Pont de Québec
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| Pays | Canada |
| Ville | Québec |
| Coordonnées | 46° 44’ 56’’ N, 71° 17’ 24’’ O |
| Franchit | |
| Fonction | |
| Caractéristiques | |
|---|---|
| Type | Pont cantilever |
| Longueur | 987 m |
| Largeur | 28 7 m |
| Hauteur | 104 m |
| Matériau | acier |
| Construction | |
| Dates | 1904-1907, 1917 |
| Architectes et Ingénieurs |
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| Catégories de ponts | |
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| Listes | |
Le Pont de Québec, mixte (ferroviaire et routier) canadien, traverse le fleuve Saint-Laurent de l'ouest de la Ville de Québec (rive nord) jusqu'à Lévis (rive sud). C'est une structure rivetée d'acier-botte dont voici les dimensions :
longueur : 987 m
largeur : 28,7 m
hauteur : 104 m
Chaque envergure en porte-à-faux est de 178 m. Le Pont de Québec est la propriété de la compagnie ferroviaire Canadien National (CN).
C'est le pont de type cantilever ayant la plus longue portée libre au monde, avec 549 mètres entre ses piliers principaux et sa travée centrale longue de 576 mètres. Il est encore considéré aujourd'hui comme une œuvre majeure d'ingénierie.
Sommaire |
[modifier] Histoire
[modifier] La nécessité d'un pont et sa mise en place
Avant la construction du Pont de Québec, la seule façon de traverser de Québec à Lévis et vice-versa était de prendre un traversier. L'hiver, un pont de glace permettait de joindre les deux rives. Vers les années 1890, il devint évident qu'un pont ferroviaire était nécessaire.
Le pont fut construit par la Quebec Bridge and Railway Company, de propriété fédérale puisque faisant partie du National Transcontinental Railway. La construction a été confiée à la Phoenix Bridge Company de Pennsylvanie et a débuté en 1903 sous la direction de l'ingénieur américain Theodore Copper après que le gouvernement fédéral eut alloué les fonds nécessaires au début des travaux. Le pont a été conçu pour mesurer 26,5 mètres de large, et comporter 2 voies ferrées, 2 voies de tramway et deux voies pour la circulation automobile.
L'endroit choisi constitue le point le plus étroit du fleuve entre Québec et Montréal. Le fleuve possède une profondeur moyenne de 45 mètres à la hauteur du pont, sans compter une faille atteignant 58 mètres.
Vers 1904, la structure prenait graduellement forme. Cependant, à cause d'erreurs de calcul faites durant la phase de planification du pont, le poids réel du pont excédait de beaucoup sa capacité portante. Lorsque le pont fut presque terminé, certains problèmes structurels furent remarqués par l'équipe locale d'ingénieurs, mais personne ne tint compte de la gravité de la situation à l'époque. Les travaux continuèrent malgré le fait qu'un ingénieur responsable ait ordonné l'arrêt complet des travaux le 27 août 1907.
[modifier] L'effondrement du 29 août 1907
Le 29 août 1907 à 19h37, après quatre années de construction, la partie sud du pont s'effondre dans le fleuve St-Laurent en à peine 15 secondes, et à peine 20 minutes avant la fin de la journée de travail. Des 100 travailleurs qui s'y trouvaient, 76 furent tués, et les autres furent blessés. 33 des victimes étaient des travailleurs Mohawks de la réserve de Kahnawake, qui furent enterrés à Kahnawake sous des croix faites de poutres d'acier. Dix-sept autres victimes étaient originaires des États-Unis, et vingt-six étaient des québécois en majorité de Saint-Romuald ou de New Liverpool, maintenant des quartiers de Lévis. La tradition orale des Hurons-Wendat de Wendake fait également état de six ou sept victimes provenant de leur rang. Dans les années 2000, on peut toujours apercevoir des pièces de ferraille provenant de cet effondrement à marée basse sur la rive du fleuve. En effet, bien que la compagnie Charles Koenig de Québec ait effectué à l'époque le nettoyage de toute les pièces qui étaient visibles, les marées basses actuelles atteignent un niveau inférieur à celles du début des années 1900.
Un monument dédié aux victimes, construit lui aussi à partir du métal du pont effondré, a été érigé dans le cimetière de Saint-Romuald par la Société historique de Saint-Romuald.
[modifier] L'effondrement du 11 septembre 1916
Après une commission royale d'enquête sur le désastre de 1907, la construction d'un deuxième pont suivant le même design a commencé, cette fois avec Ralph Modjeski comme ingénieur en chef. Le malheur frappa à nouveau le 11 septembre 1916 lorsque la partie centrale pré-fabriquée était en train d'être élevée en place entre les deux sections rebâties. L'effondrement a tué treize personnes. La travée repose toujours au fond du fleuve.
[modifier] Parachèvement du pont
La construction fut finalement complétée en août 1917, au coût total de 25 millions de dollars. La St Lawrence Bridge Company, qui a procédé aux travaux, comptait au sein de ses employés, l'ingénieur allemand Joachim von Ribbentrop, futur ministre des Affaires étrangères d'Adolf Hitler sous le troisième Reich. Le 3 décembre 1917, le pont de Québec fut ouvert au trafic ferroviaire après avoir été en construction durant presque deux décennies.
Le 22 août 1919, il est inauguré officiellement par le Prince Édouard de Galles.
[modifier] Le pont de Québec à partir des années 1920
Le pont a été conçu et construit principalement pour servir de pont ferroviaire, mais les voies de tramway et l'une de deux voies ferroviaires furent transformées en voies pour l'automobile et en voie pédestre et cyclable durant les années subséquentes. Les premières voitures purent traverser le pont le 22 septembre 1929 sur une voie de 4,27m de large. Cette largeur n'étant pas suffisante cependant pour que des véhicules lourds comme des camions ou des autobus puissent se rencontrer sur le pont; des gardiens communiquant par téléphone devaient stopper la circulation à une extrémité du pont lorsqu'un véhicule lourd s'engageait à partir de l'autre rive. La vitesse sur le pont était alors limitée à 15 milles à l'heure, soit environ 24 kilomètres/heure.
Jusqu'au 1er avril 1942, les véhicules devaient effectuer un péage pour traverser le pont (50 ¢ par véhicule et 10¢ par passager, gratuit pour les piétons). Le bâtiment des percepteurs est toujours debout, sur le terrain du Parc-aquarium du Québec.
[modifier] Aujourd'hui
Le pont fut déclaré Monument historique international le 23 mai 1987 par les Sociétés canadienne et américaines des ingénieurs civils (CSCE et ACSE), et fut le quatrième ouvrage de génie civil à recevoir cet honneur. Le 24 janvier 1996, le pont fut inclus dans la liste des lieux historiques nationaux du Canada.
Le pont est toujours la propriété du transporteur ferroviaire Canadien National (CN). Il reçoit cependant des fonds des gouvernements fédéral et provincial pour les réparations et l'entretien de la structure. Depuis les années 1990, une controverse est en cours sur le partage des coûts de l'entretien du pont entre le CN, le gouvernement du Canada et le gouvernement du Québec; on estime à 140 millions de dollars canadiens la facture totale de la réfection du pont.
[modifier] Anecdotes
- En 1970, le Pont Pierre-Laporte a été ouvert juste en amont du Pont de Québec, pour permettre le passage du trafic autoroutier de l'autoroute 73.
- Selon une légende urbaine, un boulon d'or a été fixé quelque part sur la structure du pont lors de sa construction. De nombreuses recherches, tant physiques que documentaires, ont été effectuées au cours des années, sans toutefois prouver son existence.
- Durant les années suivant sa construction, il était monnaie courante pour les gens habitant à proximité du Pont de Québec d'y faire une promenade dominicale sur les plus hauts sommets de sa structure, telle pratique étant à l'époque tolérée.
[modifier] Images
 Le Pont de Québec vu du Parc-aquarium du Québec |
 Le pont de Québec devant le pont Pierre-Laporte, vu de l'autoroute Champlain |
 Le pont de Québec la nuit |
[modifier] Voir aussi
[modifier] Articles connexes
- Ponts de la ville de Québec
[modifier] Liens externes
[modifier] Sources
Parmi les sources ayant servi à la rédaction de cet article, on compte:
- Lemieux, Jean-Guy, Un pont insolite, Journal Le Soleil, mardi 18 juillet 2006, p. 10. (Version web abrégée)
- Saint-Pierre, Marc, Tragédie du pont de Québec en 1907 - Souvenirs mohawks, Journal Le Soleil, 30 août 2006, p. 2.
- L'Hébreux, Michel, Le Pont de Québec, Les Éditions du Septentrion, 2001.
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