Samos

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Photographie de l'île de Samos

Samos (en grec ancien Σάμος) est une île grecque de la mer Égée, proche de l'Asie mineure. Avec l'île d'Icarie, elle forme la préfecture (nome) de Samos, dont le chef-lieu est la ville de Samos. Elle compte 30 800 habitants (2001) pour 476 km². Ses principales productions sont le vin (cépage malvoisie), les agrumes et l'huile d'olive.

[modifier] Histoire

L'histoire de Samos remonte à l'antiquité. Cette île fut habitée depuis le X^e siècle av. J.-C. par les Ioniens. L'île était célèbre pour son artisanat d'art (bronzes, bijoux, céramique rouge) et son vin. Elle était également la patrie de Pythagore et d'Ésope, ainsi que de grands architectes, comme Rhoikos, qui y bâtit le célèbre sanctuaire d'Héra samienne, l'Héraion.

Au VI^e siècle av. J.-C., Samos était gouvernée par le tyran Polycrate, et connaissait une grande prospérité. Conquise par les Perses, elle fut libérée à la fin de la deuxième guerre médique et participa à la ligue de Délos.

Le port de Pythagorion, sur la côte sud-est de Samos

Au début de l'an -440, Samos entra en conflit avec Milet à qui elle disputait le territoire de Priène et refusait l'arbitrage athénien. Elle fut prise par Périclès, qui imposa la démocratie. Mais les oligarques de l'île sollicitèrent le concours du satrape perse de Sardes et avec son aide, réussirent à reprendre le pouvoir, chassant les démocrates et livrant la garnison athénienne aux Perses. Durant la même période, Byzance faisait défection. À la tête d'une puissante flotte, Périclès fit le siège de l'île qui tomba en l'an -439. Samos se vit contrainte à une capitulation douloureuse : livrer sa flotte, raser ses murailles et payer les frais de la guerre tandis que la démocratie était rétablie. En l'an -411 c'est de Samos qu'Alcibiade prit la tête d'une rébellion contre le gouvernement oligarchique des Quatre-Cents installé à Athènes.

Disputée après Alexandre le Grand par les diadoques, elle fut intégrée à l'Empire romain en -129 qui devint l'Empire byzantin en 395, en tant que Despotat et Royaume.

Dès l'an 1208, Samos devint une Principauté qui fut confiée à un Prince de la famille Paléologue-Cantacuzène qui était la famille Impériale Byzantine. Par mariage, la Maison Souveraine de Samos devint la famille Kopasis-Paléologue-Cantacuzène. Cette famille régna sur la Principauté de Samos jusqu’à l’occupation turque de l’île au XV^e siècle. À cause de sa proximité avec la côte d'Asie Mineure, Samos fut une des premières îles envahies par l’Empire ottoman.

Armoiries de la Principauté de Samos

L'île fut intégralement détruite par un tremblement de terre en 1475. Elle fut alors totalement désertée. L'Empire Ottoman enteprit de la repeupler à l'aide de colons venus de l'ensemble de la Grèce. Ces derniers donnèrent à leur village le nom de l'endroit d'où ils arrivaient. C'est comme cela qu'on trouve sur Samos un Marathokampos, un Pyrgos ou un Vourliotes (village de ceux venus de Vourlis). Lors de la Guerre d'indépendance grecque, Samos se souleva sous la direction de Lycurgue Logotheti et Stamatis. Ils chassèrent les Turcs de l'île. Malgré tout, les puissances occidentales choisirent de rendre Samos à la Turquie.
Le Sultan Ottoman nomma d'abord des gouverneurs turcs (Beys) comme Princes de Samos. Pour régler la situation politique de l’île, le Sultan Ottoman remit ensuite la Principauté à un Prince Kopassis afin que la famille régnante retrouvât son trône occupé depuis l’an 1208. On avait donc cette situation étrange d'une île chrétienne sous domination turque dirigée par des Chrétiens nommés par des Turcs. En 1912, Thémistocle Sofoulis s'empara de l'île avec une poignée de volontaires. Ils chassèrent les Turcs et les membres de la famille princière vers la France où ces derniers résident depuis presque un siècle. Sofoulis obtint le rattachement à la Grèce en 1913.

Actuellement, le Prince Héritier de la Principauté est Son Altesse Sérénissime, le Prince Anthony Kopasis de Samos.

Ce dernier possède la reconnaissance de son Titre des autorités orthodoxes et grecques. Le Titre et Prédicat est également rehaussé par la reconnaissance, de la légitimité de ces derniers, par les descendants des empereurs byzantins.