Saint-Fargeau-Ponthierry

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Saint-Fargeau-Ponthierry est une commune française, située dans le département de Seine-et-Marne et la région Île-de-France.

Ses habitants sont appelés les Thierrypontains (Ponthierry) ou Ferréopontains (Saint-Fargeau Ponthierry) ou Ferréolais (Saint-Fargeau village).

Sommaire 1 Géographie 2 Lieux-dits et écarts 3 Communes limitrophes 4 Histoire 5 Administration 6 Démographie 7 Patrimoine religieux 8 Économie 9 Personnages célèbres 10 Monuments et lieux touristiques 11 Jumelages 12 Liens externes 13 Références

[modifier] Géographie

En bordure de Seine, elle est située à la lisière du département de l'Essonne, et constitue une « porte d'entrée » du parc naturel régional du Gâtinais français.

La commune est desservie par :

• deux gares SNCF de la ligne D du RER Paris - Juvisy - Melun : Saint-Fargeau et Ponthierry - Pringy.
• La RN 7, qui traverse Ponthierry ;
• L'autoroute A6, avec 2 sorties dans le sens Paris-Province : la n° 11 (Le Coudray-Montceaux) et surtout la n° 12, St-Fargeau-Ponthierry.

Il s'y trouve le seul pont qui traverse la Seine entre Corbeil-Essonnes et Melun, le pont du Maréchal Juin, qui relie en outre les communes de St-Fargeau-Ponthierry et Seine-Port.

Outre la localité de Ponthierry, elle est composée de plusieurs hameaux :

• Auxonnette,
• Moulignon,
• Tilly, où se trouvait autrefois la mairie de la commune,
• St-Fargeau " Village ",
• Villers et Lacs de la Guiche.

[modifier] Lieux-dits et écarts

[modifier] Communes limitrophes

Les communes limitrophes sont :

• Boissise-le-Roi
• Pringy
• Mennecy
• Seine-Port
• Le Coudray-Montceaux

[modifier] Histoire

C'est à Saint-Fargeau-Ponthierry que l'armée US du général Patton a traversé la Seine en août 1944.^[1]

[modifier] Administration

Liste des maires successifs

Date d'élection	Identité	Qualité
Les données antérieures à 1995 ne sont pas encore connues.
mars 1995	Lionel Walker	App. PS
mars 2001	Lionel Walker	App. PS

[modifier] Démographie

Évolution démographique

	v. 1990	1999
Population totale	?????	11356
Population municipale	?????	?????
Population sans doubles comptes	?????	11224
Nombre retenu à partir de 1990 : Population sans doubles comptes

[modifier] Patrimoine religieux

Plusieurs églises, dont celle de Saint-Fargeau ("Village") des XII^e - XIII^e siècles, classée pour sa voûte en nef renversée, ainsi que le calvaire du XVI^e, situé juste devant cette église.

[modifier] Économie

L'essentiel de l'activité économique de la commune s'est toujours exercé à Ponthierry, d'abord près de la Seine et de la voie ferrée, pour des raisons logistiques bien compréhensibles.

Sur Saint-Fargeau, avant d'ailleurs la réalisation du " Chemin de Fer ", il y a longtemps eu une activité vinicole, qui explique la présence d'une confrérie de la Saint-Vincent, toujours vivante. Cette activité est en cours de relance, plus modestement qu'à l'époque. Et, dans le hameau de Villers, il y a eu exploitation d'une sablière.

Les Papiers peints Leroy ont longtemps été l'activité la plus importante de la commune. Il en reste, au plan du patrimoine industriel, ce qu'on appelle L'hôtel Leroy, ainsi que les cités Leroy (logements ouvriers, et de la maîtrise, tous avec jardin).

De nombreuses sociétés y sont actuellement implantées.

La " Cooper ", Coopération pharmaceutique française, a aussi été une activité importante, et exploite toujours son site de Ponthierry.

Une ZAC, de l'Europe, en bordure de RN 7, héberge de nombreuses activités, et des sociétés comme les Etablissements Truffaut, un site de la Connex.

[modifier] Personnages célèbres

XX^e siècle

Alphonse Fercot, dit " capitaine Freddy ", chevalier de la Légion d'honneur. Alphonse, Frédéric, Fercot, chef de la Résistance locale ; né le 11 janvier 1894 à Saint-Amand-les-Eaux (Nord), cet ardent patriote devancera l'appel lorsqu'éclatera la " Grande Guerre ", la 1ère guerre mondiale, et participera aux combats du front Nord (Arras, Neuville-Saint-Vaast, etc.), où il sera sérieusement blessé et cité, en date du 4 octobre 1916, à l'ordre de son corps d'armée (6^e armée – 20^e Corps – 11^e Division – 21^e Brigade – 69^e Régiment d'Infanterie – 4^e Cie) par le Gal Balfourier pour actes de bravoure. Il sera notamment décoré d'une 1ère Croix de Guerre. Entre 2 guerres, bien qu'issu d'un milieu modeste, il obtiendra son diplôme d'ingénieur Arts & Métiers. Inventeur, créera sa petite entreprise, et il concevra et fera breveter, notamment, un abri de grande capacité, à l'épreuve des gaz, dont il avait pu constater les effets terribles avec ceux utilisés par les Allemands sur ce même front Nord (l'ypérite, du nom de la ville belge d'Ypres, ou " gaz moutarde "). Après le désordre de l'exode, il décidera de reprendre et poursuivre la lutte sur le territoire national, plutôt que de partir à Londres. Il s'engagera dans ce qu'on allait appeler la Résistance, participera à la création du journal Pantagruel, et déjà à diverses actions comme dérober les plans et cartes détaillés à l'Office du tourisme allemand (bien utiles pour des actions et évasions locales), fourniture de renseignements à Londres, participation à la constitution du réseau A.V. (Armée des Volontaires) du colonel LHOPITAL, à Paris, et création / reprise en Seine-et-Marne, après une vague d'arrestations à Paris, actions de démoralisation de l'ennemi et sabotages. Alors que les nouvelles autorités et les Allemands lui demandaient de faire la maintenance de l'installation dans l'abri bétonné du Gal Villemin, qu'il avait réalisée au Bourget, il ira 2 jours plus tôt et la sabotera, puis neutralisera et déménagera l'un de ses ateliers ; Il fera croire qu'il part pour la Zone libre, alors qu'il s'installe à 350 mètres de son domicile parisien. Plus tard, il aura le plaisir simple et symbolique d'empêcher un repas de Pierre Laval au restaurant La Terrasse, près de l'École militaire, réquisitionné par les Allemands, en faisant sauter le joint d'une bouteille de chlorure de Methyl, ce qui fera évacuer la salle. Il échappera plusieurs fois à la mort, notamment lors d'une perquisition brutale, les nazis ayant localisé assez précisément son point d'émission. Toutefois, parce que le voyant blessé, la concierge s'affalera sur le tabouret contenant le poste émetteur, les soldats chercheront partout, y compris dans une trappe au plafond, maintenue pleine de suie.., mais sauf là. Sa tête sera mise à prix par une affiche apposée à Paris. 27 de ses camarades seront décapités à la hache. Plus de 200 membres du réseau auront été arrêtés. Il devra poursuivre ses activités en Seine-et-Marne, dans sa maison du hameau de Villers, à Saint-Fargeau-Ponthierry. Il achètera un terrain en plein centre de Ponthierry, et une maisonnette édifiée là servira à recueillir et cacher des aviateurs alliés (plus de 80), que lui ou les membres de son réseau convoieront jusqu'à leur prise en charge par des réseaux d'évasion. Avec l'aide des gendarmes de Corbeil-Essonnes, qui permettront la résurrection d'une commune dont les archives avaient été détruites, et/ou d'employés de la mairie (en dépit du maire de l'époque...), il fournira des vrais-faux papiers, réalisera la falsification de listes contenant les noms de personnes (650) qui sans cela seraient parties en Allemagne, et/ou au STO. En août 1944, ses groupes de FFI et lui attaqueront une colonne allemande et se chargeront de libérer la commune (ce qui vaudra la Croix de Guerre à cette dernière), tandis que son bras droit, le docteur Limoges, au péril de sa vie lui aussi, ira chercher les américains, se trouvant à plusieurs km de là. AF fera le coup de feu avec les Américains, que la Résistance convaincra de, et aidera à, franchir la Seine, d'abord à Tilly, puis à partir du hameau de Villers, malgré l'opposition de quelques batteries allemandes du côté de Seine-Port (où se trouvait un important centre de transmissions, utilisés par les nazis pour communiquer avec leurs navires et U-Boote), sur la rive opposée. Il laissera les américains à Melun, pour remettre en route les services essentiels de la commune, des sources d'énergie et d'approvisionnement. Écœuré par les " Naphtalines " et le retour de la politique politicienne, après un échec aux premières élections, ce faux - père tranquille, cet homme de l'Armée des Ombres, s'en retournera à la vie civile, considérant avoir simplement fait son devoir, et redeviendra, comme il le dira au journaliste François-Jean Armorin : " l'homme qui fait du chaud, l'homme qui fait du froid ". En 1948, avec la commune, il sera honoré par la venue du Gal de Gaulle, qui inaugurera notamment la place Patton, à Tilly (hameau de la commune). En 1954, il sera, après de nombreuses autres décorations, nommé chevalier de la Légion d'Honneur, en présence du colonel Lhopital, chef de camp du Mal Foch.

C'est à Saint-Fargeau, au 7 rue du Prieuré, le 8 octobre 1965, que cet homme d'exception, qui aura jusqu'à ses derniers instants le souci de l'avenir des autres (ses enfants ou " ses gars ", ses ouvriers) choisira de s'éteindre, après quelques mois d'une douloureuse maladie. Il est inhumé au cimetière de Saint-Fargeau, situé en face de l'école. La commune l'honorera, en 1983, en donnant son nom au groupe scolaire de Saint-Fargeau, puis en 1986, en édifiant une stèle, près de la gare de Saint-Fargeau, et en baptisant avenue du Capitaine-Freddy l'avenue qui y longe la voie ferrée (côté lacs de la Guiche). Le 27 août 2006, une plaque sera apposée au 7 rue du Prieuré.

Médailles : Légion d'honneur (pour faits de guerre) ; Croix de la Libération ; Médaille Militaire ; Croix de Guerre 1914-1918 ; Croix de Guerre 1939-1945 avec étoile de bronze ; Croix de Guerre des TOE (Théâtres d'Opérations Extérieures); Médaille de la Résistance Française ; Croix du Combattant Volontaire 1914-1918 ; Croix du Combattant 1914-1918 ; Croix du Service Volontaire de la France libre ; médaille inter-alliés (victoire de 1914-1918), Médaille des Prisonniers Civils, Déportés et Otages de la Grande Guerre ; Médaille Commémorative Française 1914-1918 ; Médaille commémorative Française 1939-1945 ; Croix de Guerre Belge ; Medal of Freedom (USA); Médaille commémorative de la Résistance polonaise en France ; Croix d'honneur du Mérite franco-britannique ; 3 citations dont celle précitée.

Membre de C.D.L. (Ceux De la Libération), et des Corps Francs " Vengeance " [1] cf p115.

Robert LIMOGE, médecin émérite, véritable patriote également, et d'une fidélité sans faille à son serment d'Hippocrate, aidera aussi à sauver des habitants de la commune, rejoindra Alphonse Fercot et la Résistance en 1942, en tant que responsable local, et fournira notamment de faux certificats de maladie, inoculera des germes inoffensifs mais aux effets visibles convaincants, en particulier à des ouvriers des Usines Leroy, réquisitionnées par les nazis pour la fabrication de moteurs d'avions, afin d'éviter aux intéressés d'être envoyés en Allemagne pour le STO, s'interposera lorsque les soldats allemands voudront malmener un aviateur allié blessé, sera lui aussi arrêté à plusieurs reprises, et bénéficiera de l'appui involontaire d'Abel Bonnard, ministre de Vichy, qu'il avait soigné comme n'importe quel être humain, alors que ce dernier avait été blessé lors d'un accident de la route sur le territoire de la commune. Il sera un élément très précieux, par sa nature et par son métier, ses facilités de déplacement, dans les activités locales du réseau A.V. Lui aussi, déçu par ce qui se passera à la fin des événements, à part la rédaction d'un opuscule de mémoire et quelques articles, reprendra le cours de sa vie civile. Une rue de Ponthierry a été baptisée rue de l'Avenir - Docteur Limoge, du nom de l'association gymnique qu'il présidait avant-guerre. Le 27 août 2006, une plaque sera apposée sur le portail de son ancienne maison, au 76, avenue de Fontainebleau, à Ponthierry.

M. Henri LECUYER, instituteur qui put faire un relevé du plan cadastral des usines avec ses élèves, sous couvert d'un cours, et permit ainsi leur bombardement par l'aviation alliée avec très peu de " dommages collatéraux ", de victimes.

M. Albert Beaufils, résistant du groupe d'Alphonse Fercot, arrêté par la Gestapo et exécuté.

M. Maurice Dunand, résistant, puis engagé volontaire dans l'armée française, a participé à la campagne d'Allemagne [2]

Jean-Marie Houdoux, homme de radio, enfant de cette commune, participera à de grandes stations, comme Radio Luxembourg, Europe n° 1, France Inter, et à la création de nombreuses émissions. Il a relaté ses Rencontres d’Exception dans son livre de souvenirs du même nom.

XVIII/XIXe siècle

Jean Pierre ABEL-REMUSAT s’intéressa très jeune au monde chinois, alors très mal connu. Il en apprit seul la langue, dans des conditions très difficiles, tout en poursuivant ses études à la Faculté de Médecine de Paris. Il n’avait que 23 ans quand il publia son premier Essai sur la langue et la littérature chinoise. En 1814 est créée pour lui la première chaire de chinois au Collège de France. Il devient ainsi le fondateur des études chinoises en Occident. Son enseignement attire à Paris des étudiants de toute l’Europe. En 1821, il publie la première grammaire (langue écrite et parlée) qui sera utilisée pendant tout le XIX^e siècle. Conservateur des manuscrits et imprimés chinois à la Bibliothèque royale, il traduit les premiers textes du taoïsme, de Confucius, et le Foé Koué Ki, récit d'un moine chinois à la recherche des sources du bouddhisme en Inde. En relation avec savants et lettrés de toute l’Europe, il est ainsi un des principaux acteurs de la “Renaissance Orientale” qui va ouvrir au monde occidental les richesses des cultures asiatiques. La parution en 1826 d’un roman traduit du chinois, Les deux cousines, connaît un succès international : on en trouve l’écho chez Goethe, Edgar Poe, Stendhal ou Victor Hugo. En 1830, il épouse Jenny, fille du général Lecamus, maire de St Fargeau, propriétaire du château de Moulignon. Mais il meurt prématurément deux ans plus tard, “laissant derrière lui des disciples et une œuvre écrite (mais inachevée) qui mettait la France au premier rang de la sinologie dans le monde occidental”(Encycl.Unversalis). Nota : article provenant du site de l'ARH. Son tombeau se trouve juste à côté de l'église de Saint-Fargeau.

[modifier] Monuments et lieux touristiques

• [néant]

[modifier] Jumelages

• Gross-Zimmern, Allemagne
• Vila Nova de Famalicão, Portugal

[modifier] Liens externes

• Site officiel de la commune
• Association de Recherches Historiques - ARH Fild'Ariane [3]

[modifier] Références