Prix Interallié
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Le prix Interallié est un prix littéraire français décerné chaque année depuis 1930.
Le Prix Interallié a été fondé le 3 décembre 1930 par une trentaine de journalistes qui déjeunaient au Cercle Interallié à Paris en attendant les délibérations des dames du Femina.
Le jury est composé de dix journalistes masculins, auxquels se joint le lauréat de l’année précédente. Le Prix est remis au début du mois de novembre, après le Prix Goncourt, au restaurant parisien Lasserre. Il récompense un roman écrit par un journaliste.
Uniquement honorifique, et bien qu'il fasse sans aucun doute grimper les ventes, ce prix ne s'accompagne d'aucune récompense pécuniaire.
[modifier] Liste des lauréats
- 1930 : André Malraux, pour la Voie royale (Grasset)
- 1931 : Pierre Bost, pour le Scandale (Gallimard)
- 1932 : Simone Ratel, pour la Maison des Bories (Plon)
- 1933 : Robert Bourget-Pailleron, pour l'Homme du Brésil (Gallimard)
- 1934 : Marc Bernard, pour Annie (Gallimard)
- 1935 : Jacques Debû-Bridel, pour Jeunes Ménages (Gallimard)
- 1936 : René Laporte, pour Chasses de novembre (Denoël)
- 1937 : Romain Roussel, pour la Vallée sans printemps (Plon)
- 1938 : Paul Nizan, pour la Conspiration (Gallimard)
- 1939 : Roger de Lafforest, pour les Figurants de la mort (Grasset)
non attribué pour les années 1940 à 1944
- 1945 : Roger Vailland, pour Drôle de jeu (Corréa)
- 1946 : Jacques Nels, pour Poussière du temps (Le Bateau ivre)
- 1947 : Pierre Daninos, pour les Carnets du Bon Dieu (La Jeune Parque)
- 1948 : Henry Castillou, pour Cortiz s'est révolté (Fayard)
- 1949 : Gilbert Sigaux, pour les Chiens enragés (Julliard)
- 1950 : Georges Auclair, pour Un amour allemand (Gallimard)
- 1951 : Jacques Perret, pour Bande à part (Gallimard)
- 1952 : Jean Dutourd, pour Au bon beurre (Gallimard)
- 1953 : Louis Chauvet, pour Air sur la quatrième corde (Flammarion)
- 1954 : Maurice Boissais, pour le Goût du péché (Julliard)
- 1955 : Félicien Marceau, pour les Élans du cœur (Gallimard)
- 1956 : Armand Lanoux, pour le Commandant Watrin (Julliard)
- 1957 : Paul Guimard, pour Rue du Havre (Denoël)
- 1958 : Bertrand Poirot-Delpech, pour le Grand Dadais (Denoël)
- 1959 : Antoine Blondin, pour Un singe en hiver (La Table ronde)
- 1960 : Jean Portelle, pour Janitzia ou la Dernière qui aima d'amour (Denoël)
- 1960 : Henry Muller, pour Clem (La Table ronde)
- 1961 : Jean Ferniot, pour l'Ombre portée (Gallimard)
- 1962 : Henri-François Rey, pour les Pianos mécaniques (Robert Laffont)
- 1963 : Renée Massip, pour la Bête quaternaire (Gallimard)
- 1964 : René Fallet, pour Paris au mois d'août (Denoël)
- 1965 : Alain Bosquet, pour la Confession mexicaine (Grasset)
- 1966 : Kléber Haedens, pour L'été finit sous les tilleuls (Grasset)
- 1967 : Yvonne Baby, pour Oui l'espoir (Grasset)
- 1968 : Christine de Rivoyre, pour le Petit Matin (Grasset)
- 1969 : Pierre Schoendoerffer, pour l'Adieu au roi (Grasset)
- 1970 : Michel Déon, pour les Poneys sauvages (Gallimard)
- 1971 : Pierre Rouanet, pour Castell (Grasset)
- 1972 : Georges Walter, pour Des vols de Vanessa (Grasset)
- 1973 : Lucien Bodard, pour Monsieur le Consul (Grasset)
- 1974 : René Mauriès, pour le Cap de la Gitane (Fayard)
- 1975 : Voldemar Lestienne, pour l'Amant de poche (Grasset)
- 1976 : Raphaëlle Billetdoux, pour Prends garde à la douceur des choses (Le Seuil)
- 1977 : Jean-Marie Rouart, pour les Feux du pouvoir (Grasset)
- 1978 : Jean-Didier Wolfromm, pour Diane Lanster (Grasset)
- 1979 : François Cavanna, pour les Russkoffs (Belfond)
- 1980 : Christine Arnothy, pour Toutes les chances plus une (Grasset)
- 1981 : Louis Nucera, pour le Chemin de la Lanterne (Grasset)
- 1982 : Éric Ollivier, pour l'Orphelin de mer... ou les Mémoires de monsieur Non (Denoël)
- 1983 : Jacques Duquesne, pour Maria Vandamme (Grasset)
- 1984 : Michèle Perrein, pour les Cotonniers de Bissalane (Grasset)
- 1985 : Serge Lentz, pour Vladimir Roubaïev (Laffont)
- 1986 : Philippe Labro, pour l'Étudiant étranger (Gallimard)
- 1987 : Raoul Mille, pour les Amants du paradis (Grasset)
- 1988 : Bernard-Henri Lévy, pour les Derniers Jours de Charles Baudelaire (Grasset)
- 1989 : Alain Gerber, pour le Verger du diable (Grasset)
- 1990 : Bruno Bayon, pour les Animals (Grasset)
- 1991 : Sébastien Japrisot, pour Un long dimanche de fiançailles (Denoël)
- 1992 : Dominique Bona, pour Malika (Mercure de France)
- 1993 : Jean-Pierre Dufreigne, pour le Dernier Amour d'Aramis ou les Vrais Mémoires du chevalier René d'Herblay (Grasset)
- 1994 : Marc Trillard, pour Eldorado (La Vraie France et Phébus)
- 1995 : Franz-Olivier Giesbert, pour la Souille (Grasset)
- 1996 : Eduardo Manet, pour Rhapsodie cubaine (Grasset)
- 1997 : Éric Neuhoff, pour la Petite Française (Albin Michel)
- 1998 : Gilles Martin-Chauffier, pour les Corrompus (Grasset)
- 1999 : Jean-Christophe Rufin, pour les Causes perdues (Gallimard)
- 2000 : Patrick Poivre d'Arvor, pour l'Irrésolu (Albin Michel)
- 2001 : Stéphane Denis, pour Sisters (Fayard)
- 2002 : Gonzague Saint-Bris, pour Les vieillards de Saint-Bris (Grasset)
- 2003 : Frédéric Beigbeder, pour Windows on the World (Grasset)
- 2004 : Florian Zeller, pour la Fascination du pire (Flammarion)
- 2005 : Michel Houellebecq, pour La Possibilité d'une île (Fayard)
- 2006 : Michel Schneider, pour Marilyn, dernières séances (Grasset)
Il faut signaler que, de longue date, quelques irrévérencieux ont surnommé ce prix littéraire le prix Intergrasset. Cela peut être expliqué par la forte proportion des « auteurs Grasset » parmi les lauréats (28 sur 71) mais encore par une représentation non négligeable desdits « auteurs Grasset » au sein même du jury et par la moyenne annuelle, dans la présélection publiée par le jury du prix Interallié, de deux ouvrages publiés chez cet éditeur.