Basilique du Sacré-Cœur (Bruxelles)
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Familièrement appelée basilique de Koekelberg par les Bruxellois, la Basilique du Sacré-Cœur de Bruxelles est la jeune sœur de celle de Paris. Inspirée par son aînée, elle est comme elle vouée à la dévotion du Sacré-Cœur.
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Le plateau de Koekelberg dominant Bruxelles avait déjà attiré l'attention de Léopold Ier qui aurait envisagé d'y construire la résidence royale. Ce fut cependant Léopold II qui conçut d'y tracer une allée solennelle qui devait mener à un panthéon des Belges, ce dont attestent encore l'avenue des Gloires nationales et celle du Panthéon qui jouxtent le site. Ce projet trop laïque déplut à la bourgeoisie catholique au pouvoir et c'est — dit-on — en 1902, au retour d'une visite du chantier finissant du Sacré-Cœur à Paris que le souverain imagina de doter Bruxelles d'une basilique nationale encore plus grande.
Moins visionnaire en architecture que dans d'autres domaines, tandis qu'Horta et l'Art nouveau triomphaient, c'est à Pierre Langerock que ce roi bâtisseur confia le soin de dessiner un édifice néogothique colossal dont le coût exorbitant suscita l'opposition des ministres. Le monarque envisagea d'y aller de sa cassette personnelle largement pourvue par la colonie privée que constituait l'État indépendant du Congo. Il n'en eut pas le temps, et sa mort en 1909 enterra aussi le projet dont il avait scellé la première pierre le 12 octobre 1905.
La fin de la guerre en 1918 relança l'idée d'une basilique votive plus modeste et financée par des souscriptions publiques. Les travaux reprirent en 1926 sur les fondations abandonnées. C'était cette fois Albert Van Huffel qui signait les plans hybrides mêlant les audaces germaniques du Bauhaus et du Deutscher Werkbund à un style néo-byzantin plus conventionnel.
Paré de brique et de terracotta, l'usage du béton armé devait en réduire significativement le budget. Malheureusement, la grande dépression des années 1930 puis la Seconde Guerre mondiale devaient retarder le chantier et, bien que le lieu de culte fût consacré le 14 octobre 1951, les travaux ne purent avancer qu'à la petite semaine, au fil des collectes annuelles dans toutes les églises et les écoles catholiques du royaume pour ne s'achever qu'en 1970.
Cet édifice colossal est la cinquième plus grande église du monde : 141 m de long, 107 de large et 100 de hauteur. De mauvais esprits ont cependant insinué que la dédicace de cette monstrueuse architecture pâtissière eût mieux convenu à saint-Honoré qu'au Sacré-Cœur. Par dérision, certains parlaient de la « Koekelique de Basilberg ».
[modifier] Vue satellite WikiMapia
vue satellite de la Basilique du Sacré-Cœur
[modifier] Lien externe
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