Le Chant des partisans
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Le Chant des partisans est l'hymne de la Résistance française durant l'occupation allemande, pendant la Seconde Guerre mondiale.
À Londres, où se retrouvent de nombreux responsables de la Résistance, tels que Fernand Grenier, Emmanuel d'Astier de la Vigerie dit « Bernard », on souhaite créer un chant de la Résistance. « On ne gagne la guerre qu'avec des chansons... Il faut un chant qui ait l'air de venir des maquis », dit Emmanuel d'Astier de la Vigerie.
L'idée et l'ébauche de la mélodie du Chant des Partisans sont de la chanteuse et compositrice Anna Marly qui le créa au début de l'année 1943. Joseph Kessel et son neveu, Maurice Druon, tous deux hommes de droite et futurs académiciens, récrivirent les paroles le 30 mai, et c'est la sœur de Jean Sablon, Germaine, qui l'amena à sa forme finale et en fit un succès.
Largué par la Royal Air Force sur la France occupée, et écouté clandestinement, ce succès se répandit immédiatement tant en France qu'ailleurs dans les milieux de la Résistance. Il se prolongea dans de nombreuses interprétations ultérieures dont celle d'Yves Montand est la plus célèbre.
Outre Germaine Sablon, Armand Mestral, Marc Ogeret, Yves Montand, Jean Ferrat, Johnny Hallyday et Jean-Louis Murat ont interprété cette chanson que le groupe Zebda a également adaptée sous le nom de Motivés.
Tout aussi beau et créé par la même équipe, la Complainte du partisan a connu un succès populaire en France dans les années 1950 mais s'effaça devant le Chant des Partisans, relancé par André Malraux lors de la cérémonie d'entrée des cendres de Jean Moulin au Panthéon de Paris.
Le manuscrit original du Chant des Partisans a été classé monument historique par le ministère de la Culture en décembre 2006.
[modifier] Paroles
- Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ?
- Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu'on enchaîne ?
- Ohé partisans, ouvriers et paysans, c'est l'alarme !
- Ce soir l'ennemi connaîtra le prix du sang et des larmes.
- Montez de la mine, descendez des collines, camarades,
- Sortez de la paille les fusils, la mitraille, les grenades;
- Ohé les tueurs, à la balle et au couteau tuez vite !
- Ohé saboteur, attention à ton fardeau : dynamite ...
- C'est nous qui brisons les barreaux des prisons, pour nos frères,
- La haine à nos trousses, et la faim qui nous pousse, la misère.
- Il y a des pays où les gens aux creux des lits font des rêves
- Ici, nous, vois-tu, nous on marche et nous on tue, nous on crève...
- Ici chacun sait ce qu'il veut, ce qu'il fait quand il passe ;
- Ami, si tu tombes, un ami sort de l'ombre à ta place.
- Demain du sang noir séchera au grand soleil sur les routes
- Chantez, compagnons, dans la nuit la liberté nous écoute...
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens externes
- (fr) Texte original des paroles sur Wikisource
- (fr) FNDIRP Site de la Fédération nationale des déportés et internés résistants et patriotes
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