Sollacaro
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Sollacaro | |
---|---|
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Pays | France |
Région | Corse |
Département | Corse-du-Sud |
Arrondissement | Arrondissement de Sartène |
Canton | Canton de Petreto-Bicchisano |
Code INSEE | 2A284 |
Code postal | 20140 |
Maire Mandat en cours |
Alexandre Mondoloni |
Intercommunalité | |
Latitude | 41° 44’ 42’’ Nord |
Longitude | 08° 54’ 46’’ Est |
Altitudes | moyenne : 450 m minimale : 0 m maximale : 814 m |
Superficie | 2 389 ha = 23,89 km² |
Population sans doubles comptes |
326 hab. (1 999) |
Densité | 13 hab./km² |
Sollacaro (en corse Suddacarò) est une commune française dans le département de la Corse-du-Sud (région Corse).
Sommaire |
[modifier] Histoire
[modifier] Préhistoire et proto-histoire
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L'occupation humaine est attestée dans la vallée du Taravo dès la fin du néolithique et le début de l'âge du bronze. Sur le site archéologique de Filitosa, dans la commune de Sollacaro sur une butte en surplomb de la vallée, ont été trouvées des pointes flèches et de la poterie datant d'environ 3300 avant notre ère. Des statues-menhirs humaines de deux à trois mètres de haut, représentant des visages, armures et épées courtes, y ont été érigés vers 1500 à 1300 avant notre ère, comme gardiens probables surveillant une invasion imminante.
À cette époque en effet, les Shardanes ou les Torréens, l'un des Peuples de la mer qui déferlent sur les côtes méditerranéennes achevant l'Empire hittite et menaçant l'Égypte antique, envahissent le Sud de la Corse et la Sardaigne. À Filitosa, ils détruisent pratiquement toutes les statues-menhirs et les utilisent comme matériau de construction dans de grandes constructions circulaires, les torre dédiées à l'incinération des défunts, un indice de leur caractère indo-européen.
[modifier] Du Moyen Âge à l'époque moderne
La construction du village en hauteur, caché de la mer, participe d'une tendance générale en Corse du VIIIe au XVIe siècle afin de se protéger des « pirates barbaresques » qui assaillent les côtes. La construction centrale est une maison forte du XVI}e siècle, œuvre d'une famille de notables qui domine alors la Corse, les Colonna d'Istria[1].
Jusqu'à leur réunion dans la commune de Sollacaro en 1853, Sollacaro et Calvese appartiennent à la pieve d'Istria, un découpage administratif antérieur au XIe siècle permettant un mode de vie autarcique.[1]
[modifier] Géographie
[modifier] Géographie physique
Le village est situé à 450 m d'altitude dans la vallée du Taravo sur le versant nord-ouest d'une colline, orientation qui le prive du soleil matinal.[2],[3]Il est traversé par la route départementale 302 qui relie le Col de Celaccia à Porto Pollo (la route devient RD 57 peu après Sollacaro) sur la côte[3] dans la commune de Serra-di-Ferro.
Sollacaro est à 25 km au sud-est de la préfecture Ajaccio, 14 km au nord de la sous-préfecture Sartène et 8 km au nord de Propriano.[4] En contre-bas, sur la RD 57 se situe le hameau de Calvese, puis de Filitosa à quelques kilomètres en direction de Porto Polo. Tous deux appartiennent à la commune.
[modifier] Démographie
Hommes | Âge | Femmes |
---|---|---|
28 | 20 | |
33 | 35 | |
36 | 24 | |
61 | 57 | |
7 | 25 |
Malgré sa proximité du littoral, Sollacaro partage avec la plupart des communes rurales de l'intérieur un exode important jusque dans les années 1980[6] avec un solde migratoire de l'ordre de -10‰ entre 1968 et 1982. Depuis, cette tendance s'est inversée avec un solde migratoire de 15‰ sur la période 1990-1990, compensant le solde naturel de -14‰. Ainsi, passant de 448 à 290 habitants en 14 ans (1968–1982), la population s'est stabilisée autour de 324 habitants depuis 1990.[5] Cet inversement de tendance est surtout observé dans le voisinage des grandes villes Ajaccio et Bastia : dans un phénomène de rurbanisation, on assiste au retour des retraités et de certains actifs dans les villages. L'effet reste faible à Sollacaro en raison de sa distance à ces agglomérations.[6] De fait, seuls 44% des nouveaux arrivants de la décennie 1990-1999 proviennent de la région ; 54% habitaient en France métropolitaine en 1990. Sept venus de métropole sur dix sont des retraités (44%) ou d'autres inactifs (28%),[7] revenant dans leur village d'origine après une carrière professionnelle hors de Corse.réf. nécessaire Cette évolution s'est ressentie au niveau de l'école primaire du village passant 150 élèves en 1945 à 8 en 1983. Elle a un temps été regroupée avec celle de la commune voisine de Casalabriva (une année sur deux à Sollacaro). Le renouveau démographique a permis au village de récupérer une école à temps plein : elle compte actuellement une vingtaine d'élèves.[1]
La population actuelle est particulièrement âgée, les personnes de 60 ans et plus comptant pour près de la moitié (46%). Cela explique le solde naturel fortement négatif : le taux de natalité est faible (5‰) et celui de mortalité, élevé (19‰).[8]
Après une chute importante de 1968 à 1982 en corrolaire de l'exode, le nombre de résidences principales est remonté en 1999 près de son niveau d'origine, avec 2,1 personnes par résidence. Le nombre de résidences secondaires a fortement augmenté au cours de toute la période et dépasse actuellement le nombre de résidences principales.[5] Cela est grande partie lié à l'habitude des anciens Sollacarais d'y conserver une résidence secondaire.[9] Seule deux résidences principales sur dix sont occupées par un locataire (21%), sept dix (72%) par leur propriétaire et 7% à titre gratuit[10] ; plus de neuf sur dix (92%) sont des maisons individuelles dont le nombre médian de pièces est 3[11] et dont la date de construction date d'avant 1949 (pour 75%).[12]
Le nombre de personnes de plus de 15 ans non scolarisée sans aucun diplôme a diminué de moitié de 1990 à 1999, passant à 22%. 16% disposent d'un diplôme équivalent au baccalauréat, au brevet professionnel ou supérieur.[13]
En 1999, moins de trois habitants de plus de 15 ans sur dix (28%) exercent une activité professionnelle : 35% sont retraités, 6% à la recherche d'emploi et 31% sont d'autres inactifs[14], qui sont essentiellement des femmes (75%)[15] et des étudiants.[14] Le taux de chômage est élevé (16%), surtout chez les hommes (19%),[16] et deux chercheurs d'emploi sur trois sont chômeurs de longue durée[17]
Les agriculteurs ne représent plus que 8% de la population totale et 20% des actifs, contre 13% et 48% respectivement 9 ans plus tôt ; les artisans et commerçants ne représentent plus que 12% des actifs ayant un emploi soit une baisse du tiers depuis 1990.[14] La catégorie socio-professionnelle la plus représentée, avec quatre personnes ayant un emploi sur dix, est formée par les employés (38% des actifs), suivie par les agriculteurs (20%) puis les professions intermédiaires (19%).[18],[14] La diminution des occupations locales (artisanat, commerce, agriculture) s'accompagne par une augmentation du nombre de personnes travaillant à l'extérieur : six personnes sur dix exercent leur activité dans une autre commune (+85% en 9 ans).[19] Le mode de transport prépondérant est la voiture particulière (85% des personnes avec un emploi).[20] En 1999, tous les salariés sont employés à temps plein, près de la moitié (46%) sont titulaires de la fonction publique, la même proportion d'un contrat à durée indéterminée, et un peu moins d'un sur dix (8%) a un emploi subventionné.
Les étrangers représentent 1,8% de la population ; sept habitants sur dix (71%) sont nés en Corse, ce chiffre tombe à 55% chez les 25-59 ans,[18] tranche d'âge correspondant à l'exode le plus important (des années 1950 aux années 1970) : de nombreux Corses partent travailler en métropole lors des Trente Glorieuses.réf. nécessaire
[modifier] Économie
L'économie est dominée par le secteur tertiaire avec trois quarts des emplois (74%), avec une part significative pour le secteur primaire (20%). La construction et l'industrie ne comptent que pour 6%.[21] Le chômage est élevé (16% en 1999)[16] et comparable à la moyenne de la région (17,6% en 2004, 12,9% au niveau français)[22] ; le revenu moyen par ménage est de 87% de la moyenne corse (9 742 € en 2004, 65% du revenu moyen français).[23],[22]
[modifier] Production
[modifier] Tourisme
Malgré sa proximité au littoral et le site archéologique de Filitosa, la part du tourisme dans l'économie de la commune reste limitée : en 2003, la commune ne compte aucune place de camping et aucune chambre d'hôtel classée.[19]
[modifier] Politique
[modifier] Maires
- 1965–1971 : Charles Colonna D'Istria[25]
- 1971–1983? : Paul Lorenziréf. nécessaire
- depuis 1983 : Alexandre Mondoloni[26]
[modifier] Lieux et monuments
[modifier] Personnalités liées à la commune
- James Boswell, écrivain britannique, y rencontre le chef de la Corse indépendante Pascal Paoli en 1766.[27] L'auteur écrit par la suite An Account of Corsica.
- Alexandre Dumas (1802-1870) séjourna dans le village, ce qui lui inspira Les Frères corses (1845)[24]
- Célestin Caitucoli (1865-1935), maire du village et député de la IIIe République[28]
- Charles Colonna D'Istria (1911-1991), compagnon de la libération et maire du village[25]
- Paul Poggionovo (1924-1944), résistant à l'occupation italienne[29]
[modifier] Voir aussi
[modifier] Articles connexes
[modifier] Liens externes
- Office du tourisme de Sollacaro
- Sollacaro sur le site de l'Institut géographique national
- Sollacaro sur le site de l'Insee
[modifier] Notes
- ↑ 1,0 1,1 1,2 Le village
- ↑ Vue satellite
- ↑ 3,0 3,1 La Carte sur http://www.mapquest.com/. La colline est située entre les RD 302 et 157A d'un côté et la RN 196 de l'autre côté.
- ↑ Données à vol d'oiseau du site http://www.lion1006.com : [1], [2] et [3]
- ↑ 5,0 5,1 5,2 INSEE, Sollacaro : évolution démographique 1962-1999
- ↑ 6,0 6,1 L'évolution démographique et économique constatée à Sollacaro se retrouve-t-elle ailleurs en Corse ?
- ↑ INSEE, Migrations (caract socio-économique selon le lieu de résidence au 01/01/90)
- ↑ INSEE, Sollacaro : population par âge et par sexe (5 classes d'âge) et Sollacaro : population par âge et par sexe (âge quinquennal)
- ↑ Sollacaro : démographie
- ↑ INSEE, Sollacaro : Logement : les occupants (site web indisponible en ce moment)
- ↑ INSEE, Sollacaro : caractère des résidences principales selon le nombre de pièces (site web indisponible)
- ↑ INSEE, Sollacaro : Logements par catég selon l’époque d’achèvement (site web indisponible)
- ↑ INSEE, Sollacaro : Formation : scolarisation et diplômes (site web non disponible)
- ↑ 14,0 14,1 14,2 14,3 INSEE, Sollacaro : CSP
- ↑ INSEE, Population de 15 ans ou plus par sexe, âge et type d’activité.
- ↑ 16,0 16,1 INSEE, Population active par sexe, âge et type d’activité (site web indisponible)
- ↑ INSEE, Sollacaro : Chômeurs selon l’ancienneté de la recherche d’un emploi
- ↑ 18,0 18,1 INSEE, Sollacaro : recensement de la population. La population active utilisée pour le calcul des pourcentages est celle donnée précédemment (98).
- ↑ 19,0 19,1 Les actifs selon le recensement de l'INSEE
- ↑ INSEE, Sollacaro : Emploi
- ↑ INSEE, Sollacaro : Population active ayant un emploi par sexe et statut selon l’activité économique (site web indisponible)
- ↑ 22,0 22,1 Corse sur le site du Journal du Management
- ↑ Sollacaro sur le site du Journal du Management
- ↑ 24,0 24,1 24,2 Entrée « Sollacaro » sur le site du Quid
- ↑ 25,0 25,1 Charles Colonna d'Istria sur http://www.ordredelaliberation.fr
- ↑ Maires de Sollacaro sur http://www.francegenweb.org
- ↑ Plaque commémorative
- ↑ Célestin,Marc CAÏTUCOLI sur http://www.assemblee-nationale.fr
- ↑ Plaque en son honneur