Lucien Bodard
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Lucien Bodard était un reporter et un romancier reconnu de la deuxième moitié du XXe siècle, s'interessant avant tout à l'Asie.
Né en 1914 à Chongqing, en Chine, où son père était consul à Shanghai, avec de fréquents déplacements, il commence sa carrière de journaliste en 1944 et couvre l'actualité de l'Extrême-Orient, notamment la Guerre d'Indochine. Lucien Bodard a été correspondant de guerre en Indochine de 1948 à 1955. Il est mort en mars 1998 à son domicile parisien.
Fils du consul de France à Shanghai, Lucien Bodard a été, dès son enfance, plongé dans les événements qui ont secoué l'Asie dans les années 1920-1940. Cette connaissance profonde de la réalité asiatique sur le terrain lui a permis de jeter un regard incisif sur le premier conflit indochinois qu'il a couvert en tant que correspondant de presse. Bodard a eu ses entrées dans l'état-major du Corps expéditionnaire français en Extrême-Orient (CFEO), auprès de l'empereur Bao Dai, mais aussi chez des acteurs de moindre envergure comme l'administrateur civil de Cao Bang ou Deo Van Long, un chef Thai du Nord-Ouest du Tonkin. Bodard a consacré un tiers de son œuvre (le volume trois, intitulé “L'aventure”) aux quelques mois qui séparent l'arrivée de de Lattre, après la déroute de Cao Bang, de sa mort en 1952. La “Bataille des Routes Coloniales” à la frontière de Chine a commencé la série des Grandes Batailles qui s’est terminée avec la Bataille de Dien Bien Phu.
“Monsieur le Consul”, est un livre autobiographique de Lucien Bodard.
[modifier] Œuvres
- L'enlisement (1963)
- L'humiliation (1965)
- L'aventure (1967)
- Le massacre des indiens (1969)
- Monsieur le Consul (1973), Prix Interallié
- Le fils du Consul (1975)
- La vallée des roses (1977)
- Anne-Marie (1981), Prix Goncourt
- Les grandes murailles (1987)
- Les dix mille marches (1991)
- Le chien de Mao (1998)
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Dernier monstre sacré du grand reportage, dans la lignée des Albert Londre et des Joseph Kessel, le "vieil éléphant" Bodard a construit une œuvre romanesque, puissante, baroque et sensible. Et pourtant, malgré un incontestable succès public, critique et médiatique, certains pensent que cet aventurier des lettres n'a pas encore trouvé la place qu'il mérite dans le monde de la littérature française qui n'apprécierait guère - contrairement aux anglo-saxon - le mélange des genres. Quelques mois avant sa disparition, les cinéastes Michel Vuillermet, Olivier Weber ont recueilli de Lucien Bodard le récit de sa vie et de ses humeurs.