Ver à soie
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Bombyx du mûrier | |||||||||
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Bombyx du mûrier au stade de chenille | |||||||||
Classification classique | |||||||||
Règne | Animalia | ||||||||
Embranchement | Arthropoda | ||||||||
Classe | Insecta | ||||||||
Ordre | Lepidoptera | ||||||||
Sous-ordre | Macrolepidoptera | ||||||||
Super-famille | Bombycoidea | ||||||||
Famille | Bombycidae | ||||||||
Genre | |||||||||
Bombyx Linnaeus, 1758 |
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Nom binomial | |||||||||
Bombyx mori Linnaeus, 1758 |
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Cocon de Bombyx mori | |||||||||
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Le ver à soie, ou bombyx du mûrier (Bombyx mori), est une larve de papillon originaire du Nord de la Chine.
Bombyx mori est la seule espèce du genre Bombyx. D'autres papillons portent en français le nom de bombyx sans pour autant appartenir au genre scientifique Bombyx, c'est le cas du bombyx de l'ailante (Samia cynthia (Drury, 1773)) ou celui du chêne (Lasiocampa quercus (Linnaeus, 1758)). Il est considéré comme domestique.
C'est au stade de chenille que le bombyx produit la précieuse fibre, elle sécrète un fil unique de soie brute avec lequel elle fabrique son cocon, ce fil mesure entre 300 et 1500 mètres de long. Il est produit par des glandes spécialisées, dites sérigènes.
La chenille possède un gros appétit, elle mange en effet jour et nuit, exclusivement des feuilles de mûrier blanc. Elle grandit donc très vite. Après quatre mues, la chenille commence à produire son cocon. Elle se transformera en chrysalide. Elle est ensuite bouillie pour tuer la chrysalide et faciliter le filage de la soie. La chenille elle-même est souvent mangée.
En Chine la tradition de la soie est vieille de plus de quatre millénaires, le Bombyx mori après tant d'années d'élevage en captivité n'est plus capable au stade adulte ni de voler ni de se nourrir. Sa seule fonction est la reproduction. La femelle pond entre 200 et 400 œufs (ou graines). À cause de son importance économique et de sa longue histoire le génome du ver à soie a été l'objet de nombreuses études et expérimentations.
Sommaire |
[modifier] Histoire
En Chine, on attribue la découverte du ver à soie à une ancienne Impératrice nommé Xi Ling-Shi (mandarin : 嫘祖, pinyin : Léi Zǔ). On raconte qu'elle se promenait lorsqu'elle découvrit les petits vers. Elle les toucha du doigt, et, miracle, un fil de soie douce s'en détacha ! Plus elle tirait, et plus le fil s'allongeait. Elle l'enroulait autour de son doigt pour pouvoir tirer encore, et ressentit une chaleur agréable. Quand elle eût tiré toute la soie, elle aperçut un petit cocon. Elle comprit immédiatement que c'était ce cocon qui produisait la soie. L'Impératrice en parla autour d'elle, et cette découverte se propagea. Cette légende, la plus connue, n'est que l'une des nombreuses pour expliquer la découverte de la soie.
[modifier] Maladies du ver à soie
Le mal de segno : un champignon Beauveria bassiana provoque une muscardine blanche du ver à soie tandis que Beauveria effusa en provoque une rouge.
On sait que Louis Pasteur, éminent microbiologiste français, fit des recherches sur plusieurs maladies du ver à soie, qui menacaient la production de soie en Europe à cette époque.
[modifier] Utilisations médicales
Le vers à soie donne un élément de la médecine traditionnelle chinoise, le "bombyx batryticatus" ou "vers à soie raide" (chinois simplifié : 僵蚕, chinois traditionnel : 僵蠶, pinyin : jiāngcán). C'est le corps seché du 45e stade larvaire, qui est mort infecté par le champignon Beauveria bassiana. Les médecins traditionnels l'utilisent pour dissiper le vent, dissoudre la pituite et soulager les spasmes.
[modifier] Utilisation alimentaire
- voir Beondegi
[modifier] Voir aussi
- Sériciculture
- Magnan
- Histoire de la soie
- Villeneuve-Loubet (Alpes-Maritimes) qui a pour armes d'or à deux cocons de ver à soie de sable.
[modifier] Liens externes
- Cycle de vie de Bombyx mori, V. GUILI (fichier PDF, 1p)
- Musée de la soie sur le territoire des cévennes méditerranéenne