnenos, c. 1180

In the year 1185, the emperor Andronikos I Komnenos died. With him died the Komnenos dynasty, which had provided a series of militarily competent emperors for over a century. They were replaced by the Angeloi, who have the reputation of being the most unsuccessful dynasty ever to occupy the Byzantine throne.

The army of the Byzantine empire at this point was highly centralised. It was dominated by a system in which the emperor gathered together his forces and personally led them against hostile armies and strongholds. Generals were closely controlled, and all arms of the state looked to Constantinople for instruction and reward.

However, the inaction and ineptitude of the Angeloi quickly lead to a collapse in Byzantine military power, both at sea and on land. Surrounded by a crowd of slaves, mistresses and flatterers, they permitted the empire to be administered by unworthy favourites, while they squandered the money wrung from the provinces on costly buildings and expensive gifts to the churches of the metropolis. They scatterred money so lavishly as to empty the treasury, and allowed such licence to the officers of the army as to leave the Empire practically defenceless. Together, they consummated the financial ruin of the state.

The empire's enemies lost no time in taking advantage of this new situation. In the east the Turks invaded the empire, gradually eroding Byzantine control in Asia Minor. Meanwhile in the west, the Serbs and Hungarians broke away from the empire for good, and in Bulgaria the oppressiveness of Angeloi taxation resulted in the Vlach-Bulgarian Rebellion late in 1185. The rebellion led to the establishment of the Second Bulgarian Empire on territory which had been vital to the empire's security in the Balkans. Kaloyan of Bulgaria annexed several important cities, while the Angeloi squandered the public treasure on palaces and gardens and attempted to deal with the crisis through diplomatic means. Byzantine authority was severely weakened, and the growing power vacuum at the centre of the empire encouraged fragmentation, as the provinces began to look to local strongmen rather than the government in Constantinople for protection. This further reduced the resources available to the empire and its military system, as large regions passed outside central control.

[modifier] Analysis of the Byzantine military collapse

[modifier] Structural weaknesses

It was in this situation that the disintegration of the military 'theme' system, which had been the foundation of the empire's remarkable success from the eighth to eleventh centuries, revealed itself as a real catastrophe for the Byzantine state.

The first advantage of the theme system had been its numerical strength. It is thought that the Byzantine field army under Manuel I Komnenos (r. 1143-1180) had numbered some 40,000 men. However, there is evidence that the thematic armies of earlier centuries had provided the empire with a numerically superior force. The army of the theme of Thrakesion alone had provided about 9,600 men in the period 902-936, for example. Furthermore, the thematic armies had been stationed in the provinces, and their greater independence from central command meant that they were able to deal with threats quickly at a local level. This, combined with their greater numbers, allowed them to provide greater defense in depth.

The other key advantage of the theme system was that it had offered the Byzantine state good value for money. It provided a means of cheaply mobilising large numbers of men. The demise of the system meant that armies became more expensive in the long run, which reduced the numbers of troops that the emperors could afford to employ. The considerable wealth and diplomatic skill of the Komnenian emperors, their constant attention to military matters, and their frequent energetic campaigning, had largely countered this change. But the luck of the empire in having the talented Komneni to provide capable leadership was not a long term solution to a structural problem in the Byzantine state itself. After the death of Manuel I Komnenos in 1180, the Angeloi had not lavished the same care on the military as the Komneni had done, and the result was that these structural weakness began to manifest themselves in military decline. From 1185 on, Byzantine emperors found it increasingly difficult to muster and pay for sufficient military forces, while their incompetence exposed the limitations of the entire Byzantine military system, dependent as it was on competent personal direction from the emperor. The culmination of the empire's military disintegration under the Angeloi was reached on 13 April 1204, when the armies of the Fourth Crusade sacked Constantinople and dismantled the Byzantine Empire. The old Byzantine empire was at an end.

[modifier] Conclusion

Thus, the problem was not so much that the Komnenian army was any less effective in battle (the thematic army's success rate was just as varied as that of its Komnenian counterpart); it is more the case that, because it was a smaller, more centralised force, the twelfth century army required a greater degree of competent direction from the emperor in order to be effective. Although formidable under an energetic leader, the Komnenian army did not work so well under incompetent or uninterested emperors. The greater independence and resiliance of the thematic army had provided the early empire with a structural advantage that was now lost.

For all of the reasons above, it is possible to argue that the demise of the theme system was a great loss to the Byzantine empire. Although it took centuries to become fully apparent, one of the main institutional strengths of the Byzantine state was now gone. Thus it was not the army itself that was to blame for the decline of the empire, but rather the system that supported it. Without strong underlying institutions that could endure beyond the reign of each emperor, the state was extremely vulnerable in times of crisis. Byzantium had come to rely too much on individual emperors, and its continued survival was now no longer certain.

[modifier] Armies of the realms-in-exile and of the Paleologi

Image:Byzantium1270.jpg
Map of the Byzantine Empire in c. 1270. After the damage caused by the collapse of the theme system, the mismanagement of the Angeloi, and the catastrophe of the Fourth Crusade, for which the Angeloi were largely to blame, it proved impossible to restore the empire to the position it had held under Manuel Komnenos.

After 1204 the emperors of Nicaea continued some aspects of the system established by the Komneni. However, despite the restoration of the Byzantine empire in 1261, the Byzantines never again possessed the same levels of wealth, territory and manpower that had been available to the Komnenian emperors and their predecessors. As a result, the military was constantly short of funds. Yet worse was to come. Particularly after the death of Michael VIII Palaiologos in 1282, unreliable mercenaries such as the grand Catalan Company came to form an ever larger proportion of the remaining forces.

By the fall of Constantinople in 1453, the Byzantine army totalled about 7000 men, 2000 of whom were foreign mercenaries. Against the 85,000 Ottoman troops besieging the city, the odds were hopeless. The Byzantines managed for a time to hold off the third attack by the Sultan's elite Janissaries, but a Genoan general in charge of a section of the defense, Giovanni Giustiniani, was grievously wounded during the attack, and his evacuation from the ramparts caused a panic in the ranks of the defenders. Some historians suggest that the Kerkoporta gate in the Blachernae section had been left unlocked, and the Ottomans soon discovered this mistake.Modèle:Facts The Ottomans rushed in. Emperor Constantine XI himself led the last defense of the city, and throwing aside his purple regalia, dove headfirst into the rushing Ottomans, dying in the ensuing battle in the streets, along with his soldiers. The fall of the capital meant the end of the Byzantine empire. The Byzantine army, the last surviving direct descendant of the Roman Legions, was finished.

[modifier] Byzantine military philosophy

Despite the importance the Byzantine Empire attached to its position as the defender of true, orthodox Christianity against Muslim and Catholic alike, it is worth noting that the Empire never developed or understood the concept of a "holy war". Its neighbours' concepts of Jihad and Crusade seemed to it gross perversions of scripture or simple excuses for looting and destruction. Emperors, generals and military theorists alike found war to be a failing of governance and political relations, to be avoided whenever possible. Only wars waged defensively or to avenge a wrong could in any sense be considered just, and in such cases the Byzantines felt that God would protect them.

[modifier] Major battles of the Byzantine Empire

This image by Gustave Dore shows the Turkish ambush at the battle of Myriokephalon (1176)
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This image by Gustave Dore shows the Turkish ambush at the battle of Myriokephalon (1176)

[modifier] Early Byzantine period

  • Battle of Ticameron (533)
  • Battle of Taginae (552)
  • Battle of Nineveh (627)
  • Battle of Yarmouk (636)
  • Battle of Carthage (698)
  • Siege of Constantinople (718)

[modifier] Middle Byzantine period

  • Battle of Pliska (811)
  • Battle of Anchialus (917)
  • Battle of Kleidion (1014)
  • Battle of Manzikert (1071)
  • Battle of Dyrrhachium (1081)
  • Battle of Levounion (1091)
  • Siege of Nicaea (1097)
  • Battle of Sirmium (1167)
  • Battle of Myriokephalon (1176)

[modifier] Late Byzantine period

  • Battle of Pelagonia (1259)
  • Fall of Constantinople (1453)

[modifier] Notes

  1. Constantin VII, Le Livre des Cérémonies.
  2. Treadgold.

[modifier] References

[modifier] Primary sources

  • Notitia dignitatum, an early 5th century document, describing the disposition of the legions in both Western and Eastern Roman Empire

[modifier] Secondary sources

  • Bartusis, Mark C., The Late Byzantine Army
  • Elton, Hugh, Warfare in Roman Europe
  • Haldon, John, Byzantium at War
  • Haldon, John, Warfare, state and society in the Byzantine World
  • Haldon, John, Byzantine Praetorians
  • Heath, Ian, Byzantine Armies 886-1118
  • Heath, Ian, Byzantine Armies AD 1118-1461
  • MacDowall, Simon, Late Roman Infantryman AD 236–565
  • MacDowall, Simon, Late Roman Cavalryman AD 236–565
  • Moroz, Irina, "The Idea of Holy War in the Orthodox World", Quaestiones medii aevi novae v. 4
  • Nicolle, David, Romano-Byzantine Armies 4th-9th Centuries
  • Nicolle, David, Yarmuk AD 636
  • Simkins, Michael, The Roman Army from Hadrian to Constantine
  • Treadgold, Warren, A History of the Byzantine State and Society
  • Treadgold, Warren, ­­Byzantium and Its Armies, 284-1081
  • Wise, Terence, Armies of the Crusades

[modifier] Voir aussi

Modèle:Culture byzantine

[modifier] Liens externes

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