Bacillariophyta
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Vous avez de  |
Cet article est une ébauche à compléter concernant les algues, vous pouvez partager vos connaissances en le modifiant. |
| Bacillariophyta ou Diatomées |
|||||||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
 |
|||||||||
| Diatomées marines vues au microscope | |||||||||
| Classification classique | |||||||||
| Règne | Plantae | ||||||||
| Sous-règne | Chromista | ||||||||
| Division | |||||||||
| Bacillariophyta | |||||||||
| Classes de rang inférieur | |||||||||
| Classification phylogénétique | |||||||||
Position :
|
|||||||||
| d'après Classification phylogénétique du vivant (voir arbre phylogénétique) |
|||||||||
| Parcourez la biologie sur Wikipédia :
|
|||||||||
Les Bacillariophyta (diatomées) sont des microalgues unicellulaires planctoniques des eaux douces et marines (de trois micromètres à un millimètre). Les diatomées peuvent être des cellules libres ou réunies en colonies. Elles sont bien représentées dans la flore des eaux douces et constituent près de 50% de la biomasse du phytoplancton marin eucaryote. Les formes pélagiques appartiennent au phytoplancton, les formes benthiques appartiennent au microphytobenthos.
Sommaire |
[modifier] Description
Elles sont caractérisées par un squelette externe siliceux, formé de deux valves emboîtées à symétrie remarquable, les thèques ou valves, l'ensemble formant le frustule. Selon les espèces de diatomées, les formes des frustules sont très diverses et présentent des ornementations multiples qui sont utilisées pour la classification. La fente sur la région médiane de la thèque supérieure est appelée raphé, ce raphé constitue un canal de communication avec l'extérieur et sert à la locomotion par excrétion du mucilage.
La reproduction est essentiellement végétative (bipartition). Cette bipartition est particulière : chaque diatomée fille conserve une des thèques de la diatomée mère, et reconstitue la thèque manquante. Les deux thèques n'ayant pas la même taille, les diatomées filles sont de tailles différentes : celle qui est issue de la grande thèque a la même taille que la diatomée mère, tandis que celle issue de la petite thèque est légèrement plus petite. Ce processus se reproduit à chaque cycle. A partir d'une taille minimale (30% de la taille initiale), la bipartition cesse, remplacée par la reproduction sexuée.
La diversité des diatomées est remarquable (plusieurs milliers d'espèces dans les eaux douces). Cette propriété est d'ailleurs utilisée pour indiquer la qualité des cours d'eau : les diatomées constituent un excellent bioindicateur. Elles sont utilisées en routine dans tous les pays d'Europe, mais également au USA, Canada, etc. En France, l'IPS -Indice de Polluosensibilité Spécifique- (Coste, 1982) ainsi que l'IBD -Indice Biologique Diatomées- (Afnor, 2000) sont utilisés.
Au printemps, sous l'effet de la température et de la chaleur, elles peuvent se développer de façon abondante formant des efflorescences dans les lacs.
En raison du rôle important des diatomées dans le cycle du carbone sur Terre, les génomes de Thalassiosira pseudonana et de Phaeodactylum tricornutum ont été séquencés.
[modifier] Écologie
Il existe environ 100 000 espèces de diatomées, mais d'après certains auteurs, il en existerait près d'un million. Elles sont répandues dans tous les milieux aquatiques ou même seulement humides. La mer contient de nombreuses espèces planctoniques de diatomées. Les petites diatomées sont présentes surtout au printemps et en automne. Les diatomées plus grosses sont ubiquitaires (elles sont présentes dans tous les océans).
Les diatomées constituent une part très importante du phytoplancton et de la nourriture des poissons. Grâce à la photosynthèse, elles fixent entre 25 et 50 % du carbone total sur Terre.
De récents développements dans la recherche sur l’influence des diatomées sur le réseau trophique montrent qu’elles ne se contentent pas d’être mangées par les crustacés et les autres animaux. Les diatomées ont développé de nombreux moyens de défenses contre leurs prédateurs.
Ces armes sont soit chimiques (production de composés toxiques à court ou long terme pour les crustacés) soit mécaniques. En effet leur thèques en silice les rendrait moins ingérables pour le microplancton. La possibilité que les diatomées émettent des signaux chimiques en cas d’attaque est aussi à l’étude. Il est très probable qu’une cellule en train d’être mangée par un crustacé produise un signal pour que les autres diatomées puissent renforcer leurs défenses.
La recherche sur les interactions entre les diatomées, et plus généralement tout le phytoplancton, avec leurs prédateurs est à ses débuts, mais cela promet de remettre en question la vision classique et parfois simpliste de l’écologie marine.
Les diatomées participent aussi au cycle géochimique du silicium dans les mers.
[modifier] Géologie
Les diatomées sont le constituant principal de la diatomite, roche siliceuse issue de l'accumulation des diatomées fossiles. La diatomite possède un intérêt économique : elle est utilisée comme adjuvant de détergents, d'abrasifs, de décolorants, de désodorisants et d'engrais. Elle peut aussi servir de filtre. Ses poussières sont cancérigènes.
[modifier] Classification
Les diatomées sont classiquement divisées en deux ordres : les centrales (ou biddulphiales) et les pennales (bacillariales). Les diatomées e l'ordre des centrales présentent pour la plupart une symétrie radiaire alors que celles de l'ordre des pennales présentent majoritairement des formes à symétrie bilatérale.
La classification phylogénétique comprend les Bacillariophycidae et les Eunotiophycidae.
[modifier] Paléontologie
Les plus anciens fossiles connus de diatomées datent du début du jurassique (~185 millions d'années ; Kooistra & Medlin, 1996) bien que des récents faits génétiques (Kooistra & Medlin, 1996) et sédimentaires (Schieber, Krinsley & Riciputi, 2000) suggèrent une origine plus ancienne. Medlin et al. (1997) suggèrent que leur origine pourrait se rapporter à la fin du permien (extinction massive), après quoi de nombreuses niches écologiques marines furent ouvertes.
[modifier] Caractéristiques biologiques
Il existe 100 000 espèces de Bacillariophytes, la majorité sont photosynthétiques.
- Organisation:
Unicellulaire ou colonie simple, sans flagelle. Leurs parois se composent de deux valves de silice. La multiplication végétative est importante.
- Pigments:
Chlorophylles a et c Caroténoïdes dont la fucoxanthine
- Réserve:
Chrysolaminarine
- Reproduction:
Séxuée : cycle de vie diplophasique digénétique.
La fécondation se fait par isogamie ou oogamie
- Mode de vie:
Pélagique ou benthique. Eau douce ou salée, ils représentent 25% de la production primaire totale.
[modifier] Références
- Référence ITIS : Bacillariophyta (en)
- Référence NCBI Taxonomy : Bacillariophyta (en)
- Site de l'Association des Diatomistes des Langue Française -ADLaF-
- Les bacillariophytes ou diatomées, cours de Microbiologie Eucaryote de l'Université de Paris VII
- Site du Génoscope, laboratoire qui a séquencé le génome de Phaeodactylum cornutum
- Hoek, C. van den, Mann, D. G. and Jahns, H. M. (1995). Algae : An introduction to phycology, Cambridge University Press, UK.
- Mann, D. G. (1999). The species concept in diatoms. Phycologia 38, 437-495.
- Round, F. E. and Crawford, R. M. (1990). The Diatoms. Biology and Morphology of the Genera, Cambridge University Press, UK.
- Yool, A. and Tyrrell, T. (2003). Role of diatoms in regulating the ocean's silicon cycle. Global Biogeochemical Cycles 17, 1103.
 |
Portail de la microbiologie – Accédez aux articles de Wikipédia concernant la microbiologie. |
