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Esclavage dans le monde arabo-musulman - Wikipédia

Esclavage dans le monde arabo-musulman

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Comme le christianisme, l’Islam s’étend dans un monde dont l’esclavage est une composante, et comme lui, il s’y adapte sans révolution sociale. En principe, le Coran interdit seulement l'esclavage des musulmans, car il fait la différence entre les pays des « infidèles » et les pays de l'Islam.

  • Cela explique partiellement le fait que jusqu'au début du XXIe siècle, des pays musulmans comme l'Arabie saoudite, le Soudan ou la Mauritanie acceptent l'esclavage des Noirs chrétiens et animistes.
  • Malgré les interdictions formelles concernant les musulmans, les califes et les sultans n'hésitent pas à réduire en esclavage les rebelles ou les « mauvais musulmans », notamment en Espagne au temps d'al-Andalus.

Sommaire

[modifier] Particularités de l'esclavage musulman

[modifier] D’où vient l’esclave dans le monde musulman ?

Du respect de l’interdiction d’asservir un musulman, découle la nécessité de s’approvisionner en esclaves aux marges du monde islamisé : chacun des pôles du monde musulman (Bagdad, Al-Andalus, Maghreb) va mettre en place ses filières d’approvisionnement.

Le califat de Bagdad a les besoins les plus élevés en esclaves, et la richesse nécessaire pour en acquérir massivement.

  • Les guerres quasi continuelles contre l’Empire byzantin procurent pendant des siècles des captifs réduits en esclavage. L’Empire byzantin pratique de même lorsqu’il a le dessus.

D’autres circuits d’importation se développent, moins aléatoires que les expéditions militaires, donc plus lucratifs pour les intermédiaires. Des circuits de traite se créent avec leurs divers « gisements » :

  • Les esclaves européens, principalement des slaves (Esclavons) : apparus par petits groupes dans les Balkans vers le VIIe siècle, combattus par les Francs et les Byzantins, ils alimentent les marchés d’esclaves. Les commerçants vénitiens assurent l’acheminement vers l’Espagne musulmane et le Moyen-Orient. Cette source se tarit vers le IXe siècle avec la christianisation et l’organisation d’États slaves organisés et capables de se défendre.
  • Les esclaves blancs (en arabe Mamelouks), Circassiens du Caucase ou Turcs d’Asie centrale, avec Samarcande comme grand marché.
  • Les esclaves noirs (en arabe Zendj, africain) du Sud Soudan ou collectés sur les côtes d’Afrique noire, organisant une première traite des noirs.
Marché aux esclaves au Yémen, XIIIe siècle
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Marché aux esclaves au Yémen, XIIIe siècle

[modifier] Que fait l’esclave dans le monde musulman ?

À la différence des sociétés coloniales européennes, qui cantonnent les esclaves aux seules tâches d’exécution, les esclaves sous le califat accèdent à des postes prestigieux : en plus des classiques travaux domestiques, artisanaux ou agricoles, les esclaves sont favoris, conseillers, chambellans, et même … soldats !

Aucune civilisation précédente n’avait tenté de créer des milices d’esclaves. Les cas d’esclaves que l’on arme ne sont évoqués par les anciens auteurs qu’en cas de crise extrême, et s’accompagnent d’affranchissement. L’avantage d’armer une population déracinée, sans autre attache que son maître et donc réputée dévouée, l’emporte aux yeux des dirigeants sur le danger d’une telle pratique.

  • Les mamelouks turcs sont les soldats les plus appréciés : acquis jeunes, ils sont formés et encasernés, autant pour créer un esprit de corps militaire que pour les isoler de la population. Le mot mamelouk qui veut simplement dire esclave blanc deviendra synonyme de soldat turc.
  • La garde personnelle du calife Al-Mutasim (843-842) comptait de nombreux esclaves soldats (entre 4 000 et 70 000 selon les sources).
  • Le calife Jafar al-Mutawakkil (846-861) met des esclaves turcs à tous les postes de son gouvernement, mais finit assassiné par sa garde mamelouk. Trois de ses quatre successeurs subissent la même fin.
  • Ahmad Ibn Touloun, turc envoyé au Caire en 868, se constitue une armée de Grecs, de Soudanais et de Turcs et se rend indépendant en Égypte (dynastie des Toulounides).
  • À l’autre extrémité du monde musulman, les Esclavons armés prennent une part active aux luttes qui divisent l’Espagne en taifas, et se créent même un royaume à Valence.

Enfin, le califat de Bagdad connaît entre 869 et 883 sa grande révolte d'esclaves noirs, la révolte des Zanj dans les plantations du sud de l’Irak. À la différence de la révolte de Spartacus contre Rome, cette révolte d'esclaves a un fondement idéologique, car elle est animée par un mouvement qui prône violemment un islam égalitaire, les Kharidjites. Les soldats noirs envoyés contre eux désertent et rallient la révolte ; les mamelouks mettront des années pour en venir à bout.

[modifier] Survol par région

[modifier] Al-Andalus (Espagne)

Avec les conquêtes musulmanes (al-Andalus), la traite concerne l'Espagne et les côtes du bassin méditerranéen. Répondant aux tentatives de reconquête des chrétiens du nord de la péninsule ibérique, les califes de Cordoue lancent des expéditions de représailles, source de prisonniers : en 985, les musulmans pillent Barcelone et en 997 Saint-Jacques-de-Compostelle. En 1185, une attaque musulmane sur Lisbonne fait de nombreux captifs. La piraterie des barbaresques menace le littoral et occasionne des captures d'esclaves : c'est le cas au sac de Rome en 846, de Gênes en 933 et de Tarragone en 1185. En Europe orientale, les raids musulmans contre l'empire byzantin sont encore une source d'approvisionnement en esclaves.

Les esclaves européens du monde musulman viennent aussi des marchés de Verdun ou de Kiev pendant le Haut Moyen Âge. Les marchands musulmans ou juifs (les Radhanites) viennent y acheter de la main d'œuvre servile. Un recensement fait état de 10 000 esclaves européens amenés à Cordoue entre 912 et 961. La traite dure longtemps car les maîtres musulmans ont sans cesse besoin de renouveler leurs esclaves : ces derniers n'ont pas d'enfants (mariage interdit et eunuques).

[modifier] Tunisie

Voir l’article Esclavage en Tunisie.

[modifier] Égypte

L'Égypte islamique a largement fait usage des esclaves soldats, les Mamelouks, capturés ou achetés parmi les chrétiens et les tribus païennes, puis instruits au métier des armes et affranchis. En 1260, leur chef Baybars prit le pouvoir. Les Mamelouks le conservèrent jusqu'à la conquête par les Turcs en 1516-1520.

Il faut remarquer que même lorsqu'ils furent les maîtres de l'Égypte, les mamelouks conservèrent leur mode de recrutement, à partir d'esclaves.

[modifier] Empire ottoman

L'esclavage et la traite continuent avec les attaques des Turcs ottomans : par les pirates musulmans au XIVe siècle, dans les Balkans au XVe siècle et lors des expéditions navales turques en Espagne et en Italie, au siècle suivant.

Les Ottomans ont créé à partir du XVe siècle des unités d'élites avec des esclaves chrétiens, les janissaires, de yeniç eri, « soldat de victoire » en turc. Ces esclaves étaient encasernés très jeunes, entraînés et convertis à l'Islam. Ils formaient ainsi une communauté extrêmement soudée, armée redoutée qui comme les mamelouks se mit à intervenir dans la vie politique d'Istanbul. Néanmoins, cette pratique d'esclavage contribuait au dynamisme et à la propagation de l'islam.

Enfin, la pratique des eunuques, héritée de Byzance, se poursuit à la cour du sultan.

[modifier] Inde

L'Inde connaît au XIIIe siècle une dynastie des esclaves fondée par Qûtb ud-Dîn Aibak en 1206 et qui garde le pouvoir sur la vallée du Gange jusqu'en 1290. Les sultans musulmans du Deccan opèrent de nombreuses razzias d'esclaves en Inde.

[modifier] Afrique noire

L'approvisionnement en esclaves noirs se fait par les deux extrémités du Sahara :

[modifier] Extrémité orientale

Dès le VIIe siècle, plusieurs expéditions musulmanes montent vers la Nubie, en suivant le Nil. Les vainqueurs exigent des esclaves comme tribut : en 642, le roi de Nubie Kalidurat doit livrer 360 esclaves par an aux musulmans. Selon le même processus, une série de raids musulmans menacent l'Abyssinie chrétienne. Les Arabes traversent la Mer Rouge et s'installent sur la côte éthiopienne, en fondant d'abord quelques comptoirs de traite négrière (archipel des Dahlaks, Aydab et Souakim par exemple). Les marchands arabes y échangent les produits asiatiques contre des esclaves noirs. Puis les Arabes pénètrent davantage dans les terres et finissent par installer de petits sultanats autonomes en Éthiopie : celui d'Adal par exemple exportait les esclaves du pays. Ces sultanats disparurent au XVe siècle. Au XVIe siècle, les raids viennent à nouveau d'Égypte où les Turcs s'installent. Le négus d'Éthiopie appelle les chrétiens d'Occident à l'aide. L'Espagne, l'Italie et le Portugal envoient des hommes. Les Portugais voulant contrôler la route des Indes orientales attaquent les comptoirs arabes : en 1517, ils incendient le comptoir arabe de Zeila. Christophe de Gama mène une expédition en Abyssinie vers 1542-1543. Les renforts portugais repoussent les Turcs vers le nord de l'Abyssinie.

[modifier] Extrémité occidentale

Avec l'avancée de l'islam, l'esclavage se développe. Dès le VIIe siècle, sans parler de conquêtes, les premiers raids arabes dans le Sahara approvisionnent les marchés aux esclaves. Au XIe siècle, le trafic caravanier augmente et les chefs de tribus africaines se convertissent. En 1077, Abou Bahr Ben Omar lance une expédition sanguinaire au Ghana. Mais les Berbères Almoravides du Maroc n'arrivent pas à s'installer durablement. En 1222, Sundjata Keïta abolit l'esclavage en créant l'Empire du Mali (Charte du Manden).

Au XVIe siècle, les expéditions menées par les gouverneurs d'Alger se multiplient dans le Sahara central. L'effondrement de l'empire Songhaï entraîne une chasse aux esclaves dans les pays du Niger.

[modifier] Bibliographie

  • Jacques Heers, Les Négriers en terre d'islam, Paris, Perrin, 2003. ISBN 2262018502
  • Jean-Claude Deveau, Esclaves noirs en Méditerranée, Cahiers de la Méditerranée, vol. 65, Sophia-Antipolis
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