Michel VIII Paléologue
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Michel VIII Paléologue (1224 † 1282) est un empereur byzantin du XIIIe siècle qui régna entre 1261 et 1282.
Michel VIII ne s’attend pas à prendre le titre de basileus lors du règne de Théodore II Lascaris. Issu d’une famille noble, il usurpe néanmoins le trône impérial. Cependant, malgré son usurpation, il réussit à reprendre Constantinople, but tant rêvé par les empereurs de Nicée. Ainsi il ouvre une nouvelle page de l’empire byzantin. Lors de son règne il tente de restaurer la grandeur et la puissance passée de l’Empire, sans y parvenir complètement. Tout au long de son règne il tente de signer l’Union des deux Églises mais cela provoque une grave crise religieuse. Dans sa politique extérieure, les résultats de Michel sont fluctuants. Dans les Balkans il arrive à provoquer une grave crise politique en Bulgarie, mais n’arrive pas à reprendre pied dans la péninsule balkanique. En Grèce il ne parvient pas à chasser les Francs. Mais c’est en Orient qu’il fait sa plus grosse erreur en supprimant le système défensif face aux Turcs. Néanmoins, il réussit à détruire son principal ennemi, Charles Ier d’Anjou. Mais avant cela, Michel VIII Paléologue a du prendre le trône d’une manière cruelle au détriment de Jean IV Lascaris.
[modifier] Usurpation
Brillant général, il est cependant emprisonné dans une prison de Nicée par l’empereur byzantin Théodore II Lascaris. Celui-ci a donné le titre de régent à Georges Muzalon car son fils Jean IV est encore trop jeune. Cependant, le régent, se sachant impopulaire, tente de nommer une autre personne à ce titre mais la noblesse de l’Empire le confirme dans ses fonctions. Néanmoins neuf jours plus tard, alors qu’à Magnésie sont célébrées les funérailles de l’empereur défunt, des mercenaires francs entrent dans l’église et tuent Georges Muzalon. Georges Acropolite désigne comme coupable de cet acte des nobles tombés en disgrâce lors du règne précédent. Mais il paraît bien plus probable que le véritable instigateur de cette opération soit Michel Paléologue. En effet, il semble qu’il soit le chef des mercenaires et il apparaît clairement que c’est peu après la mort du régent qu’il commence à devenir un personnage important dans la politique de l’empire de Nicée. Peu après le meurtre du régent, Michel VIII est libéré et les hauts dignitaires de l’État se voient dans l’obligation de nommer un nouveau régent, et c’est Michel qui remporte le suffrage avec de plus le titre de mégaduc. Le nouveau régent obtient en plus de l’assemblée la possibilité de piocher à sa guise dans les caisses de l’Empire. Continuant son ascension, Michel Paléologue se retrouve avec le titre de despote, le plus élevé de la hiérarchie byzantine. Possédant autant de pouvoir qu’un empereur il tient cependant à en prendre les attributs et arrive à convaincre le patriarche Arsène Autoriannos (tuteur du jeune Jean IV) de le couronner empereur avec le jeune basileus pour préserver le trône du fils de Théodore II.
Le 1er décembre 1258, Michel devient officiellement le nouvel empereur de Nicée sous le nom de Michel VIII et le 1er janvier de l’année suivante se fait couronner empereur conjointement avec sa femme et Jean IV dans la cathédrale de Nicée par le patriarche Arsène. Cependant le pauvre Jean IV Lascaris est relégué dans un château du Bosphore. Le patriarche, comprenant qu’il s’est fait tromper, décide de se retirer dans un monastère. Il est remplacé contre l’avis des hauts dignitaires écclésiastiques par le métropolite d’Éphèse, Nicéphore.
[modifier] La reconquête
[modifier] Lutte contre les Francs et le despotat d’Épire
Dès son avènement Michel VIII doit lutter contre les états francs, cependant l’empire latin de Constantinople n’est pas le plus dangereux ; en effet après avoir repris la Thrace, une grande partie de la Macédoine et Thessalonique, il signe la paix avec Baudouin II de Courtenay. Par contre, il doit très vite lutter face à un ennemi plus coriace, le despote d’Épire Michel II Doukas qui reprend la Macédoine jusqu’au Vardar et forme une coalition composée de Manfred Ier de Sicile ainsi que de Guillaume II de Villehardouin. Michel VIII agit promptement et envoie son frère, le sébastokrator Jean Paléologue, en Grèce avec une armée. De là, ce dernier réussit à vaincre l’armée du despote de Morée à Edessa. Continuant sa progression, le frère de l’empereur prend Ohrid. Désireux de prendre sa revanche, Michel II rassemble son armée avec celle de Guillaume de Villehardouin et des chevaliers siciliens de Manfred. Cependant ces derniers sont une nouvelle fois battus à la bataille de Pélagonie et le prince de Morée est capturé. Suite à cela, Jean Paléologue occupe Arta, la capitale du despote, et mène l’expédition en Grèce jusqu’à Thèbes. Le fils du despote, Théodore, récupère néanmoins une grande partie du territoire perdu et fait prisonnier le général byzantin Alexis Strategopoulos. Ce dernier est cependant délivré au terme d’un accord entre Michel VIII et Michel II.
Ces événements permettent à Michel Paléologue de pacifier ses possessions en Europe. Cependant s’il veut reprendre Constantinople il lui faut des positions sûres en Asie. Il y arrive en signant un traité avec les Mongols, abandonnant de fait son ancien allié, le sultan d’Iconium. Le basileus signe de même un traité avec l’empereur de Trébizonde Manuel Comnène pour s’assurer le soutien de la plupart des forces helléniques.
[modifier] Constantinople : le rêve des empereurs de Nicée
Depuis la prise de Constantinople par les croisés et plus particulièrement les Francs et les Latins et la création de l’empire de Nicée en 1204, le but des empereurs byzantins était clairement de remettre la main sur l’ancienne capitale. En effet, Nicée ne constituait qu’un refuge, une relâche pour l’empire byzantin blessé mais pas mort. L’œuvre des prédecesseurs de Michel avait été de tenter de récupérer Constantinople ou du moins de s’en rapprocher peu à peu. Au début, les empereurs latins ont résisté, ces derniers voulant se servir de Constantinople comme d’un poste avancé pour une future croisade contre les Turcs et à plus grande échelle face aux musulmans ainsi que de se rapprocher de pratiquants du rite grec pour peu à peu, de gré ou de force, leur faire admettre le rite latin. De leur côté, les Vénitiens voulaient acquérir des terres pour enrichir leur commerce. Mais l’empire latin de Constantinople ne put jamais remplir sa mission du fait notamment de l’absence de renforts, des divisions des principaux chefs francs ainsi que de l’hostilité des habitants. Le premier touché fut l’empire latin, qui, à la veille de la conquête byzantine était ruiné, dénué de troupes, dépossédé des terres de 1204 et abandonné de ses alliés exceptée Venise.
[modifier] La reprise de Constantinople
Michel est conscient qu’il lui faut être prudent dans sa manière d’agir ; c’est pourquoi il a sécurisé les frontières de l’empire avant de mettre en place le plan qui allait restaurer l’empire byzantin. Michel VIII part en campagne une première fois en 1260 où il s’arrête devant Selymbria qu’il ne peut prendre car Anseau de Toucy, capturé lors de la bataille de Pélagonia et remis en liberté en échange de l’ouverture d’une des portes de la cité, ne tient pas sa promesse. La campagne de Michel Paléologue s’arrête donc là et il repart à Nicée. Cependant, les Génois sont informés de la campagne de l’empereur et ils envoyent une ambassade à Nymphée. En effet les Génois, depuis la chute de Constantinople en 1204, sont privés de leurs avantages et de leurs terres au détriment des vénitiens ; Gênes ne pouvait alors lancert que des raids de piraterie contre les possessions vénitiennes. Michel, qui connaît le potentiel de la marine génoise (lui-même ne possède quasiment pas de marine) accepte toutes les demandes des Génois et un traité synallagmatique est signé à Nymphée le 13 mars 1261 par lequel les deux signataires s’engagent à former une alliance contre Baudouin II et Venise. En plus de la clause principale, les Génois doivent mettre à disposition des Byzantins leur flotte ; de leur côté, les Byzantins, suite à la prise de Constantinople, s’engagent à donner à Gênes les avantages dont bénéficient les Vénitiens, Constantinople devra contenir un quartier génois et ces derniers pourront commercer librement sur le territoire byzantin. Le monopole économique de Venise sera ainsi remplacé par celui de Gênes. Ce traité, qui donne une grande liberté d’action aux Génois, aura des repercussions néfastes sur l’Empire.
Tout est donc prêt la reprise de Constantinople, mais elle ne se fait pas comme les deux alliés l’ont prévu. En effet, ce fut un général plutôt médiocre, Alexis Stratégopoulos, qui conquiert la cité. Envoyé en Europe avec 800 hommes sur la frontière bulgare, il va au devant de Constantinople pour l’observer sans avoir néanmoins comme but de la prendre. C’est pourtant ce qui arrive : une patrouille est envoyé au alentours de la cité impériale et celle-ci s’entendant avec les habitants se fait ouvrir les portes. Alexis Strategopoulos a ainsi l’immense privilège de rentrer le premier à Constantinople le 25 juillet 1261. Devant la rapidité des évènements, Baudouin II s’enfuit piteusement en barque, tandis que quelques jours plus tard, une flotte vénitienne venant de la mer Noire ne peut que rester sans rien faire devant le fait accompli. Constantinople est enfin reprise, les empereurs après 57 ans d’exil à Nicée siégent à nouveau dans la Cité impériale.
[modifier] Mesures intéreures
[modifier] Rénovation de Constantinople
Dès son arrivée à Constantinople, Michel VIII se fait sacrer empereur à Sainte-Sophie par Arsène qu’il a rappelé de son exil. Le basileus transporte la cour du Palais des Blachernes vers le Palais sacré, ancienne résidence des empereurs byzantins. Peu après Michel VIII prend conscience qu’il faut prendre des mesures d’urgence, en effet l’empire byzantin et Constantinople en particulier est dans un état de ruine avancée. La Cité impériale a été abandonné à son sort durant près de 60 ans et la ville est très détériorée. L’empereur rebâtit les quartiers incendiés ou fortement délabrés, il nettoie les rues pleines d’immondices, remet en état les murailles de la ville et construit une flotte de guerre. Comme promis dans l’accord de Nymphée, il bâtit un quartier génois et remplit grâce aux habitants des faubourgs de Constantinople le quartier vénitien abandonné. Il pourvoit également à la restauration des églises et des monastères orthodoxes, afin de raviver la conscience religieuse de son peuple et ressusciter le sentiment de patriotisme.
[modifier] Crise religieuse
Cependant, Michel VIII sait qu’il est perçu par la population de l’Empire comme un usurpateur, aussi s’empresse t’il de commettre un crime horrible : il crève les yeux au jeune Jean IV en 1261 pour le priver de toutes prétentions au trône et le relègue dans une forteresse en résidence surveillée. En plus de cet acte il mutile son secrétaire Manuel Holobolos qui témoignait de la pitié envers la jeune victime. Les réactions à cet acte cruel ne se font pas attendre : Arsène jette l’anathème sur l’empereur qui, en représailles, le destitue de ses fonctions et l’exile. Il le remplace au patriarcat par Germain III, archevêque d’Andrinople. Toute l’affaire est, semble-t’il, dirigée par le confesseur de Michel, le moine Joseph de Constantinople, qui oblige Germain à abandonner le patriarcat et s’y fait élire. Au cours de son patriarcat, il annule logiquement l’excommunication de l’empereur. Cependant Arsène conservera de nombreux partisans.
[modifier] Administration intérieure
Contrairement à ses prédecesseurs, Michel organise l’administration de l’Empire en faveur de la noblesse. Par des mariages et des dons il réussit à s’allier la plupart des grandes familles de l’Empire. Il s’attacha aussi à donner aux membres de sa famille des postes importants, à l’image de son frère Jean qui a mené la plupart des campagnes de Michel VIII. Dès que son fils Andronic II atteint ses 16 ans, il le marie et l’associe au trône. Malheuresement, il laisse le Trésor de l’Empire vide à sa mort, notamment du fait de l’entretien de son armée. De plus les Génois bénéficient du monopole du commerce à travers l’Empire et le privent des principales ressources qui auraient pu restaurer sa grandeur. On peut citer comme exemple Manuel Zacaria, marchand génois qui obtient le monopole du commerce de l’alun.
[modifier] Tentatives d’Union entre les deux Églises
Dès la reprise de Constantinople, Michel VIII tente tout de suite d’avoir de bons rapports avec la papauté pour éviter tous risques d’une nouvelle croisade contre l’Empire. Ainsi il tenta de signer l’Union des deux églises pour sauver Constantinople comme le feront la plupart de ses successeurs. De plus, il eut à lutter contre Charles d’Anjou roi de Sicile qui avait comme projet de reprendre Constantinople et dont tout ces faits et gestes étaient étroitement liés avec le déroulement des relations avec le pape.
[modifier] Relations fluctuantes avec le pape et les états francs de Grèce
À son arrivée au pouvoir, Michel VIII avait comme but d’empêcher une croisade contre l’Empire et de reprendre pied dans la plupart des régions des Balkans ainsi qu’en Grèce. Pour récupérer cette région, il lui faut lutter contre le prince de Morée. C’est ce qu’il fait obligeant Guillaume II de Villehardouin, qui avait été fait prisonnier à la bataille de Pélagonia, à signer un traité (1262). Guillaume devient le vassal de l’Empire et doit rendre à ce dernier les forteresses de Mistra, Geraki et Monemvasia. Michel donne l’administration de ses trois places fortes à son frère Constantin. L’empereur reprend ainsi peu à peu pied en Grèce.
Au moment de la reprise de Constantinople, le Saint-Siège était vacant, et il fallut attendre le 28 août et l’élection du pape Urbain IV pour que ce dernier réagisse. Il prêche une croisade contre Constantinople. Le basileus, pour parer à ses propos, se rapproche de Manfred, mais ce dernier repousse les demandes de Michel ; devant cela, ce dernier decide de s’adresser au pape pour réconcilier Grecs et Latins. Urbain IV accepte, en effet il a repoussé les demandes de Baudouin II qui veut se réconcilier avec Manfred. Or la participation à la croisade de l’ancien empereur latin paraît indispensable. Le pape trouve donc un terrain d’entente avec Michel. Ainsi commence la tentative d’union des deux Églises.
Pourtant, l’empereur byzantin continue son attaque contre les Francs et envoie la flotte génoise ravager le territoire du duché de Naxos. Ensuite, il ordonne à Constantin d’attaquer la principauté de Morée dont le prince n’avait pas respecté les clauses du traité. Entre le pape et l’empereur les relations sont fluctuantes : Urbain IV reconnaît Michel empereur de Constantinople (juillet 1263), mais dès qu’il apprend une attaque de l’Empire sur les possessions francques, il prêche une nouvelle croisade (mai 1264). Finalement, une défaite de Michel VIII face aux troupes de Guillaume de Villehardouin fait cesser les hostilités et une trève est signée entre les deux protagonistes (printemps 1264). Tout semble bien se dérouler pour l’union des deux Églises mais Urbain IV meurt le 2 octobre 1264.
[modifier] Michel VIII inquiété par les Siciliens
La mort d’Urbain IV n’est pas pour plaire à Michel VIII, en effet il était prêt à conclure l’Union des deux églises avec le pape. L’empereur doit attendre le 5 février 1265 pour connaître le nouveau pape Clément IV. Ce dernier soutient dès son avènement Charles d’Anjou dans son projet d’invasion de la Sicile contre Manfred. Après sa victoire lors de la bataille de Bénévent où Manfred trouve la mort, Michel VIII commence à s’inquiéter. En effet, Charles d’Anjou a comme projet la conquête de Constantinople. Le basileus tente de se concilier avec le pape mais ce dernier n’est pas très enthousiasmé par ce projet. De son côté Charles d’Anjou, après sa victoire face aux successeurs de Manfred Conradin à la bataille de Tagliacozzo, met en place une flotte pour sa future campagne contre l’empire byzantin. De plus il signe un traité à Viterbe avec Baudouin II par lequel il s’engage à lui rendre son trône à Constantinople. Le pape qui est aussi signataire du traité n’en est pas moins inquiet des projets de Charles d’Anjou. Clément IV continue donc son échange de lettres avec Michel Paléologue. Le pape est prêt à accepter l’Union mais contrairement à son prédecesseurs, il n’accepterait de reconnaître Michel VIII empereur que si le clergé grec dans son ensemble se soumette au pape. Mais le pape meurt peu après, laissant le Saint-Siège vacant pendant deux ans.
Cet événement sert tout particulièrement les intêrets de Charles d’Anjou qui n’est alors plus soumis à un pression papale pour son invasion de l’empire byzantin. Il signe même un traité avec le prince de Morée. Michel VIII, ne désespérant pas, envoie des messages à saint Louis qu’il considère maintenant comme le chef de la chrétienté. L’empereur envoie au roi de France deux ambassades lui demandant de détourner son frère de sa tentative se conquête de l’Empire. Louis IX délégue la question religieuse au conseil des cardinaux qui formule les mêmes demandes que Clément IV pour l’union, mais Louis XI réussit à entraîner Charles dans son projet de croisade en Tunisie et le roi Louis IX s’apprêtea à recevoir la deuxième ambassade byzantine menée par Jean Teccos lorsqu’il meurt à Tunis de la peste. Charles d’Anjou peut à nouveau se consacrer entièrement à son projet d’invasion lorsqu’a lieu l’avènement d’un nouveau pape.
[modifier] L’Union enfin
Le nouveau pape, Grégoire X, est élu le 1er septembre 1271. Dès son élection et alors qu’il est encore à Saint-Jean-d’Acre, il envoie une lettre de soutien à Michel VIII et demande à Charles d’Anjou de stopper ses projets belliqueux contre l’Empire. Cependant le roi de Sicile continue son action et noue des liens avec les Albanais qui le nomment roi et signe une alliance avec le prince d’Achaïe. Pour parer à cette menace, Michel Paléologue s’allie avec le roi de Castille Alphonse X le Sage, qui est un farouche ennemi de Charles d’Anjou. Mais c’est le pape qui est d’un grand secours pour l’Empire : ce dernier, alors qu’il était encore à Saint-Jean-d’Acre, annonce à Michel qu’il est tout-à-fait d’accord pour un projet d’Union entre les deux Églises ne demandant comme seule condition l’acceptation par l’ensemble du clergé grec de la primauté du pape dans les affaires de l’Église. À partir de là, Michel VIII va se lancer dans une vaste campagne pour persuader les hautes instances de l’Église byzantine d’accepter les propositions de pape. Mais l’empereur rencontre une forte résistance et pour éviter tout échec dans sa tentative d’unir les deux Églises il confirme à Grégoire X que l’ensemble du clergé est d’accord envers ces propositions. Le basileus, pendant ce temps, tente tant bien que mal de se concilier le clergé grec, leur assurant que l’Union est la seule chance de sauver Constantinople. Sa politique remporte quelques francs succès, à l’exemple de Jean Veccos, théologien qui finit par être convaincu du bien fait de l’Union. Mais le patriarche Joseph reste inflexible. Malgré tout, une ambassade serra bien présente au concile œcuménique de Lyon, représentée notamment par l’ex-patriarche Germain, Georges Akropolitès et Théophane, le métropolite de Nicée. Mais pour arriver à Rome puis ensuite à Lyon, l’ambassade byzantine doit passer par le territoire de Charles d’Anjou qui n’est bien sûr pas d’accord pour la laisser passer. Mais il finit cependant par céder sous la pression du pape et l’ambassade arrive à Lyon. Après avoir été informé par les trois ambassadeurs byzantins de l’acceptation par l’ensemble du clergé grec de la condition papale, l’Union est officiellement déclarée lors de la quatrième section du concile, le 6 juillet 1274.
[modifier] Une Union fragile
L’Union des deux Églises concrétise le rêve des papes des deux derniers siècles depuis le schisme de 1054 ; pour Grégoire X c’est une grande victoire qui fait grandir son prestige. Mais pour l’empire byzantin, la situation est en tout point différente, les hauts dignitaires byzantins sont farouchement contre l’Union, mais cela n’empêche pas Michel VIII de sacrer l’union des deux Églises le 16 janvier 1276 à la chapelle du palais. Le 26 mai de la même année, il destitue le patriarche Joseph, anti-unioniste, pour le remplacer par Jean Vekkos, pro-unioniste. Ce dernier tente tant bien que mal de convaincre les hautes instances byzantines mais il n’y arrive que partiellement et l’opposition grandit, menée notamment par Grégoire de Chypre ainsi que plusieurs personnes de la famille de Michel, dont sa sœur Théophanie que Michel VIII n’hésite pas à emprisonner. Néanmoins le point positif de l’Union est la trève signe entre l’empereur et Charles d’Anjou (octobre 1274).
Malgré ses problèmes, Michel Paléologue continue de correspondre avec le pape et essaie de mettre en place avec lui un projet de croisade censé chasser les Turcs de l’Asie Mineure et recréer un État chrétien en Terre Sainte. Mais ce projet ne peut aboutir du fait de la mort de Grégoire X le 10 janvier 1276.
[modifier] L’Union, un but impossible ?
La mort de Grégoire X porte un coup dur à la subsistance de l’Union et la succession du pape est complexe — trois papes en deux ans de janvier 1276 à mai 1278, tous élus sous l’influence de Charles d’Anjou et donc plus ou moins hostiles à l’empire byzantin. Nicolas III, élu en mai 1278, est, lui, hostile aux projets belliqueux du roi de Sicile. Cependant il demande à Michel VIII la soumission de tout le clergé grec sans exception. Le pape envoie donc un légat à Constantinople. Lorsqu’il arrive, Jean Vekkos abdique de son poste de patriarche pour des raisons peu claires. Cet événement jette Michel VIII dans l’embarras, il doit en effet cacher au légat la défection d’un des plus fervents défenseurs de l’Union. Finalement, Jean Vekkos accepte de revenir à son poste. Le basileus arrive quand même à persuader le pape qu’il fait son possible pour que l’Union soit acceptée par tous et demande au pape d’agir pour que Charles d’Anjou stoppe ses projets d’invasion de l’empire byzantin, car, selon lui, cela nuit au bon déroulement de l’Union. Mais, encore une fois, le pape meurt le 22 août 1280.
Son sucesseur Martin IV est complètement acquis à la cause de Charles d’Anjou. Cette élection marque la fin de l’Union. Michel VIII ne peut plus accepter de faire d’autres concessions pour le bien de l’Union. En effet, pour essayer de faire accepter l’Union aux hauts dignitaires byzantin et à la population en général, il se comporte en empereur cruel, crevant les yeux de la plupart des principaux opposants de l’Union. Comme la plupart de ses successeurs, Michel Paléologue a tenté d’unir les deux Églises pour, selon lui, empêcher la formation d’une croisade contre l’Empire et dans une plus large mesure en provoquer une contre les Turcs. Mais le ressentiment entre Grecs et Latins est bien trop fort pour faire accepter à l’ensemble de la population de l’Empire le bien fondé de l’Union. Il est impossible de faire changer d’avis une population par la force et cela les Paléologue le comprirent assez vite. De plus Michel VIII a eu à s’opposer à des papes — excepté Grégoire X — qui demandaient de trop fortes concessions pour l’Empire. Jamais donc l’Union lors de la dynastie des Paléologue en général et ici lors du règne de Michel VIII en particulier n’a pu s’établir de manière durable.
[modifier] La politique de Michel VIII dans les Balkans
Dans sa politique des Balkans, Michel VIII, malgré son envie de reprendre pied dans la péninsule, n’a aucune vue d’ensemble et par manque de moyens militaires, il passe le plus clair de son temps sur la défensive. Le basileus procède par des attaques mineures comme contre le prince de Morée. Par contre face au despotat d’Épire, la situation est différente. À la mort de Michel II, Michel VIII tente de s’attacher les services de Jean l’Ange, qui a reçu la Thessalie en héritage, en l’invitant à Constantinople en grande pompe. Malgré cela le prince de Thessalie reste contre l’empire byzantin. Mais en accueillant les anti-unionistes, Jean l’Ange va trop loin et Michel Paléologue lance une opération lors de laquelle il envahit la Thessalie et capture plusieurs cités dont Bérat.
Avec le tsar bulgare Constantin Asên marié à une fille de Théodore II, les relations sont mauvaises. Après avoir tenté sans succès d’empêcher Michel VIII de reprendre Constantinople il subit les représailles du basileus qui avance jusqu’à la plaine de Sofia (1264). Mais Michel doit battre en retraite lorsqu’il arrivea en vue de l’armée hongroise d’Étienne V. Suite à cela Michel Paléologue prend Philippopoli ainsi que plusieurs cités de l’est de l’État bulgare. Constantin réagit néanmoins et demande à son allié tatar Nogaï Khan du Kiptchak d’attaquer l’empereur byzantin. Le khan le fit et infligea un désastre à Michel VIII avant de piller la Thrace (1265). Pour se sortir de ce mauvais pas, Michel Paléologue marie sa fille à Constantin Asên veuf. En plus de cela le basileus doit rendre au tsar les villes de Mer Noire qu’il lui avait prises, mais Michel n’obtempère pas ce qui provoque une nouvelle guerre. Constantin tente d’appeler ses alliés Tatars, mais Nogaï a changé de camp et est devenu l’allié de l’empereur car celui-ci lui a donné une de ses bâtardes en mariage. Ainsi c’est le khan du Kiptchak qui protége la Thrace de l’assaut des Bulgares.
Mais peu après, suite à un incident, la régence bulgare revient à la fille de Michel VIII. Mais les hauts dignitaires bulgares sont contre ceci et nomment Ivaïlo tsar (1277) et une guerre civile se produit dont Michel essaie de profiter un maximum pour agrandir son territoire au détriment des Bulgares. Le basileus soutient Jean Asên, l’opposant à Ivaïlo au trône bulgare. Le prétendant de Michel réussit à s’établir sur le trône sous le nom de Jean Asên III mais est renversé peu après par Ivaïlo qui est lui même renversé en 1280 par George Terter qui, dès son avènement, signe un traité avec Charles d’Anjou contre Michel VIII. Ainsi, la Bulgarie en tombant dans une crise de succession n’est plus un danger direct pour l’Empire. Il en était tout autre de la Serbie, état jeune et en pleine expansion, le principal chef des Serbes Étienne Uroš Ier se marie avec une latine, Hélène d’Anjou. Pour éviter une guerre avec les Serbes, Michel Paléologue tente de marier une de ses filles à un prince serbe, Miloutine. Mais le projet ne peut aboutir, l’ambassade byzantine considérant la cour du prince comme indécente pour une princesse byzantine. Ceci aura des conséquences néfastes pour l’Empire. En effet, Miloutine est très irrité par l’abandon du mariage.
[modifier] Politique orientale
Michel VIII très occupé par sa politique en Occident eut tout de même des relations mais relativement pacifique. Très tôt lors de son règne il signa un traité avec le khan mongols Houlagou qui régnait en Asie mineure et qui était pro-chrétien. Mais peu à peu il eut des relations avec les mamelouks et son chef Baybars avec lequel il avait un but commun: éviter une croisade de l’Occident. Ainsi Baïbars demanda à Michel de lui laisser le libre passage des Détroits pour qu’il puisse communiquer avec son allié le khan Nogaï(pro-musulman) du khanat du Kiptchak. Michel VIII hésitant finit par abandonner son alliance avec Houlagou espérant par ce traité avec Baybars dissuader Nogaï l’allié des bulgares d’attaquer l’empire ce qu’il réussit puisqu’une triple alliance anti-occident fut signé par Baybars, Nogaï et Michel Paléologue. Mais en 1272 et l’Union des deux églises, l’empire byzantin arrête de communiquer avec l’Egypte avant de signer un traité avec Kelaoun en 1277 le successeur de Baybars contre Charles d’Anjou.
Face au sultanat turc de Roum, Michel VIII ne fait aucune action. En effet le sultanat est peu dangereux et doit concentrer l’essentiel de ces face aux mongols. Le basileus par manque de moyens militaires ne pu recupérer des territoires. De plus, la culture hélennique avait complètement disparue du territoire du sultanat, les Seldjoukides y avaient créer une civilisation nouvelle et même si Michel aurait reconquit le sultanat, il aurait eu du mal à rétablir la civilisation byzantine sur ce territoire. Ainsi l’Asie Mineure qui pendant plus de 1000 ans avait connu la culture romaine et hellenique(avec l’Empire Romain dans un premier temps pui avec l’empire byzantin) était en train de découvrir une nouvelle civilisation. Seul l’empire grec de Trébizonde avait réussi à sauver l’hellenisme. Michel VIII eut contrairement aux autre fronts une politique que l’on pourrait qualifier de désastreuse. En hébergeant Azz ed Din le sultan de Roum qui avait été chassé de son trône par les mongols, il commit une grosse erreur. En effet il promit à Houlagou de garder le sultan de Roum à Constantinople pour que celui ci ne vienne pas reprendre son bien. Azz-ed-Din furieux se tourna du côté du tsar bulgare à qui il communiqua des informations avant de quitter la capitale byzantine. Ne pouvant mener une politique offensive face aux différents emirats turcs, il aurait pu renforcer la défense aux frontières mais il fit le contraire. Les empereurs de Nicée pour garder la frontière orientale avaient établi des colons payer pour protéger les défenses. Michel VIII abandonna le système et ainsi les villes et villages frontaliers furent la cible de nombreux raids turcs et mongols et très vite la région fut désertée. En réaction, Michel envoya Andronic Paléologue son fils contre les turcs et les mongols. Après des succès lors desquels Andronic repris la ville de Tralles qu’il renomma Andrinocopolis mais qu’il laissa sans murailles et très vite les turcs reprirent la ville. Michel VIII fut ainsi obligé de signer un traité désastreux où il concédait nombres de villes et villages aux émirats turcs et mongols dont l’ancienne Tralles qui devint un émir turcs de plus en plus proches de Constantinople.
[modifier] Michel VIII principal artisan des Vêpres Siciliennes
Lors de la plupart du temps de son règne, Michel VIII a eu à lutter face à Charles d’Anjou, frère du roi de France Louis IX, qui avait conquis la Sicile au détriment de Manfred. La lutte contre ce nouvel ennemi est d’ailleurs quasiment indissociable de la tentative d’Union des deux églises. En effet, quand le pape est pour l’Union, Charles d’Anjou a du mal à progresser ; au contraire si le pape est pour les Francs de Sicile alors le frère de Louis IX progresse. À la mort de Grégoire X, Charles Ier d’Anjou s’empare de l’Achaïe (1er mai 1278) prétextant qu’il en est l’héritier. Il argue du fait qu’il est marié à la fille de Guillaume de Villehardouin, prince de Morée (principauté qui incluait aussi l’Achaïe). Mais cette prise de possession ne lui apporte rien sinon des ennuis car les Byzantins lancent des incursions dans l’Achaïe depuis la forteresse de Mistra. Avec l’avènement du pape Martin IV tout acquis à la cause de Charles d’Anjou, la situation de ce dernier paradoxalement ne s’améliore pas. Il envoie un de ses chefs de guerre, Hugues de Sully, assiéger Berat, cité de l’Adriatique. Mais l’opération est un échec et finit par la capture du général sicilien. Charles d’Anjou, irrité par tout ces échecs et voyant qu’il ne peut progresser dans le territoire de l’Empire, forme une alliance composée de lui même, du prince de Tarente ainsi que de Venise. Cette alliance a comme projet de rétablir l’empire latin de Constantinople (traité d’Orvietto, 3 juillet 1281). Mais Michel VIII réagit et avec son fidèle allié le roi d’Aragon, il provoque une révolte des Siciliens le 30 mars 1282 qui aboutit au massacre des princes francs de Sicile. Les derniers sont chassés de l’île et la Sicile est à partir de cette date dominée par les Aragonais. Cet événement sera nommé ultérieurement les « Vêpres Siciliennes ». Ce coup de maître est sûrement la plus grande réussite de Michel VIII dans sa politique extérieure.
[modifier] Gênes ou l’impossible renaissance économique de l’empire
Cela a été vu, le traité de Nymphée concède d’énormes droits commerciaux à Gênes. La cité italienne possède ainsi le quasi-monopole de l’économie dans l’empire à l’image de l’alun. Après Venise pendant près de 60 ans c’est au tour de sa rivale de détruire l’économie de l’empire. En s’établissant au confluent des routes commerciales, elle empêche l’empire byzantin de profiter des immenses possibilités commerciales qu’il posède de par sa position. De plus, Gênes pourtant officiellement allié avec l’empire n’hésite pas à comploter contre lui comme en 1264 où Gênes signe un traité avec Manfred Ier de Sicile por rétablir l’empire latin. Mais finalement Michel VIII se réconcilie avec la cité maritime et commet une grosse erreur. En supprimant le quartier génois de Constantinople et en installant ces derniers dans le faubourg de Galata de l’autre côté de la Corne d’Or il établit une ville étrangère qui n’est plus du tout sous l’ingérence de l’empire et grâce à son port va bientôt attirer les bateaux du monde entier qui peu à peu vont deserter le port de la Cité Impériale et ainsi plongé encore plus l’empire byzantin dans la détresse.
[modifier] Un bilan en demi-teinte
À sa mort, Michel VIII laisse un empire restauré mais faible. Lors du début de son règne, alors qu’il est empereur de Nicée, il réalise ses plus grands exploits dont le plus important est bien sûr la reprise de Constantinople. Malgré cet exploit qui lui permet de restaurer l’empire byzantin, Michel VIII sera vu par ses contemporains comme un usurpateur, rien de plus. De surcroît, après la prise de la Cité Impériale, il multiplie les erreurs. L’horrible mutilation qu’il fait subir au jeune Jean IV faillit lui coûter son trône. De plus, la révocation du patriarche Arsène Autorianos, provoque la création d’une église favorable au patriarche, les arsénites qui provoquent presque un schisme. Dans sa politique intérieur, Michel réussit en partie à rénover et à repeupler Constantinople qui était dans un état lamentable en 1262, mais son traité humiliant avec Gênes est catastrophique pour l’Empire et est le début d’une lutte entre Génois et Vénitiens qui se déroulera sur l’Empire et privera Byzance des ressources nécessaires pour sa sauvegarde. Sa tentative d’Union des deux Églises n’était pas une mauvaise idée sur la forme. Mais la façon dont il essaie de la faire accepter à la population byzantine lui aliène la plupart des grands nobles de l’empire byzantin. Dans sa politique étrangère, il réussit plus ou moins ses objectifs : il réussit à empêcher une nouvelle croisade contre l’Empire et surtout, en provoquant les Vêpres siciliennes, il détruit son ennemi juré. Malheureusement, en Grèce, il ne réussit pas à chasser les principautés franques qui restent dangereuses pour l’Empire. Dans les Balkans, bien qu’il ait réussi de beaux coups d’éclats face à la Bulgarie, il se découvre au contraire un ennemi qui deviendra extrèmement dangereux pour l’Empire : la Serbie. Dans sa politique orientale il a de bons rapports avec les Mamelouks et le khanat de Kiptchak mais la suppression des colons qui protégaient la défense orientale de l’Empire est un désastre. Michel VIII perd ainsi les principales terres qui ont constitué l’empire de Nicée et plus que jamais, l’Empire risque de perdre ses dernières provinces asiatiques.
[modifier] Famille
Michel VIII est le fils d’Andronic Paléologue, gouverneur de Thessalonique, et de Théodora Paléologue. Marié en 1253 à Théodora Vatatzès (1240 † 1303), cousine des empereurs Lascaris de Nicée, il eut pour enfants :
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- Manuel (1255 † 1259)
- Andronic II Paléologue (1259 † 1332)
- Constantin (1261 † 1306) (père du despote Jean Paléologue et arrière-grand-père d’Étienne Uroš IV Dušan)
- Theodoros († ap.1270)
- Irène, mariée en 1278 avec Jean Asen III, tsar des Bulgares († 1302)
- Anne (1260 † 1300), mariée en 1278 avec Demetrios Ange
- Eudoxie († 1302), mariée à Jean II de Trébizonde († 1297)
- Théodora, mariée en 1254 avec David VI, roi de Géorgie († 1293)
[modifier] Ascendance sur trois degrés
┌──> Michel Paléologue │ │ ┌──> Alexis Paléologue │ │ │ │ └──> │ │ ┌──> Andronic Paléologue │ gouverneur de Thessalonique │ │ │ │ ┌──> │ │ │ │ │ │ │ └──> Irène Comnène │ │ │ │ └──> │ │ Michel VIII Paléologue (1224 † 1282) empereur byzantin (1261-1282) │ │ ┌──> Georges Paléologue │ │ sebastos │ │ │ ┌──> Alexis Paléologue │ │ │ │ │ │ │ └──> │ │ │ │ └──> Théodora Paléologue │ │ ┌──> Alexis III Ange († 1203) │ │ empereur byzantin (1195-1203) │ │ └──> Irène Ange │ └──> Euphrosyne Doukaina Kamatera
[modifier] Sources
- Jacques Heers, Chute et mort de Constantinople 1204-1453, éditions Perrin
- John Julius Norwich (trad. Dominique Peters), Histoire de Byzance (330-1453), 1998 [détail des éditions]
- Louis Bréhier, Vie et mort de Byzance, éditions Albin Michel
- Michel Kaplan, Alain Ducelier, Byzance : du IV au XVème siècle, éditions Hachette Supérieur
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