Petchenègues
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Les Petchenègues sont un peuple nomade d'origine turque qui apparaissent à la frontière de l'empire khazar au VIIIe siècle. Ils s'installent au Xe siècle au nord de la mer Caspienne. Selon la légende, ils constituent la tribu Peçenek des Oghouzes, issue de Dağ Han ("prince montagne").
Nomadisant tout d'abord dans le nord-ouest du Kazakhstan moderne, à l'est de la Volga, ils forment peu à peu une part de plus en plus importante de l'armée de Khazars. Au début du IXe siècle, ils sont utilisés par ceux-ci pour réprimer des révoltes dans l'état khazar. Finalement en 889, ils franchissent la Volga et s'installent entre le Dniepr et le Don; puis en 895, ils franchissent le Dniepr et prennent possession du royaume magyar de l'Atelkosou. Une part important des Magyars s'en vont et s'installent en Pannonie où ils fondent la Hongrie moderne.
À partir de 915, ils arrivent sur les rives septentrionales de la mer Noire puis au sud des grandes plaines ukrainiennes. Le prince de Kiev, Igor, tente en 945 de les détourner vers l'empire Byzantin mais son fils Sviatoslav est tué en 972 en luttant contre eux.
Ils se convertissent à l'islam vers 980. En 1008, l’évêque missionnaire allemand Bruno de Querfurt prend personnellement la tête d’une mission d’évangélisation des Petchenègues, dans les territoires compris entre la Volga et l’Oural.
Entre 1036 et 1053, vaincus et harcelés par les Russes, ils franchissent le Danube et progressent à l'intérieur de l'empire. C'est ainsi qu'en 1086 ils s'emparent de la Thrace et battent les troupes byzantines à Silistrie en 1090.
À l'automne de la même année les Petchenègues mettent le siège devant Constantinople et tentent une alliance avec les Seldjoukides. Cette alliance eût été mortelle pour l'Empire si seulement Alexis Ier Comnène n'avait réagi en s'alliant aux Coumans. Ceux-ci écrasent les Petchenègues le 29 avril 1091 à la bataille de la colline de Lebounion. En 1122 ils sont définitivement battus par Jean II Comnène et se dispersent dans les Balkans surtout en Transylvanie.
Les écrivains byzantins et certains historiens plus modernes les désignent sous le nom de Patzinaces.