Couleur primaire
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Vous avez de Les couleurs primaires sont au nombre de trois. Pour la synthèse additive ce sont le rouge, le jaune et le bleu. Pour la synthèse soustractive il s'agit du magenta, du cyan et du jaune. Mais expliquons les choses plus avant.
Sommaire |
[modifier] Couleurs primaires : définition
L'expression couleurs primaires indique par sa composition les deux axes principaux de cette définition. D'une part, il faudra souligner la proximité évidente qui existe entre couleurs primaires et la notion de couleurs ; c'est-à-dire la perception humaine de la lumière. D'autre part, le caractère primitif des couleurs primaires sera explicité. Cette étude nous permettra donc de partir de la notion anthropocentrique de couleur pour l'élargir à sa pleine acception théorique. Mais tout d'abord, à des fins didactiques, remontons le cours du temps :
Très tôt dans l'histoire de l'humanité nos ancêtres s'essayent à la peinture. Sur les premières œuvres d'art rupestre on remarque la recherche des couleurs. Elles sont initialement créées avec des pigments uniques tel que l'ocre. Mais on peut imaginer que très vite les pigments sont mélangés pour créer d'autres couleurs. L'homme découvre la synthèse soustractive. Il ne tardera pas à s'aperçevoir que certains mélanges de pigments permettent d'obtenir des couleurs bien plus variées que d'autres. Ainsi on découvre rapidement qu'à partir de rouge, de bleu et de jaune on peut obtenir la plupart des couleurs ---- par rouge et bleu on ne désigne absolument pas ici les couleurs rouge et bleu primaire mais plutôt les nuances générales interpétées comme rouge et bleu dans la culture occidentale. Plus tard, grâce aux commerces et ensuite à la chimie la variété des pigments disponible s'accroît ; les connaissances se précisent ; il apparaît que les couleurs primaires pour la synthèse soustractive ne sont pas rouge, bleu et jaune mais précisément magenta, cyan et jaune. Simultanément, principalement avec l'apparition des techniques de colorations des verres (ici au sens courant plutôt qu'au sens scientifique) et la popularisation de ceux-ci, c'est la synthèse additive qui devient observable par le plus grand nombre. Finalement c'est la chimie organique et la biologie qui vont, associées, livrer les clefs du mystère.
Effectivement nous savons que la lumière est composée de photons et que la couleur de ces derniers varie en fonction de leur longueur d'onde. Donc toutes les lumières visibles se représentent sur une échelle linéaire. Alors pourquoi pas les couleurs ? Pourquoi les percevons nous en trois dimensions sur une base de bleu, vert et rouge ?
[modifier] Explication scientifique
Dans les yeux humains trois types de capteurs sont sensibles à la couleur. Ils absorbent les photons dans des bandes de longueur d'onde correspondant approximativement au bleu, au rouge et au vert et couvrant ensemble tout le spectre de ~400 a ~800 nm. Si de la lumière verte arrive dans l'oeil, seul les capteurs du vert sont activés et le cerveau voit du vert. Si de la lumière jaune arrive, les capteurs du vert et du rouge sont activés et nous voyons du jaune ; le cerveau percevrait la même couleur jaune si de la lumière verte et de la lumière rouge entraient dans l'oeil en quantité adéquate pour produire la même stimulation des capteurs de rouge et de vert. Voici comment fonctionne la synthèse des couleurs. Et aussi l'explication de la tridimensionnalité de notre perception des couleurs qui correspond aux cellules photosensibles de nos yeux.
Le mécanisme décrit ci-avant pour la synthèse et la perception des couleurs par l'oeil humain correspond à la synthèse additive: c'est-à-dire au mélange de rayons lumineux arrivant dans l'oeil. La synthèse soustractive est le processus inverse. Un objet perçu comme jaune est un objet qui éclairé avec de la lumière blanche absorbe tout le bleu et diffuse (renvoi) les lumières vertes et rouges. Voici pourquoi, par exemple, en mélangeant du jaune avec du magenta (absorbant le vert) on obtient une matière absorbant à la fois le vert et le bleu et paraissant rouge.
[modifier] Acception sémantique
Dès lors on comprend parfaitement l'anthropocentrisme de la notion de couleurs primaires. Un animal ayant des cellules différentes au fond des yeux percevrait les couleurs différement de nous. Des maladies tel le daltonisme font que certains individus ont également une perception très différente des couleurs. Mais même en l'absence de maladie les variations phénotypiques font que chaque humain à une perception différente de celle de son voisin. Dans ce contexte, en se souvenant que par couleur primaire on entend couleur faisant partie d'un ensemble qui par combinaison permettent de générer l'ensemble des couleurs perceptible par l'œil humain, il apparaît raisonnable de définir deux ensembles de couleurs primaires. Les unes utilisées pour générer des couleurs pas émission de lumière et les autres pour les générer par absorption.
Dans des contextes particuliers il est parfaitement envisageable de définir une autre acception du terme couleur primaire. Par exemple en peinture, si un artiste décide de faire un tableau à partir de pigments cyan, bleu et rouge on pourrait dire que ces trois couleurs sont les couleurs primaires de son œuvre. Ou encore dans un contexte médical on pourrait concevoir qu'un médecin s'attache à définir les couleurs primaires perçues par son patient daltonien. Un naturaliste pourrait également entreprendre l'étude de l'oeil de tel ou tel animal et dans ce contexte définir d'autres couleurs primaires que celles attachés à l'œil humain.
[modifier] En pratique
Nous expérimentons tous les jours la réalité et l'efficacité pratique de la notion de couleurs primaires. C'est sur ce principe que sont fabriqué les pellicules des appareils photographique argentique, les capteurs des appareils photographique numériques, les écrans de visualisation couleur, les procédés d'impression quadrichromie, les formats d'images tels le PNG et cætera.
- La diapositive, l'ektachrome, la pellicule de cinéma
- Le tube cathodique en télévision et ses dérivés : l'écran LCD couleur, l'écran à plasma, le vidéoprojecteur
- L'imprimerie
- La peinture
- Le papier photographique couleur
[modifier] Conclusion ---- Liens
Pour une compréhension plus en profondeur du sujet il faut bien sûr se pencher sur la notion de couleur. et s'intéresser à l'œil humain, à l'optique et à la science des couleurs : la colorimétrie.
Étant donnée la possibilité de définir les couleurs primaires, on arrive rapidement à définir des couleurs secondaires et tertiaires.
