Pseudo-Denys l'Aréopagite
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Le philosophe néoplatonicien que l'on appelle Pseudo-Denys l’Aréopagite est un auteur anonyme de langue grecque, ayant vécu au Ve siècle ou VIe siècle, et longtemps confondu avec saint Denys l'Aréopagite, premier évêque mythique d’Athènes (Ier siècle).
Le Pseudo-Denys l'Aréopagite est l’auteur de traités chrétiens de théologie mystique, d’inspiration néo-platonicienne, dont le contenu est inspiré des écrits de Proclus, auquels de larges emprunts lui sont faits :
- Les Noms divins ;
- La Théologie mystique ;
- La Hiérarchie céleste ;
- Hiérarchie ecclésiastique ;
- Lettres : quatre lettres à Gaïos, une à Dorothée, une à Sosipater, une à Polycarpe, une à Démophile, une à Titos, une à Jean Apôtre.
Les noms d’autres traités nous sont également parvenus : Esquisses théologiques, Théologie symbolique. Il s’agit probablement d’ouvrages fictifs.
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[modifier] Les doutes sur l'identité du Pseudo-Denys
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Cette confusion est probablement due à un faux élaboré par Sugerréf. nécessaire, abbé de Saint-Denis au XIIe siècle, à des fins politiques. Curieusement, c'est à Abélard qu'il revient d'avoir démontréréf. nécessaire que Denys l'Aréopagite, qui aurait assisté à des sermons de Paul de Tarse, ne pouvait être saint Denis, le fondateur de l'abbaye située au nord de Paris.
[modifier] Le caractère apocryphe des écrits
Les traités de Denys sont fixés entre 485 et 515, la mort de Proclus datant de 485. La première citation des traités date de 533 lorsque Severus, monophysite, patriarche d'Antioche de 512 à 518, s'oppose à la tendance orthodoxe, en se référant à ces écrits. Les orthodoxes les considèrent comme apocryphes. Puis les objections disparaissent et l'authenticité de ces écrits est incontesté[1] jusqu'à Laurent Valla, Erasme (1468-1536)[2] et Luther (1483-1546)[3], qui la remettent en doute. C'est H. Koch et J.Stiglmayr, deux auteurs catholiques, qui démontrent de façon incontestable (et indépendante) en 1895, le caractère apocryphe des écrits de Denys : De divinis nominibus est un extrait du traité de Proclus De malorum subsistentia et que Denys est tributaire de la pensée de Proclus. Cependant, la thèse de Stiglmayr consistant à identifier Denys à Severus d'Antioche a été vivement contestée[4]
[modifier] L'influence du Pseudo-Denys
L'influence des écrits s'est manifestée, les trois siècles suivant sa mort, au monde grec. Lorsque l'empereur byzantin Michel II (770-820) fait don à Louis le Débonnaire (778-840) d'un exemplaire du texte grec, en 827, il ne fallu que quelques années pour qu'il soit traduit en latin et qu'il connaisse un succès à travers tout l'occident, notamment par l'intermédiaire de Jean Scot Erigène (800,815-876) qui le traduisit à nouveau, aux alentours de 850, et le commenta dans son ouvrage De divisione naturae. Selon une autre version l'abbé Hilduin à Saint-Denis l'aurait traduit quelques dizaine d'années auparavant. Les écrits du Pseudo-Denys furent traduit également par Jean Sarracenus sur laquelle travaillèrent Albert le Grand (1200-1280) et Thomas d'Aquin (1225-1274).
[modifier] Les Hiérarchies célestes et ecclésiastiques
« C’est pourquoi l’ordre hiérarchique étant que les uns soient purifiés et que les autres purifient ; que les uns soient illuminés et que les autres illuminent ; que les uns soient perfectionnés et que les autres perfectionnent » — LE LIVRE DE LA HIÉRARCHIE CÉLESTE ch.3 Denys l’Aréopagite |
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[modifier] Liens connexes
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