Sixième coalition
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Smolensk — Moskowa — Winkowo — Maloyaroslavets — Krasnoi — Bérézina — Lützen — Gross Beeren — Dresde — Leipzig — Champaubert — Montmirail — Vauchamps — Paris |
La Sixième Coalition (1812-1814) réunit le Royaume-Uni et la Russie, rejoints plus tard par la Prusse, puis par la Suède, l'Autriche et un certain nombre d'États allemands contre la France de Napoléon, encore soutenu par l’Italie, le Danemark (temporairement) et un certain nombre d’États allemands.
Lorsque la Russie, alliée à la France depuis le Traité de Tilsit, refuse d’appliquer le blocus continental, Napoléon décide une nouvelle campagne. C’est la désastreuse campagne de Russie en 1812.
Les puissances continentales, humiliées par Napoléon au cours des guerres précédentes, voient une opportunité de le défaire enfin, et rejoignent petit à petit la Russie, le Royaume-Uni et les partisans espagnols et portugais en Ibérie. Grâce à leurs armées réorganisées, et profitant des enseignements tirés des précédentes guerres napoléoniennes, elles défont Napoléon à la célébrissime Bataille de Leipzig, en Saxe (octobre 1813), et envahissent la France en 1814, forçant ainsi Napoléon à abdiquer au profit de Louis XVIII, un Bourbon.
Environ 2,5 millions de soldats ont combattu au cours de ce conflit (incluant la Campagne de Russie) et le total des pertes humaines s'élève à au moins 2 millions d'hommes (certaines estimations suggèrent qu'environ 1 million de ces hommes meurent en Russie seulement). On inclut dans ce décompte les batailles de Smolensk, Borodino, Lützen, Dresde et la fameuse bataille des Nations — la plus grande de toutes les batailles des guerres napoléoniennes, et la plus importante bataille de l'histoire européenne jusqu'à la Première Guerre mondiale.
Le dernier acte de cette coalition se joue sur le territoire national : la campagne de France. L'empereur retrouve ses talents de stratège et de tacticien, et défait à plusieurs reprises l'ennemi, parvenant durant la Campagne des six jours à ralentir l'ennemi dans sa pénétration inéluctable du territoire français. Beaucoup de stratèges considèrent la campagne de France comme la meilleure des campagnes de Napoléon, avec la première campagne d’Italie. Avec une armée diminuée, inexpérimentée (les jeunes conscrits de 1814, les Marie-Louise, malgré leur courage, ne sont pas à la hauteur de leurs aînés), et largement dépassée en nombre, il parvient quand même à infliger plusieurs revers à ses ennemis. Mais les pertes initiales, en Russie et en Allemagne sont cependant trop importantes pour être compensées lors de ce dernier acte. La trahison de Marmont et la reddition de Paris obligent Napoléon à abdiquer à Fontainebleau. Les Alliés occupent Paris le 31 mars 1814. Soult, le 10 avril, livre à Toulouse la dernière bataille de la campagne de France.
[modifier] Conséquences
Le 3 avril, le Sénat, sortant de sa torpeur, vote la déchéance de l'empereur qui, lui-même le 6, se résout à l'abdication (Traité de Fontainebleau). On lui donne par la suite la souveraineté de l'île d'Elbe.
En novembre 1814 s'ouvre le Congrès de Vienne qui va redessiner les frontières de l'Europe.
[modifier] Voir aussi
- Première coalition
- Deuxième coalition
- Troisième coalition
- Quatrième coalition
- Cinquième coalition
- Septième coalition
- Batailles de la sixième coalition : Smolensk — Moskowa — Winkowo — Maloyaroslavets — Krasnoi — Bérézina — Lützen — Gross Beeren — Dresde — Leipzig — Champaubert — Montmirail — Vauchamps — Paris
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