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Antiquus Mysticusque Ordo Rosae Crucis - Wikipédia

Antiquus Mysticusque Ordo Rosae Crucis

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L'Antiquus Mysticusque Ordo Rosae Crucis (nom latin, qui donne en français : « Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix »), également connu par son sigle AMORC, ou encore sous la terminologie Ordre de la Rose-Croix AMORC[1], se définit lui-même comme étant un « mouvement philosophique, initiatique et traditionnel mondial, non sectaire et non religieux, apolitique ». En France, un rapport parlementaire, publié en 1999, et contesté par le grand Maître de l'AMORC[2] liste l'association parmi les sectes[3].

Fondé en 1915 sous l'impulsion de Harvey Spencer Lewis et à partir d'une synthèse d'« enseignements rosicruciens anciens », l'AMORC revendique environ 250 000 membres dans le monde[4], chiffres largement surestimés pour certains, qui parlent de 11 000 membres[5]. La devise de l'AMORC est : « la plus large tolérance dans la plus stricte indépendance ».

Sommaire

Historique

Origines revendiquées

Statue du pharaon Thoutmôsis III, fondateur originel de l'AMORC (d'après Harvey Spencer Lewis).
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Statue du pharaon Thoutmôsis III, fondateur originel de l'AMORC (d'après Harvey Spencer Lewis).

L'AMORC, bien que créé en 1915, revendique une filiation avec pour origine la fraternité mystique qui s'est fait connaître au public au début du XVIIe siècle. en placardant sur les murs de Paris l'affiche des députés du collège de la Rose Croix.

D'après Harvey Spencer Lewis, fondateur et premier « imperator » de l'AMORC, et d'après le recueil historique de Christian Rebisse[6], archiviste de l'AMORC, l'Ordre de la Rose-Croix trouverait son origine traditionnelle en Égypte ancienne. HS Lewis considérait en effet qu'un seul et unique Ordre de la Rose-Croix avait existé à travers les âges, avec diverses dénominations et que l'AMORC en serait l'héritier. Selon lui, il aurait été fondé par le pharaon Thoutmôsis III en regroupant les écoles de mystères existantes au sein d'une même entité. Toujours d'après cette théorie, le pharaon Amenophis IV (ou Akhénaton, nom qu'il prit lorsqu'il fonda sa religion monothéiste) aurait poursuivi son œuvre. L'« ordre » se serait ensuite étendu dans le monde antique grâce aux philosophes grecs qui allaient étudier dans les temples d'Égypte, comme Pythagore. Il se serait ensuite développé au sein des cercles d'alchimistes, puis à l'interieur de l'Ordre du Temple, avant de révéler son existence au public.

Sur l'arrière de la pierre tombale, le premier symbole est le sceau de l'Imperator de l'AMORC, "XII°" signifie 12ème degré R+C, "95°" signifie 95ème degré de Memphis Misraïm, le cercle de 7 points signifie Initiateur S.I. (le grade de S.I. « simple », Superieur ou Serviteur Inconnu, est quant à lui symbolisé par un cercle de 6 points).
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Sur l'arrière de la pierre tombale, le premier symbole est le sceau de l'Imperator de l'AMORC, "XII°" signifie 12ème degré R+C, "95°" signifie 95ème degré de Memphis Misraïm, le cercle de 7 points signifie Initiateur S.I. (le grade de S.I. « simple », Superieur ou Serviteur Inconnu, est quant à lui symbolisé par un cercle de 6 points).

Toujours selon HS Lewis, l'« ordre » serait régi par des cycles périodiques de 108 ans, où alternent périodes d'activité et de sommeil. Il aurait été actif sur le sol américain à l'époque de Thomas Jefferson, qui en aurait été membre, puis serait tombé en sommeil en application de la règle des 108 ans. Si l'on se réfère à ses mémoires, HS Lewis aurait reçu en 1909 une initiation rosicrucienne à Toulouse, France, pour procéder au « réveil » de l'Ordre de la Rose-Croix aux États-Unis, ce qu'il fit plus tard en fondant l'Antiquus Mysticusque Ordo Rosae Crucis (Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix). Le dernier cycle d'activité devrait s'étendre jusqu'en 2017.

Le Tractatus apologeticus integritatem Societatis de Rosea Cruce defendens, traité de Robert Fludd défendant l'Ordre de la Rose-Croix
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Le Tractatus apologeticus integritatem Societatis de Rosea Cruce defendens, traité de Robert Fludd défendant l'Ordre de la Rose-Croix

Selon Valérie Dupont, membre de l'AMORC, des écoles de Mystères (pour l'instruction des prêtres ou des les « divines épouses »[7]) se sont reconstituées au cours du régne d'Amosis I, sous l'impulsion d'Ahmes Nefertari qui fit rechercher les anciens rituels lors du relèvement de l'Égypte après l'invasion des Hyksos. Toujours selon Valérie Dupont, à la même époque, des mystères plus anciens, ceux d'Heliopolis, auraient été récupérés dans le plus grand secret, et quelques années plus tard, Thouthmôsis III en aurait été le ré-unificateur.

Dans son Histoire complète de l'Ordre de la Rose-Croix, Harvey Spencer Lewis affirme que d'après la tradition orale des Rose-Croix, la grande école de Mystères de Thouthmôsis, qu'il nomme la « Grande Fraternité Blanche », donna naissance à l'« ordre » qui plus tard utilisera le symbole de la Rose et de la Croix.

Au XVIIe siècle, notamment dans les livres de Michaël Maier, il est fait référence à une origine triple de l'enseignement rosicrucien : les Mystères d'Égypte, la gnose pythagoricienne, et la magie chaldéenne. On peut trouver un autre exemple dans l'ouvrage Apolegeticus Integritatem Societatis de Rosae Cruce (1617) de Robert Fludd, médecin et rosicrucien anglais, qui explique comment « la sagesse fut extraite de la doctrine des hiéroglyphes » qui « peut être contemplée dans les pyramides memphytes où les philosophes antiques la célébraient »[8].

Selon l'AMORC, en ce sens les Rose-Croix auraient perpétué l'héritage de l'hermétisme égyptien.

Toujours selon HS Lewis, auparavant certains groupes de l'« ordre » en France se réunissaient dans la plus grande discretion sous couvert d'associations comme la société philomatique. Il explique qu'avant de recevoir son initiation à Toulouse, HS Lewis entra donc en relation avec certaines de ces sociétés alors même qu'il présidait le « New York Institute for Psychical Research ». D'après l'AMORC, parmi les membres fondateurs de cet institut figurent des personnalités comme l’écrivain et poétesse Ella Wheeler Wilcox (1850-1919) et Isaac Kauffmann Funk (1839-1919), connu pour ses ouvrages sur les sciences psychiques[9].

Contrairement aux autres groupes, l'AMORC affirme posséder une filiation rosicrucienne ininterrompue depuis le pharaon Thoutmôsis III. Cependant, la plupart des historiens de l'ésotérisme, tels Antoine Faivre[10], Roland Edigghofer, Robert Van Loo (qui fut pourtant Grand Conseiller pour la juridiction de langue française de l'AMORC), ou le sociologue des religions Massimo Introvigne, ainsi que les membres de groupes rosicruciens concurrents, contestent la théorie d'Harvey Spencer Lewis, et les soit-disant « preuves » alléguées par l'AMORC.

Selon le site Prévensectes[11], il a existé au sein de l'AMORC une rumeur selon laquelle Harvey Spencer Lewis était la réincarnation de Thouthmôsis III. Selon l'AMORC, lorsqu'il travaillait au sein de l’Institut de recherches psychiques de New York, May Banks-Stacey, une des dernières « descendantes du mouvement rosicrucien américain » lui aurait révélé les moyens d'accéder à la connaissance de ses vies antérieures. Au cours d’une ou plusieurs réincarnations précédentes, elle lui aurait révélé son appartenance à une fraternité mystique comme les rosicruciens d’Égypte. Toujours selon l'AMORC, lors de ses expériences, Harvey Spencer Lewis aurait retrouvé des connaissances acquises dans des vies antérieures, mais en aucun cas il ne s'est prévalu d'être la réincarnation de ce pharaon.  ».[12]

L'AMORC se voit aussi reprocher par le CR+C de se présenter comme seul héritier moderne de la Tradition rosicrucienne[13], de qualifier les autres sociétés rosicruciennes de « sectes » et leurs dirigeants de « gourous »[14].

Harvey Spencer Lewis

Selon l'AMORC, ancien bijou de maître Rose-croix remis à Harvey Spencer Lewis, exposé au musée de l'AMORC à San Jose
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Selon l'AMORC, ancien bijou de maître Rose-croix remis à Harvey Spencer Lewis, exposé au musée de l'AMORC à San Jose

Selon Harvey Spencer Lewis, il est initié au rosicruciannisme à Toulouse le 12 aout 1909[15] En décembre 1913, Harvey Spencer Lewis confie aux membres du New York Institute for Psychical Research son intention d’établir l’ordre de la Rose-Croix en Amérique. Harvey Spencer Lewis fonde l'AMORC le 1er avril 1915 aux États Unis.

Ensuite, selon lui, une des dernières descendantes des rosicruciens d'Amérique, May Banks-Stacey, prend contact avec lui. D'après les écrits de Harvey Spencer Lewis, elle lui remet un petit coffre et des documents sur lesquels il reconnaît des symboles rosicruciens qu’il avait vus à Toulouse en 1909[16]. Par la suite, il aurait reçu des « mandats » et les manuscrits secrets des premiers rosicruciens américains (qui dateraient de 1694)[17].

Harvey Spencer Lewis aurait également été franc-maçon au rite égyptien de Memphis-Misraïm, et en tout cas, il fut reçu à Paris par les plus hauts dignitaires du collège des rites maçonniques. Camille Savoire l'un des responsables de la maçonnerie française lui exprime dans une lettre datée de 1928 toute sa sympathie et son intérêt pour les enseignements rosicruciens. [18].

D'apres Robert Van Loo, membre exclu de l'AMORC, il se serait intéressé à la Golden Dawn (ou Ordre Hermétique de l'Aube Dorée). Selon lui, il postula pour devenir membre de cet ordre, essuya un refus, et créa ensuite ce qui allait devenir l'AMORC en forgeant une filiation égyptienne imaginaire. Toujours selon Van Loo, HS Lewis aurait été très proche (malgré le déni de l'AMORC à ce sujet[19]) du mage Aleister Crowley, adepte de la Golden Dawn.

D'après l'AMORC, Harvey Spencer Lewis n’avait aucune sympathie pour Aleister Crowley, et dès octobre 1916, il avait sévèrement critiqué celui-ci en le présentant comme un magicien noir. Il précisait qu’Aleister Crowley était un imposteur, qu’il n’avait rien à voir avec l’AMORC et n’était pas le chef secret du rosicrucianisme, contrairement à ce qu’il tentait de faire croire[20]

À partir de 1930, l'AMORC se dote d'un conseil qui regroupe les responsables de toutes les juridictions mondiales. Parmi ces responsables le peintre et tibétologue Nicolas Roerich est légat de l'AMORC pour le Tibet. Selon l'AMORC, il lui communique alors certaines « techniques » tibétaines, dont les enseignements contemporains de l'AMORC portent encore la marque. [21].

Il se dit parfois que le véritable nom de l'AMORC, ou le nom hermétique, secret, traditionnel, authentique, est en fait : Antiquus Arcanus Ordo Rosæ Rubeæ et Aureæ Crucis (Ordre Ancien et Secret de la Rose Rouge et de la Croix d'Or)[22]. Or si Antiquus Arcanus Ordo Rosæ Rubeæ et Aureæ Crucis a bien été utilisé par Harvey Spencer Lewis, en concurrence avec Antiquus Mysticusque Ordo Rosae Crucis, pour désigner son Ordre, plusieurs autres sociétés ont également usé de noms contenant « rose rouge » et « croix d'or », ce qui entraîne facilement des confusions[23]. On peut citer :

  • L'Ordo Rosæ Rubeæ et Aureæ Crucis, cercle intérieur rosicrucien de la Golden Dawn.
  • L'Antiquus Arcanæ Ordinis Rosæ Rubeæ Aureæ Crucis, dont Spencer Lewis aurait reçu son initiation à Toulouse.
  • L'Antique Arcanæ Ordinis Rosæ Rubeæ et Aureæ Crucis, d'Émile Dantine.
  • L'Antiquus Arcanus Ordo Rosæ Rubeæ et Aureæ Crucis, société autrichienne créée vers 1937 par Eduard Munninger, qui fut auparavant membre de l'AMORC.

Dissidences

Le premier imperator est Harvey Spencer Lewis de 1915 à 1939, puis son fils Ralph Maxwell Lewis lui succede. En 1987, alors que RM Lewis n'a pas désigné de successeur, Gary L. Stewart devient imperator[24]. Mais en 1990, il est démis de ses fonctions par le conseil suprême, et poursuivi en justice pour malversations financières (à noter que les poursuites à son encontre furent finalement abandonnées à l'issue du procès l'ayant opposé à l'AMORC[25]).

Le Grand Maître de l'époque de la juridiction de langue française, Christian Bernard, se voit confier la charge d'imperator. Il assume conjointement ces deux fonctions jusqu'en mai 1993 où Serge Toussaint le remplace au poste de grand maître (installé à Toulouse le 31 mai 1993).

Quant à Gary L. Stewart, après avoir été exclu de l'AMORC, il participe quelques temps à une organisation l'« Ancient Rosae Crucis » où il prend la fonction d'imperator, avant de fonder en 1996 un autre groupe, la Confraternité de la Rose-Croix (CR+C)[26].

Cette période voit la création d'organisations indépendantes de l'AMORC ou d'autres dissidences :

En 1988, Raymond Bernard, ancien grand maître de la juridiction française de l'AMORC, fonde le « Cercle international de recherches culturelles et spirituelles » (CIRCES)[27]. Le CIRCES est ensuite rebaptisé « Comité d'initiatives et de réalisations caritatives et sociales » et rattaché à l' Ordre souverain du temple initiatique (OSTI), autre ordre créé ou réactivé par le même Raymond Bernard.

En 1990, la France voit la création du « Mouvement pour la sauvegarde des enseignements traditionnels et initiatiques » (SETI)[28], groupe dissident fondé par plusieurs officiers exclus de l'AMORC pour cause de divergence de vues avec Christian Bernard. En 1997, le SETI ajoute à son nom celui de « Cénacle de la Rose+Croix » ; en novembre 1998, il noue contact avec la Confraternité de la Rose-Croix de Gary L. Stewart, (mêmes initiales, CR+C, qui ne traduisent pas pour autant de lien organique entre les deux associations)[29].

Fonctionnement

De nos jours, l'AMORC est divisé en juridictions de langue[30], chacune ayant un siège distinct. Il existe ainsi par exemple en Europe une juridiction allemande [31], anglaise [32], espagnole[33], italienne[34], néerlandaise[35], nordique[36], etc. Le siège de la juridiction francophone se trouve en Normandie ; celui de la juridiction anglophone d'Amérique à San Jose, en Californie, etc.

Quant au siège mondial de l'AMORC, il fut d'abord établi à New York (1915-1918) puis déplacé à San Francisco (1920-1925), Tampa (1925-1927) et San Jose (1927-1993) au Rosicrucian Park[37] San Jose, Californie. Plus récemment, le siège mondial fût installé quelques temps près de la ville de Lachute, Québec, à proximité de Montréal, mais ce lieu ne sert plus aujourd'hui que pour les réunions annuelles des grands maîtres des différentes juridictions[38].

L'AMORC revendique environ 250 000 membres dans le monde, dont approximativement 30 000 pour la juridiction francophone[39]. Les membres, appelés « rosicruciens », peuvent fréquenter des organismes locaux appelés « loge », « chapitre » ou « pronaos ». Selon l'AMORC, à n'importe quel moment un membre peut décider de mettre fin à son affiliation, sans avoir à se justifier[40].

Hiérarchie

Le dirigeant de l'AMORC au niveau mondial est l'imperator. Chaque grande loge (ou juridiction de langue) est dirigée par un grand maître, proposé à ce poste par l'imperator, et élu par le conseil suprême (composé des autres grands maîtres). Le conseil suprême élit aussi l'imperator, et possède le pouvoir de le destituer si besoin. Au sein d'une grande loge, le grand maître est secondé par les grands conseillers (équivalents des grands maîtres provinciaux dans la franc-maçonnerie), les grands conseillers étant secondés par les moniteurs régionaux, tous nommés par le grand maître. Au niveau d'un organisme affilié (loge, chapitre, ou pronaos), les responsables sont les officiers (en place pour un ou deux ans suivant la fonction exercée), et le responsable administratif est le président du conseil d'administration. Les officiers sont choisis au sein de la loge par un conseil d'administration et confirmés dans leur fonction par la grande loge.

Financement

L'AMORC finance ses activités de diverses manières. Il y a tout d'abord la cotisation annuelle versée par ses membres[41], mais aussi la capitation versée par les organismes affiliés, les dons des membres en vertu de la « loi d'AMRA »[42] ainsi que les revenus de l'espace Saint Martin[43]. L'AMORC publie également des livres et diverses revues à travers ses maisons d'édition (Diffusion rosicrucienne en France et The Rosicrucian Supply Bureau aux États-Unis).

La commission parlementaire française a détaillé le patrimoine immobilier et financier de l'AMORC en France. Par l'intermédiaire d'une société commerciale, l'AMORC est propriétaire de l'espace Saint-Martin à Paris[24] qui forme un complexe de 2 500 m2, composé de 10 salles sur trois niveaux, d’un auditorium de 400 places, d’une librairie et d’une galerie d’art. L'AMORC possède également le Château d’Omonville qui abrite l'Université Rose-Croix internationale (URCI)[44] dans l’Eure, classé aux monuments historiques. Le papier à en-tête de l'AMORC reprend la façade du château. Le Cénacle de la Rose+Croix (CR+C) parle de « multinationale de l'ésotérisme » pour qualifier l'AMORC[45]. De plus, d'après un article de Charly Hebdo rapporté par un site internet dédié à la lutte contre les sectes, l'AMORC aurait fait l'objet d'un redressement fiscal de 118 millions de francs, dont 32 millions de francs de dégrèvement accordé par le fisc.[46]

Publications

L'AMORC publie régulièrement sur internet le Rose+Croix Journal qui est une revue internationale en ligne, dont les articles traitent de sujets concernant les sciences, les arts, la philosophie, la spiritualité, l’ésotérisme, l’histoire, ou tout autre domaine de l’activité humaine[47].

L'AMORC publie également The Rosicrucian Forum, depuis 1930, qui est la revue officielle de l'ordre réservée aux membres, The Rosicrucian Digest, depuis 1930 également, et la revue Rose-Croix. Par le passé, il a également publié The American Rosae Crucis, de 1916 à 1918, puis une revue réservée exclusivement à ses membres, intitulée Cromaat [48], de 1918 à 1919 à New York, puis The Triangle, de 1920 à 1925, à San Francisco, Californie et The Mystic Triangle, de 1925 à 1930, à Tampa, Floride, puis San José, en Californie [49].

En août 2001, l'Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix a publié la Positio Fraternitatis Rosae Crucis, présentée comme le « quatrième manifeste rosicrucien ». Contrairement aux autres manifestes, son contenu n'est pas ésotérique. Il propose les considérations des dirigeants de cette société rosicrucienne moderne sur « le monde comme il va », et sur la façon dont l'idéal rosicrucien pourrait contribuer à éclairer l'humanité dans la période de crise profonde des valeurs que nous vivons.

Plus récemment, l'AMORC a également édité une déclaration des devoirs de l'homme[50].

Enseignements et buts revendiqués

L'AMORC affirme aider ses membres à trouver leur plein équilibre humain par l'acquisition de connaissances d'ordre ésotérique et d'une culture enrichissante. Pour cela un enseignement est mis à la disposition des membres de l'AMORC. Selon le mouvement, il dure environ une trentaine d'année sur douze degrés et est fondé sur une recherche strictement personnelle[51].

Selon l'AMORC, deux mots expriment cette recherche : harmonie (avec le « Cosmique ») et maîtrise (de soi, du cosmos, des lois de l'univers). Dans cette doctrine, Dieu est plutôt perçu comme un principe impersonnel et une énergie cosmique, alors que Jésus fait figure de grand initié.

L'enseignement de l'AMORC est envoyé sous forme de documents mensuels d'une dizaine de pages. Ces monographies traitent des sujets de « philosophie occulte » et d'ésotérisme : l'aura, l'alchimie spirituelle, les grands initiés, le karma et la réincarnation, les cycles cosmiques, les vibrations de la matière, les phases de la conscience humaine, les manifestations de la vie, la guérison métaphysique, les centres psychiques, les sons vocaux, son symbolisme universel etc.

D'après la brochure intitulé : « la Maîtrise de la Vie », ces enseignements tiennent compte d'une certaine « progression » ou degrés : [52]

  1. les « lois du macrocosme et du microcosme en relation avec les principes hermétiques ».
  2. la conscience humaine. On y décrit une « pratique de la relaxation et de la concentration » ;
  3. les lois de la vie. Le « vitalisme ancien » et la « Force Vitale ». La Nature et l'« Âme Universelle ».
  4. « l'Évolution cosmique » ;
  5. l'histoire de la Philosophie selon l'AMORC ;
  6. la « thérapeutique rosicrucienne » ;
  7. le corps psychique de l'homme (référence aux rosicruciens du XVIIe siècle (Van helmont, Goclenius,Maier), le « voyage astral ») ;
  8. les origines de l'homme et de la destinée : le concept de Dieu, l'Âme Universelle, l'âme humaine et ses attributs, l'avant-vie, le mystère de la naissance, l'application du libre arbitre, le karma et la manière de le maîtriser, le mystère de la mort, l'après-vie, la réincarnation, l'assistance aux mourants, le pouvoir de la prière, etc.
  9. le symbolisme traditionnel et les « principes mystiques » qui s'y rapportent, etc.

Il existe des degrés au-delà.

Activités

 Entrée du musée rosicrucien égyptien de San Jose Californie
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Entrée du musée rosicrucien égyptien de San Jose Californie

Musée rosicrucien des antiquité égyptiennes

L'AMORC présente au public un musée d'antiquités égyptiennes à San Jose, sur côte ouest des États Unis [53].

Récemment une momie du musée a fait l'objet d'une étude en collaboration avec le Stanford University Hospital.[54]

Université Rose Croix Internationale

L'AMORC possède une « université de recherche » depuis le début du XXe siècle. Elle est composée de membres de l'AMORC spécialisés dans un domaine particulier des sciences ou de la culture. Des recherches sont effectuées dans la juridiction de langue française dans des branches aussi diverses que l’astronomie, l’écologie, l’égyptologie, l'informatique, la médecine, la musique, la psychologie, les sciences physiques et les « traditions ésotériques du passé ». [55]

Controverses

Sur une éventuelle supercherie

En effet, hormis les dires de différentes organisations qui se réclament de Rose-Croix, il ne subsiste aucune preuve historique de l'existence de ce mouvement avant que Harvey Spencer Lewis n'en parle (début du XXe siècle).

Quant aux manuscrits du XVIIe siècle, il pourrait s'agir à l'origine d'un jeu (ludibrium) d'un étudiant allemand, Johann Valentin Andreae. Ces détracteurs rappellent qu'il est reconnu que le fondateur supposé de Rose-Croix, Christian Rosenkreutz est une légende.

Selon Philippe Allard, dans son texte « L’Hérésie Rosicrucienne ou les délires d’un Américains qui se prenait pour un Pharaon »[56], son existence ne remonterait qu'à 1909.

Sur la notion de secte

Parlement français

La commission parlementaire française chargée du rapport sur « Les sectes et l'argent » du 10 juin 1999 a inclus l'AMORC dans son rapport[24]. Celui-ci était cité dans le précédent rapport sur les sectes, était « non pris en compte »[57]. Les parlementaires ont effectué ce changement pour deux raisons : d'une part l'AMORC remplit certains des critères sectaires retenus dans le rapport de 1995[58], d'autre part du fait du poids économique et financier de l'organisation[24].

Les parlementaires, en 1995 ont repris les critères utilisés par les Renseignements Généraux (RG). Selon les RG, une secte est un mouvement se présentant comme religieux si les indices suivant sont observés : la déstabilisation mentale, le caractère exorbitant des exigences financières, la rupture induite avec l'environnement d'origine, les atteintes à l'intégrité physique, l'embrigadement des enfants, le discours plus ou moins anti-social, les troubles à l'ordre public, l'importance des démêlés judiciaires, l'éventuel détournement des circuits économiques traditionnels et les tentatives d'infiltration des pouvoirs publics.

Philippe Vuilque, président du groupe d’études sur les sectes à l’Assemblée Nationale confie que les membres de l’AMORC « font du lobbying auprès des parlementaires » en prétendant que leur présence dans le rapport parlementaire est une erreur. Le député ajoute que leurs pratiques sont pourtant « symptomatiques de dérives sectaires ».[59] ; pour l'AMORC il s'agit de discrimination.

La mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (MIVILUDES) mentionne l'AMORC et son « Institut Culturel de l’Enfance » dans son rapport de 2005 sur la protection des mineurs face à l'entreprise sectaire[60].

Le rapport parlementaire de 1999 est contesté par l'AMORC : son Grand maître, Serge Toussaint, publie en 2006 un livre affirmant que son mouvement fait l'objet d'amalgames, donnant son explication sur la raison pour laquelle des parlementaires en sont venus à ce jugement.Le livre comporte une préface de Jeanine Tavernier, présidente de l'ADFI jusqu'en 2002[61][62].

Association de familles

  • L'Union nationale des associations de défense des familles et de l'individu (ADFI et UNADFI), première association française de lutte contre les sectes peut parfois mettre en garde contre l'AMORC, au vu de certaines pratiques rituelles de ce groupement. Cependant, Janine Tavernier ancienne présidente de l'UNADFI de 1993 à 2001, affirme à titre personnel dans la préface du livre de Serge Toussaint[63] que l'AMORC n'est pas une « secte » en considérant les critères de l'ADFI à savoir « la nocivité et la dangerosité ». elle complète : « C'est pour rester fidèle à moi-même, à mes convictions, refusant le silence et la lâcheté, que j'ai accepté de m'associer à ce livre qui dénonce l'injustice dont l'AMORC a été victime en ayant été classé comme secte. »
  • L'ADFI Deux-Savoie a inclus l'AMORC dans une liste de sectes présentes en Savoie. Elle a été poursuivie en diffamation par l'AMORC et relaxée ; l'appel de l'AMORC a été jugé irrecevable[64].

Relation avec l'Ordre du Temple Solaire ?

Selon Libération, Joseph di Mambro, fondateur de l'Ordre du Temple solaire, a commencé son parcours dans le « monde de l'ésotérisme » par l'AMORC, dans les années 1950[65] (de 1956 à 1970[66]) ; selon Le Point, il était maître de la « loge Debussy »[67], loge de l'AMORC. Raymond Bernard est même un moment inquiété ; il affirme alors que Di Mambro aurait bien été « Maître » d’une loge rosicrucienne pendant une année et qu'il aurait été ensuite amené à l'exclure de l’AMORC.[68]. Selon l'Agence France Presse, Joseph di Mambro apparait comme membre de l'AMORC jusqu'en 1989, tandis que 130 noms d'adeptes apparaissent à la fois dans les données de l'OTS et dans celui de l'AMORC[69].

Le Grand Maitre de l'AMORC, Serge Toussaint témoigne sur le dossier[70].

Notes et références

  1. http://www.religion.qc.ca/Fiches/fiche031.htm
  2. http://www.amorc.fr
  3. Rapport parlementaire français n°1687, du 10 juin 1999
  4. Chiffre officiel AMORC.
  5. « Le nombre des membres actifs en France est d'environ 5000 en France, 4500 en Afrique, 1600 au Canada et aux Antilles, 600 en Suisse et en Belgique. Mais l'audience de l'AMORC est plus large que ne l'indiquent ces chiffres. Ses responsables, lors d'un congrès mondial à Paris, annonçaient le nombre de 160 000 membres, mais cela correspond sans doute davantage au nombre de personnes inscrites à un moment ou l'autre aux cours par correspondance.» Dictionnaire des groupes religieux aujourd'hui de Jean Vernette cité par le centre de consultation sur les nouvelles religions [1].
  6. Christian Rebisse, Rose-croix : Histoire et mystères, Diffusion Traditionnelle, 2003 - ISBN 2908353229
  7. Au sujet des divines épouses, voir les travaux de Christiane Desroches Noblecourt, qui n'a rien à voir avec l'AMORC
  8. Robert Fludd, Apolegeticus integritatem societatis de rosea cruce (1617), page 48
  9. The Widow’s Mite and other psychic phenomena, paru en 1904 ou The Psychic Riddel trois ans plus tard http://www.rose-croix.org/histoire/histoire16.htm l'institut de recherches psychiques de New York
  10. Antoine Faivre, article Rose-Croix de l'Encyclopaedia Universalis.
  11. http://www.prevensectes.com/amorc4.htm
  12. AMORC
  13. Source : voir note 6.
  14. http://www.crc-rose-croix.org/hist/schedule.asp
  15. Site de l'AMORC
  16. Site de l'AMORC
  17. [2]
  18. http://www.amorc.fr/Pdf_chapitres/secte_ordonnance_2-15.pdf
  19. http://www.rose-croix.org/histoire/histoire20.htm
  20. (« Some books not recommended, The Imperator reviews a few books », The American Rosæ Crucis, vol. I, n° 10, octobre 1916, p. 22-23.) http://www.rose-croix.org/histoire/histoire19.htm
  21. http://www.rose-croix.org/histoire/histoire19.htm
  22. http://home.planet.nl/~amorc.nl/enontsta.html
  23. Cf. l'article Manifestations of the Neo-Rosicrucian Current.
  24. 24,0 24,1 24,2 24,3
  25. http://rosecroix.chez-alice.fr/interview_france.htm
  26. Site officiel de la Confraternity of the Rose Cross
  27. Site officiel du CIRCES
  28. Site officiel du SETI, Cénacle de la Rose-Croix
  29. Voir note 12.
  30. Une juridiction regroupe tous les pays où l'on parle la même langue et est dirigée par un Grand Maître. [3]
  31. Juridiction allemande de l'AMORC
  32. Juridiction anglaise de l'AMORC
  33. Juridiction espagnole de l'AMORC
  34. Juridiction italienne de l'AMORC
  35. Juridiction hollandaise de l'AMORC
  36. Juridiction des pays de langue nordique de l'AMORC
  37. Photos du Rosicrucian Park http://www.rosicrucian.org/park/index.html
  38. Article sur le domaine rosicrucien de La chute Quebec http://www.rose-croix.org/revue/pdf/automne_2005.pdf
  39. Voir note 4.
  40. http://www.rose-croix.org/08_amorc_admission.htm
  41. http://www.rose-croix.org/08a_amorc_admission.htm
  42. http://www.prevensectes.com/amorc2.htm
  43. 199 rue Saint Martin, 75003 Paris http://www.espacesaintmartin.com
  44. Voici une photo de la façade du Château d'Omonville http://www.amorc.cz/images/France/P6171697.JPG
  45. Voir les déclarations faites sur un site lié au CR+C [4], [5]
  46. Charlie Hebdo, cité par prevensectes
  47. http://www.rosecroixjournal.org/
  48. Reproduction des revues Cromaat [6]
  49. Source : Voir note 1.
  50. [7]
  51. [Philosophie des Rose Croix http://www.rose-croix.org/10_amorc_philosophie_rose.htm
  52. [http://www.rose-croix.org/03_amorc_ses_enseignements.htm
  53. [8]
  54. [9]
  55. [10]
  56. [11]
  57. Assemblée nationale, rapport sur les sectes, 1995
  58. Rapport parlementaire n°2468 du 10 janvier 1996
  59. le Parisien, « La secte Rose-Croix indésirable », cité par l'UNADFI
  60. Rapport MILVUDES 2005
  61. [12]
  62. sectes sur ordonnance par Serge Toussaint, Grand Maitre de l'AMORC
  63. [13]
  64. Actualités sur les sectes en septembre 1998, Prévensectes, lire en ligne
  65. http://www.liberation.fr/page.php?Article=143337
  66. http://www.prevensectes.com/ots11.htm
  67. Le Point, samedi 9 janvier 1999, p. 056 [14]
  68. http://www.fghoche.com/verites/interview.html#Anchor-Raymond-10710
  69. http://www.prevensectes.com/rev9911.htm#2 AFP, citée par prevensectes]
  70. http://www.prevensectes.com/rev9807.htm#21

Bibliographie

Publications de l'AMORC

  • AMORC, Maîtrise de la Vie, brochure de présentation gratuite de l'Ordre.
  • AMORC, Code de vie du Rose-Croix, Diffusion Rosicrucienne, 2005, ISBN 2914226241.
  • AMORC, L'ordre de la Rose-Croix AMORC en questions, Diffusion Rosicrucienne, 1996, ISBN 2908534665.
  • Dupont, Valérie, Féminin actif, féminin solaire, Diffusion Rosicrucienne, 2002, ISBN 2914226101.
  • Harvey Spencer Lewis, Histoire complète de l'Ordre de la Rose Croix, Éditions Diffusion Rosicrucienne.
  • Serge Toussaint, Faut-il brûler les Rose-Croix ?, Les Presses du Management, 2000, ISBN 2878454588.
  • Christian Rebisse, Rose-croix : Histoire et mystères, Diffusion Traditionnelle, 2003, ISBN 2908353229

Égypte antique

  • Christiane Desroches Noblecourt, La femme au temps des pharaons, Stock, Paris, 1986, ISBN 2234019419.
  • Robert Bauval, Le mystère du grand sphinx, Éditions du Rocher, 2003, ISBN 2268033945.
  • Walter Burkert, Les cultes à Mystères dans l'antiquité, Belles Lettres, 2003, ISBN 2251324364.

Autres

  • Michaël Maier, Silentium post clamores, 1617.
  • Robert Van Loo, L'Utopie Rose-Croix, Du XVIIe siècle à nos jours, Dervy, 2001, ISBN 2844541070.

Voir aussi

Liens internes

Liens externes

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