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Voile islamique en France - Wikipédia

Voile islamique en France

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Sous diverses appellations (affaire du voile, du voile islamique, du foulard, etc.), un débat secoue la France depuis le milieu des années 1990, portant sur la question du port du voile islamique dans les écoles. Ce débat soulève des questions connexes liées à :

  • la place réservée aux femmes musulmanes,
  • l’opposition entre le communautarisme et la politique d'assimilation,
  • la confusion fréquente entre musulmans, arabes et maghrébins,
  • à la réalité ou non de la menace islamiste et de l'islamophobie (néologisme)

Cet article résume cette controverse, depuis « l’affaire du voile » et le vote de la loi sur la laïcité jusqu'à 2005, et les arguments qui s'affrontent en France.

Sommaire

[modifier] L'émergence du sujet dans le débat public

Une controverse sur le voile islamique a éclaté en octobre 1989 lorsque trois jeunes filles refusèrent d’enlever leurs voiles islamiques en classe au collège Gabriel Havez de Creil. En novembre 1989, le Conseil d'État jugea que le port du voile islamique, en tant qu’expression religieuse, dans un établissement scolaire public, était compatible avec la laïcité. En décembre, le ministre de l'éducation nationale, Lionel Jospin, publie une circulaire, statuant que les enseignants avaient la responsabilité d’accepter ou de refuser le voile en classe, au cas par cas.

En janvier 1990, trois filles sont exclues du collège Pasteur de Noyon. Les parents de l’une des filles exclues du collège Gabriel-Havez portent plainte pour diffamation contre le principal. Suite à ces événements, les enseignants d’un collège de Nantua se mettent en grève contre le port du voile islamique à l’école. Une seconde circulaire ministérielle rappelle le besoin de respecter le principe de la laïcité dans les écoles publiques.

En septembre 1994, une nouvelle circulaire, la « circulaire Bayrou » est publiée, faisant la différence entre les symboles « discrets » pouvant être portés en classe, et les symboles « ostentatoires » (dont le voile islamique) devant être interdits dans les établissements publics. En octobre de la même année, une manifestation est organisée par les élèves du lycée Saint-Exupéry de Mantes-la-Jolie, en faveur de la liberté de porter le voile en classe. En novembre, 24 filles voilées sont expulsées de ce même lycée, et du lycée Faidherbe à Lille.

De 1994 à 2003, 100 filles environ ont été exclues de collèges et de lycées publics pour port de voile islamique. Dans un cas sur deux environ, ces expulsions furent annulées par les tribunaux.

[modifier] Contexte politique et culturel

[modifier] Positions politiques

La question la plus débattue est de savoir si, oui ou non, des élèves ont le droit de porter ce voile en classe dans les établissements publics (écoles, collèges, lycées, universités). Cependant, cette controverse a contribué à discuter du principe de laïcité, qui est le fondement de la loi de séparation de l'Église et de l'État (1905). Les deux principales positions politiques qui ont émergé sont les suivantes :

  • préservation intégrale du principe de laïcité, considéré comme un élément de libération. C'est le modèle défendu notamment par Jacques Chirac, mais aussi par des personnalités de gauche comme Jean-Pierre Chevènement.
  • abandon du principe de laïcité au profit du principe d'une liberté de culte totale et de la reconnaissance de communautés religieuses. C'est le modèle communautaire anglo-saxon défendu notamment par Nicolas Sarkozy, mais aussi par des personnalités de gauche (certains membres des Verts par exemple).

Ce débat a donc contribué à brouiller les limites entre "gauche" et "droite" et a révélé la séparation entre des catégories politiques nouvelles, c'est-à-dire entre des "républicains" (intervention de la République laïque) et des "libéraux", au vieux sens du terme (défense des libertés individuelles).

[modifier] La tradition du voile islamique dans le monde musulman

Beaucoup de musulmans considèrent que le Coran impose aux femmes de porter le voile en dehors du cercle familial, bien que cette obligation ne soit pas clairement exprimée dans le texte original (voir l'article hijab, tout particulièrement le chapitre sens contemporain). La validité d’un tel point de vue est discutée dans le monde musulman[1]. La tradition du voile a existé avant l'apparition de l'islam. L'obligation, pour les femmes musulmanes, de se couvrir la tête d'un voile, s'est fixée dans le droit islamique après la mort de Mahomet. C'est avec l'islam qu'elle s'est répandue dans différents pays du globe.

Dans les sociétés musulmanes traditionnelles, une femme non voilée peut être considérée comme cherchant à séduire, donc ne méritant pas le respect. L’importance de ce couvre-chef varie, depuis des « mouchoirs de tête » bariolés qui ne cachent pas l’ensemble des cheveux en Afrique noire, jusqu’à l’obligation de cacher l’intégralité de la chevelure sous un voile uni, une partie du visage (Yémen), les mains, voir le corps entier et un masque rigide, parfois de cuir, dans certains pays du golfe Persique et certaines zones du Pakistan, ou le burqa en Afghanistan.

Dans les sociétés musulmanes modernes, on observe parfois une levée partielle ou totale de cette obligation, et en particulier son absence dans la loi, voire l’interdiction du voile dans certaines situations professionnelles (Égypte, Turquie). Dans les faits, des musulmanes non voilées sont fréquentes dans des villes comme Istanbul ou Rabat. Au contraire, l’obligation de porter le voile fait partie des obligations légales pour la femme dans certains pays comme l'Iran, et le non respect de cette obligation est passible de sanctions par le code pénal. On peut observer dans certains pays où il est obligatoire une certaine tolérance, le port du voile étant plus observé par la génération antérieure, les jeunes femmes se vêtant à l'occidentale si elles le veulent, le costume religieux n'étant alors réservé que pour les cérémonies traditionnelles.

[modifier] Motivations des Françaises musulmanes portant le voile islamique

Elles sont les premières concernées par la loi. Le port du voile islamique ou hijab en France et dans les principaux pays d'origine des Françaises musulmanes (Algérie, Tunisie, Maroc, Turquie) est un phénomène récent qui s'inscrit dans le cadre d'un repli général vers les valeurs ancestrales de la communauté. Ce repli n'est pas spécifique au monde musulman et s'observe dans beaucoup de cultures différentes, dont les cultures occidentales.

Ce phénomène a été qualifié de new veiling (nouveau voilement) par A.E. Mac Leod. Cet autre modèle n'est cependant pas toujours parfaitement suivi, le voile des musulmanes françaises étant plutôt moins austère (usage de couleurs plus vives, de tissus imprimés).
D'autres arguments, peut-être plus spécifiquement français, ont été exprimés lors de cette polémique pour justifier le port du voile par les élèves dans les établissements scolaires publics :

  • La "respectabilité", la "discrétion". Les publicités, le cinéma ou les clips musicaux dirigés vers les jeunes hommes contiennent souvent des personnages stéréotypés de « filles faciles », consommables à volonté, et non voilées[2]. Ceux-ci entretiennent l’idée qu’une femme en cheveux n’est pas respectable et est offerte sexuellement à tous. Plus généralement, la publicité et les médias présentent un modèle standard de ce que doit être une femme occidentale. Cette vision de ce que la femme occidentale doit être, peut amener au port du voile comme une façon d’affirmer sa « respectabilité », et aussi paradoxalement son indépendance vis-à-vis de sa famille[3]. Certaines de ces femmes voilées, par ailleurs très indépendantes, ont utilisé l'argument traditionnel de la discrétion pour exiger le droit à porter le voile à l'école[4].
  • L'identité musulmane face à ce qui est considéré comme un racisme français par les musulmans[5]. Le port du voile chez les jeunes Françaises musulmanes est aussi une manière de revendiquer une identité face à un racisme ressenti dans la société française. Ces personnes voient parfois l'existence d'une polémique sur le port du voile islamique comme une manifestation de ce racisme.

Il faut aussi noter l'existence d'une minorité de Français non musulmans s'étant exprimés en faveur du droit au port du voile islamique a l'école[6].

[modifier] Motivations des Françaises musulmanes refusant le port du voile

Elles font remarquer que, dans les assemblées telles les cours d'alphabétisation ou autres associations culturelles ou sociales, l'arrivée d'une femme voilée fait immédiatement cesser les propos spontanés et les rires, instaurant un climat tendu et le mur du silence tant la connotation répressive liée au voile musulman est forte. C'est ce qui ressort de nombreux témoignages apportés, comme celui, entre autres, de Mimouna Hadjam, militante de l’association Africa à La Courneuve, ou Nadia Châabane.

[modifier] Motivations des Français opposés à la possibilité de porter le voile à l'école

  • Arguments culturels

Le voile n'est pas un signe religieux porté par une personne, mais un objet masquant la personne et rendant son identification difficile, voire impossible dans le cas de la burka. Dans la tradition occidentale, les individus doivent pouvoir être identifiés. C'est la raison pour laquelle les hommes ôtaient leur chapeau en saluant.

  • Arguments féministes

Selon de nombreux groupes féministes, mais aussi selon certaines des organisations défendant les droits humains en général, le port du voile islamique symbolise la soumission de la femme à l'homme[7].
Selon ces personnes et ces organisations, permettre le port du voile à l'école risque d'ouvrir la porte à d'autres pratiques existant dans le monde musulman, qui sont plus handicapantes encore pour les femmes[8].
Ces personnes rejettent souvent l'argument selon lequel interdire le port du voile est une atteinte à la liberté. Elles argumentent que le port du voile n'est pas un choix délibéré, mais le résultat d'une pression sociale. Selon elles, si une loi n'interdit pas cette pratique, alors la pression sociale la rendrait obligatoire[9].

Certaines personnes et associations considèrent que le voile est un symbole d'appartenance à la fois religieuse et communautaire. Selon cet argumentaire, la femme qui le porte affiche une appartenance religieuse et communautaire, donc une double séparation, qui nuit à l'unité et à la laïcité de la République[10].
La position du gouvernement français est que le respect de la laïcité à l'école est incompatible avec le port ostentatoire de signes religieux, quels qu’ils soient. Le président Jacques Chirac a assimilé en décembre 2003 le port ostensible de symboles religieux dans tout établissement secondaire public à une atteinte à la séparation de l'Église et de l’État, risquant d’attiser les tensions communautaires dans la société multiculturelle française. En France, les populations juives et musulmanes sont, hélas, toutes les deux les plus importantes d’Europe de l’Ouest.

  • Une forte opposition dans le corps enseignant

Une forte majorité[11] d'enseignants est opposée au port du foulard islamique en général, et tout particulièrement en classe. Les arguments avancés sont à la fois des arguments liés à la laïcité et des arguments féministes, la majorité des enseignants en France comme dans le reste de l'Europe étant des femmes.

  • Arguments anti-racistes. Dans une toute autre partie du paysage politique, l'interdiction du voile ferait tout simplement partie d'une hostilité à tout ce qui est caractéristique des Arabes ou des musulmans.
  • Une majorité de Français, selon un sondage CSA paru au dernier trimestre de 2003,[12], seraient favorables à une loi interdisant le port du voile à l'école.

[modifier] Motivations des Français qui ne s'opposent pas au port du voile

Selon les mêmes sondages CSA[12], environ 30 à 40 % des Français ne veulent pas d'une loi interdisant le port du voile islamique dans les écoles et collèges publics. De nombreuses personnes et associations se sont opposées à l'idée d'une loi l'interdisant à l'école à partir du moment où elle a été envisagée. Leurs arguments sont développés dans la section #Argumentaire des personnes opposées à la loi sur la laïcité.

Parmi les Français non musulmans clairement favorables au port du voile islamique à l'école, on peut citer le collectif féministe "Les Blédardes" qui assimile la polémique sur le port du voile à la manifestation de sentiments colonialistes[6]. Dans un texte élaboré par ce collectif en 2003 et cosigné par d'autres personnalités, on peut lire : "Rendons aux filles voilées leur statut d’élèves - la démocratie et l’État de droit en sortiront grandis, comme ils sont sortis grandis de la réhabilitation de Dreyfus"[13].

Une partie des Verts et une partie de l'extrême gauche s'oppose également à la discrimination contre les voilées. C'est un débat pourtant qui divise profondément les organisations de gauche et d'extrême gauche.

Une troisième interprétation du principe de laïcité, basée sur sa formulation originelle rappelle que d'après la loi "chacun est libre de manifester et d'exprimer ses opinions religieuses en public comme en privé", et que l'État doit également garantir à chacun l'accès à l'école publique et gratuite.

[modifier] Le rôle des mentalités

Au-delà des arguments mis en avant par les partisans de cette loi et ses opposants, la controverse sur le port du voile islamique en France est peut-être aussi expliquée par des incompréhensions culturelles.

[modifier] Endogamie, exogamie

Le démographe Emmanuel Todd a avancé une explication sociologique à la controverse du voile en examinant les structures familiales traditionnelles en France et dans les pays d'origine des musulmans français.

Selon lui, si les musulmans imposent le port du voile à leurs filles, c’est pour les empêcher de rencontrer et éventuellement de se marier avec des non musulmans. Ce refus du mariage mixte correspondrait aux pratiques endogamiques très présentes dans de nombreuses sociétés traditionnelles musulmanes, où il était bon de se marier parmi ses cousins, afin de maintenir l’unité du clan. Emmanuel Todd parle de "famille communautaire endogame".
La famille traditionnelle française, en revanche, serait exogamique (l'auteur distingue la famille nucléaire égalitaire du nord de la France et la famille souche au sud du pays, toutes deux exogames). Les jeunes hommes vont chercher des épouses à l’extérieur du village. On retrouve sous différentes formes dans la mythologie gréco-romaine, mais aussi dans les contes traditionnels, l’image de l’homme venu de loin pour «prendre femme». Parfois c’est pour la sauver (Blanche Neige, la belle au bois dormant), d’autres fois c’est un rapt pur et simple (Zeus et Europe), mais toujours, « ils vécurent heureux, et eurent beaucoup d’enfants ».
Le port du voile est vu – inconsciemment - comme un refus de mariage, comme un code vestimentaire disant « je ne serai jamais de ta famille ». Son interdiction serait une volonté de supprimer cette opposition au mariage mixte, pratique plus répandue en France que dans la plupart des autres pays occidentaux. L’une des manifestations de cette mentalité serait donc la volonté d’interdire tout port de signes distinctifs de l’origine ethnique ou religieuse des personnes – et particulièrement des femmes – vivant sur le territoire national. Dans des pays où l’approche est plus multiculturelle et où le port du voile est bien accepté (Angleterre, États-Unis), le taux de mariages mixtes est bien plus bas.

[modifier] Un lapsus national

Une autre interprétation est possible. Les musulmanes voilées rappelleraient aux militants anticléricaux les religieuses chrétiennes. Le voile des nonnes, qu'ils ont chassées des écoles à la suite des guerres scolaires qui ont marqué l'histoire française au XIXe siècle, serait de retour sur la tête des élèves. Il porterait alors toute la charge négative associée à l'Église catholique en France, son alliance avec le roi contre la république, sa volonté d'influer sur la politique et les mœurs du pays. Cela expliquerait la virulence des opposants au port du voile et le fait que cette controverse soit si spécifiquement française. Ce point de vue expliquerait pourquoi le voile musulman est plus difficilement accepté en France qu'ailleurs en Europe. D'autre part, selon les partisans de la loi, les Françaises musulmanes, nées en France et ayant fréquenté l'école obligatoire ne devraient pas être sans connaître l'histoire de leur pays et ses spécificités, de sorte que leur volonté de porter le voile serait perçue comme une provocation consciente par certains enseignants.

[modifier] Regards masculins et civilisation

Pour certains Français, qui ne posent pas systématiquement le problème en terme religieux, la question se pose de savoir pourquoi des françaises pourraient fréquenter les établissements scolaires avec des tenues dénudant le nombril quand d'autres ne pourraient pas se couvrir la tête ? Ils font également remarquer en contrepoint que les mécanismes sociologiques de la mode en Occident sont marqués par des composantes analogues aux regards masculins musulmans portés sur les femmes. Les musulmans voudraient « protéger leurs femmes » et les occidentaux désireraient pouvoir apprécier le charme de toutes les femmes. Dans les deux démarches la réponse des femmes serait de plaire aux fantasmes masculins.

[modifier] La loi et son application

[modifier] Le vote de la loi

En décembre 2003, le président Jacques Chirac a décidé qu’une loi devait explicitement interdire tout signe religieux visible au nom de la laïcité. La loi sur la laïcité (appelée parfois « loi sur le voile islamique ») a été votée par le parlement en mars 2004. Elle interdit le port de tout signe religieux « ostensible », ce qui inclut le voile islamique, la kippa, et le port de grosses croix. La loi permet le port de symboles discrets de sa foi, tels que petites croix, étoiles de David, ou mains de Fatima. Pour mémoire, le port du voile dans les écoles publiques est interdit dans plusieurs pays musulmans, dont l'Indonésie et la Turquie.

[modifier] Dans l'éducation

Dans plusieurs cas, les limites exactes de l'application de la loi se sont révélées difficiles à établir, et ont abouti à des situations contradictoires : Est-il possible de se cacher les cheveux avec autre chose qu'un voile islamique comme un bandana par exemple ? En principe la loi n'interdit pas le bandana, qui n'est pas un signe « qui permet en soi de savoir l'identité religieuse ». En pratique beaucoup d'écoles ont interdit tout couvre-chef dans leur règlement intérieur.

Des parentes d’élèves voilées peuvent-elles entrer dans l’école de leur enfant ? L'ancien ministre de l'éducation, François Fillon, a déclaré que la loi ne s'applique aucunement aux parents d'élèves. Saisi de certains cas, le médiateur de la République était du même avis. Pourtant, dans plusieurs villes, comme par exemple à Montreuil en Seine-Saint-Denis, et à Vitry sur Seine, ces interdictions sont fréquentes. En mai 2005 une mère d'élève fut interdite de tenir un stand à la kermesse de l'école de son fils. Suite à l'intervention de différentes associations et des journalistes, l'interdiction fut levée.

L’interdiction du port du voile dans les collèges et les lycées est-elle applicable dans les universités ? La question n’est pas tranchée. Certaines universités comme Villetaneuse en Seine-Saint-Denis, des étudiantes n’ont pas toujours pu aller en cours en portant le voile. D’autres (comme Créteil) ont accepté des étudiantes en foulard.

[modifier] Dans les autres domaines

À l'hôpital public, le personnel est tenu de respecter le principe de la laïcité. Dans le milieu infirmier, la présence d'un examen oral au concours d'entrée à l'école d'infirmières est un frein officieux mais important aux pratiques ostentatoires religieuses. Le problème du voile s'est posé de manière ponctuelle au niveau médical, se traduisant soit par un rejet, soit par le remplacement du voile par une "charlotte" (chapeau jetable en usage dans les blocs opératoires).

En ce qui concerne les patients, la règle pratiquée respecte le fait religieux. En particulier la patiente musulmane peut choisir le sexe de son médecin, sauf en cas d'urgence. Dans ce cas, le soin est prodigué par le médecin de garde, femme ou homme. des témoignages sur ce sujet cités par le Figaro.

[modifier] Polémiques autour d'une loi

La décision de légiférer sur le port du voile islamique à l'école, la mise en place de la commission Stasi, puis le vote et la mise en application de la loi sur la laïcité ont été accueillis de façons très diverses.


[modifier] Argumentaire des personnes opposées à la loi sur la laïcité

  • La liberté de culte : l’interdiction faite aux musulmanes de porter le voile islamique au collège et au lycée est interprétée comme une tentative de la part des autorités de leur imposer des valeurs antireligieuses. Cet argument a été développé par différentes autorités et organisations islamiques[14], et rejoint en partie l'argument assimilant cette interdiction à une forme de ségrégation. Il a été souligné qu'en France la religion chrétienne bénéficie de multiples avantages (vacances et jours fériés pour fêtes chrétiennes, le poisson le vendredi dans les écoles très souvent, le paiement par l'État des salaires des enseignants dans les écoles catholiques…
  • Le modèle "anglo-saxon" : en quittant la sphère du «racisme», l'interdiction du port du foulard islamique peut aussi être considérée comme une forme de discrimination envers les femmes musulmanes voilées, dont le but serait de nier leur spécificité. L'interdiction de porter le voile est alors vue comme une volonté de contraindre la française musulmane à se conformer à un modèle standard de ce que doit être une française. Cette façon de penser est confortée par la comparaison de la législation et de la mentalité françaises avec ce qui se passe dans les pays anglo-saxons, où les communautés sont acceptées avec leurs spécificités culturelles, lesquelles sont vues comme enrichissantes pour la nation[15].

(Toutefois, des hommes politiques du Royaume-Uni ont tenté de lancer une remise en cause radicale de son modèle d'intégration à la suite des attentats de Londres de juillet 2005. De nombreuses agressions anti-islamiques dans la population ont aussi été constatées. Mais Tony Blair, après avoir appelé la communauté musulmane à plus de responsabilité vis-à-vis des courants terroristes vivant en son sein, s'est seulement axé sur des mesures législatives renforçant la lutte contre le terrorisme, en évitant toute stigmatisation communautaire. Il a nommé Tariq Ramadan et une douzaine de personnalités, pour conseiller le gouvernement du Royaume-Uni dans sa lutte contre le terrorisme.)

Parmi les Français qui ne partagent pas l'attitude d'exclusion des écoles des jeunes filles ayant décidé de garder le voile islamique à l'école on trouve notamment la Ligue française pour la défense des droits de l'Homme et du citoyen.

En dehors de la communauté musulmane, la mobilisation contre la loi a été faible, alors que les partisans de la loi étaient soutenus par le président de la République, Jacques Chirac, et son gouvernement et les grands courants médiatiques. Dans les organisations de gauche, la question du foulard divise, et a conduit à des débats véhéments donnant souvent à la mobilisation contre le voile un caractère très minoritaire et transversal aux organisations, sous forme de «collectifs». Plusieurs organisations politiques telles que la Ligue communiste révolutionnaire ou les Verts, trois fédérations de l'enseignement (Ferc-CGT, FSU et Sgen-CFDT), l'association de parents d'élèves FCPE, le syndicat lycéen UNL, l'association Education et devenir, la Ligue de l'enseignement, et le Mrap, des collectifs divers tels que le Collectif féministes pour l’égalité ont dénoncé la loi mais ne se sont pas mobilisés contre elle. Presque seul, le petit collectif « Une école pour toutes et tous » a organisé quelques dizaines de meetings et rassemblements sur la question.

Généralement, leurs principales motivations sont d'ordre pédagogique, culturel et leur idée du respect de la liberté. Ils font remarquer d'abord que le nombre de cas est très limité et ne justifie pas l'intolérance qui fut manifestée par des incidents très médiatisés au mépris de la psychologie nécessairement fragilisée des adolescentes concernées dans des conflits interculturels d'une ampleur médiatique. La nécessité d'ouvrir à la culture, à la réflexion, à l'esprit critique à travers l'école permettrait à ces jeunes filles de relativiser un choix qui leur serait imposé, au lieu d'être déchirées par un choc culturel entre deux obligations absolues, antagonistes et peu disposées à se tolérer. D'autres reprochent à la loi d'être d'inspiration raciste, estimant que l'islam est associé pour nombre de français à ce qui est "arabe" et que trop de Français seraient toujours prêts à porter le fer sans discernement contre tout ce qui est "arabe".

D'autre part, un certain nombre de jeunes filles qui choisissent de porter le voile le font après un choix personnel indépendant de pressions familiales, parfois contre l'évolution d'autres femmes de leurs familles et même dans certains cas après l'avoir abandonné. Il apparaîtrait dès lors que l'obligation française se présente comme une impossibilité pour les jeunes musulmanes, scolarisées dans l'enseignement secondaire public, d'exercer leur libre-arbitre. Depuis longtemps de nombreuses musulmanes en France ne portaient plus le voile sans qu'aucune loi ne l'ait imposé.

[modifier] Pour certains, cette loi ne va pas assez loin

[modifier] Les conséquences pratiques

L’affaire du foulard et ses conséquences législatives ont révélé les problèmes liés à la pratique de l’islam en tant que religion dans la société et les institutions françaises (par opposition au problème connexe de l’intégration des personnes). Partiellement nourrie de la peur d'une « communautarisation » voire d'une « islamisation » de la société française, elle a elle-même alimenté dans certaines franges de la communauté musulmane la peur d'une « assimilation forcée » d'une spirale de « toujours plus » interdisant le voile ou d'autres expressions de la foi musulmane dans un périmètre de plus en plus large. Cependant, elle a aussi amorcé la définition de la place de l’Islam dans la société nationale.

La controverse du foulard islamique a été opportunément utilisée pour favoriser l’expression d’un islam français, indépendant des pays d’origine des musulmans de France. La présence des françaises musulmanes portant des voiles tricolores et clamant « Je suis française » dans les manifestations contre la loi « anti-foulard » organisées à Paris est un exemple, certes ponctuel, mais symptomatique d’une réalité sociale qui devient de plus en plus visible. Un sondage réalisé par le CSA en janvier 2004 permet de cerner cette réalité : plus de 90% des Français musulmans interrogés se disent attachés à des principes tels que la république ou l’égalité homme-femme. Ce pourcentage tombe à 68% pour le principe de séparation de l’église et de l’état. En revanche, une majorité (50 à 65%) des personnes interrogées se déclare défavorable à la loi sur la laïcité, et verraient d’un bon œil que leur femme ou leur fille puisse porter le voile.

Un an après le vote de la loi, une des associations opposées à celle-ci, le « Comité 15-mars et Liberté » a publié un rapport sur ses effets en 2004. Ce livre blanc cite le chiffre de 806 élèves affectées. Parmi elles se trouvent des personnes ayant accepté l'obligation de ne plus porter le voile en classe[16] (533 élèves), et des estimations sur le nombre de personnes ayant quitté le système d'éducation français. Parmi elles, 67 ont poursuivi leurs études à l'étranger. Le nombre d'élèves exclues ou ayant choisi de quitter leur établissement pour suivre des cours du CNED est de 73. On ne connaît pas le nombre de celles qui se sont adressées à d'autres organismes de formation à distance.
La rentrée scolaire 2005 s'est passée sans incidents notoires et la contestation de la loi semble s'être inclinée devant la puissance publique. Cependant, on ne connaît pas le nombre de musulmanes qui ne se sont pas présentées au collège ou au lycée pour ne pas avoir à enlever le voile. Dans quelques villes un conflit continue concernant le port du foulard par des femmes adultes. Dans le département de la Seine-Saint-Denis par exemple, l'inspection académique a fait pression pour que les écoles interdisent aux mères qui portent le foulard d'accompagner les sorties scolaires (à la bibliothèque, au parc, etc.) Ces interdictions ont parfois été refusées par les conseils d'école, et sont inégalement appliquées

[modifier] Notes

  1. Exemples d'autorités islamiques considérant que le respect de l'islam n'implique pas le port du voile par les musulmanes: Soheib Bencheikh, grand mufti de Marseille, sur le voile, dans le magazine "Elle" du 2 mars 1998: « Il ne s’agit pas de l’islam, mais d’un machisme méditerranéen doublé d’une vision archaïque du droit musulman. Il est anormal que cette interprétation des textes sacrés, faite pour une société qui n’existe plus, reste telle quelle. C’est comme si, aujourd’hui, la France continuait d’appliquer une juridiction remontant à l’Inquisition ou aux préceptes en vigueur à l’époque des Croisades. Les islamistes s’appuient sur une théologie qui n’a plus lieu d’être. Ils appliquent à la lettre un droit canon archaïque. »
  2. Description de clips musicaux portant de tels stéréotypes. De nombreux analystes (exemple, autre exemple, autre exemple du même auteur) rejoints par 41% des français (sondage ipsos) considèrent l'image de la femme dans la publicité comme dégradante.
  3. Cet argumentaire ("le voile fait sortir de la maison") est développé dans Le Foulard et la République, de Françoise Gaspard et Farhad Khosrokhavar, éd. La Découverte, 1995.
  4. Exemple d'un tel parcours: Les sœurs Alma et Lila Lévy vues par le journal l'humanité. La sociologue Françoise Gaspard parle de "voile revendiqué".
  5. Il n'y a pas de données objectives sur le niveau de racisme ressenti par les musulmans en France. En ce qui concerne les Français en général, un sondage réalisé en septembre 2003 par l'institut BSA pour le compte de la documentation française donne une idée du niveau de racisme réel ou ressenti en France. D'après ce sondage, 87% des Français considèrent que le racisme est une chose répandue en France (voir p. 569 du rapport de la documentation française). Par ailleurs, 14% des Français expriment des idées racistes (voir p. 576 du même document).
  6. 6,0 6,1 Il n'y a pas de site internet de ce collectif. On peut trouver dans les sites suivant des textes ou des interviews de membres de ce collectif portant, entièrement ou partiellement, sur l'affaire du voile: [1](tout particulièrement les quatre derniers paragraphes) [2]
  7. Le thème du voile comme symbole de soumission de la femme à l'homme se retrouve dans le discours de nombreuses associations. On peut citer parmi elles :
    les Chiennes de Garde : "C’est le symbole d’une oppression des femmes, d’une diabolisation du corps et de la sexualité des femmes" (communiqué du 7 mars 2005),
    les Penelopes : «Voilées, elles sont l'objet de propriété d'un maître qui les désigne aux autres et à elle-même comme "l'interdit"». (article publié sur le site Internet de cette association,
    Ce thème est aussi développé par des personnalités. On peut citer par exemple :
    Mohamed Kacimi, romancier d'origine algérienne : "Le voile [est] une antique aliénation",
    Sylviane Agacinsky, philosophe : « Le voile signifie une soumission à l’autorité masculine »
  8. Parmi elles on peut citer :
    La burka utilisée en Afghanistan et au Pakistan.
    Les mariages arrangés qui existent, de façon plus ou moins marquée, dans de nombreux pays du monde musulman.
    La mutilation de l'excision, pratiquée par des musulmans dans 28 pays, principalement en Afrique, mais aussi en Égypte, dans la sultanat d'Oman, le Yémen et le Émirats arabes unis.
  9. cet argumentaire a été développé par des personnalités diverses dont :
    Jean-Louis Debré : "Rares, en effet, doivent être les jeunes filles qui le portent spontanément, en dehors de toute pression de leur famille ou du milieu dans lequel elles vivent." (site de l'Assemblée nationale)
    Alain Madelin: "Certes, on peut espérer que la prohibition du voile islamique à l'école sera dissuasive et que de nombreuses jeunes filles trouveront dans l'application de cette loi le moyen d'échapper à une pression sociale qui les voile plus ou moins contre leur gré." (le Monde du 07 fevrier 2004)
    Fadéla Amara, présidente de l'association Ni Putes Ni Soumises : « Moi je voudrais qu’on parle aussi des filles qui ne portent pas le voile et qui sont menacées par cette pression qui est portée justement par ces filles qui portent le voile. Car il faut bien comprendre que dans une cité aujourd’hui, une fille qui porte le voile est respectable, et si elle ne porte pas le voile, elle ne l’est pas ».
  10. exemples de textes utilisant ce type d'argumentaire:
    un article dans l'Humanité
    une interview de Bernard Stasi dans le journal La croix.
  11. Selon un sondage réalisé du 22 au 24 janvier 2004 auprès d'enseignants par l'institut CSA, 79% des enseignants considèrent que le port du voile est incompatible avec le service public de l'éducation.
  12. 12,0 12,1 Sur le même site, on trouve les résultats de quatre sondages réalisés entre octobre et décembre 2003. Dans chacun de ces sondages, une majorité absolue des personnes interrogées s'expriment en faveur d'une loi interdisant le port du voile islamique à l'école.
  13. Parmi les auteurs de ce texte, on trouve Houria Boutelja, fondatrice du collectif "Les Blédardes" et Laurent Lévy, le père de Alma et Lila Lévy (voir note 4). Laurent Lévy ne peut cependant pas être considéré lui-même comme favorable au port du voile islamique à l'école : "Le choix de ces jeunes femmes de cacher cheveux, oreilles et cou, est assurément regrettable - tant par ce qu’il est que par ce qu’il symbolise."
  14. Exemple de textes développant un tel argumentaire.
  15. Quelques textes sur le multiculturalisme anglo-saxon:
    impact du multiculturalisme sur le sentiment d'appartenance nationale au canada
    effet du multiculturalisme sur les études de civilisation américaine
    remise en cause du modèle multiculturel au Royaume-Uni
  16. Lors de la rentrée des classes 2004, quelques très rares françaises musulmanes choisirent de se raser les cheveux afin de ne pas les montrer en public tout en respectant la lettre de la loi.

[modifier] Bibliographie

  • Le Foulard islamique en questions (Paris, Éditions Amsterdam, 2004), publié sous la direction de Charlotte Nordmann, avec notamment des contributions d'Étienne Balibar, Saïd Bouamama, Dounia Bouzar, Christine Delphy, Françoise Gaspard, Nilufer Göle, Nacira Guénif-Souilamas, Farhad Khosrokhavar, Emmanuel Terray et Pierre Tournemire.
  • Leïla Djiti, Lettre à ma fille qui veut porter le voile, Paris, La Martinière, 2004 ISBN 2-84675-136-6

[modifier] Filmographie

  • Quand la religion fait la loi à l'école, documentaire télévisé de Cyril Denvers sur le lycée Turgot à Paris

[modifier] Liens externes

[modifier] Réflexions sur la laïcité

[modifier] Associations opposées au port du voile

[modifier] Associations opposées à la loi interdisant les signes religieux à l'école

[modifier] Interventions politiques

[modifier] Droite

[modifier] Gauche

[modifier] Extrême gauche

[modifier] La loi sur la laïcité dans la presse arabe

[modifier] "Intégration" des musulmans dans d'autres pays

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