Philosophie islamique

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Vous avez de nouveaux messages (diff^?).

Cet article est une ébauche à compléter concernant l'Islam, vous pouvez partager vos connaissances en le modifiant.

Cet article est une ébauche à compléter concernant la philosophie, vous pouvez partager vos connaissances en le modifiant.

la Mosquée du Sultan Ahmet à Istanbul

La philosophie de l'Islam ( en langue arabe الفلسفة الإسلامية ) est tout à la fois la grande héritière de la philosophie grecque et romaine et de la tradition coranique.

Cet article ou cette section nécessitent d'être traduits (entièrement ou non) depuis l'article en anglais.

Si vous connaissez la langue utilisée, n'hésitez pas ! Merci au nom de Wikipédia. Indiquer une autre langue

Avertissement : ce bandeau unique est obsolète. Veuillez consultez la page Projet:Traduction

[modifier] Origines et influences

Les sources de la philosophie islamique proviennent à la fois de l'Islam en lui-même (Coran et Sunna)ainsi que de la philosophie grecque, iranienne préislamique et indienne.
C'est en cherchant à affiner la doctrine de l'islam et à interpréter correctement les hadith, tout en extrapolant sur les questions religieuses qui n'avaient pas été explicitement tranchées dans le Coran qu'avec la méthode de l'ijtihad s'ouvrent les premiers débats philosophiques et théologiques en Islam, notamment entre les partisans du libre arbitre ou Qadar' (de l'arabe : qadara, qui a le pouvoir), et les djabarites (de djabar force, contrainte), partisans du fatalisme.

[modifier] Période classique

[modifier] Le Kalâm

Au deuxième siècle de l'Hégire, un nouveau courant, le Kalâm, naît dans l'école théologique de Basra en Irak. Un étudiant, Wasil ibn Ata, fut renvoyé de son école car ses idées s'opposaient à la tradition islamique orthodoxe. Il créa alors sa propre école et systématisa les opinions les plus radicales de mouvements antérieurs, particulièrement les Qadarites. Cette nouvelle école fut appelée mu'tazilite (de i'tazala, séparé, dissident), qui comprend trois dogmes majeurs :

Dieu est absolument Un sans aucun attribut
L'homme agit librement. C'est sur la base de ces deux principes que les Mu'tazilites se désignaient eux-mêmes comme les "Partisans de la Justice et de l'Unité".
Toute connaissance nécessaire au salut de l'homme provient de sa raison; les humains peuvent acquérir la connaissance, avant comme après la Révélation, par les seules lumières de la raison.

Les Mutazilites cherchèrent à défendre leurs idées contre l'Islam orthodoxe en s'appuyant sur la philosophie et furent donc parmi les premiers à élaborer une théologie rationnelle appelée Ilm-al-Kalam théologie (scholastique); ceux qui la professaient furent ainsi appelés Mutakallamin, et cela finit par désigner tous ceux qui cherchaient par une démonstration philosophique à conforter et démontrer le bien-fondé deleur foi religieuse. Les premiers Mutakallamin eurent à débattre avec des musulmans orthodoxes aussi bien qu'avec des non-musulmans, et ils ont pu être considérés comme occupant une position médiane entre ces deux parties. Mais les générations qui suivirent furent très critiques envers l'école mu'tazilite, surtout après la formation des concepts asharites.

[modifier] La Falsafâ

A partir du neuvième siècle, encouragée par le calife al-Ma'mun et ses successeurs, la philosophie grecques fut introdutie dans les milieux intellectuels persans et arabes, et l'école péripatéticienne commença d'avoir des représentants parmi eux : ce fut le cas d'Al-Kindi, d'Al-Farabi, d'Ibn Sina (Avicenne), et d'Ibn Rushd (Averroès). Les principes fondamentaux qu'ils posaient furent tous critiqués par les Mutakallamin.

Sous le califat des Abbasside, un certain nombre de penseurs et de scientifiques, et parmi eux de nombreux musulmans "hérétiques" ou des non-musulmans, jouèrent un rôle dans la transmission à l'Occident des savoirs grec, indien, et d'autres sagesses pré-ismaliques, mésopotamienne et iranienne. Trois penseurs spéculatifs, les deux Persans al-Farabi et Avicenne, et l'Arabe al-Kindi, combinèrent l'aristotélisme et le néoplatonisme avec d'autres courants dans l'Islam. Ils furent considérés par beaucoup comme déviants par rapport à l'orthodoxie religieuse, et certains les jugèrent même comme des philosophes non-musulmans.

[modifier] Divergences entre les gens du Kalâm et la Falsafâ

Aristote avait tenté de démontrer l'unicité de Dieu ; mais selon lui, la matière étant éternelle, Dieu ne pouvait être le créateur du monde. Or affirmer que la connaissance divine ne s'étendait qu'aux lois générales de l'univers et non à ses accidents, était nier l'état de prophétie. Un autre point heurtait aussi les croyances des Mutakallamin : la théorie de l'intellect. Les Péripatéticiens enseignaient que l'âme humaine n'était qu'une aptitude — une faculté capable d'atteindre toutes les sortes de perfection passive — et qu'alors, par la connaissance et la vertu elle devenait apte à s'unir à l'Intelligence agente, qui procédait de Dieu. Adhérer à cette théorie aurait été nier l'immortalité de l'âme.

C'est pourquoi les Mutakallamin cherchèrent avant toute chose à élaborer un système philosophique prouvant la création de la matière, et ils adoptèrent finalement la théorie des atomes énoncée par Démocrite. Ils enseignèrent que les atomes n'avaient ni quantité ni extension, qu'ils avaient été créés à l'origine par Dieu, et continuaient d'être créés à chaque fois que cela était nécessaire. Les corps naissaient ou mouraient, par l'agrégation ou la dissolution des atomes. Mais cette théorie ne répondait pas aux objections de la philosophie à la création de la matière.
En effet, si l'on suppose que Dieu a commencé Son œuvre de création à un moment donné dans le temps, selon Sa volonté, et selon un objectif défini, il faut donc admettre qu'Il était imparfait avant d'acoir accompli Sa volonté, ou avant d'avoir atteint Son objectif. Pour contourner cette difficulté, les Motekallamin étendirent la théorie des atomes au Temps, et déclarèrent que, de même façon que l'Espace est constitué d'atomes et de vide, le Temps, de même façon, est cosntitué de petits instants indivisibles. La création du monde ainsi établie, il leur était ainsi facile de démontrer l'existence d'un Créateur, et que ce dieu était unique, omnipotent et omniscient.